Menaces majeurs pour l’eau potable, la santé et l’environnement :

 

 

COLLECTIF PLANOISE SANS MINE ( ASSOCIATION ) ANTULLY

 

 

 

Étang du Martinet (  printemps ) eau potable

CUCM   24 avril 2015 Antully

 

Collectif Planoise

Sans Mine Association Antully

 

( Les Riverains )

 

 

Le Rançon / Pêcheurs « Les Amis du Mesvrin » ( AAPPMA ) de Marmagne

 

Les Amis du Mesvrin / AAPPMA

Autun Morvan Ecologie

Creusot Montceau TerrEco

Collectif Planoise Sans Mine Antully

CAPEN 71

 

 

 

La Planoise / biodiversité

( Étang du Martinet ) Antully

 

TOUS Concernés

La forêt de la Planoise est un patrimoine naturel partagé et apprécié de tous…

 

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Le projet de mine de Fluorine dans le Morvan (Antully)

"Soyez rassuré Garrot-Chaillac n’a pas l’intention d’ouvrir une mine de fluorine

à Antully".(Elizabeth Herbinger, Présidente de Garrot-Chaillac, 31 octobre 2020)

 

Le message ci-dessus a été envoyé au Collectif Planoise Sans Mine (Association)

Antully par Elizabeth Herbinger.

 

 

 

08 septembre 2020

 

Sujet: Garrot Chaillac / Le projet d'exploitation d'une mine de fluorine à Antully

"Le projet de mine de fluorine à Antully (Saône-et-Loire) a longtemps été

le plus avancé de France. Le groupe Garrot-Chaillac y a renoncé, confie sa présidente, Elizabeth Herbinger".(L’Usine Nouvelle,12 Juillet 2019).

 

Concernant la mine de fluorine à Antully : "Le projet est stoppé pour l’instant à notre grande satisfaction mais nous restons très vigilants". Dominique Cornet, Président du collectif TerrEco. (Le Journal de Saône et Loire, JSL 13/5/2019).


Nous devons toujours rester vigilants.

Cordialement

 

Michelle Heras (Présidente)

Mark L Frankling

Jean-Pierre Comte


Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully
Les Gillots ANTULLY
71400

 

 

 

L’ARS ( l’Agence Régionale de Santé ) a émis deux avis négatifs à l’ouverture de la mine de fluorine

( Patrice Notteghem, membre de l’association Creusot Montceau TerrEco, mars 2017 )

 

 

 

Réservoir du Haut Rançon ( eau potable ) Plateau d’Antully

 

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

Réservoir du Haut Rançon. Eau potable pour

 Le Creusot-Montceau ( CUCM ) Antully

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

PROJET DE FLUORINE D’ANTULLY / REUNION 29 MAI 2015

 

 

 

 

 

Ruisseau des Baumes (alimentant l’Etang du Martinet)

 

Toute déviation, infiltration ou pollution due à des poussières toucherait

 directement l’une des nombreuses ressources en eau du bassin creusotin.

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

Participez à la défense de l’environnement, de la nature, protection du cadre de vie et de l’eau sur

le plateau d’Antully et dans le secteur géographique concerné par un projet de mine de fluorine…

 

Nos associations disent NON au projet de mine

de Fluorine sur le plateau d’Antully

 

 

 

Projet de mine de fluorine à Antully

 

Quelques précisions sur l’avancement du dossier en complément de l’article du magazine « l’Accent Bourguignon N°2 » . L’entreprise Garrot Chaillac a announcé dans la presse la suspension du projet pour des raisons de baisse des cours de la fluorine. Or, nous sommes sceptiques car cette entreprise implantée dans de nombreux pays pour l’extraction minière, est habituée à la variation des cours mondiaux et a dépensé déjà beaucoup d’argent pour le projet. Nous continuons d’être vigilants, et nous vous informerons au fur et à mesure de nos connaissances sur l’évolution du dossier. Nous sommes prêts à organiser des actions d’informations et plus pour défendre notre territoire et soutenir les riverains qui subiront toutes les conséquences sur leur cadre vie et leur santé si le projet voit le jour. Si le risque sur l’eau potable de la CUCM est primordial, d’autres impacts par ailleurs ne doivent pas être minimisés. En effet l’Autunois Morvan et le plateau de l’Arroux Mesvrin ainsi que les ruisseaux nombreux sur le site seraient touchés. On peut aussi se poser la question : du fluor pourquoi faire ? Sachant qu’on l’utilise pour la fabrication de pesticides, pour l’enrichissment de l’uranium, la fabrication des HFC, des revêtements anti-adhérent notamment… Rien de trés intéressant ! Préserver la Planoise c’est aussi préserver la santé des riverains, la biodiversité, le paysage, et le bien vivre des habitants et touristes qui profitent de la nature à la porte d’Autun. Notre opposition au projet est inchangée depuis le début de notre combat. Les associations : AME - PLANOISE SANS MINE - CAPEN 71 - AAPPMA

 

Bulletin par Autun Morvan Ecologie 24 mai 2017
www.autunmorvanecologie.org/L-eau

 

 

 

Contacts :    marie.bixel@orange.fr ( CAPEN 71 )    luhaese@orange.fr ( Autun Morvan Écologie )    Michelle Heras  planoisesansmine@free.fr ( Collectif Planoise Sans Mine Association Antully ) Patrice Notteghem cm.terreco@orange.fr

( Creusot-Montceau TerrEco ) Christian Roux aappmademarmagne71@gmail.com ( AAPPMA )

 

 

La Société GARROT-CHAILLAC envisage la création d’une mine de fluorine sur le plateau d’Antully ( concession 1400 ha ) à proximité du hameau des Baumes et de l’Etang du Martinet. "Le gisement d’Antully, dans la forêt de la Planoise, a fait l’objet d’une campagne d’exploration par la compagnie Garrot-Chaillac et pourrait entrer en production à l’horizon 2018" - ( L'Activité Miniere en France BRGM au 15 février 2017 pdf en ligne )

 

« En effet, pour l’essentiel, l’usine de traitement utiliserait l’eau contenue dans les réservoirs de la Noue et du Martinet, qui approvisionnent en eau potable la partie nord de la Communauté urbaine Creusot-Montceau (CUCM), poursuit le retraité, un ancien de Veolia. Il faudrait alors puiser dans le lac de la Sorme pour continuer à alimenter l’ensemble de la CUCM. Ce qui ne serait pas sans poser des problèmes, en particulier les années de grande sécheresse comme on en connaît de plus en plus. » « Et encore, précise Patrice Notteghem, il faut aussi parler des poussières, bruits et tirs de mine qui auraient tôt fait de polluer la vie des riverains, et des rejets d’eau plus chaude dans les rivières qui auraient des incidences graves sur le milieu aquatique »

( Extrait de l’article / JSL, le Journal de Saône et Loire 12 mai 2017 Jean-Marc Vuillamy )

 

« Apparemment, chacun a bien pris conscience du problème, à commencer par la Communauté urbaine qui s’est prononcée contre, mais

aussi de Syndicat de la Bourbince, qui a émis les plus vives réserves » ( Extrait de l’article / JSL, le Journal de Saône et Loire 29 mai 2017

Jean-Marc Vuillamy  ( SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU BASSIN VERSANT DE LA BOURBINCE à Montceau-les-Mines )

 

[ Objet: projet de mine d'Antully : réunion publique mercredi 17 Mai à 18h30, Blanzy ]
Réunion publique sur le projet de mine de Fluorine du plateau d'Antully : Mercredi

17 mai à 18h30, EVA/salle des fêtes (Salle Coluche), Rue du 11 novembre 1918,

à Blanzy.  Réunion d’information organisée par Creusot Montceau Terreco

Le projet est suspendu mais peut-être relancé à tout moment. Il présente de graves risques, insuffisamment

connus, pour l’approvisionnement en eau potable du Sud de la communauté urbaine.

CAPEN 71, Autun Morvan Ecologie, AAPPMA « Les Amis Du Mesvrin », Creusot Montceau TerrEco, Collectif Planoise Sans Mine

Association Antully, 11 mai 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Antully (71) : le projet d'exploitation d'une mine de fluorine est très controversé

France 3 Bourgogne. 14/10/2015 ( France3-regions.francetvinfo.fr ) Article et video.

Avec : Yves Guise (Correspondant local du projet de mine de fluorine), David Marti (Président -PS- de la  

Communauté urbaine Le Creusot-Montceau – CUCM), Patrice Notteghem (Porte-parole des associations

locales de protection de l'environnement)

 

 

 

 

News : Fluorine / Garrot-Chaillac…

 

Nous avons eu le sentiment que le projet a été arrêté, il est avéré être suspendu sans dates officielles… Le projet de mine de fluorine

d’Antully à l’arrêt, dans JSL article ( 07/02/2017 )   LE PROJET D'UNE MINE DE FLUORINE SUR LE PLATEAU D'ANTULLY SUSPENDU ? ( ARTICLE ) Lire sur le site de CAPEN 71 et Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully. Un communiqué a

été envoyé aux autres médias 71 - Creusot Infos et Montceau News

 

Arrêter ce projet maintenant ( Le risque zéro n’existe pas !! )   CAPEN 71,  Autun Morvan Ecologie,  AAPPMA « Les Amis

du Mesvrin » ( Pêcheurs ) Marmagne, Creusot-Montceau TerrEco, Collectif Planoise Sans Mine Association Antully

( Les Riverains )

 

L'attitude de Garrot Chaillac n'a pas changé… Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully, 10 février 2017

 

 

 

 

TerrEco alerte les habitants et en appelle à leur responsabilité les élus territoriaux

et les représentants de l’Etat. ( Lire sur le site de Collectif Planoise Sans Mine

Association Antully ) 21 mars 2017.  Avec les documents de Garrot Chaillac…

 

 

Les riverains en danger!! « Il y a beaucoup de familles qui vivent  sur la impact zone de fluorine ( concession 1400 ha ). 
Nous continuerons d'informer  les Planoise Sans Mine membres, population et élus »   Mark L Frankling, Collectif Planoise Sans 
Mine ( Association ) Antully 13 mars 2017   Les Gillots, Les Baumes,  Les Porrots, Étang Charraux, Antully, risque pour la santé
des riverains de la mine mais aussi de l'usine ( Fragny, Montromble ) 

 

 

 

 

 

 

Quelques questions sur le projet de mine

de fluorine sur Antully 2018

 

 

 

Santé publique :

 

Les représentants de Garrot Chaillac tiennent un discours autour du respect des normes en matière d’environnement, insiste sur le fait qu’en France, la réglementation est très stricte ; un discours dont on a retiré tout élément anxiogène. Mais qui peut citer un exemple de mine propre ? Quels dangers encourrons-nous ? Qui aura le courage de dire clairement les choses, de questionner la viabilité de ce projet, voire de s’y opposer ? Il faut (se) poser des questions avant qu’il ne soit trop tard.

 

Dès le début nous avons demandé, à plusieurs reprises, si des études ou contre-études indépendantes avaient été diligentées. A ce jour, aucune suite n’a été donnée à nos requêtes. On nous dit de faire confiance aux services de l’Etat, qu’ils connaissent leur métier. Soit. On peut cependant regretter de voir leurs compétences et expertise au service de Garrot Chaillac, une compagnie privée. Comme le souligne très justement l’AAPPMA de Marmagne : « De plus la préparation en catimini du dossier par Garrot-Chaillac en prise directe avec les services de l'état et de la préfecture n'est pas pour rassurer ».

 

Tout le monde doit se sentir concerné ! Nous sommes dans une société de l’immédiat, du court terme : les dégâts / les pathologies ne seront pas forcément visibles tout de suite, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de problèmes plus tard. Effets indéniables d’un taux trop élevé de fluor dans l’eau sur l’organisme (dentition, fluorose paralysante…). Une étude de 1977 sur la fluorine sur Antully liste clairement les dangers, tout laisse à croire que ce sont les mêmes aujourd’hui.

Air :

La poussière de fluorine est très volatile : Quels dangers en cas de vent ou de négligence. Troubles respiratoires ? Les poussières se déposeront partout et iront au-delà du site minier. (lors de la réunion publique, Yves Guise nous a confirmé avoir demandé une fiche toxicologique de la fluorine). Mais qu’en est-il des autres composants du sol ? Tout sera réduit en poussière lors des explosions. Certains éléments sont hautement toxiques par inhalation, comme le quartz, constituant le plus gros pourcentage du sol (SiO2=69.8% de l’analyse semi-quantitative) sur l’ensemble de la concession. Les poussières pourraient être cancérigènes (poumon). Comment savoir que les riverains ne seront pas victimes de la poussière et boue la plus toxique ?

Le radon est un autre problème qui ne semble pas beaucoup préoccuper nos élus. En effet, en 2006, la commune d’Antully figurait déjà dans la liste des communes à risque (Etude de l’ORS Bourgogne, 2006). Déjà largement présent sur Antully (capteurs dans l’école), on peut légitimement s’inquiéter des conséquences sur les habitants si le taux de radon venait à augmenter à cause de l’exploitation d’une mine à ciel ouvert.

Pourquoi devrons-nous réaliser des travaux dans les maisons, à nos frais, pour réduire la concentration de radon dans les pièces, et cela sur toute la concession ( 1400 hectares ) ?

Eau  ( Qualité et Quantité ) 

 

Quel impact réel sur la qualité/quantité de l’eau avec une mine à ciel ouvert à 250 m de l’Etang du Martinet, une des réserves en eau potable de la communauté urbaine Creusot Montceau ? Quels sont les risques de contamination des cours d’eau alimentant l’étang (ex : l’eau des ruisseaux de Pigenat et des Baumes) ?

 

Nous avons rencontré le maire de Saint Sernin du Bois lors de la journée "Captages des eaux et pollutions diffuses" au Creusot (Château de la Verrerie) en février dernier. Il nous avait exprimé son inquiétude quant à l'eau car Garrot Chaillac aura besoin d'une grande quantité pour la mine et l'usine!  De notre côté du projet, ce sont les ruisseaux, cours d'eau et sources qui risquent d'être touchés (contaminés par infiltration, bloqués voire déviés) et lors de fortes pluies, il y a souvent des crues augmentant les risques de contamination. Ces divers cours d’eau alimentent en grande partie l'étang du Martinet, source principale d’eau potable pour tout le bassin creusotin.

 

- L’exploitation minière va toucher tous les ruisseaux, cours d’eau qui seront dans sa zone. D’ailleurs, Garrot Chaillac l’admet: « cette eau verrait son circuit modifié avec des tirs de mine et la destruction de la roche. », Journal de Saône et Loire, « Des piézomètres pour comprendre le circuit hydraulique souterrain », article du 17/03/2015. Ce projet va demander une énorme quantité d’eau qui sera, en partie, prélevée sur les ressources en eau potable. L’idée de tourner en circuit fermé est séduisante mais techniquement, ils ne sont pas au point !

 

- Il y a aussi notre inquiétude de voir les activités agricoles (élevages, cultures maraîchères) des environs exposés à une éventuelle contamination par l'eau et les poussières qui se déposeraient sur les pâturages. C'est que nous avons essayé d'expliquer quand nous évoquions les risques de contaminations des eaux: non seulement il y aura le problème des infiltrations mais aussi de la poussière qui se posera à la surface des étangs, des ruisseaux et des sources mais aussi des champs.

 

- Les produits chimiques et autres composants du sol seront mis à jour par les explosions : tout ceci va migrer par le sol qui ne les filtrera peut-être pas et va passer dans l’eau : les ressources seront alors altérées.

 

Les poussières :

 

Nous serons au pied de la mine (60 ou 100 mètres ne feront guère la différence). Derrière nos maisons, il y aura la mine à ciel ouvert, avec des explosions chaque semaine, circulation de camions vers l’usine pendant 15 ans ! Devant, nous aurons le transport vers Chalon s/Saône sur la départementale où le trafic est déjà très intense: nous serons donc « pris en sandwich » entre le va-et-vient des camions. La mise en place des pédiluves limitera certes la poussière au niveau des roues mais c’est l’ensemble du site qui génèrera de la poussière ! Des aménagements ont été proposés durant la réunion publique mais ils paraissent dérisoires face à la taille du projet. Et comment contrôler le vent ?

 

Nuisances sonores 

 

A celui des camions (circulation mais aussi chargement/déchargement, alarme) et autres engins lourds viendront s’ajouter ceux de la mine (explosions) mais aussi de l’usine, 6 jours sur 7 ! L’écho sur le plateau d’Antully est un paramètre dont il faudra tenir compte. Je ne pense pas que l’on puisse comparer une mine de fluorine à une simple carrière, comme celle de Marmagne (granite) ou celle de Pouilly-en-Auxois. Les nuisances seront plus grandes et les conséquences bien plus dommageables.

 

Dévaluation de nos biens immobiliers :

 

Nous l’avons vu, M. Morales de Garrot Chaillac a été incapable de donner une réponse précise sur ce point pourtant essentiel. Si l’évaluation d’un bien est subjective et dépend de nombreux critères, la réalité d’une mine à votre porte est bien concrète ! Comme l’ont souligné des intervenants dans le public, la dévaluation du prix des maisons/terrains est conséquente. Pourtant, rien ne nous est proposé comme compensation ou alternative.

 

Ce projet va nous être imposé et les riverains n’auront d’autre option que de l’accepter. Il nous sera impossible de vendre nos biens sans une énorme perte ; perte qui ne nous permettra pas d’acquérir l’équivalent. Nous avons choisi une qualité de vie et tenons à la garder ; Si cela n’est pas possible, c’est donc à Garrot Chaillac de veiller à nous proposer autre chose.

 

Habitations :

Garrot Chaillac semble être tenu par le Code Minier à nous compenser en cas de dégâts causés sur nos maisons par l’exploitation (explosions et vibrations à répétions sur 15 ans). Un état des lieux sera auparavant fait par un huissier aux frais de la compagnie. Mais si dégâts il y a, nous faudra-t-il prouver qu’ils ont bien été causés par la mine ? Les litiges sont à envisager. Quelles conséquences sur nos assurances habitation ? De plus, nous n’avons aucune idée sur la procédure exacte, ni de garanties solides quant aux méthodes de l’exploitant (délais d’intervention, la périodicité des vérifications…)

Les essais de tirs de mine (un des éléments de leurs études) nous avaient été, au départ, présentés comme une évaluation des éventuels impacts des vibrations sur nos maisons. Aujourd’hui, ces derniers ne sont plus qu’un moyen d’évaluer la répartition des charges pour que le seuil réglementaire de la Saône et Loire soit respecté. Lorsque nous avons demandé avec insistance quels étaient donc ces résultats, nous n’avons pas eu de réponse précise.

 

Concession :

 

L’autorisation d’exploitation définira de manière exhaustive le périmètre de la mine. MAIS il s’agit d’une concession de 1400 hectares (14 km²). Pour combien d’années est-elle accordée ? Aucune date précise sur les documents jusqu’à présent fournis pour la totalité de la concession, seulement pour la fluorine (15 ans). Quelles garanties avons-nous que d’autres minerais ne seront pas exploités par Garrot Chaillac si dans quelques années ils deviennent aussi rentables, sinon plus, que la fluorine ?

 

Nous n'avons aucun document garantissant la superficie définitive du projet minier. Qui, aujourd’hui, peut dire qu’il n’aura pas une mine sur son pas de porte après la fin de l’exploitation du premier site ? Le site de la Charbonnière, avec les risques pour l’eau potable d’Autun, a déjà été évoqué. Le démantèlement de l’usine n’est pas lui non plus certain. Sur cette question, les réponses données par les représentants de Garrot Chaillac aux associations, riverains, élus, varient : à chacun une version différente ! De telles approximations sont un vrai problème ! Ce manque de précision est surtout inquiétant quand il est question de la santé et de l’eau de plusieurs milliers d’habitants.

 

Usine :

 

Tout le monde parle de la mine mais qu’en est-il de l’usine qui sera construite plus loin, vers Fragny? Elle serait démontée au bout des 15 ans ! Difficile à croire. La construction d’une telle structure nécessite des investissements financiers conséquents, alors pourquoi la démonter aussi vite ? Servira-t-elle à d'autres extractions sur la concession ? Les nuisances sonores et les risques pour la santé des riverains de ce côté de l’exploitation seront eux tout aussi inquiétants.

 

Autre point important : les rejets de l’usine. Quelle quantité d’eau, chargée en fluor, sera réellement rejetée et où le sera-t-elle ? Retrouvera-t-on ce rejet, directement/indirectement, dans notre eau ? Quelles en seront les conséquences pour la faune et la flore des ruisseaux touchés ? (ex : l’eau des ruisseaux de Bondelue, Fontaine Mollaine et de Montromble ) Il est impossible d'éliminer tous les effets indésirables liés à la pollution de l'eau. L’impact des contaminants de l'eau sur la santé des animaux (poissons, truites, animaux d’élevage, gibier) constituera un sérieux problème.

 

Les études mandatées par Garrot-Chaillac seront-elles vraiment complètes et indépendantes ?

 

Extrait de l’article de Gens du Morvan :

« lls ont également fait état d'échanges avec le préfet et le maire d'Antully (commune dont le Plan d'Occupation des Sols -POS- est en cours de révision afin disent les riverains « pour le formater au projet »). On retient de ces multiples échanges une nouveauté dans le dossier: que pourrait être envisagée « la construction d'une station de traitement des eaux ... qui reverserait tout sur l'autre versant, donc côté de l'Autunois... »

 

Emplois :

 

La question de l’emploi : bien sûr que nous sommes pour la création d’emplois ! Qui ne le serait pas dans la conjoncture actuelle ? Mais pas à n’importe quel prix ! La perspective d’une soixantaine de postes directs) ne doit pas justifier une vision étroite du  développement économique. De plus en plus de personnes (re)viennent en Saône et Loire pour une meilleure qualité de vie mais espèrent aussi trouver les structures/services qui vont avec. Pas une mine. Il nous paraît possible de mettre en valeur et dynamiser notre région avec des projets à long terme (tourisme, agriculture durable, encourager et soutenir la création d’entreprises).

 

 

Michelle HERAS

Présidente

Collectif Planoise Sans Mine (Association)

Antully

 

06 Juin 2015

 

 

 

 

Le projet d'une mine de fluorine (concession 1400 ha) et d'une usine sur le plateau d'Antully constitue une réelle

menace pour l'environnement, l'agriculture, la santé et pour les riverains (explosions, poussières, boues contaminées

par des produits chimiques et naturels dangereux). Les pêcheurs (AAPPMA) n'étaient pas non plus très contents

d’avoir une mine et usine sur le plateau d'Antully. Le maire du Creusot et président du CUCM ainsi que d'autres élus

se sont également opposés au projet de mine et d'usine car il menaçait la qualité et la quantité de l'eau potable de

100 000 personnes.

 

Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully

 

 

 

 

L’Étang de la Noue, ( eau potable ) CUCM, Plateau d’Antully / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2017

 

« La CUCM est en effet dépendante de deux ressources principales pour sa fourniture en eau : la Sorme  d’une part et le

réservoir du Martinet, l’étang de la Noue et le Haut Rançon d’autre part, situés à proximité du projet de mine de fluorine »

( Extrait de l’article / Montceau News 11 mai 2017 Émilie Mondoloni )

 

 

 

 

Élevé, moyen ou faible, les risques de contamination et pollution sont réels

C’est dangereux pour votre santé !! ( les agriculteurs en danger !! )

 

 

 

04 septembre 2016

Mine de fluorine d’Antully, une affirmation sans nuance et méprisante

à l’égard des inquiétudes suscitées par ce projet


Dans l'article du JSL de ce matin (
04 /09/2016) : Madame la Sous-préfète (Carole Dabrigeon) qualifie la mine de fluorine "beau projet pour le territoire" !

 

Elle semble oublier l'opposition de la CUCM, les avis réservés de l'ARS, les problèmes du rejet de l'eau polluée et des déchets (330 000 tonnes/an) et cela  sans attendre que  le dossier  soit finalisé et déposé. On nous  avait promis  transparence et communication. Nos questions  restent toujours sans réponse. A aucun moment, ceux qui devront  vivre avec un complexe minier à leur porte n’auront été impliqués dans ce projet. Au final, nous devrons attendre l’enquête publique, comme tout le monde. Pour les familles et tous ceux directement  concernés, ce projet de mine de fluorine est absolument choquant et scandaleux !!

 

Il nous faudra donc continuer à être vigilants !

 

A bientôt,

 

Mark L Frankling

Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

Les Gillots 71400

 

 

 

 

Arrêté Préfectoral du 27 janvier 2015

Sur les tirs de mines et la sécurité aux abords du site

photos / article complet à la fin du site.( Collectif Planoise Sans Mine Association Antully )

 

Les essais d'explosions, 6 mars 2015, mauvaises mesures de sécurité, l’arrêté préfectoral 27 janvier 2015

( document « fantôme » )  Yves Guise ( Garrot Chaillac ) empiètement sur propriété privée sans permission

du propriétaire.

 

 

 

Garrot Chaillac / Prélèvement de 40 tonnes de fluorine / 16 septembre 2015

photos / article complet à la fin du site par Michelle Heras, Présidente

( Collectif Planoise Sans Mine Association Antully )

 

« La Communauté Creusot-Montceau n’a pas été averti de ce prélèvement de 40 tonnes. Elle n’a pas été destinataire

de l’arrêté préfectoral » ( Patrice Notteghem, l’association Creusot Montceau Terreco )

 

« L'extraction de 40 tonnes de minerai effectuée récemment, s'est fait dans un périmètre protégé, ne respectant pas

l'arrêté préfectoral » ( CAPEN 71 )

 

L’autre problème est que la mairie d’ Antully a reçu l’arrêté préfectoral le 17 septembre, comme l’atteste le tampon de réception, alors que le prélèvement de 40 tonnes a commencé dès le 16 septembre. ( Transparence et confiance )

 

 

 

 

 L’autre probléme était que procédure et transparence n’étaient pas respectées…

 

 

Projet Fluorine d’Antully / Transparence / Eau Potable / CUCM / Autunois / Les infos; l’ARS, la DREAL et le Préfet :

( Concernant le périmètre et la localisation du prélèvement )  Lire sur le site de Collectif Planoise Sans Mine (Association)

Antully. Les documents officiels fournis par Garrot Chaillac, le géomètre et le Préfet nous laissent très dubitatifs !!

Nouveau Cartes / TerrEco (10/09/2016) Patrice Notteghem

 

Garrot Chaillac, le géomètre et le Préfet utilisait des cartes ( faux et contradictions ) et ils n’avaient pas l’arrêté

préfectoral document ( Concernant le périmètre et la localisation du prélèvement )

 

En ce qui concerne la position exacte de la prélèvement 40 tonnes, Antully ( 16 septembre 2015 )

Yves Guise ( Garrot Chaillac ) aurait menti à l'évêque de Autun   - pour le périmètre: Yves Guise a beaucoup minimiser cette

affaire. On leur fait prendre du temps: le prélèvement n'était pas dans le périmètre éloigné; D'ailleurs, un géomètre l'a prouvé. Leur

géomètre a bien travaillé sur les plans des périmètres. - Michelle Heras, Présidente ( Collectif Planoise Sans Mine Association

Antully ) 26 mars 2016

 

Jean-Baptiste Pierre : "Il ne faut pas autoriser l’exploitation sans certitudes et garanties sur les risques encourus"

Maire de Sommant.et 3e vice-président du Grand Autunois-Morvan, Jean-Pierre Pierre a lui aussi régi samedi par communiqué :

" Vu les enjeux et la population concernée, il ne faut pas autoriser l’exploitation sans certitudes et garanties sur les risques encourus.

Si les allégations portées sur d’éventuelles irrégularités entre déclarations et réalités du chantier sont avérées, cela enlèverait toute
crédibilité au porteur du projet (et de facto à son projet)." (Communiqué ; JSL, 8 / Février / 2O16)

 

Fluorine ( Garrot Chaillac ) Antully…"Hier j'ai vue Rémi Rebeyrotte   pas  pour la mine mais j'en ai profité, il pense que GC va

attendre que les élections soient passées, Il a un peu évolué en reconnaissant que pour l'eau c'est aussi  inquiétant pour l'Autunois" - Lucienne Haese (Autun Morvan Ecologie) 14 juillet 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projet de Fluorine / Antully : Conférence de Philippe Perrin ( Directeur de I’Institut de Formation en Santé

environnementale )Organisateur : Autun Morvan Ecologie. ( l’Espace St Exupéry à Autun ) Vendredi 24 juin 2016 à 19h

 

Les problèmes qu'engendrent une exploitation minière resteront toujours les mêmes et sans toutes les garanties

Solides (L’environnement et la Santé). - Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully

 

Sur la question de la confiance Garrot Chaillac n'ont pas réussi à convaincre la population locale du Antully, Le Creusot,

d'Autun... toutes nos questions restent à ce jour sans réponse. Sur ce point, rien n'a changé...

 

Projet Fluorine à Antully ( tout ça, pour ca ? )

Toute personne ayant un peu de sens commun, verrait que sous prétexte de créer une cinquantaine de postes sur 15 ans,

on va détruire notre environnement, prendre des risques avec l’eau de 100 000 personnes. Et on nous parle de

 « mine responsable » !.  On visite la France pour sa beauté, pas pour des paysages défigurés par des mines. On devrait

donc soutenir notre tourisme, notre agriculture et penser au futur de nos enfants, non seulement leur santé mais aussi leur

avenir professionnel, avec des emplois à long terme. - Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully

 

 

 

 

France / Environnement

 

Un premier site minier va rouvrir en France, en toute discrétion,

pour extraire de la fluorine

 

18 MAI 2015

 

C’est le projet minier le plus avancé de France. Situé à Antully, commune rurale de Bourgogne, il pourrait voir le jour d’ici trois ans. On y exploiterait la fluorine, un composé qui sert à la fabrication des climatisations et en électronique. L’entreprise française, Garrot-Chaillac, qui travaille au projet réalise en ce moment des études d’impact et promet d’être exemplaire d’un point de vue environnemental et sanitaire. Certains habitants sont dubitatifs, voire carrément incrédules. Les élus, séduits par les promesses d’emploi, demeurent silencieux. Tous ces acteurs devraient se rencontrer le 29 mai prochain, lors d’une réunion publique qui promet d’être animée. Un test pour les projets de « relance minière » sur le territoire métropolitain dont le gouvernement a fait tant de bruit.

Le bruit des foreuses et celui des camions remplacera-t-il bientôt le chant des oiseaux et les coassement de batraciens à Antully (Saône-et-Loire), petite commune de Bourgogne à proximité d’Autun ? C’est ce que craignent une partie des habitants, qui auront peut-être bientôt des jardins avec vue sur mine. Qu’est-ce que renferme donc d’intéressant le sous-sol de ce coin de campagne encore préservé ? Un minerai peu connu, mais très usité : la fluorine (ou fluorite). Longtemps utilisé pour façonner des bijoux ou décorer les riches intérieurs, la fluorine a commencé son destin industriel à partir de la mi-XIXe. Elle a servi dans les hauts-fourneaux, puis dans les aciéries. Aujourd’hui, elle entre dans la production des systèmes de climatisation (notamment automobiles), sert à la fabrication de certains médicaments et, plus solide que le verre, pour la conception d’écrans d’équipements électroniques. On attendait des mines d’or ou de cuivre, le renouveau minier français arrive par la fluorine.

400 000 tonnes de ce précieux matériau sont débarquées chaque année en Union européenne, dont 60 000 en France. Mais la Chine, principal producteur, a décidé de restreindre les exportations, pour conserver ses stocks. Et la France aimerait « sécuriser » ses approvisionnements, d’autant que la demande ne cesse d’augmenter, de même que le coût. Cela tombe bien : le filon français figure au top 10 des ressources dans le monde, et au top 3 des ressources de l’Union européenne. « Exploiter localement une ressource dont nous avons tous besoin, cela se défend », juge Yves Guise, sous-traitant de Garrot-Chaillac, l’entreprise qui pourrait ouvrir la première mine française du XXIe siècle. « On aurait une fluorine de bonne qualité chimique avec un regard sur les conditions d’exploitation. »

 

Des élus locaux muets

 

La fluorine est bien connue de l’entreprise Garrot-Chaillac. C’est autour de l’exploitation de ce minerai – et de celle de la barytine, qui lui est souvent lié – que l’entreprise a été créée en 1946. Elle a, depuis, étendu et diversifié son activité minière : or en Guyane, barytine et manganèse au Maroc. « Le gisement de fluorine d’Antully est connu depuis longtemps, reprend Yves Guise. Il avait été repéré par le bureau de recherche géologique et minière (BRGM) lors d’un inventaire minier du territoire français réalisé dans les années 1970-1980. » En 1973, la concession d’Antully, soit 14 km2, est attribuée à la société d’entreprise, mines et carrières de l’Esterel (Secme), filiale du groupe Péchiney-Ugine-Kuhlman. La Secme obtient aussi un permis exclusif de recherche mais renoncera à l’exploitation. Depuis le décret du 9 août 2012, c’est Garrot-Chaillac qui détient la concession. Cela lui donne la priorité sur les travaux d’exploration.

Qu’en pensent les citoyens ? Les élus locaux sont peu diserts... Aucun n’a souhaité répondre à nos questions. Le maire d’Antully, Jean-Paul Lebègle, nous a même directement renvoyé vers … le représentant local de l’entreprise ! Ce silence des représentants politiques chagrine un peu les riverains, qui ont l’impression que l’on manigance dans leur dos. Certains d’entre eux ont découvert le projet de mine d’Antully par voie de presse. « Personne ne nous tient au courant de l’évolution du dossier, c’est en général par hasard que l’on découvre les éléments, regrette Michelle. En janvier dernier, nous avons aperçu une foreuse en sortant de chez nous. » L’entreprise préparait des essais de tirs d’explosifs pour tester les effets des vibrations sur les maisons. « Nous n’avons pas été avertis, alors même que notre habitation sera très proche de la mine. Quand nous contactons la mairie, on nous renvoie vers le correspondant local de l’entreprise. Ou mieux, vers la page Wikipédia du code minier ! »

 

Une ouverture en 2018 ?

 

Plusieurs associations de protection de l’environnement sont mobilisées, et inquiètes. Il y a peu, un collectif ad hoc a vu le jour : Planoise sans mines« Nous nous efforçons de répondre à toutes les questions des riverains, plaide de son côté Yves Guise. Nous n’avons rien à cacher et souhaitons être le plus transparents possible. Pour le moment, nous réalisons les études nécessaires à l’obtention d’une autorisation d’exploiter. » Évaluation de la qualité de l’eau, cartographie des espèces animales présentes, essais de tirs de mines... l’entreprise espère déposer toutes ces données à la préfecture pour la fin de l’été. L’instruction de ce type de dossier prend en général une dizaine de mois. L’entreprise a programmé la construction de l’usine et les travaux préparatoires à l’extraction pour 2017. Les premiers kilos de concentré de fluorine seront extraits fin 2018. Le projet est-il plié, comme le pressentent certains riverains ? Auront-ils l’occasion de s’exprimer ? Leur avis sera-t-il pris en compte ?

Les habitants pourront peut-être jouer une carte au moment de l’enquête publique, Même si elle n’est que consultative, l’enquête publique peut permettre d’établir un rapport de forces, surtout si la participation est massive. Tous les citoyens concernés par le projet auront le droit de s’exprimer. Soit par écrit, soit directement auprès du commissaire enquêteur qui donnera ensuite un « avis » au Préfet. Si cet avis est négatif, il peut être difficile pour les autorités de justifier un projet. Mais pas impossible non plus. Les emplois locaux annoncés – une soixantaine sur le site et autant en dehors – pèsent évidemment dans la balance. « Ces terres agricoles seraient plus utiles aux jeunes agriculteurs et leur famille qui souhaiteraient s’installer, avancent de leur côté des voisins du site. C’est un gâchis d’accorder ces terres à une concession minière qui au bout de 15 ans, nous laissera une zone polluée. »

 

Quelles conséquences pour l’environnement et la santé ?

 

Lovée au sein du grès qui compose une grande partie du sous-sol, la fluorine devra être extraite grâce à une méthode qui s’appuie sur la chimie : la flottation. Les blocs extraits de la mine sont broyés, la poussière obtenue est dispersée dans l’eau. L’introduction d’amidon et d’autres additifs permet de capter les seuls grains de fluorine, qui sont ensuite écumés, avant d’être évacués hors de l’usine. Vendue comme « sûre » la méthode de flottation suscite la méfiance des riverains. La question des additifs et des risques de contamination de l’eau, surtout, les inquiète. Effectuée en circuit fermé, la flottation ne pose a priori pas de problème environnemental au moment où elle est pratiquée. « Le problème, ce peut être après, souligne une ingénieure minière. Que fait-on de tout ce qui n’a aucune utilité économique, les stériles ? C’est le souci numéro un de tous les sites miniers du monde. » Pour l’instant, il est prévu d’égoutter le stérile de l’usine avant de le remettre dans la fosse de la carrière pour la reboucher. Des tests de lixiviation sont en cours pour mesurer l’impact exact de ces stériles.

En plus de la carrière à ciel ouvert, le site minier d’Antully abriterait une usine où la fluorine serait isolée des autres matières composant le sous-sol. Plusieurs pistes de circulation relieraient les deux sites. Outre la destruction de 42 hectares de forêt, les habitants craignent les nuisances sonores, la circulation des camions et les poussières. Ils sont aussi très inquiets des éventuelles atteintes à la ressource en eau. La carrière étant située en amont immédiat d’une des prise d’eau portable du territoire. L’extraction par flottation exige de grandes quantités d’eau : environ 400 000 tonnes par an sur le projet d’Antully, auxquelles viendront s’ajouter les quantités – non chiffrées – d’eau nécessaire à l’arrosage continu des pistes en période sèche pour réduire la poussière générée par les camions. « Il n’y a pas de nappes phréatique sur place, décrit Antoine Morales. Nous pomperons donc forcément dans l’eau du réseau. Mais nous prévoyons de récupérer l’eau de pluie et d’être autonomes une partie de l’année. »

 

Un gisement rassurant d’un point de vue sanitaire

 

D’un point de vue sanitaire, la fluorine en elle-même peut-elle poser problème ? Susceptible d’empêcher l’apparition de caries, le fluor peut aussi, en cas d’excès, gêner le développement normal des dents et endommager l’émail [1]. Le BRGM qui s’était penché dès 1977 sur les conséquences environnementales d’une ouverture de mine à Antully estimait que « une telle exploitation ne devrait pas augmenter, dans des limites insupportables, les teneurs en fluor des eaux du barrage ». Le tout est de se mettre d’accord sur ce qui est « insupportable ». Mais la surveillance de la quantité de fluor dans les eaux locales fait partie des conditions requises pour pouvoir exploiter la fluorine. Dans le Tarn, où la fluorine a été exploitée jusque dans les années 2000, les eaux d’une rivière se sont retrouvées acidifiées. « Le composé qui a entrainé cette pollution est absent du gisement d’Antully », certifie Yves Guise.

Plus embêtant : les minéraux associés, ceux qui n’intéressent pas l’entreprise extractrice, et qui seront quand même sortis de terre. « Nous avons un gisement très propre, assure Yves Guise. C’est à dire que nous avons des présences extrêmement faibles de minéraux qui peuvent poser problèmes tels que le plomb ou l’arsenic. » « Le gisement est plutôt rassurant sur ce point, juge une spécialiste des sites miniers. Mais ce n’est pas parce que c’est rassurant que cela ne pose pas de problèmes. » Principale inconnue : la concentration de ces métaux dans les résidus miniers, une fois que la fluorine aura été extraite. « Les déchets contiennent le gisement de départ, moins la fluorine. Ils sont donc enrichis en substances connexes, dont on ne peut présumer la concentration. » A cela s’ajoutent les risques inhérents à tout projet industriel : accident de la route, fuites, incendies.

 

Quels recours en cas de dommages ?

 

L’entreprise, qui à la différence des élus communique volontiers, souhaite que le projet « soit une référence »« La France est un pays très règlementé, précise son directeur, Antoine Morales. Les exigences sont importantes en matière d’environnement. » Un petit détour par le code minier, qui régit ce type d’installation, montre que la loi n’est pas si sévère que ça. Aucun dommage environnemental n’y est prévu. Le mot « sanitaire » n’apparait même pas [2]. « Il y a un vide juridique, explique une spécialiste. Peut on prolonger les considérations du code minier sur un autre type de dommages que ceux qu’il mentionne, à savoir l’affaissement de terrain et l’accumulation de gaz dangereux ? De plus, en cas de dommage, c’est très difficile de prouver qu’il est lié à la mine ! » Soumise à la réglementation des installations classées pour l’environnement (ICPE), l’usine aura plus d’exigences à satisfaire. En plus de l’étude d’impact globale sur l’environnement, les installations classées doivent examiner les conséquences du projet sur la santé des populations. Elles doivent aussi s’intéresser à la sécurité des salariés qui vont y travailler.

 

« Il y a beaucoup de préjugés contre les mines. Mais ce sont toujours des endroits d’où l’on s’en va, contrairement à une zone commerciale, défend Yves Guise. Nous parlons d’une entreprise qui répond à une demande ! Et il est prévu de tout remettre en état, avec boisement ou ré-introduction d’espèces de zones humides. » Un site rendu à la nature en somme. « L’apparence, c’est important. Mais en même temps, ce n’est rien, rebondit une experte en déchets miniers. Ce qui compte c’est l’état du sous-sol. Et on a tendance à faire moins attention à un endroit très joli. On a du mal à imaginer qu’il puisse être dangereux. » Une première réunion publique aura lieu le 29 mai.

 

Nolwenn Weiler

[1] Il a été établi que la consommation d’eau, dont la teneur en fluor est supérieure à 2,7 mg/1, gène le développement normal des dents. Une eau contenant 5 mg/1 de fluor cause un type sévère "d’émail marbré", l’émail étant creusé et corrodé. Les altérations de la structure et la diminution de la solidité sont telles, que l’on doit envisager leur remplacement par de fausses dents dès le jeune âge. In document du BRGM, 1977.

[2] Le chapitre qui s’intéresse à la « prévention des risques » mentionne les affaissements de terrain et l’accumulation de gaz dangereux mais n’aborde pas du tout les risques environnementaux et sanitaires.

 

 

Photo – Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully 2015

 

 

 

L’eau potable de plus de 100 000 personnes vivant au Le Creusot sera mise en danger à cause de la pollution issue de

l’usine, ainsi que des machines utilisées pour l’exploitation miniere…

 

 

 

 

        

 

Mine de fluorine sur Antully : les essais de tirs de mine

 

Écrit par Mark L Frankling / Administrateur Mercredi, 11 Mars 2015 23:23  

Article paru dans Gens du Morvan.fr ( article complet )

 

C'est en général par hasard que l'on découvre l'évolution du projet minier. Par exemple, en janvier dernier, c'est en sortant de chez nous que nous apercevons une foreuse. Il s'avérait que Garrot Chaillac préparait les essais de tirs de mine. Vendredi dernier, nous sommes tombés, encore une fois par hasard, sur M. Yves Guise, les techniciens d'Exploroc et CEREMA, juste à l'emplacement du premier tir d'essai. Nous lui avons donc exprimé notre mécontentement de ne pas avoir été informés de ces tirs. Quoi qu'en dise l'interface de Garrot-Chaillac, il y a un sérieux problème de communication. Comment parler de " confiance mutuelle " lorsque l'on montre si peu de considération à l'égard des riverains? Je vous rappelle que nous sommes au cœur de la zone d'impact, et par conséquent, nous estimons avoir le droit d'être mieux informés. On fait les tests avant de demander à tous les habitants s'ils souhaitent (ou non) la pose d'instruments de mesure ... c'est une étrange façon de procéder ! On met la charrue avant les bœufs. Est-ce normal que le riverain dont l'habitation sera la plus proche de la mine n'ait pas été contacté ? Nous aurions aimé être avertis, même si nous avons refusé les capteurs. La raison de notre refus est simple : nous avions demandé à ce que ces tests soient effectués sur des parcelles plus proches de nos habitations, du moins, dans leur alignement. Nos remarques n'ont pas été retenues. Pourtant, elles nous paraissaient pertinentes.

 

Nous avons aussi demandé à maintes reprises des garanties solides concernant les dégâts que ces explosions et vibrations pourraient causer à nos habitations et les procédures d'expertise. Nous avons eu une brève explication du Code Minier et des assurances qu'il proposait. Mais rien sur les délais d'intervention, quand et par qui sont faits les états des lieux (leurs experts, ceux de nos assurances, les deux) ? La mairie d'Antully, elle, a tout simplement invité notre voisin à consulter le Code Minier sur... Wikipédia. En ce qui concerne la sécurisation du site des tirs, elle nous a paru très pauvre. Nous n'avons pas vu de panneaux de signalisation, de bandeaux bloquant le passage ou de " déviation " pour les piétons si bien que nous sommes arrivés sur la zone de préparation sans difficulté. Ces mesures de sécurité nous ont parues peu professionnelles. Nous étions donc à quelques mètres des techniciens effectuant leurs manipulations d'explosifs or nous n'aurions jamais dû être autorisés sur cette zone. Cela aurait pu être dangereux. La gendarmerie a été prévenue mais il n'y avait aucune présence policière pour vérification. Le maire aurait pu avertir ses administrés (par courrier, ou sur le site de la mairie) de la date des tests d'explosions et du périmètre concerné. Évidemment, ceux qui n'habitent pas sur Antully mais qui aiment se promener dans la forêt auraient peut-être, eux-aussi, voulu avoir l'information !

 

Nous avons envoyé un courriel à la mairie en demandant des explications et attendons toujours une réponse.

 

Mark L Frankling

Les Gillots 71400 Antully

 

Photos – Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet comprend une carrière d’extraction du minerai et une usine de concassage/broyage du minerai en poudre, mise en solution de cette poudre et traitement chimique pour extraire la fluorine   Quelques chiffres avancés par la Société Garrot Chaillac : - Carrière 42 ha, (concession  1400ha), 13 m de profondeur, 400 000t /an - Usine 10ha, 1 bassin 120 000m3, 1 concasseur, 1 laverie, 70 000t/an de produit fini - 380 000m3 d’eau utilisés, 250 000m3 d’eau rejetés dans le milieu naturel - Fonctionnement 6j/7 24h/24 - Stockage des boues résiduelles dans la carrière - 50 voyages camion A/R / jour entre carrière et usine (5J/7) - 11 voyages camion A/R / jour pour expéditions – livraisons - 50 emplois pour une durée de 15 ans

 

Pourquoi nos associations disent non à ce projet : 

 

Parce qu’il entraîne :

 

La destruction de 42ha de forêt du plateau d’Antully, espace naturel et réservoir biologique. L’atteinte à la faune (de nombreuses espèces protégées recensées), la flore, la biodiversité. La dégradation d’un espace qu’affectionnent les promeneurs, les randonneurs, les VTTistes…, d’un territoire propice à la récolte des champignons, d’un territoire de chasse. Ce territoire est riverain du domaine de Montmain et de ses forêts préservées des coupes rases. 

 

 

 

 

La création de nuisances et de dangers  pour les riverains    - bruits, poussières, circulation de camions... - tirs de mines - destruction de l’environnement immédiat, pollution visuelle avec des merlons ou la carrière,… - risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi de l'usine. Sans oublier les risques dus à  la radioactivité et au gaz radon dans la zone de la mine. - traumatisme grave car riverains piégés par la dévaluation de leurs biens que la proximité de cette mine rendrait invendables. -  L’atteinte à la ressource en eau potable de la CUCM et de l’Autunois:  Par la carrière : - le risque de perte d’eau par la déviation des sources et ruisseaux lors des tirs de mine. - le risque de pollution du réservoir du Martinet  et du Rançon qui alimentent en eau potable la  population de la CUCM.  - par la libération des éléments naturels contenus dans la roche (fluor, plomb, arsenic, uranium, baryum, phosphore...) lors de la fracturation. - par la lixiviation des boues résiduelles du traitement de l’usine (déchets) qui seront stockées dans la carrière après extraction du minerai. Ce risque est lié aux produits chimiques utilisés par l’usine de traitement et par la teneur très élevée en Fluor et autres éléments des déchets.

 

Par l’usine :  -  la perte en eau : - par l’utilisation de 380 000 m3 d’eau par an pour traiter le minerai. Cette eau prélevée dans la carrière, impacte directement la ressource en eau potable de l’Autunois et de la zone nord de la CUCM. (380 000 m3 d’eau représentent l’équivalent de la consommation d’une ville de 5 000 habitants.) - la pollution par les engins de l’usine de traitement, les hydrocarbures et les huiles des engins de chantier.

 

L’atteinte aux ruisseaux et rivières (Rançon, Mesvrin) (classés réservoirs biologiques) - Par la carrière et le rejet de l’usine : La pollution certaine du Rançon et des ruisseaux de Fontaine-Mollaine, de Montromble (affluents directs du Rançon), de la sommière du Marquisat, du ruisseau des Baumes, du ruisseau de Boutiche, du ruisseau de la Bondelue (conséquences sur les débits d'eau, sur la température, sur la faune piscicole et risque de  pollution chimique). - Par le risque d'asséchement des nappes phréatiques qui alimentent le Rançon, les ruisseaux   de  l'Autunois (Ruisseau de la Charbonnière, Ruisseau de la Coudre, Ruisseau de la Fée) avec le prélèvement sur la zone humide d’Antully de 380 000 m3 d'eau pour le traitement de la fluorine. Les sècheresses à répétition impactent déjà fortement les nappes phréatiques.

 

Après le Plateau d’Antully, la Charbonnière… Il existe un autre gisement de fluorine sur le site de la Charbonnière, au Pont d'Argent, aux limites des communes d'Antully, Saint-Emiland et Auxy. La société pourrait créer une deuxième carrière à proximité du réservoir du Pont du Roy et transporter le minerai à l’usine d’Antully. Cela entrainerait des nuisances pour les riverains, des nuisances routières, des risques pour l’eau potable de l’Autunois et les rivières.

 

Autun Morvan Ecologie, AAPPMA de Marmagne, CAPEN 71, Collectif Planoise Sans Mine Association Antully

 

01 décembre 2016

 

 

 

 

 

 

Article : Le Monde en Face - émission TV mardi 26/04/2016 sur france5.fr diffusions à 20.45h  va exposer les dangers du fluor, Greenpeace dénonce les nombreuses maladies qui lui sont attribuées.... Avec la participation de M. François Drozdowski, Président, l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin » Marmagne / Fluor, Un ami qui vous veut du mal / Allergies Planétaires, à qui la faute ?

 

« En 2010, l’Organisation mondiale de la santé a classé le fluor, substance familière préconisée durant des décennies pour prévenir les caries, parmi les dix produits chimiques posant un problème majeur de santé publique, aux-côtés de l’amiante, de l’arsenic ou des dioxines. Ce faux ami, dont les vertus ont été vantées par la publicité, se trouve dans de nombreux produits de consommation courante ou encore sous forme de composants dans les poêles, les vêtements ou encore les emballages. La dose maximale, au-delà de laquelle les dangers sont réels pour la santé, est vite franchie, Enquête »

(Autres / Audry Gloaguen / Réalisateur / Le Monde en Face, 26/04/2016)

 

« Les usages du Fluor sont extrêmement préoccupants. Les risques du projet de mine et d’usine de traitement du minerai d’Antully (Saône-et-Loire) le sont tout également. D’autant plus que la mine à ciel ouvert serait au contact direct du périmètre de protection d’un réservoir destiné à l’alimentation en eau potable de la zone urbaine du Creusot (50 000 h). Préservation de la ressource en eau et exploitation de la fluorine sont, sur ce site, incompatibles. Ce projet déraisonnable inquiète habitants et élus de la Communauté urbaine Creusot Montceau » (tv-replay.fr / Commentaire : Patrice Notteghem 27-04-2016)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

30 Avril 2016  (article complet)

Broye / Réunion Publique / Fluorine - Antully…

 

 

La réunion de Broye, qui a rassemblé plus de 150 personnes, a mis en évidence le manque de transparence et de communication qui caractérise ce projet depuis le début. Souligné par Mme Evelyne Couillerot (CUCM), il a été illustré par le refus de la part de M.Yves Guise, référent de Garrot Chaillac présent

à cette réunion, s’exprimer ou de répondre aux questions. Pourtant, on aurait pu penser qu’après avoir été virulemment pris à partie par un riverain en février dernier lors de la réunion publique d’Autun, il aurait accepté le débat, face à un public demandeur d’informations.

 

Car si l’on parle beaucoup de la mine à ciel ouvert, peu de choses sont dites au sujet de l’usine, classée ICPE. Un habitant qui serait directement concerné par cette installation tournant 6j/7 24h/24 a clairement exprimé ces doutes quant au leitmotiv de la compagnie minière « pas de bruit , pas de poussière ». En effet, il est difficile de croire qu’une usine où l’on va concasser/broyer à l’aide d’engins des tonnes de roches pour les réduire en une fine poussière serait parfaitement insonorisée et hermétique.

 

Un autre point important a été évoqué : les 330 000 tonnes de déchets par an, selon les prévisions de Garrot Chaillac. Des stériles qui n’ont rien de stériles mais qui seront destructurés et concentrés  en produits chimiques et naturels. Remis en place après l’extraction, ils contamineront non seulement les sols  et mais aussi l’eau par infiltration. Comme l’a indiqué l’AAPPMA, le bétail serait ainsi  directment concerné par le biais des abreuvoirs et l’eau des puits.

 

A ce jour, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a émis deux avis défavorables à l’ouverture de la mine de fluorine, ce que n’a pas manqué de le rappeler Mme Couillerot.

 

« Évelyne Couillerot a indiqué pour sa part que la CUCM n’avait pas eu de nouvelles de la part de Garrot Chaillac. « La CUCM et le Conseil départemental ont sollicité le Préfet. Il n’a toujours pas reçu de dossiers de la part de l’exploitant à notre connaissance. Il est clair qu’il y a un problème de communication de l’exploitant qui rejette la responsabilité des problèmes d’eau sur les collectivités. Cela revient à dire que ce seront les citoyens qui en porteraient les conséquences financières en cas de problèmes. Ce n’est pas acceptable. Pour réponse à une question de la salle, je peux dire que nous n’avons jamais été en rupture d’eau. Mais on est en tension. Mais ce risque supplémentaire ne peut être pris s’il y a un souci au nord ou au sud du bassin… » (Extrait de l’article / Montceau News 29 Avril 2016 Émilie Mondoloni)

 

A lire aussi sur notre site : article de presse par Émilie Mondoloni

Article / Photos / Montceau News, le 29/04/2016

 

Michelle HERAS
Présidente
Collectif Planoise Sans Mine (Association)
Antully

 

 

 

 

[ Objet : ALERTE!! Dernières nouvelles / ONEMA / Fluorine Antully-16 Mars 2016 ]
Un de mes voisins côté Montromble vient de m'appeler pour me dire que l'ONEMA est sur place

pour faire un rapport sur les ruisseaux dans lesquels on déverserait les eaux de l'usine. Ensuite,

pour cette technicien de l'ONEMA : le Martinet serait sacrifié car de toute façon contaminé.

Toujours selon lui, la CUCM se satisferait, dans ce cas, de la Sorme et la Noue (+ interconnexion).

Cette personne est très remontée contre ce projet.

 

     A priori la CUCM sera forcée de se plier aux exigences de Garrot-Chaillac via le préfet !!

 

 Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

 

 

 

MINE DE FLUORINE D'ANTULLY : SUCCES DE LA REUNION PUBLIQUE A AUTUN LE 5 FEVRIER

LES COLLECTIVITES DOIVENT OUVRIR LE DEBAT, MAINTENANT !

Après plusieurs réunions publiques, des rencontres avec les collectivités concernées, le collectif d'associations* luttant contre le projet d'une mine de fluorine à Antully depuis 2013 marque des points. Un véritable débat public est lancé. La population et les élus ont été informés des enjeux de ce projet. Les agissements du groupe Garrot-Chaillac, qui se targue de transparence, continuent d'inquiéter dans un contexte législatif minier qui fait l'objet de pressions lobbyistes. L'entreprise a procédé à des tirs de mine à proximité d'habitations de la zone concernée par la mine pour vérifier le comportement des terrains sans que les riverains en aient été informés...Pour le moment, les présentations du projet par Garrot Chaillac laissent encore beaucoup de questions sans réponse. Ce sont donc les associations qui font le travail de recherche et d'information le plus en amont possible, comme le veut la Charte de l'environnement, inscrite dans la Constitution. Avant  que la décision ne soit imposée en coulisses, avant de procéder à l'enquête publique : il sera alors trop tard.

A ce stade du débat, on peut considérer que les enjeux environnementaux sont connus et suffisants pour motiver au moins une extrême prudence par principe de précaution, voire une opposition résolue à ce projet. C'est la position que défend la CAPEN 71, ne serait-ce que pour respecter les "engagements" de la COP 21 quant à l'arrêt de pillage des ressources rares. A ce stade aussi, les pouvoirs publics et les élus ne pourront plus dire qu'ils ne savaient pas.

Aucun prétexte économique et social ne saurait justifier la mise en danger de l'alimentation en eau potable de la CUCM (enjeu sanitaire), la destruction de la forêt de Planoise (45 ha), de la biodiversité et du cadre de vie. Pour une cinquantaine d'emplois hypothétiques ? Un autre développement est possible.

Quelques élus ont déjà pris position. Les collectivités ( Conseil Départemental, Autunois...) doivent ouvrir le débat en leur sein. Sans attendre.

CAPEN 71 ( 8 FEVRIER 2016 )

Contact : planoisesansmine@free.fr

*Associations du collectif :  Autun Morvan Ecologie - AAPPMA du Mesvrin - CAPEN 71 - Terre'eco (Le Creusot)

-Planoise Sans Mine (Association) Antully

 

 

 

Réunion du 5 février 2016 à Autun : compte rendu à lire sur le site de l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin » (pêcheurs)

ainsi que leur présentation pdf du dossier Fluorine (avec de nouvelles cartes sur les impacts et risques pour l’eau).

http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/pages/gestion-piscicole/le-rancon-en-danger.html

 

« Garrot-Chaillac a rencontré l’ARS. Cela c’est à priori mal passé.

GC a annulé la dernière réunion prévue avec le Préfet et les services de l’état en juin. Aucune nouvelle date n’a été fixée.

Cet aprem on a fait une pêche électrique sur le ruisseau de Fontaine Mollaine, en   tête de ruisseau.

Cette pêche a confirmé la présence d’une bonne population de truites farios et d’écrevisses à pattes blanches.

D’après les techniciens de la fédé, avec une étude génétique on pourrait classer ce ruisseau en réservoir biologique »

Christian Roux ( AAPPMA ) 21 juillet 2016

 

[ TRUITES ET ÉCREVISSES EN DANGER ]

 

« Le jour où vous augmentez la température de l’eau parce que vous déboisez et que vous réchauffez l’eau à cause des rejets,

on change de categorie et on saccage un réservoir biologique. En plein été et en pleine sécheresse on ne dépasse pas les 17

degrés. La truite, sa température létaie c’est 20 degrés, au-delà elle se met en léthargie et après elle meurt, donc on n’en est

pas loin. Si on augmente la température de quelques degrés, c’est fini, la truite, les écrevisses, tout ça va disparaître… »  

Christian Roux ( AAPPMA ) Article dans le magazine L’Accent Bourguignon N°2, mars 2017

 

 

 

 

 

Deux petits articles  (JSL 12/03/2016) à l'occasion de la conférence qui aura lieu cet après-midi à Autun (GERGAM) Comme toujours, on ne parle que de la fluorine mais pas des autres éléments (arsenic, plomb, radon, silice, etc...), on reconnaît les impacts environnementaux mais la loi et les directives sont là pour tout encadrer... Les dernières actualités sur l’après-mine et ces conséquences aujourd’hui sur la santé de la population n’ont pourtant rien de rassurant. Et que dire de l’Etat et ses services ?   ( Michelle Heras, Présidente, Collectif Planoise Sans Mine Association Antully, avril 2016 )

 

 

 

Étang du Martinet, Antully. ( eau potable ) CUCM / l’eau est une ressource précieuse !! / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

Problèmes d’eau / Sécheresse ( 2015 et 2016 )

 

Projet de fluorine et l’usine d’Antully : concession 1400 ha

Un autre point important a été évoqué : les 330 000 tonnes de déchets par an, selon les prévisions de Garrot Chaillac.

Des stériles qui n’ont rien de stériles mais qui seront destructurés et concentrés en produits chimiques et naturels.

 

[ Étang du Martinet, Antully, risques de contamination/pollution de l’eau potable et l’environnement !! ]

 

Élevé, moyen ou faible, les risques de contamination et pollution sont réels

C’est dangereux pour votre santé !! ( les riverains en danger !! )

 

« Nous sommes sur un territoire extrêmement fragile en eau. Certes il est question de 50 emplois.

Mais en face de ces emplois, il y a 100,000 habitants qui risquent de se retrouver sans eau. » David Marti, CUCM

14 octobre 2015

 

L’exploitation minière / beau projet pour Antully ?

( 30,000 euros par an pour Antully )  - NON !!

 

 

 

Étang du Martinet, Antully. (eau potable) CUCM

 

 

 

( période de sécheresse ) 24 Septembre 2016

 

 

 

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

Pressreader en France, 8 Février 2016

Mauvaise Mine :

 

« Saône-et Loire. Un Projet de création d’une mine de fluorine sur la commune d’Antully suscite des rejets, et pas seulement d’associations

écologistes. Les élus de la commnaute urbaine le Creusot-Montceau, qui ont une ressource en eau juste à coté du terrain exploitable, se sont

prononcés contre. Les habitants d’Autun, voisins eux aussi mettent des conditions à l’ouveture de la mine. Il s’agit notamment de préserver

la ressource en eau ».

 

 

[ Réunion Publique d’information à Autun ]

 

Projet de mine de Fluorine sur Antully: Organisée par  Autun Morvan Ecologie en partenariat avec l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin » de Marmagne, CAPEN 71, TerrEco (Le Creusot) et Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully. Philippe Perrin (conférencier formateur en santé environnementale et fondateur d’Autun Morvan Ecologie) parlera des incidences sur la santé et l’environnement, mais aussi de tous les autres problèmes et dangers qui nous concerneront tous… Après le Plateau d’Antully, la Charbonnière (eau potable pour Autun). Nouvelle réunion publique d’information: 20h, Salle de l'Evéché, Vendredi 05 Février 2016, AUTUN.

 

pdf La Fluorine-Sigminesfrance.brgm / Antully-Charbonnière 71 (prospect) Document en ligne

pdf Saône-et-Loire-infoterre-brgm / Antully-Charbonnière / Garrot-Chaillac / Déc 2014 / Document public

 

Philippe Perrin fait des conférences dans beaucoup de milieux hospitaliers.

 

« Une atteinte à la ressource en eau et en particulier des ressources d'eau potable en qualité et en quantité dont dépendent des milliers d'habitants de la CUCM et de l'Autunois… » ( Extrait de l’article publié dans Gens du Morvan, jeudi 24 septembre 2015.)

 

Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

 

NON à la mine de FLUORINE

Contre le projet d’extraction à ANTULLY (71)

 

 

 

 

 

 

Mme Evelyne Couillerot ( Conseillère départementale, Saône-et-Loire ) , M. Jean-Marc Hippolyte ( Maire de Saint Sernin

du Bois ) et M. David Marti ( Président de la CUCM et nouveau Maire du Creusot ) M. André Billardon ( ancien Maire du

Creusot ) ainsi que le député de Saône-et-Loire M. Philippe Baumel maintiennent leur opposition à ce projet de mine

de fluorine.

 

L'Agence régionale de la santé de Bourgogne a bien identifié les risques pour l’eau potable et l’environnement et continuer

à donner des avis défavorables.

 

Prélèvement des 40t : L'extraction de 40 tonnes de minerai effectuée récemment, s'est fait dans un périmètre protégé,

ne respectant pas l'arrêté préfectoral 

 

Garanties solides ? NON !! ( Projet de mine de fluorine à Antully )

Étang du Martinet ( interconnexion / pollution ) Non Merci !!

 

Le risque zéro n’existe pas !!

 

Risques majeurs de pollution pour les ruisseaux de la Bondelue, Fontaine Mollaine et de Montromble

risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi de l'usine ( Fragny, Montromble ).

 

Nuisances sonores : Tir d’explosif / Usine de Broyage-concassage 24h/24, 6j/7 / Machines /

Circulation de camions ( maisons à 60 et 100 m de l’exploitation )

 

Agriculture et biodiversité en danger !!

 

Responsabilité des élus ! L’eau potable ( Étang du Martinet ) et santé de la population.

 

Les études mandatées par Garrot-Chaillac seront-elles vraiment complètes et indépendantes ? NON !!

 

Le quartz constituant le plus gros pourcentage du sol (SiO2=69.8% de l’analyse semi-quantitative) sur l’ensemble de

la concession. Les poussières pourraient être cancérigènes (poumon). Comment savoir que les riverains ne seront pas

victimes de la poussière et boue la plus toxique ?

 

Lorsque nous avons demandé quels produits chimiques seraient utilisés pour le traitement de la fluorine, nous n’avons

obtenu aucune réponse précise. ( Rejet d’eau chargée d’additifs chimiques et naturels dans les ruisseaux vers Marmagne

et Broye )

 

 

 

 

Le radon est un autre problème !

 

Qui ne semble pas beaucoup préoccuper nos élus. En effet, en 2006, la commune d’Antully figurait déjà dans la liste

des communes à risque (Etude de l’ORS Bourgogne, 2006). Déjà largement présent sur Antully (capteurs dans l’école),

on peut légitimement s’inquiéter des conséquences sur les habitants si le taux de radon venait à augmenter à cause

de l’exploitation d’une mine à ciel ouvert.

 

Pourquoi devrons-nous réaliser des travaux dans les maisons, à nos frais, pour réduire la concentration de radon dans

Les pièces, et cela sur toute la concession (1400 hectares) ?

 

M. Yves Guise, il a été très vague sur le radon (gaz radioactif) !!

 

 « Le radon serait responsable de 5 à 12 % des cancers du poumon en France » (article JSL 18/02/2016)

 

 

 

 

 

 

Emprise du projet (d’après les documents de l’entreprise) : mine, usine et pistes

Périmètre de protection rapprochée du réservoir du Martinet (en bleu)

 

 

 

 

 

Réservoir du Haut Rançon ( eau potable ) CUCM, Antully

l’eau est une ressource précieuse !!

 

 

 

Réservoir du Haut Rançon. Eau potable pour Le Creusot-Montceau

( CUCM ) Antully

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

 

Terres en danger ! / Confiance et transparence ont jusque-là été les grandes absentes du projet…

 

Le 19 février dernier, lors de la journée sur la « Protection de captages face aux pollutions diffuses » se tenant au Château de la Verrerie au Creusot, j'ai demandé aux représentants de la SAFER qu'elles étaient exactement leurs attributions. Lorsque je leur avais évoqué le cas de la mairie d'Antully qui avait refusé de leur vendre une parcelle "pour protéger les habitants des Gillots", ils m'ont dit ne pas être au courant de ce cas particulier. Mais leur réponse laissait entendre qu’ils tenaient compte, dans l'analyse des dossiers, de leur compatibilité avec une approche environnementale...

 

-          Comment, dans ce cas, la SAFER accorde-t-elle des terres agricoles à une compagnie minière qui précise clairement que c'est pour l’installation d’une mine de fluorine (tout en mentionnant "activités agricoles")

-          Elle faciliterait ainsi l'acquisition des terres avant même l’abrogation du POS au 31 décembre 2015 ; POS qui ne permettait pas l’installation de la mine et de l’usine sur la commune d’Antully

-          Est-ce bien la procédure?

 

La chronologie des événements est vraiment dérangeante. Sans parler de l'intitulé "activités agricoles"!

 

 

Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

02 Décembre 2015

 

 

 

 

 

Le projet de mine de fluorine facilité.

 

L’implantation de la mine de fluorine sera également facilitée « à condition que tous les tests environnementaux soient concluants »

précise Jean-Paul Lebeigle. En effet, la commune possédant une trop grande surface en bois, l’abrogation du POS permettra de réduire

cette dernière, et donc de faciliter l’implantation de la mine. « POS ou pas POS, je pense que si Monsieur le préfet voulait vraiment cette

mine, il aurait réussi à trouver un arrangement » confie le maire du village. » (Le Journal de Saône-et-Loire, 2 décembre 2015, Antully-

Le Plan d’occupation des sols (POS) va disparaitre le 31 décembre.)

 

Menace sur la Planoise / Article par Jean-Pierre Comte 27/02/2015
www.capen71.org/bibliotheque/Dossiers_classes_par_sujet/I...

 

 

 

 

Creusot Montceau TerrEco

 

Collectif Le Creusot Montceau

Territoire Ecologique

 

21 mars 2017

TerrEco alerte

 

 

Creusot

Montceau

TerrEco

cm.terreco@orange.fr

21 mars 2017

 

Une ressource stratégique en eau potable menacée

En raison de l’absence de ressources souterraines conséquentes,

l’approvisionnement en eau potable des habitants de l’actuel territoire la CUCM a toujours représenté une grande difficulté. Au XIXème siècle on a eu recours à des captages dans des ruisseaux et rivières de bassins versants proches, puis, du début de XXème siècle jusqu’à 1971, un ensemble de réservoirs a été réalisé pour stocker des eaux de surface.

 

Ces installations, qui assurent l’approvisionnement de près de 100.000

habitants, sont d’une grande vulnérabilité du fait des activités humaines sur les bassins versants (élevage, exploitation forestière, circulation routière, secteurs habités,…). Ceci conduit d’ailleurs actuellement au renforcement des dispositifs de protection du plus important des réservoirs, le Lac de la Sorme.

 

La mise en oeuvre du projet minier induirait une vulnérabilisation très importante de deux réservoirs. Situés sur le plateau d’Antully, entre Le Creusot et Autun, les réservoirs du Martinet et du Haut-Rançon ont été jusqu’ici préservés par leur environnement forestier. Il s’agit donc là d’une menace majeure et nouvelle pour l‘approvisionnement en eau potable des habitants de la CUCM.

 

Cette menace se combine à la vulnérabilité déjà effective et très préoccupante

de la ressource principale de la CUCM, le Lac de la Sorme, due à un taux de

phosphore critique, accentuée d'année en année par l'évolution climatique, favorisant un excès de matière organique et le développement de Cyanobactéries productrices de toxines très inquiétantes sur le plan sanitaire.

 

Ceci conduit à une situation extrêmement préoccupante à

l’échelle de l’ensemble du territoire de la CUCM.

 

Des risques nouveaux, inévitables et irrémédiables

 

Le projet d’exploitation de la fluorine menace directement les réservoirs du

Martinet et du Haut-Rançon. La zone d’extraction projetée se situe en effet au

contact même du périmètre réglementaire de protection rapprochée du

réservoir du Martinet, dont la modeste emprise avait été définie et arrêtée en 2006 sans anticiper l’implantation d’une activité minière. L’emplacement de l’usine d’enrichissement du minerai se situe également, comme toutes les pistes, dans le bassin versant des réservoirs du Martinet et du Haut-Rançon.

 

Une pollution chronique irrémédiable

 

Le projet menace directement les deux réservoirs d’une pollution chronique

irrémédiable, induite par les caractéristiques irréversibles des déchets de

traitement du minerai (improprement qualifiés de « stériles ») stockés dans la mine à ciel ouvert et par les perturbations définitives du substrat géologique occasionnées par l’extraction.

 

Ceci rend illusoire le projet de contenir durablement les eaux chargées de composés minéraux par les jus de lixiviation des déchets et d’empêcher ces jus pollués de rejoindre les deux réservoirs situés à proximité immédiate et en contre-bas.

 

Les caractéristiques dégradées de l’eau des réservoirs feraient alors de

ceux-ci une ressource définitivement impropre à la production d’eau potable.

 

Des risques élevés de pollutions accidentelles

 

A cette menace chronique, s’ajouteraient les risques élevés de pollutions

accidentelles liées à l'extraction, au traitement du minerai (réalisé dans

Coupe du site d’extraction (lieu de stockage des déchets) et situation par rapport au réservoir du Martinet (document de l’entreprise)

 

l’usine édifiée à faible distance) et aux transports, pendant toute la durée d'activité (susceptible d’être prolongée en ce qui concerne l’usine de traitement du minerai par la mise en exploitation d’une seconde mine sur une commune voisine). Des incidents ou des accidents, inhérents à toute activité technique, minière en particulier, pourraient occasionner de très graves dommages à la ressource en eau, les opérations d’extraction étant comme indiqué précédemment entièrement localisées dans le bassin versant du réservoir du Martinet et à moins de 300 m de celui-ci.

 

Des coûts exorbitants pour tenter de réparer l'irréparable

 

Les coûts à engager pour tenter de réparer l'irréparable et adapter la toute

nouvelle usine de production d’eau potable du Creusot (10 millions €

d’investissements) ou pour créer les équipements nécessaires à des

approvisionnements de substitution (depuis la Saône ou la Loire) seraient énormes. La menace d’avoir à supporter de telles charges ne peut que conforter l'inquiétude montante des habitants de la CUCM déjà très préoccupés par le coût de l'eau.

 

La fragilité financière de l’entreprise pourrait encore aggraver les dégâts

 

Les justifications annoncées en février 2017 par l’entreprise, pour la mise en

sommeil du projet, montrent la fragilité de ce type d’exploitation fortement exposé aux aléas d’une rentabilité économique liée à la variabilité des cours. La précarité financière du projet, qui doit faire appel à des partenariats, aujourd’hui absents, augure de ce qu’il adviendrait du site en cas d’abandon en cours d’exploitation. L’entreprise serait dans l’incapacité d’assumer ses obligations légales de réhabilitation, ce qui laisserait orphelin ce site gravement polluant alors à la charge du contribuable.

 

La préservation de la ressource en eau potable, sous la double

responsabilité des élus territoriaux et des services de l’Etat

 

Les quelques dizaines d’emplois promis par le promoteur du projet représentent un bénéfice social modeste au regard des risques sanitaires et économiques d’une crise majeure et

durable de l’approvisionnement en eau potable de la CUCM.

 

L’Etat et la CUCM ont certes vocation à promouvoir le développement

économique, mais ils partagent également la responsabilité essentielle de garantir l’approvisionnement en eau des populations, dans la durée et le respect des normes sanitaires. Concernant ce projet de mine et d’usine d’enrichissement du minerai, c’est à l’Etat, représenté par le Préfet de Saône-et-Loire, que revient la responsabilité de choisir entre préservation de la ressource en eau et exploitation de la fluorine.

 

Au seul regard des risques pour la ressource en eau

potable, TerrEco exprime son refus catégorique du projet

 

Un projet qui fait peser d’autres menaces préoccupantes- Des troubles inquiétants occasionnés aux riverains (poussières, bruit, tirs de

mine, circulation...), et les risques sanitaires induits ainsi que la dépréciation (déjà effective) de leurs biens. La suspension du projet pour une durée indéterminée, mais possiblement longue, va maintenir les riverains dans une angoisse insupportable.- Des risques pour les activités agricoles, en particulier sanitaires pour l’élevage situé dans les vallées du Rançon et du Mesvrin affectées par les rejets de l’usine d’enrichissement du minerai.

 

Un impact direct sur la biodiversité, les milieux aquatiques et forestiers, lié

aux importants prélèvements et détournements d'eau, aux modifications du réseau hydrographique et aux pollutions chroniques ou accidentelles

inévitables, mais aussi aux rejets directs permanents de l’usine.

 

Ces rejets auraient notamment des conséquences irréversibles vis-à-vis de la faune aquatique de cours d’eau jusqu’ici préservés, ce qui, à juste titre, inquiète naturalistes et pêcheurs.- Une atteinte majeure à la Trame Verte et Bleue. Le complexe de la mine à ciel ouvert, de l’usine d’enrichissement du minerai (fonctionnant 24 h sur 24) et des pistes empruntées en permanence par une noria de camions détruira la continuité écologique au sein du massif forestier de la Planoise. Le massif de la Planoise est considéré à la fois comme réservoir de biodiversité et comme corridor écologique d’intérêt régional dans le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) que doivent aujourd’hui prendre en compte les documents d’urbanisme.

 

Ces nombreuses menaces sanitaires et environnementales, toutes très

préoccupantes dans leur domaine, s’ajoutent à celles, déterminantes,

concernant l’eau potable.

 

Une récidive attendue et une aggravation de la situation

Le promoteur du projet envisage au terme de l’exploitation de la mine d’Antully, un très probable et logique prolongement de la durée d’activité de l’usine par l’ouverture d’une seconde mine à Saint-Emiland (site de la Charbonnière). L’activité de cette seconde mine entrainerait de nouveaux et importants troubles aux habitants du plateau d’Antully, traversé par de nombreux camions approvisionnant l’usine en minerai brut. Ce second site d’extraction constituerait par ailleurs une menace directe pour le réservoir du Pont du Roi, essentiel pour l’approvisionnement en eau potable d’Autun et de l’Autunois.

 

Creusot

Montceau

TerrEco

cm.terreco@orange.fr

21 mars 2017

 

Entre l’eau potable et la fluorine, il faut choisir…

 

Au fur et à mesure que le projet se précise, l’inquiétude de TerrEco grandit

quant à la menace qu’il fait peser sur l'approvisionnement en eau potable de la CUCM (et à terme de l’Autunois). Compte tenu du rôle stratégique des réservoirs concernés et devant l'évidence, quel que puisse être le niveau des précautions prises, le risque-zéro n'existe pas dans les domaines techniques ou industriels, en général et dans celui de l'exploitation minière en particulier (comme le reconnaît d’ailleurs le promoteur du projet), nous ne pouvons qu'exprimer notre très ferme et totale opposition à ce projet. Il ne s'agit pas là d'une hostilité de principe à un projet de mine, mais d'une position relative au contexte spécifique de la précarité et de la vulnérabilité de l'approvisionnent en eau potable de plusieurs dizaines de milliers d'habitants.

 

Sur le site d’Antully, exploitation de la fluorine et

préservation d’une ressource en eau vitale sont

absolument inconciliables. Cette totale incompatibilité oblige à rejeter catégoriquement ce projet déraisonnable.

 

TerrEco alerte les habitants et en appelle à leur responsabilité les élus territoriaux et les représentants de l’Etat.

 

 

 

 

 

 

Les collectivités entre méfiance et défiance à propos du label « mine responsable » :

article, au titre évocateur, qui vient d’être mis en ligne sur le site de La Gazette des Communes. 05/01/2016
 
Selon Monsieur Kucheida, nous ne pensons qu'à notre "intérêt particulier"... c'est vrai que s'inquiéter de la santé de nos concitoyens, de leur eau potable et de l'environnement, c'est faire preuve d'un grand égoïsme! Autre passage intéressant, celui du manque de transparence de la part des compagnies minières et des services de l’Etat:

 

« Entre Autun et Le Creusot (Saône-et-Loire), la société Garrot-Chaillac a obtenu en 2012 une autorisation d’extraire la fluorine sur une concession de 42 hectares ; en septembre 2015, elle a mené des tests, sur une quarantaine de tonnes de minerais. Le maire et président de la communauté d’agglomération Creusot-Montceau, David Marti s’inquiète des conséquences sur la ressource en eau potable du projet de mine de fluorine d’Antully.

 

Même motif de préoccupation en Bretagne, où débutent des recherches de minerais. En novembre 2015, la commission locale de l’eau Argoat Trégor Goëlo a invité la société Variscan à une réunion d’information. Pour son président, Thierry Burlot, qui « rappelle que la zone prospectée constitue un véritable réservoir d’eau de nos territoires, à l’amont de multiples bassins versants (Leguer, Trieux, Blavet, Jaudy, Aulne), des inquiétudes légitimes demeurent, en particulier par le manque de transparence de cette société et aussi des services de l’État vis-à-vis des acteurs locaux, peu tenus informés de l’avancée du projet ».

 

Projet Fluorine à Antully (tout ça, pour ça?)

Toute personne ayant un peu de sens commun, verrait que sous prétexte de créer une cinquantaine de postes sur 15 ans, on va détruire notre environnement, prendre des risques avec l'eau potable de 100 000 personnes. Et on nous parle de "mine responsable" !. On visite la France pour sa beauté, pas pour des paysages défigurés par des mines. On devrait donc soutenir notre tourisme, notre agriculture et penser au futur de nos enfants, non seulement leur santé mais aussi leur avenir professionnel, avec des emplois à long terme.

 

Collectif Planoise Sans Mine (Association)

Antully ( 06 janvier 2016 )

 

 

 

 

 

 

 

Plateau d’Antully / Étang du Martinet

 

 

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

 

 

 

Route de la Forêt de Planoise

 

 

 

Le développement du Agriculture et Tourisme…

 

 

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

Le développement du Tourisme


La protection de la faune et de le flore et le développement du tourisme vert circuit découverte des oiseaux, agriculture, courses de chevaux

(Antully), Autun Zoo ( Cascade de Brisecou ), Musée de l’Aviation ( Antully ), Espace: Space Observatory ( Telescope ) Antully, France.

Musée et station météorologique (Antully) , Forêt, parcs, réserve naturelle pour les chevreuils, par exemple  vont créer à long  terme plus

d'emplois qu'une mine ( fluorine, autre minéraux ) à ciel ouvert qui s'épuisera tôt ou tard! Ce serait une bonne idée d'organiser, tous les ans,

une belle course de voitures classiques d'époque et de redonner vie aux anciennes légendes des courses automobiles, sur le plateau d'Antully:

circuit dans la forêt avec des côtes et virages bien serrés, autours des lacs, traversée des petits villages...

Si l'on devait creuser le sol d'Antully, peut-être qu'une approche archéologique serait plus intéressante. En cette année du centenaire de

la Grande Guerre, un musée/exposition sur le camp d'aviation militaire installé sur le plateau d'Antully. ( Noël-Marcel PERE, Antully et son

passé, 1982 )

 

Au-delà de ces idées, c'est le fait que personne ne veuille vraiment couvrir le sujet de la fluorine. Que peut-on réellement faire?

 

Mark L Frankling - Novembre 2014

Les Gillots, Antully

 

Autun – l’aérodrome de Bellevue ( vols nationaux ) Bourgogne, France 

http://aeroclubdumorvan.com/ ( Ecole de pilotage )

Business Class / Duty Free Shopping ( 2018 )

 

 

 

Bulletin municipal d’Antully 2016-2017

 

 

Noël-Marcel PERE, Antully et son passé, 1982

 

 

 

 

CADASTRE: Les Gillots, Les Baumes, Les Porrots, Étang Charraux. Antully (Geoportail) risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi

de l'usine (Fragny, Montromble). Impact Zone - Projet de mine de fluorine.(concession 1400 ha).

 

 

L’Histoire de notre région pourrait bénéficier d’un peu plus d’intérêt : (triangle orange)

Centre Militaire d’Aviation, Antully, Grande Guerre 1914-1918

 

 

Photo : Noël-Marcel PERE, dans Antully et son passé, 1982

 

L’Histoire de notre région pourrait bénéficier d’un peu plus d’intérêt. Par exemple, pendant la Première Guerre mondiale, il y avait sur

le plateau d’Antully, à l’emplacement de l’ancien étang des Baumes, un camp d’aviation - entraînement et perfectionnement - de pilotes, essentiellement américains. Tout cela risque de disparaître à cause d’un projet d’une mine de fluorine. ( Concession de 1400 hectares )

 

Citons un passage de la conclusion de l’auteur : « Je suis convaincu que le sol d’ANTULLY trop négligé jusqu’à présent des archéologues,

ne referme pas que de la fluorine dont on parle tant, mais aussi d’immenses richesses condamnées peut-être à un éternel oubli. »

Noël Marcel PERE, dans Antully et son passé, 1982

 

 

Réunion du 5 février 2016 à Autun

 

Il y a une dimension nationale à ce projet. Cette "première" ouverture aurait pu être l'occasion pour le concessionnaire d'intégrer les riverains (qu'ils soient pour ou qu'ils soient contre) dans ce projet de mine de fluorine. Il fallait aller au-delà du discours sur la transparence. Ignorer les interrogations et les inquiétudes d'une partie de la population n'était la meilleure approche. D'autant plus que le directeur du projet lui-même reconnaissait, en octobre 2015, que certaines craintes étaient légitimes! C'est de l'échange, voire de la confrontation qu'un projet se construit, s'améliore. Des solutions, des pistes auraient pu être trouvées ensemble, dès le début, pour les riverains. Avec ce "test" national, l'opportunité de prouver que les mentalités (et les pratiques qui en découlent) avaient changé n'a malheureusement pas été saisie. 

Michelle HERAS
Présidente
Collectif Planoise sans Mine (Association)
Antully

 

 

 

Nuisances sonores : Tir d’explosif / Machines / Circulation de camions des deux côtés des maisons, Les Gillots, Antully.

(maisons à 60 et 100 m de l’exploitation)

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

 

PROJET DE MINE DE FLUORINE Á ANTULLY /

UN APPEL AU POSITIONNEMENT DES ÉLUS DE L’AUTUNOIS

 

Date : Samedi 06 février 2016

 

 

MINEREUNION6FEV2.jpg



« Nous ne sommes pas hostile par principe au projet de mine de fluorine sur la plateau d’Antully. Notre hostilité est fondée sur un contexte spécifique du site et sur sa vulnérable quant à la préservation de la qualité de l’eau. L’endroit est particulièrement mal choisi pour implanter cette mine ». Ce vendredi soir, Autun Morvan Ecologie, Creusot Montceau TerrEco, Les Amis du Mesvrin, la CAPEN 71 et le Collectif Planoise sans mine  organisaient une réunion d’information concernant le projet de mine de fluorine porté par l’entreprise Garrot-Challac. Une réunion à laquelle assistait une centaine de personnes réunis dans l’auditorium de l’Evêché d’Autun.


La très grande majorité a fait valoir leur opposition à ce projet industriel. « Fluorine et eau potable/environnement sont incompatibles », indique le responsable de Creusot Montceau Terreco. Non sans mettre un coup de pression sur le Préfet de Saône, seul habilité à signer l’implantation et l’exploitation de la mine de fluorine. « Le préfet doit contribuer au développement économique du territoire qu’il administre, mais il doit en même temps garantir un accès à tous les citoyens une eau de qualité. Pour le moment, ces deux données sont inconciliables. Il est face à un dilemme », indique encore Patrice Notteghem. Et pour Pierre-Etienne Graffard, élu EELV du Creusot, le faible nombre d’emploi généré par le projet de Garrot-Chaillac ne peut pas justifier la prise de risque d’avoir une catastrophe sur l’alimentation en eau de la Communauté Creusot-Montceau. « A partir du moment où le risque 0 n’existe pas, Il ne faut pas faire cette mine », insiste le responsable de Creusot Montceau TerreEco.

Quelles positions sur les élus


Interrogé sur la position des élus sur le projet, Pierre-Etienne Graffard a fait valoir que les quatre conseillers départementaux du Creusot avaient faire valoir leur hostilités au projet. « David Marty, nouveau Maire du Creusot est également opposé. Il est sur la même position qu’André Billardon qui s’était positionné contre lors d’une première réunion sur ce sujet au Creusot », indique l’élu creusotin. Présent dans l’assemblée, Philippe Baumel, député de la 3ème circonscription de Saône-et-Loire, mais surtout 3ème vice-président de la Communauté Creusot-Montceau a résonne le même son de cloche, que son collègue. « Personne ne doit faire courir de risque à la population tant qu’il n’y a pas des garanties sur l’eau », justifie le parlementaire.


Quant au maire d’Antully ? « Il ne s’est pas positionnée », fustige pour sa part Michelle Heras Frankling, présidente du collectif Planoise sans mine, déplorant le silence du premier magistrat pilavoine. Les responsables associatifs ont également souligné l’absence de position officielle du Grand Autunois-Morvan. « Je suis élu communautaire et la question de la mine n’a jamais été abordée », indique Rémy Chantegros. Et Patrice Notteghem dénoncer la position de certains élus qui disent « attendre les projet de l’industriel pour se prononcer ». Au contraire, dans ce projet, où les opposants dénoncent le manque d’information donné par Garrot-Chaillac, les élus doivent, selon les associations écologistes hostiles au programme, jouer un rôle. « Ils ont tout de même une légitimité pour demander ces informations », martèle la responsable du collectif Planoise sans mine.

Le prélèvement de septembre dernier pointé du doigt


En septembre dernier, ainsi qu’Autun Infos a eu l’occasion de le relater, la société Garrot-Chaillac a procéder au prélèvement de 40 tonnes de fluorine, afin de valider son process industriel. Aujourd’hui, bien que présent sur les lieux à l’époque, Patrice Notteghem pointe du doigt ce prélèvement. « Nous sommes étonnés car nous nous sommes aperçus que nous étions au sein d’un périmètre rapproché et que dans ces périmètres rapprochés toute extraction est interdite », indique-t-il. Pour lui, le prélèvement n’a pas été fait là où il aurait dû être fait. Relevé topographique à l’appui.

 

 

Pour autant, un relevé de géomètre que la zone de prélèvement se trouve à quelques mètres de cette même zone. Ce qui conduit Patrice Notteghem à pointer la société Garrot-Chaillac pour sa légèreté. Pire, il l’accuse de désinvolture. « La Communauté Creusot-Montceau n’a pas été averti de ce prélèvement de 40 tonnes. Elle n’a pas été destinataire de l’arrêté préfectorale », indique-t-il. Dans les prochains mois et prochaines semaines, les cinq associations vont oeuvrer pour plus de transparence et poursuivre son travelo d’information auprès des populations concernées. Une réunion est prochainement prévue à Broye.

 

 

Bastien MIGAULT

 

 

 

 

 

ARTICLE / PHOTOS / CREUSOT INFOS / AUTUN INFOS (6 FEVRIER 2016)

 

 

 

 

 

Plateau d’Antully, Alimentation en eau potable (Périmètre de Protection Rapprochée de la Ressource)

 

Le périmètre de protection rapprochée de la ressource dite du « Haut-Rançon » comprenant les étangs de la Noue, du Martinet et le réservoir du Haut-Rançon destinée à l’alimentation en eau potable est réglementé par arrêté préfectoral n°06/2256/2-3 en date du 27 Juillet 2006, consultable en Mairie et à la Communauté Le Creusot-Montceau.

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Ancienne Carrière, prélèvement 40 tonnes de fluorine, Antully / (16 septembre 2015)

( ligne violette ) tracé du périmètre de protection rapprochée.

 

 

 

Infos de TerrEco (10/09/2016) Patrice Notteghem. Concernant le périmètre et la localisation du prélèvement,

voici donc les 3 documents-source utilisés pour la présentation à Broye : 

 

 

 

 

 

La DREAL nous avait adressé le relevé réalisé par un géomètre à la demande de l'entreprise. Il est sans doute

exact concernant la localisation du prélèvement et du front de taille, mais faux en ce qui concerne le tracé du

périmètre.  De ce fait le prélèvement parait être à l'extérieur... 
Mais en combinant ces deux sources, le prélèvement apparait à l'intérieur du périmètre. 

 

 

 

 

Par courrier, le Préfet nous avait adressé (PJ) un plan localisant le prélèvement. Ce plan est exact concernant

le tracé du périmètre. Mais en contradiction avec le relevé du géomètre de l'entreprise. 

 

 

 

 

L'ARS nous avait fait parvenir (PJ) un extrait du plan détaillé constitutif du dossier d'enquête publique de 2006.

Il est beaucoup plus précis que le plan annexé à l'arrêté préfectoral qui a suivi. Il n'y a sans doute pas plus

précis. 

 

 

 

Ancienne Carrière, Côté gauche, prélèvement 40 tonnes, Antully / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

Ancienne Carrière, Côté droit, prélèvement 40 tonnes, Antully / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

SAMEDI 6 FÉVRIER 2016

La fluorine au coeur des débats à Autun

Des échanges intéressés et parfois animés avec la salle

 

 

Ce vendredi soir, l’auditorium de l’évêché d’Autun accueillait une réunion d’informations concernant le projet d’une mine de fluorine sur le plateau d’Antully. Cette réunion était organisée par un groupement d’associations comprenant : Autun Morvan Ecologie, Creusot Montceau Terreco, Les Amis du Mesvrin / AAPPMA, Collectif Planoise sans mine et la CAPEN 71. La réunion a rassemblé près de 75 personnes, parmi lesquelles plusieurs élus : Philippe Baumel, Pierre-Etienne Graffard représentant David Marti le président de la CUCM absent et les représentants de plusieurs communes avoisinant le projet de mine.

 

Madame Lucienne Haese, Vice-présidente de l’association Autun Morvan Écologie a introduit la soirée en présentant l’association, laquelle est agréée et reconnue sur la région. Celle-ci comprend plusieurs centaines d’adhérents et adhère également à la CAPEN 71. Puis ce sont les autres associations qui se sont présentées : Creusot Montceau Terreco, association environnementale située sur la CUCM, Les Amis du Mesvrin / AAPPMA, association de pêcheurs, le Collectif Planoise sans mine, association de riverains du site.

 

Une présentation en sept points

 

La réunion d’informations était, comme la précédente s’étant tenue au Creusot, très structurée afin d’apporter de plus d’informations aux personnes présentes. Ce sont ainsi des membres de chaque association du groupement qui se sont exprimés sur des enjeux précis liés au projet de mine. Patrice Notteghem, pour l’association Creusot Montceau Terreco, s’est intéressé aux caractéristiques géologiques du site et à son adéquation avec le projet industriel de la mine de fluorine. Il a ainsi rappelé les nombreux usages industriels du minerai et a rappelé la localisation connue depuis très longtemps de celui-ci sur le plateau d’Antully.

 

On a pu retenir que le gisement exploitable comprend 4 mètres d’épaisseur, recouverts par une couche à retirer avant de pouvoir l’atteindre. Topographie et hydrologie ont également été abordées succinctement. Sources à l’appui (Géorisques), l’adhérent de Creusot Montceau Terreco a indiqué la sensibilité forte au niveau hydrologique de la zone du projet. Puis de citer l’entreprise : « Ce qui dit l’entreprise en mai 2015, c’est qu’il y a une couche intéressante de 4 mètres. Pour l’atteindre, il faut décaper c qui n’est pas exploitable. Le minerai sera déplacé jusqu’à l’usine de broyage et de lavage. Ils utiliseront des techniques d’enrichissement du minerai avec des produits chimiques dangereux. ».

 

Les chiffres donnés par l’entreprise Garrot Chaillac, susceptible d’ouvrir cette mine de fluorine, traitent d’un volume de 400000 tonnes de matériaux extraits chaque année sur lesquels seuls 70000 tonnes de fluorine devraient pouvoir être exploités. Le reste ne serait ni plus ni moins que des déchets, que les industriels nomment stériles et qui seraient replacés dans le trou de la carrière, une fois la fluorine extraite.

 

Ce sont ensuite les trajets entre l’usine et le lieu d’extraction qui ont été traités, suivis de la question de la consommation d’eau par l’usine, une consommation d’eau similaire à celle d’une ville comme Montchanin. Dans son exposé, Patrice Notteghem a rappelé que la ville d’Antully n’appartenait pas à la CUCM. Toutefois, les réservoirs d’eau présents sont la propriété de la CUCM. Du fait de l’absence de nappes phréatiques exploitables sur la CUCM, nos ressources en eau exploitables se limitent à des ressources de surface. Et le plateau d’Antully constitue à ce titre un véritable « château d’eau » pour Le Creusot et Autun.

 

Mais il semblerait bien que ces réservoirs soient vulnérables, raison pour laquelle le Martinet, le Haut-Rançon et les prises d’eau font l’objet de périmètres de protection. La Sorme a été aussi présentée comme vulnérable, surtout en été avec le développement possible d’algues qui pourraient bien causer un jour une fermeture de ses robinets.

 

Des risques de pollution du Haut-Rançon

 

Les pollutions non volontaires induites par l’exploitation de la mine de fluorine sont présentées comme irréversible pendant et au-delà de l’exploitation. Fuites de carburants, de produits chimiques, instabilités des stériles en seraient à l’origine. Aussi le groupement d’associations souhaite tendre vers une sanctuarisation des réservoirs.

 

Christian Roux, de l’association des Amis du Mesvrin, a poursuivi l’exposé sur les menaces pour les milieux aquatiques : risque pour le Rançon classé en très bon état écologique, risque pour des espèces protégées par arrêté ministériel, risque pour l’autunois. Ce sont ensuite les menaces pour l’élevage qui ont été présentées à travers les risques sanitaires vétérinaires et la menace économique pour les éleveurs. Lucienne Haese a ensuite développé les enjeux de l’exploitation d’une mine de fluorine sur la biodiversité de la forêt, rappelant au passage toute la richesse du massif de la Planoise.

 

Et d’ajouter : « L’exploitation de cette mine est en contre-indication avec le développement du tourisme ».

 

La poussière dégagée par l’exploitation de la mine est aussi source d’inquiétude que ce soit pour la biodiversité, mais aussi pour les riverains comme l’expliquait Michelle Heras Frankling du Collectif Planoise Sans Mine. Pour elle, la mine apporte une dévaluation des biens immobiliers, des explosions, la circulation des camions et des poussières qui ne pourront pas être contrôlées par l’exploitant. Elle a exprimé aussi sa déception du manque de dialogue et d’implication de nombreux élus.

 

« On n’a pas envie d’être une population échantillon pour une étude sur l’ouverture d’un nouveau chantier de mine. » a-t-elle déclaré. Puis poursuivant : « On aurait aimer être intégrés dans la discussion du projet. A aucun moment, nous n’avons pris part à la construction de ce dossier ». C’est ensuite Philippe Perrin, membre de AME et Directeur de l’Institut de Formation en Santé Environnementale, qui a poursuivi l’exposé par les menaces pour la santé.

 

Il a ainsi dépeint les risques durant l’exploitation et après l’exploitation : poussières, pollution de l’air, pollution de l’eau par le fluor, l’arsenic et le plomb et les conséquences pour les organismes vivants. Les associations ont conclu leur présentation par l’expression de leur opposition au projet : « Il ne s’agit pas d’une hostilité de principe à un projet de mine, mais d’une position fondée, notamment, sur le contexte spécifique du site et sur la vulnérabilité de la ressource en eau potable » ont-ils expliqué.

 

Des échanges intéressés et parfois animés avec la salle

 

La soirée s’est poursuivie par les questions et les remarques de la salle. Pierre-Etienne Graffard a rappelé l’opposition de la Ville du Creusot et de la CUCM au projet. Philippe Baumel a déclaré pour sa part : « Personne ne doit faire courir le moindre danger à l’eau. Ce principe de sécurité doit s’imposer à tous ». Plusieurs personnes présentes auraient souhaité connaître les positions de leurs élus. Plusieurs d’entre eux étaient tout simplement absents. Au cours des échanges, la responsabilité du Préfet a été rappelé dans ce dossier, puisque c’est lui qui tranchera la question de l’ouverture de la mine.

 

Une question a aussi porté sur les suites du prélèvement de 40 tonnes de minerai, lequel avait été réalisé les 16 et 17 septembre dernier. Pour les membres du groupement d’associations présents ces jours-là : « il leur a semblé se situer dans le périmètre de protection rapproché ». Or aucun travaux n’est autorisé dans ce périmètre. Après avoir demandé des explications à la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement, des doutes persistent.

 

Les échanges se sont poursuivis entre non spécialistes et même avec des spécialistes, un ingénieur des mines en retraite était notamment présent. La question de l’emploi a aussi été soulevée sans pouvoir apporter la moindre garantie sur la quantité d’emplois pouvant être créés par une telle entreprise. Après plus de deux heures d’échanges, la soirée s’est achevée autour d’un verre de l’amitié. Le groupement d’associations a d’ores et déjà annoncé qu’il poursuivrait ses réunions d’informations, la prochaine devant se tenir à Broyes dans la vallée du Mesvrin.

 

Émilie Mondoloni

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ancienne Carrière, prélèvement 40 tonnes, Antully ( 16 septembre 2015 )

 

 

Infos de TerrEco (10/09/2016) Patrice Notteghem
Concernant le périmètre et la localisation du prélèvement, voici donc les 3 documents-source utilisés pour la présentation à Broye : 

1- L'ARS nous avait fait parvenir (PJ) un extrait du plan détaillé constitutif du dossier d'enquête publique de 2006.

Il est beaucoup plus précis que le plan annexé à l'arrêté préfectoral qui a suivi. Il n'y a sans doute pas plus précis. 

2- La DREAL nous avait adressé le relevé réalisé par un géomètre à la demande de l'entreprise. Il est sans doute exact concernant la

localisation du prélèvement et du front de taille, mais faux en ce qui concerne le tracé du périmètre. De ce fait le prélèvement parait

être à l'extérieur... 
Mais en combinant ces deux sources, le prélèvement apparait à l'intérieur du périmètre. 

3- Par courrier, le Préfet nous avait adressé (PJ) un plan localisant le prélèvement. Ce plan est exact concernant le tracé du périmètre.

Mais en contradiction avec le relevé du géomètre de l'entreprise. 

 

 

Prélèvement de 40 tonnes de fluorine, à proximité de l’étang du Martinet et juste à côté du ruisseau des Baumes, Antully, 16 Septembre

2015. « La Communauté Creusot-Montceau n’a pas été averti de ce prélèvement de 40 tonnes. Elle n’a pas été destinataire de l’arrêté préfectoral » ( Patrice Notteghem, l’association Creusot Montceau Terreco )

 

« L'extraction de 40 tonnes de minerai effectuée récemment, s'est fait dans un périmètre protégé, ne respectant pas l'arrêté

préfectoral » ( CAPEN 71 )

 

L’autre problème est que la mairie d’ Antully a reçu l’arrêté préfectoral le 17 septembre, comme l’atteste le tampon de réception,

alors que le prélèvement de 40 tonnes a commencé dès le 16 septembre. ( Transparence et confiance )

 

Les essais d'explosions, 6 mars 2015, mauvaises mesures de sécurité, l’arrêté préfectoral 27 janvier 2015 ( document « fantôme » )

Yves Guise ( Garrot Chaillac ) empiètement sur propriété privée sans permission du propriétaire

 

Cette dernière actualité a été diffusée pour toucher le plus grand nombre d'entre nous. En effet, ce projet nous concerne tous et il

est important De savoir que le dossier avance dans l'opacité pour ceux et celles qui seront directement touchés.  Et pourtant, ne

nous avait-on pas promis la plus grande transparence et confiance?

 

Jean-Baptiste Pierre : "Il ne faut pas autoriser l'exploitation sans certitudes et garanties sur les risques encourus"

Maire de Sommant.et 3e vice-président du Grand Autunois-Morvan, Jean-Pierre Pierre a lui aussi régi samedi par communiqué : "

Vu les enjeux et la population concernée, il ne faut pas autoriser l'exploitation sans certitudes et garanties sur les risques encourus.

Si les allégations portées sur d'éventuelles irrégularités entre déclarations et réalités du chantier sont avérées, cela enlèverait toute

crédibilité au porteur du projet (et de facto à son projet)." (Communiqué; JSL, 8 / Février / 2O16)

 

 

 

 

 

LE PROJET D'UNE MINE DE FLUORINE SUR LE PLATEAU D'ANTULLY SUSPENDU ?

L'entreprise GARROT CHAILLAC a réalisé de nombreuses études pour préparer en catimini un projet de mine d'extraction de la fluorine sur le plateau d'Antully, espace naturel et réservoir pour la ressource en eau .

ANTULLY (71)

DERNIERES NOUVELLES ! VERS UN ABANDON DU PROJET ?

Le 6 février 2017, la Société d'Histoire Naturelle du Creusot apportait des éléments d'information démontrant la richesse potentielle du site en matière de biodiversité.

Le 8 février, les médias locaux annoncent que le projet de mine serait à l'arrêt. Gaillot-Chaillac, qui portait le projet depuis 2012, aurait décidé de suspendre les études en cours, malgré les 800 000 euros déjà engloutis. Le contexte géoéconomique ne serait pas favorable, du fait notamment d'une baisse du cours de la fluorine et de l'absence de solution française pour le financement.

Restons prudents et surtout vigilants.  Il pourrait s'agir d'un effet d'annonce pour faire baisser la vigilance, alors que des tractations sont encore en cours. Que fera demain un autre gouvernement vis à vis des recherches-explorations minières ? Que se passerait-il si les cours remontent ? Et si des investisseurs ( Chinois ou autres.) exercent une pression foncière pour acheter des sites contenant des ressources rares....?

La mobilisation de la population et les associations locales a permis de mettre au grand jour un projet qui aurait préféré rester plus opaque. Dans le cadre de la COP 22 ( dérèglement climatique), nous devons rester mobilisés pour refuser l'exploitation des ressources rares et toute atteinte à la biodiversité.

UN GRAND PROJET INUTILE QUI MENACE L'EAU POTABLE DE LA CUCM et LA BIODIVERSITE DU SITE

  Les associations Autun Morvan Ecologie, CAPEN 71, l'association de pêche "les amis du Mesvrin", l'association "planoise sans mine" et le collectif "Le Creusot-Montceau Territoire Ecologique" ont consitué un collectif qui suit ce dossier depuis plus d'un an. Il s'agit d'un projet de mine d'extraction de fluorine ( minerai qualifié de stratégique), associée à une usine de traitement pour séparer la fluorine à l'aide de floculants (produits chimiques) . Les déchets étant remis en place dans des excavations au fur et à mesure de l'avancée des travaux.

   Ces associations ont préventivement entamé un dialogue avec les collectivités concernées, notamment pour savoir si elles en savaient davantage. Elles ont rencontré le président de la CCM (P.BAUMEL), les maires d'Autun, Le Creusot, St SERNIN. Ils sont dans l'attente du dossier complet mais nous n'avons obtenu aucune information sur leurs propres démarches d'investigation. La loi prévoit pourtant que les associations soient informées le plus en amont possible des données des projets, pour ne pas avoir à les "découvrir" la veille de l'enquête publique.

Les associations ont également interrogé l'entreprise GAILLOT CHAILLAC en demandant à être informées de l'évolution du dossier. Les résultats des études ne nous pas encore été communiqués ( forages).

Une association locale s'est constituée pour porter le combat local ( adresse ci-dessous), soutenue par le collectif . Un site vous informe de l'évolution de l'actualité

Le secteur géographique envisagé recèle un importante biodiversité avec la présence de plusieurs espèces protégées ( inventaire faune-flore réalisé par la SHNA). Il se situe à proximité immédiate de l'étang Martinet, réserve d'eau potable et source d'alimentation en eau du Rançon, rivière classée à protéger ( très bon état écologique - liste 1).

Nos préoccupations portent aussi sur :

  1. la destruction de 42 ha de forêt sur le plateau d'Antully
  2. l'impact d'une carrière de 15m de profondeur à proximité (250 m) sur l'étang Martinet, réserve d'eau potable pour la ville du Creusot : risque de perte d'eau par déviation des sources et ruisseaux alimentant le Martinet et la nappe phréatique.
  3. l'impact sur la ressource en eau par l'utilisation de 400.000 M3/an pour le traitement du minerai : pollution des eaux par les élements naturels des roches libérées par l'extraction ( arsenic, plomb, uranium...) ; pollution par la lixivation des boues de traitement et déchets stockés sur place ; pollution par les produits chimiques utilisés par l'usine de traitement ( fluor..).

Les associations demandent à ce que soit procédé, dès à présent :

- à un point zéro sur l'environnement ( état des lieux préalable de la biodiversité, de la qualité de l'eau, de l'air..) avant tous travaux

- à la communication des études de l'entreprise et des démarches éventuelles faites par les collectivités

- à une information préalable précise des riverains sur les essais de tirs de mines prochainement programmés : mesures de précaution, assurances des riverains ( capteurs sur les maisons), mouvements de terrains...

Une grande vigilance est dès à présent nécessaire et mise en place par les associations sur l'évolution de ce dossier, qui s'engagent pour leur part à informer la population. Il ne suffit pas de faire miroiter une quinzaine d'emplois pour 15 ans pour que cela vaille autorisation de détruire l'environnement et porter atteinte de manière durable à la santé des riverains.C'est toute la population d'Antully, de l'Autunois, mais aussi du Creusot et de Montceau qui sont concernés.

L'autorisation d'exploitation définira le périmètre de la mine. Mais il s'agit d'un concession de 1400 ha dont la durée nous est inconnue. Seule l'exploitation de la fluorine est datée (15 ans). Mais qu'en est-il d'autres minerais devenus rentables ?

  La canicule et la sécheresse consécutive de cet été 2015 montre l'extrême fragilité de la ressource en eau dans la région. L'eau est indispensable à la vie, à notre santé. La fluorine, non.

Contacts :  marie.bixel@orange.fr ( CAPEN 71 )  -   luhaese@orange.fr ( AME ) -  Patrice Notteghem - ( TerrEco )-<cm.terreco@orange.fr>   Michelle Heras  planoisesansmine@free.fr  ( Collectif Planoise Sans Mine Association Antully )

CAPEN 71 

http://www.capen71.org/accueil-1-1.htm

 

 

 

 

 

 

 

La mine verte n’est pas encore mûre : les associations quittent la table

 

Mine en France

16 septembre 2015

ISF SystExt

 

Le 15 septembre 2015, France Nature Environnement (FNE) et Ingénieurs sans frontières – Systèmes Extractifs et Environnements (ISF SystExt) se sont désolidarisés du groupe de travail "Mine Responsable" mis en place par les ministères de l’Économie et de l’Environnement. FNE et ISF SystExt ont rédigé conjointement un communiqué de presse pour informer la société civile de leur décision.

 

Dans son [ communiqué de presse ] du 24 mars 2015, le cabinet du ministre de l’Economie annonçait le lancement du projet « Mine responsable » en ces termes :

 

« Les progrès considérables réalisés en matière de sécurité, de protection de l’environnement, de mécanisation et de numérisation, peuvent et doivent faire évoluer les représentations sur l’exploitation minière qui reste encore trop souvent associée aux traumatismes du passé. Au-delà des obligations réglementaires, il s’agit de définir les termes d’un partenariat entre l’Etat et les parties prenantes, au premier rang desquelles se placent les opérateurs miniers, au service d'un nouveau modèle minier, veillant à réduire et à prévenir les impacts environnementaux et sociaux. Associant étroitement les parties prenantes dès l’exploration, la démarche « Mine responsable » intègre notamment dans ses objectifs la création et la stabilisation du tissu social. Elle veille également à anticiper la gestion sociale, territoriale et environnementale de l’après-mine et à préparer la reconversion du territoire. »

 

Le 4 mai 2015, sur invitation de Mr Rémi Galin, Chef du bureau de la gestion et de la législation des ressources minérales non énergétiques de la Direction Générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN), ISF SystExt a rejoint cette initiative. Différentes sessions de travail se sont tenues ces derniers mois, avec pour objectif la rédaction d’un « livre blanc de la mine responsable » et l’élaboration d’une convention d’engagement volontaire. Depuis cette date, les bénévoles de notre association ont participé activement aux sessions de travail (exceptée la première) et ont annoté consciencieusement les documents de travail avec pas moins de 150 commentaires. Souhaitant alerter le groupe de travail sur la définition du projet et sa démarche, ISF SystExt lui a adressé une note de positionnement le 1er juillet dernier. Nos questionnements grandissants nous ont conduits à rédiger une seconde note de positionnement expliquant nos divergences profondes avec les orientations, la méthodologie et le calendrier proposés, en vue de la réunion extraordinaire de ce mercredi 15 septembre. Cette réunion devait permettre d’ « essayer de tirer des principes généraux » (Alain Liger, Ingénieur général des Mines), malgré l’obligation de produire une version finale du « livre blanc » avant la fin de l’année 2015.

 

Voyant qu’aucun fondement de l’initiative ne serait remis en cause lors de cette session, ISF SystExt et FNE ont jugé nécessaire de quitter le groupe de travail avant la fin de la réunion.

 

ISF SystExt reconnaît dans cette initiative une démarche encourageante sur la remise en cause des problèmes structurels de l’industrie minérale. Notre association n’approuve cependant ni les objectifs ni l’approche choisie par le groupe de travail (une prochaine publication détaillera ces points et fournira les notes de positionnement susmentionnées).

 

Documents joints


cp_fne-systext_mine-responsable_vf.pdf

16 septembre 2015 - PDF -132.3 ko

 

L’arme secrète de l’Etat : une charte volontaire :

 

«  Le ministère de l’économie a initié la rédaction d’une charte dite « mine responsable » par laquelle les exploitants s’engagent à être vertueux.  Cette charte est censée être plus contraignante que les normes obligatoires, et organiser une concertation forte avec les acteurs locaux. L’idée est louable, mais il faudrait alors l’intégrer dans le Code minier, et arrêter de délivrer des permis d’exploration dans la plus grande opacité !. Une méthode d’élaboration floue, des objectifs imprécis, un calendrier à marche forcée nous ont échaudés, nous refusons de perdre plus de temps dans le groupe de travail sur la mine responsable. »

 

Extrait de La mine verte n’est pas encore mûre : les associations quittent la table, Communiqué de presse FNE, ISF-Systext (Ingénieurs sans Frontières)

 

 

 

 

Pays de l’Autunois Morvan : le SCot (Schéma de cohérence territoriale) fixera les régles d’urbanisme et d’organisation du territoire :

 

Dans le Document d’Orientation et d’Objectifs du Scot, nous pouvons lire, dans les prescriptions relatives à l’exploitation des ressources minières,

que « (…) dans les communes du PNR du Morvan, la création de mines est interdite en raison des impacts environnementaux forts induits. »

Dans ce cas, comment se fait-il que pour la commune d’Antully et ses habitants ces forts impacts environnementaux disparaissent ?

Le discours manque vraiment de cohérence…

 

Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully

29 janvier 2016

 

 

 

 

Ruisseau du Martinet (Antully) photo 26 janvier 2016

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

Document Garrot-Chaillac

 

 

 

 

 

 

NEWS : 28 Août 2015

 

Le mois de juillet 2015 a été riche en rendez-vous : les 5 associations ont rencontré le député de Saône-et-Loire, M. Philippe Baumel, M. André Billardon (maire du Creusot) et M. Jean-Marc Hippolyte (maire de St Sernin du Bois) et Mme Evelyne Couillerot (conseillère départementale, Saône-et-Loire). Ce projet de mine de fluorine sur Antully est incompatible avec la ressource en eau de la CUCM. Tous expriment leurs plus grandes réserves, voire leurs craintes, quant à ce projet qui ne pourra, au final, jamais garantir l’absence de risques de contamination/pollution de l’eau potable.

 

L’usine de la Couronne, récemment inaugurée et décitre comme « high tech », ne peut pas tranformer en eau potable, une eau contaminée et lourdement polluée. Il ne faudrait pas négliger la question de la quantité de l’eau : celle qui sera nécessaire à l’exploitation minière fera défaut au circuit d’eau potable : cette eau manquera même sans les périodes de sécheresse (exceptionnelles ou pas).

 

Par ailleurs, M. Billardon a accepté que les 5 associations organisent une nouvelle réunion publique d’information, le 13 Octobre 2015, à 20h, à la Maison des associations Guynemer (Salle Saint-Exupéry), 3 rue Guynemer, au Creusot. Réunion ouverte à tous ! Les 5 associations aborderont tous les sujets

( l’eau, les risques sur notre santé, les poussières, destruction de l’environnement et du cadre de vie des riverains...)

 

Lire le nouvel article de TerrEco (Le Creusot) faisant un point sur les conséquences qu'aurait ce projet sur l'eau potable de la CUCM (et d’Autun) et affirmant leur opposition (article complet dans notre site)

 

Cordialement

 

Michelle HERAS

Présidente

Collectif Planoise sans Mine (Association) Antully

 

 

 

 

 

 

Plateau d’Antully / Étang du Martinet, risques majeurs pour (L’eau potable de 100 000 personnes)

et l’environnement.   Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

Garanties solides ? NON !! (Projet de mine de fluorine à Antully)   Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

Étang du Martinet (interconnexion / pollution) Non Merci !!   Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

 

PROJET DE MINE DE FLUORINE D'ANTULLY* : LE MERCREDI 16 SEPTEMBRE, GARROT-CHAILLAC A FAIT UN PRELEVEMENT DE 40T

Heureusement qu'il y a sur places des sentinelles ( ou voisins vigilants ? ) pour l'environnement ! On apprenait par les annonces officielles du JSL du 14 septembre qu'un arrêté préfectoral du 11 septembre autorisait Garrot Chaillac à extraire un "échantillon" de 40 Tonnes, dans la zone du ruisseau des Baumes. Cela signifie déjà que la préfecture continue de soutenir le projet, malgré les multiples mises en garde des associations et maintenant de quelques élus locaux ( rencontrés par le collectif de 5 associations) quant à la mise en danger de l'alimentation en eau de dizaines de milliers de personnes.

Garrot Chaillac a cette fois pris la précaution d'informer les riverains et la mairie de ces travaux. Quelques jours avant, en les mettant devant le fait accompli. Sans que l'on connaisse l'impact sur l'environnement, l'ARS ayant donné un avis défavorable pour les premiers forages... Les riverains suivront donc les travaux, s'ils ont lieu ( météo). Le maire a du oublier de l'afficher en mairie. Ils participent en ce moment à une enquête publique portant sur la modification du POS pour le formater au projet.

(CAPEN71) 18 Septembre 2015

Contacts :    marie.bixel@orange.fr ( Capen71 )    luhaese@orange.fr ( Autun Morvan Écologie )   planoisesansmine@free.fr ( Michelle Heras )

Pour faire le point sur la situation :  REUNION PUBLIQUE le mercredi 13 octobre 20H

Le Creusot - Maison des associations

*Voir aussi : Notre Article sur l’arrêté préfectoral reçu à la mairie d’Antully… après le début du prélèvement des 40 tonnes, les photos prises sur place, l’extrait de Creusot / Autun Infos et la lettre de Garrot-Chaillac, en fin de page de notre site.

 

 

 

 

 

COLLECTIF PLANOISE SANS MINE (ASSOCIATION) ANTULLY

 

 

CREATION DE L’ASSOCIATION PLANOISE SANS MINE



Suite au projet de mine de fluorine mené par l’entreprise minière Garrot Chaillac, divers riverains ont décidé de se grouper afin de   comprendre, d’informer, de s’organiser et de  protéger la forêt de la Planoise. Ce projet est un vrai

danger pour notre région : pollution de  l’étang du Martinet ( eau de la CUCM ), destruction de  nombreux hectares

de forêt,  dégradation du cadre de vie  des  riverains,.... Le projet est soutenu par une partie  des élus locaux et tout

se fait dans une grande discrétion. Nombreuses sont les personnes à découvrir ce projet par hasard. 

L’association PLANOISE SANS MINE est née de la rencontre de plusieurs  personnes de la région qui ne veulent

pas se voir imposer un tel projet. Nous nous groupons afin de lutter contre ce projet et travailler avec les diverses organisations   déjà présentes sur le sujet. SI vous désirez en savoir plus vous pouvez  nous contacter à  l’adresse

suivante : planoisesansmine@riseup.net, 

Nous  rappelons à tout le  monde  qu’une REUNION PUBLIQUE aura lieu le  29 MAI à ANTULLY, à 19h, à la salle

des associations. Une forte présence  y est nécessaire afin  de montrer notre désaccord, exprimer nos inquiétudes

et questionner la viabilité de ce projet.

L'impact de ce projet sur la qualité et la quantité de notre eau est une réalité qui dépasse largement le cadre

d'Antully et les clivages politiques.Nous buvons tous la même eau et nous respirons le même air! Ne laissons pas

de tels projets  se mettre en place sans une  participation  constructive de tous: l'approche simpliste "Etre pour, être contre" ne peut qu’entraîner des tensions inutiles.

L'installation d'une  mine de fluorine et  d'une usine aura de lourdes conséquences. Oui, il faut créer des emplois, dynamiser  notre région mais pas à n'importe quel  prix. On devrait donc soutenir notre tourisme, notre agriculture

et penser au futur de nos enfants, non seulement leur santé mais aussi leur avenir professionnel, avec des

emplois à long terme.

Jean-Pierre Comte
Mark L Frankling

Collectif Planoise sans Mine (Association)
Les Gillots
71400 Antully

Email: planoisesansmine@free.fr


 

 

 

Étang du Martinet (eau potable) Antully   (CUCM)

Printemps,  24 avril 2015

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

Étang du Martinet / eau potable (Le Creusot-Montceau)

Antully   24 avril 2015

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Volatile Fluorine

Comment un tel projet peut/pourrait-il voir le jour aussi près des ressources en eau potable? Que l'on puisse autoriser une compagnie minière à prospecter en sachant tous les risques (parce qu'il y en a) qu'une telle exploitation va entraîner me surprend beaucoup. Non seulement on se moque des conséquences sur l'environnement mais aussi des celles sur notre santé! Les poussières? Mais il y en aura partout et sur des kilomètres aux alentours. Une mine à ciel ouvert, donc avec des parois à nu, balayées par le vent toute l'année. Poussières sur l'eau, dans les prés et les vergers: fruits, légumes, escargots, bétail, volailles; bref, notre chaine alimentaire va elle aussi être touchée

 

Les pillavoines 24/05/2015, ( Un commentaire paru dans le Journal de Saône et Loire, édition du Creusot.)

 

 

Élevé, moyen ou faible, les risques de contamination et pollution sont réels

C’est dangereux pour votre santé !! ( les riverains en danger !! )

 

 

 

 

 

 

Les infiltrations d'eau / Ruisseau du Martinet,

Antully. 19 septembre 2015

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

 

La Mine d’Antully Les inquiète – Patrimoine en Dauphiné (article en ligne)

Publié le 6 Janvier 2014 par Revel Stéphane

 

« La mine à ciel ouvert et l’atelier de concentration de la fluorine qui sera construit en pleine forêt de Planoise se trouveront à proximité immédiate de l’étang du Martinet, réserve d’eau potable de la communauté urbaine Creusot Montceau. Je pense que cette problématique de l’eau questionne certains élus », a expliqué la vice-présidente persuadée que si l’association avait la certitude que l’exploitation de la fluorine avait des conséquences sur l’eau, et qu’elle arrivait à les mettre en exergue, le projet d’exploitation serait rapidement arrêté. « L’Agence régionale de la santé de Bourgogne, qui a identifié un risque sur l’eau, avait d’ailleurs émis un avis défavorable à l’arrêté du préfet permettant à la société Garrot-Chaillac d’effectuer des sondages pour analyser la teneur en fluorine des sols », a appuyé Lucienne Haese* »

 

*Autun Morvan Écologie

 

 

ANTULLY

Test grandeur nature pour la mine de fluorine

(article et vidéo, Journal de Saône-et-Loire) 17/09/2015

 

tests... quels tests?

Test grandeur nature miniature en comparaison avec ce que serait l'exploitation réellement grandeur nature pendant 15 ans... voire plus... Destruction de l'environnement forestier et de la qualité de vie et de la santé des riverains... mais aussi des habitants un peu plus loin qui respireront des poussières et seront confrontés au bruit... et à la dévaluation de leurs biens actuellement dans un cadre encore protégé... Menaces sur les exploitations et les élevages particuliers de ce secteur... Menaces sur la faune aquatique et la biodiversité des lieux... 

 

Sans même parler du risque total sur la réserve d'eau potable de la CUCM ... même si cette entreprise minière promettait la main sur le cœur et le portefeuille le risque zéro... Mine incompatible avec la proximité vraiment immédiate de cette réserve d'eau...

 

Marie B   18/09/2015 ( Un commentaire paru dans le Journal de Saône et Loire, édition d’Autun )

 

 

 

 

 

 

PROJET D'UNE MINE DE FLUORINE SUR LE PLATEAU D'ANTULLY : LA MOBILISATION S'INTENSIFIE ET MARQUE DES POINTS :

 

 

L'entreprise GARROT CHAILLAC a réalisé de nombreuses études pour préparer en catimini un projet de mine d'extraction de la fluorine sur le plateau d'Antully, espace naturel et réservoir pour la ressource en eau .

ANTULLY (71)

 GRAND PROJET INUTILE ET MENACE SUR L'EAU POTABLE

  Les associations Autun Morvan Ecologie, CAPEN 71, l'association de pêche "les amis du Mesvrin" et le collectif "Le Creusot-Montceau Territoire Ecologique" suivent ce dossier depuis plus d'un an. Il s'agit d'un projet de mine d'extraction de fluorine ( minerai qualifié de stratégique), associée à une usine de traitement pour séparer la fluorine à l'aide de floculants (produits chimiques) . Les déchets étant remis en place dans des excavations au fur et à mesure de l'avancée des travaux.

   Ces associations ont préventivement entamé un dialogue avec les collectivités concernées, notamment pour savoir si elles en savaient davantage. Elles ont rencontré le président de la CCM (P.BAUMEL), les maires d'Autun, Le Creusot, St SERNIN. Ils sont dans l'attente du dossier complet mais nous n'avons obtenu aucune information sur leurs propres démarches d'investigation. La loi prévoit pourtant que les associations soient informée le plus en amont possible des données des projets, pour ne pas avoir à les "découvrir" la veille de l'enquête publique.

Les associations ont également interrogé l'entreprise GAILLOT CHAILLAC en demandant à être informées de l'évolution du dossier. Les résultats des études ne nous pas encore été communiqués ( forages).

Une association locale se forme pour porter le combat local ( adresse ci-dessous).

Le secteur géographique envisagé est recèle un importante biodiversité avec la présence de plusieurs espèces protégées ( inventaire faune-flore réalisé par la SHNA). Il se situe à proximité immédiate de l'étang Martinet, réserve d'eau potable et source d'alimentation en eau du Rançon, rivière classée à protéger ( très bon état écologique - liste 1).

Nos préoccupations portent aussi sur :

  1. la destruction de 42 ha de forêt sur le plateau d'Antully
  2. l'impact d'une carrière de 15m de profondeur à proximité (250 m) sur l'étang Martinet, réserve d'eau potable pour la ville du Creusot : risque de perte d'eau par déviation des sources et ruisseaux alimentant le Martinet et la nappe phréatique.
  3. l'impact sur la ressource en eau par l'utilisation de 400.000 M3/an pour le traitement du minerai : pollution des eaux par les élements naturels des roches libérées par l'extraction ( arsenic, plomb, uranium...) ; pollution par la lixivation des boues de traitement et déchets stockés sur place ; pollution par les produits chimiques utilisés par l'usine de traitement ( fluor..).

Les associations demandent à ce que soit procédé, dès à présent :

- à un point zéro sur l'environnement ( état des lieux préalable de la biodiversité, de la qualité de l'eau, de l'air..) avant tous travaux

- à la communication des études de l'entreprise et des démarches éventuelles faites par les collectivités

- à une information préalable précise des riverains sur les essais de tirs de mines prochainement programmés : mesures de précaution, assurances des riverains ( capteurs sur les maisons), mouvements de terrains...

Une grande vigilance est dès à présent nécessaire et mise en place par les associations sur l'évolution de ce dossier, qui s'engagent pour leur part à informer la population. Il ne suffit pas de faire miroiter une quinzaine d'emplois pour 15 ans pour que cela vaille autorisation de détruire l'environnement et porter atteinte de manière durable à la santé des riverains. C'est toute la population d'Antully, de l'Autunois, mais aussi du Creusot et de Montceau qui sont concernés.

  La canicule et la sécheresse consécutive de cet été 2015 montre l'extrême fragilité de la ressource en eau dans la région. L'eau est indispensable à la vie, la fluorine, non.

Contacts :  marie.bixel@orange.fr ( CAPEN 71 )  -  luhaese@orange.fr ( AME ) - planoisesansmine@free.fr ( michelle heras )

CAPEN 71

 

 

 

 

 

 

Vendredi 23 Octobre 2015

Communauté urbaine Creusot-Montceau

(Eau Potable) Réunion d’information sur l’eau à Montceau-les-Mines

 

Puis revenant sur le projet de mine de fluorine, le Président de la CUCM a déclaré :

 

« Nous sommes sur un territoire avec des ressources en eau fragiles. J’amorce le sujet de la fluorine. Aujourd’hui ma position est qu’il ne faut pas qu’il y ait une exploitation de fluorine sur Antully, car elle mettrait en danger nos ressources en eau »

 

Émilie Mondoloni ( Extrait de l’article paru dans Montceau News )

 

 

 

 

SAINT-EUSÈBE

Nouvelle gestion de l’eau par la Communauté urbaine en 2018

 

Réunion à St Eusèbe, D. Marti : Une autre question concernait la mine de fluorine à Antully. Un problème qui pose souci à David Marti : « La CUCM ne possède aucune nappe souterraine et s’approvisionne uniquement par les eaux de surface, l’installation d’une mine de fluorine sera néfaste sur l’eau potable de l’ensemble de la CUCM et de l’Autunois, car on ne nous garantit pas le risque zéro de pollution de l’étang du Martinet. »

( Journal de Saône-et-Loire ) 2 novembre 2015

 

SAINT-SYMPHORIEN-DE-MARMAGNE. - UNE RÉUNION PUBLIQUE ÉTAIT ORGANISÉE MERCREDI.  Questions-réponses sur l’eau

 

Réunion à St Symphorien de Marmagne : « Une question a aussi été posée au sujet de la mine de fluorine à Antully. David Marti a réaffirmé qu’il n’était pas favorable à son ouverture, en regard d’absence de risque sanitaire pour les 100 000 abonnés de la communauté. »

( Journal de Saône-et-Loire ) 1er novembre 2015

 

 

 

Plateau d’Antully: Étang de la Noue. 30 Janvier 2015

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

Ruisseau du Martinet, baisse du niveau d'eau, (Antully) 4 juillet 2015

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Élevé, moyen ou faible, les risques de contamination et pollution sont réels

C’est dangereux pour votre santé !! ( l’environnement en danger !! )

 

 

« Encore quelques semaines et il ne restera plus beaucoup d'eau ! Malheureusement,

cela arrive de plus en plus souvent. Chaque goutte d’eau est donc précieuse... »

( Michelle Heras, Présidente, Collectif Planoise Sans Mine Association Antully ) 2015

 

 

« Alors que le projet d'une mine de  fluorine à ANTULLY,   qui  menacerait l'alimentation  en eau potable de la CUCM, laisse  encore les élus locaux sans voix, la situation des lacs, étangs et ruisseaux de la région devrait les faire réfléchir. Une canicule comme celle de cette année risque de devenir plus fréquente, comme en conviennent désormais les spécialistes du climat. Mesdames et messieurs les zélus, l'adaptation climatique, çà nous concerne aussi. Votre silence est inquiétant, et les discours ne suffiront pas...» ( CAPEN 71 Thierry Grosjean, Président. 05 Juillet 2015 )

 

 

 

 

Étang du Martinet, (Antully) 4 juillet 2015

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Ruisseau du Martinet

(période de sécheresse) 4 juillet 2015

 

 

 

 

Ruisseau du Martinet. 27 juillet 2015

(habituellement l’eau est au niveau

du mur en pierre)

 

 

 

 

 

Étang du Martinet. (Antully) 11 Juillet 2015

 

 

Étang du Martinet, (période de sécheresse) 11 Juillet 2015

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

 

 

 

Étang du Martinet, Antully, (période de sécheresse) 27 Juillet 2015

 

Malgré la pluie de cette fin de semaine, le niveau de l'eau continue à baisser. Difficile

d’imaginer qu’une mine pourrait être autorisée à prendre notre eau potable…

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

 

 

 

Plateau d’Antully (Étang du Martinet)

 

 

 

Eau Potable (Le Creusot-Montceau)

 

 

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

 

le mercredi 30 septembre 2015

 

Projet de mine de Fluorine sur le plateau d’Antully de la société Garrot-Chaillac.

Ce projet présente d'énormes risques d’atteinte à l’environnement et à la santé publique. Le secteur envisagé pour la création de cette mine à ciel ouvert présente une importante biodiversité avec notamment plusieurs espèces protégées (inventaire faune flore réalisé par la SHNA). À proximité immédiate se trouve l’Etang du Martinet, réservoir pour l’eau potable et une des sources d’alimentation de la rivière Rançon classée en très bon état écologique à préserver (Liste 1 du code de l’environnement). Cette rivière fait aussi partie des réservoirs biologiques de Saône et Loire.

 

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Par ailleurs ce secteur est une des zones humides les plus importantes pour l’alimentation en eau potable d’Autun et de la zone nord de la CCM. Cette zone humide qui ne comporte pas de nappes souterraines profondes et est très sollicitée par tous les captages des eaux de surface et des sources. Il y a déjà beaucoup de difficultés pour assurer l’alimentation en eau et cette ressource est très vulnérable. En outre les étés secs, comme ceux de 2014 et 2015, ajoutent une menace inquiétante au renouvellement des réserves.

Nos inquiétudes portent notamment sur :

La destruction de 42ha de forêt du plateau d’Antully, espace naturel et réservoir biologique. (1 400 ha de concession), atteinte à la faune, la flore, la biodiversité.

La création de nuisances pour les riverains - bruits, poussières, circulation de camions,… - tirs de mines - destruction de l’environnement immédiat,… - risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi de l'usine (Fragny).

L’atteinte à la ressource en eau :

Par la carrière :

- Le risque de perte d’eau par la déviation des sources et ruisseaux alimentant le réservoir du Martinet, vers la carrière et la nappe phréatique lors des tirs de mine
- Le risque de pollution du réservoir du Martinet et du Rançon qui alimentent en eau potable la population de la CUCM : par la libération des éléments naturels contenus dans la roche (fluor, plomb, arsenic, uranium, baryum, phosphore...) lors de la fracturation par la lixiviation des boues résiduelles du traitement de l’usine (déchets) qui seront stockées dans la carrière après extraction du minerai. Ce risque est lié aux produits chimiques utilisés par l’usine de traitement et par la teneur très élevée en Fluor des déchets.

Par l’usine :

- La perte en eau : - par l’utilisation de 360 000 m3 d’eau par an pour traiter le minerai. Cette eau prélevée dans la carrière, impacte directement la ressource en eau potable de la zone nord de la CUCM et le Rançon. (360 000 m3 d’eau représentent l’équivalent de la consommation d’une ville de 5 000 habitants.) - par les 86 000 m3 supplémentaires à fournir par les opérateurs publics en cas de sécheresse

- Les rejets de l’usine de traitement, les hydrocarbures et les huiles des engins de chantier.

- La pollution certaine des ruisseaux de Fontaine-Mollaine, de Montromble (affluents directs du Rançon), de la sommière du Marquisat ou du ruisseau des Baumes, le ruisseau de Boutiche, ruisseau de la Bondelue (conséquences sur les débits d'eau, sur la température, sur faune piscicole, risque de pollution chimique ( MES, DBO, DCO, orthophosphates, phosphore total, nitrates, fluor, baryum, fer, plomb, cuivre, zinc, mercure, chrome, hydrocarbures).

- Le risque d'asséchement des nappes phréatiques qui alimentent les ruisseaux de l'Autunois (Ruisseau de la Charbonnière, Ruisseau de la Coudre, Ruisseau de la Fée) avec le prélèvement sur la zone humide d’Antully de 360 000 m3 d'eau pour le traitement de la fluorine.

Après le Plateau d’Antully, la Charbonnière…

Si l'exploitation de la mine du plateau d'Antully est autorisée, nous pouvons craindre que d'autres sites soient ouverts d’ici 15 ans. Lors d'une présentation de son projet aux associations environnementales, à Autun le 16 septembre 2014, l'entreprise Garrot-Chaillac a formulé un argument, présenté alors comme gage de son sérieux et de son implication locale dans la durée, en précisant qu'à la fin de l'exploitation de la mine de l'étang du Martinet, l'usine de broyage et de lavage, qui représente un investissement important, serait encore en état de fonctionner. Celle-ci pourrait alors traiter le minerai d'autres mines, pour peu que les transports par camion ne soient pas trop longs. L'entreprise a évoqué le cas du site de la Charbonnière, au Pont d'Argent, aux limites des communes d'Antully, Saint-Emiland et Auxy, second site par le niveau de concentration en Fluor. Une telle exploitation aurait deux graves conséquences :

- Des camions devraient faire la navette entre cette seconde mine et l'usine, installée non loin de Fragny, pour y acheminer le minerai et pour retourner les déchets. Il convient de préciser que dans le projet de la mine du Martinet, les camions ne circuleraient qu'en forêt et sur un court trajet, de la mine à l’usine de traitement, un moindre mal en matière de dérangement et de risques, alors qu'avec ce second site pressenti les camions traverseraient la commune d'Antully de part en part, sur des routes aujourd'hui inadaptées à un tel trafic. Alors que l'entreprise parle du recours à l'arrosage pour limiter la poussière en forêt de Planoise, qu'en serait-il sur les routes d'Antully? Qui financerait leur adaptation à ce trafic? On imagine les nuisances pour les riverains et les risques pour la circulation.

- Par ailleurs, cette seconde mine potentielle se situe dans le bassin versant du plan d'eau du Pont du Roi et non loin de celui-ci. Là encore, il s'agit d'une ressource en eau à la fois très fragile, mais jusqu'ici préservée par un environnement forestier, et stratégique pour la production d'eau potable. Cette ressource, destinée notamment à Autun et ses environs, serait donc alors, elle aussi, menacée par des pollutions chroniques irréversibles liées à l'extraction et au stockage des déchets et par les inévitables pollutions accidentelles. L'acceptation de la mine du Martinet et de son usine de traitement du minerai contient de fait l'acceptation de la mine de la Charbonnière et ses conséquences. Le projet de l'entreprise Garrot-Chaillac menace bien, non pas une seule, mais deux ressources en eau potable absolument essentielles, à un moment où la sécurisation de l'approvisionnement apparaît comme un sujet majeur pour les collectivités territoriales et pour l'Etat.

Au vu des retours d’expérience de carrières similaires dans le Tarn nous avons toutes les raisons d’être inquiets sur les conséquences d’un tel projet. Aussi, nous sommes contre la création d'une mine à ciel ouvert et de son usine de traitement du minerai sur le plateau d'Antully.

Autun Morvan Ecologie

Autun Morvan Ecologie ( Association )
www.autunmorvanecologie.org/L-eau

+ Article dans Vents du Morvan, N° 56 (automne 2015), « Le Projet de mine de Fluorine sur le plateau d’Antully » par Lucienne HAESE

 

 

 

 

 

 

Risques majeurs de pollution pour les ruisseaux de la Bondelue, Fontaine Mollaine et de Montromble.

risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi de l'usine (Fragny, Montromble)

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VENDREDI 29 AVRIL 2016

La mine de fluorine à Antully

Plus de cent personnes à Broye pour la réunion d’informations

 

 

A l’origine de cette réunion ? Le regroupement de cinq associations : Autun Morvan Ecologie, AAPPMA – Les Amis du Mesvrin, CAPEN 71, Creusot Montceau Terreco et le Collectif Planoise Sans Mine. Ce regroupement d’associations n’en ai pas à sa première réunion, puisque nous les avions suivis au Creusot et Autun. Ce mercredi soir, ils avaient d’abord placé une quarantaine de chaises dans la salle Charles Tomas de la commune de Broye. Au final, c’est plus d’une centaine de personnes qui s’est déplacée : elles étaient originaires aussi bien du Creusot, de la vallée du Mesvrin que particulièrement d’Antully.

 

Parmi les élus présents, Évelyne Couillerot et Pierre-Étienne Graffard représentaient la ville du Creusot ainsi que le Président du Conseil de la Communauté urbaine le Creusot Montceau. Jean-Baptiste Pierre, Maire de Sommant et Vice-Président de la Communauté de Communes du Grand Autunois Morvan était venu aussi prendre le pouls, intéressé par le sujet. Celui-ci avait déjà eu l’occasion de donner son opinion sur le projet dans la presse.

 

Plusieurs autres élus étaient quant à eux excusés, parmi lesquels Philippe Baumel, Rémi Rebeyrotte, André Accary ou encore David Marti.

 

 

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Un projet présentant d’énormes risques d’atteinte à l’environnement et à la santé publique

 

 

La soirée a été structurée par une première partie présentant les enjeux du projet, avant de permettre à la salle de poser des questions.

 

Patrice Notteghem (association CM Terreco) a ainsi rappelé les caractéristiques géologiques du terrain envisagé pour l’exploitation d’une mine de fluorine par l’entreprise Garrot Chaillac. En effet, la fluorine se situe entre 10 et 13 m de profondeur et sur une épaisseur exploitable de 4 mètres. Ce filon se situe dans le grès du Trias. Et d’après les associations, tous les ruisseaux proches du lieu d’exploitation convergent vers le réservoir de l’étang du Martinet, vers le barrage du Haut-Rançon.

 

L’entreprise a déclaré que le projet consisterait en une mine à ciel ouvert. La fluorine serait extraite par explosion. Le minerai serait ensuite broyé et lavé dans son usine, sur place. Les déchets issus de l’exploitation de la carrière – ce que l’exploitant nomme stériles – serait stocké sur place dans la carrière. Cela représenterait 330000Tonnes de déchets par an, selon les prévisions de Garrot Chaillac.

 

L’usine demanderait aussi pour son exploitation près de 380000md’eau par an ; soit l’équivalent de la consommation d’eau annuelle d’une ville de la taille de Montchanin. En résumé, le site d’Antully comporterait donc une mine et une usine afin d’extraire le minérai de fluorine de la roche.

 

 

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Des menaces pour la biodiversité

 

 

Tour à tour, les membres des associations ont présenté les menaces du projet. C’est d’abord Lucienne Haëse (AME) qui a présenté les menaces pour la forêt et la biodiversité. Elle a ainsi présenté un espace et des milieux jusqu’ici indemnes, une biodiversité remarquable, la présence d’espèces protégées et patrimoniales sur le site d’extraction envisagé, dont deux espèces protégées au niveau national.

 

Elle a rappelé ainsi le niveau de protection d’une partie de la zone : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1. De fait, la forêt de la Planoise est aussi bien visitée par des promeneurs, des randonneurs, des cueilleurs de champignons que des chasseurs.

 

Les impacts de la mine projetée résiderait d’abord dans la coupe à blanc de 42 hectares de forêt. Lucienne Haëse a rappelé que le projet est situé sur une concession de 1400 hectares. Il pourrait donc s’agir d’une première partie seulement de l’exploitation d’une mine sur le plateau d’Antully. D’autres lieux riches en minerai ont déjà été inventoriés. De ce déboisement découleraient d’autres conséquences : perte de l’habitat naturel, perte de ressources alimentaires et d’abri pour la faune, réduction de la fixation du carbone.

 

La carrière présenterait des perturbations pour la faune (bruit, vibrations, tirs de mine, circulation etc.). Et la fuite d’hydrocarbures constituerait une atteinte à la microfaune et à la faune aquatique. Lucienne Haëse a conclu son discours en indiquant : « Rien ne peut remplacer une forêt variée comme celle-ci ».

 

 

 

 

Menaces pour l’eau potable de la CUCM et de l’autunois

 

 

Patrice Notteghem (CM Terreco) a rappelé les caractéristiques de l’approvisionnement en eau de la CUCM et de l’autunois : absence d’eaux souterraines, uniquement des eaux de surface et très fragiles. Le plateau d’Antully et sa périphérie constituent donc un véritable « château d’eau » pour les deux territoires. Les prises d’eau de Saint Sernin, du Martinet notamment, alimentent le Creusot. Les réservoirs du Martinet, du Haut-Rançon constituent un environnement favorable pour une eau de qualité, car situés dans un secteur protégé. Mais la mine envisagée se situerait juste au contact du périmètre protégé.

 

L’autre réservoir de la CUCM, qui alimente le Sud de la Communauté est constitué de la Sorme. Ce réservoir est peu profond et est présenté comme très vulnérable. Sa protection est décrite comme onéreuse et contraignante (surveillance accrue, notamment lors des périodes chaudes). Pour les autunois, le Pont du Roi qui contient un volume important d’eau est sous la menace de l’exploitation de la mine de fluorine.

 

Ainsi l’exploitation de la mine de fluorine présente des risques de pénurie d’eau et des risques sanitaires. Les risques de pénurie seraient dus à la captation d’eau en amont de l’étang du Martinet à destination du bassin de l’usine. Cette captation menacerait le remplissage du Martinet et du Haut-Rançon.

 

Les risques sanitaires résideraient dans les risques de pollution des réservoirs du Martinet et du Haut-Rançon, pollution chronique et/ou accidents. Pour Patrice Notteghem, il est primordial de ne négliger aucune ressource en eau : « les ressources en eau sont toutes indispensables et complémentaires ».

 

 

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Poursuivant sur le sujet de l’eau, Christian Roux (AAPPMA) a donné des détails sur le bassin versant du Mesvrin, soit 120 km de rivières et ruisseaux. Il a montré le caractère exceptionnel de l’eau des rivières « qu’il faut protéger ». Pour lui, les rejets de l’usine constituent un risque de pollution des ruisseaux du bassin versant, du Rançon et du Mesvrin à cause des matières en suspension, des éléments chimiques utilisés lors de l’exploitation ou encore de la température anormalement élevée des cours d’eau.

 

Il a aussi montré le risque de disparition de plusieurs espèces aquatiques à cause de la perte du débit d’eau et de l’augmentation de la température de l’eau. Mais ce n’est pas tout. Pour l’AAPPMA, il y aurait aussi des risques sanitaires vétérinaires pour le bétail au pré à proximité du site d’extraction notamment.

 

Aussi « l’AAPPMA de Marmagne est opposée à la présence de la carrière en tête du bassin et à son exploitation » a conclu Monsieur Roux.

 

Pour information, à ce jour, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a émis deux avis défavorables à l’ouverture de la mine de fluorine.

 

 

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Des riverains mécontents

 

 

Michelle Heras Frankling (Collectif Planoise Sans Mine) s’est exprimée au nom des riverains. Et l’on peut dire qu’elle a exprimé vivement son opposition aux méthodes de l’entreprise Garrot Chaillac. Interrogeant plusieurs experts immobiliers, ceux-ci lui ont indiqué qu’au minimum la valeur des biens immobiliers proches de la mine perdrait près de 25% de leur valeur actuelle. Mais comme l’indiquait la représentant du Collectif, c’est sans compter le fait que l’acheteur – s’il devait y avoir – serait en rapport de force et pourrait négocier encore davantage.

 

« Si on a envie de partir, on part à perte. Si on reste, on prend des risques » indiquait-elle.

 

La porte-parole s’est plainte du manque d’informations de la part de Garrot Chaillac : « On aurait voulu être intégrés dans le projet dès le début. Dans les faits, il y a un mutisme de l’entreprise et un mépris des riverains. » Et d’ajouter : « Qu’en est-il de nos propriétés ? Que se passe-t-il si un seuil est dépassé pour nous ? »

 

 

Des menaces pour la santé

 

 

Marie Bixel (CAPEN 71) a indiqué succinctement les risques d’une telle exploitation pour la santé : poussières, pollutions d’eau et d’air. Précisément sur la question du fluor, un expert, Philippe Perrin, assurera une conférence-débat « Fluor, la mine en débat », le 27 juin à 19h, 1 rue des Pierres à Autun.

 

Par ailleurs, les cinq associations ont exprimés leur vive inquiétude sur « l’après », mentionnant des risques importants que le site se retrouve orphelin avant la fin de son exploitation du fait de la très forte variabilité des cours de fluorine. A l’issue de la présentation, les cinq associations ont appelé à l’arrêt du projet d’exploitation de la mine de fluorine.

 

 

 

 

Des conséquences sous-estimées par l’exploitant ?

 

 

C’est ce qu’a laissé plané la remarque de l’élu du Grand Autunois, Jean-Baptiste Pierre, sur la circulation des eaux souterraines souvent méconnues et donc non maîtrisées. En prenant la parole, celui-ci indiquait « Je crois que je me suis fait peur, à l’analyse de vos croquis. En surface, on sait dans quel sens va l’eau. Mais en profondeur, on ne sait jamais. »

 

Dans la salle, plusieurs habitants d’Antully se sont étonnés de la non-communication de l’entreprise pour une usine, qui selon l’exploitant, « ne ferait ni bruit ni poussière ». Un autre de demander : Pourquoi ne s’appuie-t-on pas sur ce qui a été fait dans le Tarn ? (où il y a un précédent dans l’exploitation d’une mine de fluorine en France).

 

Évelyne Couillerot a indiqué pour sa part que la CUCM n’avait pas eu de nouvelles de la part de Garrot Chaillac. « La CUCM et le Conseil départemental ont sollicité le Préfet. Il n’a toujours pas reçu de dossiers de la part de l’exploitant à notre connaissance. Il est clair qu’il y a un problème de communication de l’exploitant qui rejette la responsabilité des problèmes d’eau sur les collectivités. Cela revient à dire que ce seront les citoyens qui en porteraient les conséquences financières en cas de problèmes. Ce n’est pas acceptable.

 

 

fluo 2904164

 

 

Pour réponse à une question de la salle, je peux dire que nous n’avons jamais été en rupture d’eau. Mais on est en tension. Mais ce risque supplémentaire ne peut être pris s’il y a un souci au nord ou au sud du bassin… ».

 

Les échanges entre la salle et le regroupement d’associations s’est poursuivi sur des sujets variés tels la distribution d’eau, les débits des cours d’eau mais aussi le prélèvement de 40 tonnes de minerai en septembre 2015 et l’emplacement de ce prélèvement. A ce jour, la DREAL n’a toujours pas communiqué les documents demandés aux associations. Aujourd’hui celles-ci demandent une expertise indépendante pour vérifier l’emplacement exact de ce prélèvement. Les associations, devant l’absence de communication de l’entreprise Garrot Chaillac, ont perdu toute confiance.

 

En outre, elles espèrent que l’État (il faut entendre le Préfet, son représentant) administrera convenablement le dossier, notamment en produisant une contre-expertise.

 

Affaire à suivre,

 

 

Émilie Mondoloni

 

( Article / 8-Photos : Le Journal de Saône-et-Loire 28/04/2016

BROYE / Le projet de mine de fluorine d’Antully vu par les opposants

 

« Mercredi en soirée le groupement des associations opposées au projet de création d’une mine de fluorine a réuni environ

150 personnes venus s’informer sur le dossier.

 

Les intervenants ont détaillé les menaces que représente, selon eux, ce projet, pour la santé et l'environnement (…) »

Guy Lhenry (CLP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Article / 8 Photos / le Journal de Saône et Loire,

28/04/2016.

 

 

 

 

Le risque Radon en Bourgogne

Eléments d’une campagne de communication et de mesure de l’exposition au risque 2005-2006

 

 

« La présence de radon à la surface de la Terre est fonction de la teneur du sol en uranium, mais également des possibilités de transfert du sol vers la surface, liées à la porosité et au degré de fissuration du sol.

 

La principale source de radon dans l’air intérieur des bâtiments est donc le sol sur lequel le bâtiment est construit. Le dégazage de l’eau dans les bâtiments, certains matériaux de construction ainsi que l’air extérieur peuvent constituer des sources secondaires de présence de radon.

 

L’entrée du radon dans un bâtiment résulte de nombreux paramètres environnementaux (concentration dans le sol, perméabilité et humidité du sol, présence de fractures dans la roche) mais aussi des caractéristiques de construction comme la présence d’un sous-sol, d’un vide sanitaire, l’efficacité de la séparation entre le sol et l’habitation (terre battue, plancher, dalle de béton) et certains défauts d’étanchéité du soubassement (fissures, porosité des murs et sols, défaut des joints).

 

Le mode de vie des occupants n’est pas non plus sans influence (ouverture plus ou moins fréquente des portes et fenêtres).

 

L’entrée de radon s’effectue principalement par les mouvements d’air, qui pénètre dans le bâtiment par les défauts d’étanchéité du soubassement. Ces mouvements d’air résultent de la légère dépression qui existe dans le bâtiment vis-à-vis du sol sous-jacent, dépression provoquée par le tirage thermique lié à la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. »

 

ORS Bourgogne et Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales, 2006

 

 

 

 

 

Étang du Martinet / Eau Potable, (Le Creusot-Montceau) Antully.

 

« De plus la préparation en catimini du dossier par Garrot-Chaillac en prise directe avec les services de l'état et de la préfecture n'est pas pour rassurer ». AAPPMA de Marmagne (71)

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

Evelyne Couillerot a interpellé le Préfet sur le projet de mine de fluorine à Antully 

 

« L'élue devait ajouter : « Après les premiers sondages pour lesquels l'Agence Régionale de  Santé avait donné un avis défavorable, et sans que l'on connaisse l'impact sur l'environnement, l’entreprise Garrot-Chaillac, promoteur du projet,

a procédé (…) à l’extraction de 40 tonnes de minerai, soit 20 mètres-cubes, non loin de l’étang du Martinet...

 

Malgré l'intérêt économique que pourrait représenter un tel projet, nous espérons,  Monsieur le Préfet, que vous ne prendrez pas le risque

de mettre en danger l'alimentation en eau de la population du bassin creusotin. »

 

Alain Bollery   ( Extrait de l’article Creusot Infos, 24 septembre 2015 )

 

 

 

La mine de fluorine à Antully

Un NON unanime des élus de la CUCM et des associations

 

La population est contre…
Les élus locaux sont contre…

Où est la démocratie si le préfet (seul responsable NON élu directement

par les citoyens) a le dernier mot ???

En espérant que ce préfet ne fasse pas la sourde-oreille…

 

Fredo : 14 octobre 2015 ( Un commentaire paru dans le Montceau News )

 

 

 

DÉBAT. - LE PROJET DE MINE DE FLUORINE À ANTULLY POSE QUESTION

AUPRÈS DES CITOYENS. LA PREUVE, MARDI SOIR.Fluorine : leurs inquiétudes

15/10/2015 ( Article dans le Journal de Saône et Loire )

 

Photo : le Journal de Saône et Loire

 

 

Aucun risque ne peut être pris!

NON ! Monsieur Marti (comme d'ailleurs Monsieur Billardon et Monsieur Hyppolite) n'a jamais restreint son propos sur les

risques à "proche de zéro"!!!! ce qu'ils disent unanimement et ont dit lors de cette réunion publique c'est qu'aucun risque 

ne peut être pris par rapport à l'eau potable (potabilisable) de la CUCM  !!!!! Aucun risque !!!!! projet incompatible avec la proximité de la réserve en eau du Martinet !

 

Marie B   15/10/2015 ( Un commentaire paru dans le Journal de Saône et Loire )

 

[ Réunion publique du 13 octobre 2015 au Creusot ]

On ne peut que regretter l’absence (très remarquée) du maire d’Antully, Jean-Paul Lebeigle, pourtant invité dès le 21 septembre.

S’est-il fait représenté,en cas d’impossibilité, par un adjoint, comme il nous l’avait dit ? Personne ne s’est excusé ou présenté

auprès des associations. Dommage car cela aurait été l’occasion pour la mairie d’Antully de préciser sa position (graves risques

pour la santé de la population, l’eau et l’environnement) face au Président de la CUCM, au maire du Creusot et autres élus, ainsi

aux 200 personnes qui s’étaient déplacées.

 

Collectif Planoise Sans Mine ( Association )

Antully 19/10/2015

 

 

 

PROJET DE MINE D'ANTULLY : LA MOBILISATION S'INTENSIFIE ; DES ELUS PRENNENT POSITION...

La réunion publique du 13 octobre au Creusot (1) a été un franc succès, démontrant que l'action unie et persévérante des associations locales(2) porte ses fruits. Aussi parce qu'un gros travail de documentation, de dialogue avec les élus  et de communication a été fait en amont. Nombre d'élus (3) ont exprimé leur avis défavorable au projet pour le danger qu'il représente pour l'alimentation en eau de plus de 100 000 personnes.

La décision restera au préfet. Il peut parfaitement passez outre, l'environnement n'étant pas dans les préoccupations de ce gouvernement. Mais il ne pourra pas ignorer un véritable rapport de force. C'est pourquoi les associations ont bien l'intention de poursuivre leur travail d'information, de sensibilisation et de pression en organisant des réunions publiques (notamment sur l'autunois). Parallèlement, elles poursuivront un travail vigilant de surveillance de l'évolution administrative et politique du dossier (auprès de l'ARS - agence régionale de la santé - et de la préfecture). Car le dossier de Garrot Chaillac est encore loin d'être présentables contient biens des incohérences, voire déjà des irrégularités. Ainsi, l'extraction de 40 tonnes de minerai effectuée récemment, s'est fait dans un périmètre protégé, ne respectant pas l'arrêté préfectoral.

CAPEN 71

 

(1)  Nous vous renvoyons volontiers à l'excellent article de Creusot Infos

(2)  AAPPMA du Mesvrin, Autun Morvan Ecologie, CAPEN 71, Planoise Sans Mine, Terreco, ....

(3)  David MARTI ( Président, Communauté urbaine Creusot-Montceau ) ; André BILLARDON ( Maire du Creusot ) etc.

 

 

 


Les riverains, toujours ignorés

 

Tous les riverains n'ont pas été contactés, ils n'ont même avertis de la date précise des essais de tirs de mine. Le concessionnaire aurait pu informer les riverains et leur proposer des capteurs par courrier, par téléphone ou encore passer et laisser sa carte en précisant le but de son passage ! Il s'est contenté de l'accord d'un seul riverain pour ses essais... Le discours selon lequel Garrot Chaillac communique avec les riverains n'est pas vraiment crédible. A ce jour, nous ne savons rien de l’évolution du dossier en attendant la réunion publique du 29 mai 2015.

 

Cordialement,

 

Michelle HERAS

Présidente

Collectif Planoise sans Mine (Association)

Les Gillots

71400 Antully

 

Email : planoisesansmine@free.fr

 

 

 

 

 

Opposition au Projet de Fluorine d’Antully, Étang Charraux. Concession (1400 ha)

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

#1 MARTIN Joel 29-01-2015 16:35

Monsieur, je suis entièrement d'accord avec vous on est entrain d'assister à une catastrophe de plus nos élus pratiquent la politique de l'autruche je saurai m'en souvenir le moment venu et j'espère que beaucoup feront de même à croire que l'affrontement est inévitable à nous de faire bloc. Pour information la seule étude sérieuse date de 1977.Cordialement Monsieur Martin Joel.

 

Mine de fluorine d’Antully : Les riverains écrivent au maire du Creusot / Article dans le gensdumorvan

par Mark L FRANKLING, Lundi 26 Janvier 2015

 

 

 

 

 

[ Voici trois articles parus dans le Journal de Saône et Loire dans lesquels d'autres riverains expriment aussi leur mécontentement.

Articles parus dans le Journal de Saône et Loire, 17 mars 2015, par Eric DUJARDIN ]

 

Antully: Mine de fluorine: trois explosions et des doutes

 

Des essais de tirs de mine ont eu lieu il y a quelques jours à proximité du hameau des Gilots, afin d’enrichir le dossier de demande d’exploitation d’une future mine de fluorine. C’est moi qui habite le plus près du projet de mine de fluorine, alors c’est normal qu’on ne me dise rien et qu’on ne me prévienne pas quand on vient faire des tirs d’essai en passant sur mon terrain ! ». Jacky Lorin a la petite blague ironique facile. Au hameau des Gilots, sur le plateau d’Antully, il n’est pas le seul à ressentir une pointe d’amertume « On découvre par hasard ce qui se passe. Il y a un mois, on a vu une foreuse se garer devant chez nous, et là, ce sont des tirs de mine ! », ajoute Michèlle Heras, l’une de ses voisines.

 

La semaine dernière, au lieu dit Les Gilots, des techniciens du laboratoire Cerema d’Autun et d’Exploroc ont procédé à des tirs d’essai pour des mesures de vibration. Ils étaient mandatés par l’entreprise Gaillot Chaillac dans le cadre de sa préparation du dossier d’exploitation de la mine de fluorine, en projet. Le but : « Savoir comment se transmettent les vibrations d’une explosion dans le sol, chez les riverains », indique Yves Guise, qui supervise les opérations pour le compte de Gaillot Chaillac. Le laboratoire d’Autun fait les modélisations «Cinq riverains ont ainsi été prévenus, plusieurs semaines avant, indique M. Guise, qu’ils allaient recevoir une visite pour l’installation de capteurs sur leurs terrains. D’autres n’ont pas été sollicités, et donc non prévenus.»

 

Ainsi, en janvier une foreuse est venue faire trois trous entre la zone présumée de la future exploitation et les habitations. La semaine dernière, des charges d’explosif y ont été introduites. L’importance de la charge était nettement inférieure à celle qui serait utilisée en cas d’exploitation. « Je n’ai rien entendu sur la première déflagration près de chez nous. Mais la deuxième, j’ai bien senti vibrer sous mes pieds », indique Mme Mathivet dans sa maison en bordure d’un chemin où, à 150 mètres de là, la deuxième charge a explosé. Un capteur de vibration avait été posé près de la porte de garage qui ne donne pas, elle, sur le chemin, mais sur la route principale. « À partir des charges installées et des relevés sur les capteurs, le laboratoire d’Autun va faire des calculs, une modélisation, pour déterminer les charges maximales. Si cela bouge trop, il faudra les réduire », indique M. Guise. Les résultats seront connus d’ici quelques semaines. Durant cette année 2015, d’autres tests seront réalisés, notamment sur l’eau, enjeu majeur de ce projet de mine de fluorine.

 

Des piézomètres pour comprendre le circuit hydraulique souterrain

 

Prochaine étape des tests et de recherche d’informations pour la constitution du dossier de Gaillot Chaillac : des mesures d’eau à l’aide de neuf piézomètres qui seront installés sur le pourtour de l’éventuelle zone d’exploitation de la mine. « Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il existe peu d’études hydrologiques sur le secteur, malgré la présence des réservoirs d’alimentation en eau de la communauté urbaine Le Creusot Montceau », selon Yves Guise, chargé d’études pour Gaillot Chaillac. Ainsi, les piézomètres permettront de sonder les circuits d’écoulement des eaux souterraines de manière précise. « Aujourd’hui, on sait seulement qu’il y a un banc argileux à cinq mètres de profondeur, un autre à 1112 mètres », indique M. Guise. Le premier se dirige vers l’étang du Martinet, le second passe dessous. Mais cette eau verrait son circuit modifié avec des tirs de mine et la destruction de la roche. Une modélisation sera là aussi nécessaire. « On va améliorer la connaissance territoriale, ça servira à la collectivité ».

 

Réunion publique le 29 mai

 

Vendredi 29 mai, il devrait y avoir du monde à la salle des fêtes d’Antully. « Bien sûr que je vais y aller ! Ils vont venir avec leur belle présentation, mais il va falloir qu’ils nous expliquent ce qu’ils cachent ! » s’emporte M. Perruchot, un riverain des Gillots qui a refusé qu’on installe un capteur de vibration chez lui la semaine dernière. « Ils », c’est l’entreprise Gaillot Chaillac à qui des riverains reprochent un manque de communication. « J’irai. Il faut bien que je sache à quelle sauce on va nous manger », indique, espiègle Jacky Lorin. La réunion publique du 29 mai aura justement pour but de présenter à la population le projet de mine de fluorine, et de « passer sur le grill » la direction de l’entreprise concessionnaire, ainsi que les élus locaux, à travers plusieurs questionnements. Quant aux besoins d’informations, Yves Guise indique qu’il est disposé à répondre à toute sollicitation via un contact par la mairie (Tél. : 03 85 54 71 12). 

 

 

Les essais de tirs de mine / Article / Photos par Mark L Frankling 11 Mars 2015 ( ARTICLE COMPLET )

http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-sur-antully-les-essais-de-tirs-de-mine.html

 

 

 

 

 

 

 

 

Étang du Martinet / Eau Potable « Le Creusot-Montceau » (Antully) Photo date 20 Juin 2015

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Participez à la réunion du 29 mai, Antully, salle des fêtes, à 19h !

 

Il n’est pas trop tard pour poser toutes vos questions et vous exprimer sur ce projet. Cela nous concerne tous ! Les études mandatées par Garrot-Chaillac seront-elles vraiment complètes et indépendantes ? La réunion publique aura lieu dans la salle des fêtes de la mairie d'Antully et non dans la salle des associations.

 

UNE MINE DE FLUORINE à ANTULLY ?

 

Des riverains et des associations s’inquiètent et s’interrogent notamment sur : - Les conséquences de la destruction de 42 ha de la forêt de Planoise - Les impacts irréversibles possibles sur la réserve en eau de la CUCM - Les autres risques liés aux pollutions : air, bruit, camions…. VENEZ VOUS INFORMER ET POSER VOS QUESTIONS ! PARTICIPEZ à la REUNION PUBLIQUE le VENDREDI 29 MAI à 19H à ANTULLY SALLE DES ASSOCIATIONS

 

Contacts et informations :

AAPPMA les Amis du Mesvrin : aappmademarmagne71@gmail.com

Autun Morvan Ecologie : contact@autunmorvanecologie.org

CAPEN 71 : contact@capen71.org -Site : www.capen71.org

Collectif Le Creusot-Montceau Territoire Ecologique : cmterreco@orange.fr

Collectif Planoise Sans Mine (Association) : planoisesansmine@free.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une invitation a été envoyé aux mairies d’Antully, de Marmagne, d’Auxy, du Creusot, d’Autun, de St Sernin-du-Bois et de

St Emiland afin que les administrés puissent poser leurs questions directement à leurs élus. Les graves dangers de ce projet

minier sur Antully nous concernent tous

 

Le risque zéro n’existe pas.

 

Pour Monsieur David Marti, Président de la CUCM, le projet de mine est incompatible avec la ressource en eau. Il

nous a également confirmé sa présence à la réunion d’information du 13 octobre.Venez nombreux et posez vos questions

sur l’eau de la CUCM mais aussi sur tous les risques, les nuisances et les dangers sur notre santé et l’environnement !

 

Quant à David Marti, il a mentionné « La communauté urbaine n’acceptera pas que ses ressources en eau soient en danger »

 

Le non communautaire à la mine de fluorine ( Journal de Saône-et-Loire, 02/10/2015 )

 

 

Mercredi 14 octobre 2015

La mine de fluorine à Antully

Un NON unanime des élus de la CUCM et des associations

 

Ce mardi soir, la réunion publique d’informations sur le projet de mine de fluorine du plateau d’Antully a rassemblé plus d’une centaine de personnes, dans la salle Guynemer au Creusot. Organisée par l’association Creusot Montceau TerrEco, appuyée par la présence de Autun Morvan Écologie, Les Amis du Mesvrin / AAPPMA, le Collectif Planoise sans mine et CAPEN 71, la soirée a tenu en haleine les spectateurs durant presque deux heures.

 

Elle s’est déroulée en présence de plusieurs élus du territoire communautaire : le Président David Marti était venu accompagné de plusieurs élus communautaires et André Billardon, Maire du Creusot, avait tenu à participer également à la réunion. Plusieurs élus départementaux étaient aussi présents, tels Jean-Marc Hyppolite, Évelyne Couillerot, Bernard Durand et Laurence Borsoi.

 

Risques sanitaires majeurs pour l’environnement

 

Après avoir introduit la soirée, le jeune Président de l’association Creusot Montceau TerrÉco, Maxime Fredon, a donné la parole à Patrice Notteghem. Celui-ci a d’abord développé une présentation du contexte général : le site géologique et le projet industriel. Plan à l’appui, Patrice Notteghem a montré précisément l’implantation prévue du projet industriel incluant une mine à ciel ouvert, une usine de traitement d’enrichissement du minerai et des pistes.

 

L’exposé appuyé d’éléments techniques (constitution des sols de la Planoise, topographie de la zone, hydrographie, techniques d’exploitation) a permis de présenter le projet industriel de manière exhaustive. Au cours de son exposé, Patrice Notteghem a indiqué que les rejets d’eau de l’usine se feront dans le milieu naturel et que les déchets d’exploitation seront enfouis sur place, d’après les indications apportés par l’exploitant Garrot Chaillac. De plus, l’usine présenterait des besoins importants en eau estimés à 380000m3 par l’exploitant.

 

Passant aux enjeux liés à l’installation d’une mine de fluorine, Patrice Notteghem a expliqué l’enjeu majeur de l’eau potable pour l’ensemble de la CUCM et de l’Autunois. En effet, la CUCM ne possède aucune nappe souterraine et s’approvisionne uniquement par les eaux de surface, jugées très fragiles par les associations (information validée plus tard dans la soirée par les élus présents). La Sorme représente certes un très grand volume. Mais il s’agit d’un réservoir protégé et très vulnérable.

 

Le Pont du Roi, proche d’un site pouvant être exploité par l’entreprise Garrot Chaillac, supporte une réserve d’eau importante, protégée et importante pour l’Autunois. Et les récents travaux sur l’usine de potabilisation de l’eau de la Couronne montrent les enjeux de l’eau sur la CUCM, dont les citoyens ont pu constater les coûts. Aussi, pour le conférencier, la mise en danger des différentes sources d’eau conduirait très probablement à une augmentation des prix de l’eau.

 

Risques de pénurie de l’eau

 

Parmi les autres risques évoqués, on a ainsi parlé des enjeux environnementaux (qualité de l’air, cadre de vie) et sanitaires pour les riverains. S’agissant de l’eau, la situation présenterait un risque de pénurie.« La captation d’eau en amont de l’étang du Martinet, destinée à l’usine, menace le remplissage de l’étang du Martinet » a déclaré Patrice Notteghem. Pour toute précision, le détournement annoncé par l’exploitant de 380 000 m3 par an correspondrait environ à la consommation d’une ville de 5000 habitants. Mais ce qui effraie le plus les élus, comme les associations, ce sont les risques sanitaires, à travers les pollutions des réservoirs du Martinet et du Haut-Rançon,n qu’il s’agisse de pollution chronique, accidentelle ou irréversible.

 

A cela s’ajoutent les répercussions des tirs d’explosif sur le milieu.

 

Toutes ces conséquences pourraient conduire à une autre plus fâcheuse pour l’ensemble de la communauté urbaine : le risque économique d’une augmentation de l’eau. Au cours de la présentation réalisée par le groupement des cinq associations, il a aussi été question des risques pour l’environnement, pour les riverains, raisons pour lesquelles les associations demandent l’arrêt du projet de mine de fluorine du plateau d’Antully.

 

Des échanges intéressés avec la salle

 

Des questions techniques ont côtoyé des questions d’éclaircissement sur l’extraction de 40 tonnes de minerai en septembre. Ce sont ainsi un adhérent de la Société d’histoire naturelle du Creusot, puis un ancien exploitant de fluorine récemment en retraite qui ont développé les questions techniques. La question portant sur l’extraction d’échantillons a permis au groupement d’associations de préciser le lieu d’extraction, dans une zone protégée et qui semblerait interdite pour une telle activité d’après les éléments apportés par les associations. Puis les élus présents ont souhaité s’exprimer sur le sujet.

 

C’est d’abord David Marti qui s’est exprimé : « La présentation qui a été faite est de nature à vous éclairer. On est à peu près tous au même niveau [d’information]. Nous n’avons pas de dossier. On a découvert comme vous l’extraction de 40 tonnes de fluorine. Nous sommes sur un territoire extrêmement fragile en eau. Certes il est question de 50 emplois. Mais en face de ces emplois, il y a 100,000 habitants qui risquent de se retrouver sans eau.

 

Aujourd’hui nous n’avons pas un élément qui nous prouve que l’exploitation soit sans risque. » Pour ces raisons, celui-ci a exprimé son refus du projet. Pour sa part, André Billardon a indiqué : « Je n’ai pas d’opposition de principe à l’exploitation d’une mine de fluorine. Le point 2, c’est la question de l’alimentation en eau du Creusot et de la CUCM. Pour toutes les raisons évoquées, je suis défavorable à un tel projet ».

 

Jean-Marc Hyppolite, conseiller départemental, a déclaré quant à lui sa position défavorable et précisant : « Au niveau des élus des deux cantons, nous avons interpellé le Préfet. Il faudra une pression sur le Préfet, car lui-même en subit économiquement. » Et d’ajouter : « N’importe quelle eau ne peut pas être transformée en eau potable. Je pense que c’est un enjeu majeur de santé publique. Au niveau des quatre représentants départementaux, nous mettrons toute la pression pour obtenir des informations ».

 

Pour sa part, Lucienne Haëse, de l’association Autun Morvan Écologie, a indiqué « Nous n’accepterons pas les mesures compensatoires dans ce dossier ».

 

Et la représentante des riverains d’ajouter : « Je ne vois pas ce qu’il y a de doctrinaire à s’inquiéter de sa santé » répondant ainsi aux propos de l’exploitant rapportés dans le Journal de Saône-et-Loire. D’autres questions dans la salle ont porté sur la position des associations en cas d’une décision favorable du Préfet sur ce dossier. Leurs représentants ont préféré indiquer leurs perspectives dans les mois à venir : présence sur les marchés du Creusot et de l’Autunois, organisation d’une réunion publique dans l’Autunois, pousser les élus à se positionner officiellement pour ceux ne l’ayant pas encore fait.

 

Pour cette première réunion organisée par le groupement d’associations, la salle Guynemer paraissait bien petite pour la centaine de personnes présentes. Faudra-t-il envisager des salles plus grandes pour les prochaines réunions publiques ?

 

Nul doute que nous suivrons ce dossier de très près.

 

 

Émilie Mondoloni

 

 

 

 

 

15 Octobre 2015 / CREUSOT / AUTUN INFOS

LE CREUSOT : Citoyens, et élus, au rendez-vous contre

l’exploitation de fluorine à Antully

 

La réunion publique de mardi soir a donné lieu à un rassemblement massif contre l’exploitation de fluorine à Antully. Le dossier de la société Garrot-Chaillac n’étant pas encore déposé en préfecture, les associations écologiques, soutenues en l’occurrence par les élus du territoire, ont incité à la mobilisation citoyenneté, tout en insistant à l’adresse du promoteur du projet mais aussi du décideur qu’est le préfet de Saône-et-Loire sur le respect de l’environnement et la préservation des ressources en eau.



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Président de l’association Creusot Montceau Territoire Ecologique, c’est Maxime Fredon qui a ouvert la réunion d’information. « Celle fin mai tenue à Antully par le promoteur du projet (la société Garrot-Chaillac) n’a fait que dénoncer les risques que portent celui-ci ». Celle organisée par Creusot Montceau TerrEco, avec le soutien d’Autun Morvan Ecologie, de la CAPEN 71, de la Planoise sans mine, et de l’AAPPMA des Amis du Mesvrin devait permettre d’insister sur ces risques, et notamment sur la préservation des ressources en eau.

« Les ressources en eau sont toutes indispensables »

 


Passé à l’exposé de la situation, Patrice Notteghem s’est arrêté sur plusieurs constats présentant le site géologique ainsi que le projet industriel. En rappelant d’abord que la Planoise, sur la commune d’Antully, est au centre du gisement de fluorine repérée dans le grès du Trias. Une zone que l’on peut situer à l’ouest du virage des Baumes.
D’après des documents repris sur les supports communiqués par la société Garrot-Chaillac, les coupes géologiques et quelques données d’exploitation - « jusqu’à 13 mètres de profondeur » - ont pu être précisées peut-on dire. Mais ce sont surtout les désagréments générés par une telle exploitation qui sont redoutés. « Une fois le minerai extrait, on nous dit que le broyage et lavage se feront à l’usine, sauf que le stockage des déchets, que les industriels appellent stériles, à tort, se feront dans la carrière. Soit 330 000 tonnes par an », a relevé Patrice Notteghem, cela dans un système qui induira trois flux de transports réguliers, de la carrière à l’usine, de l’usine et la carrière, et dans une troisième direction pour l’expédition. Des impacts environnementaux sur lesquels les intervenants allaient revenir plus en profondeur, après avoir insisté sur la question de l’eau potable.


Pour faire tourner l’exploitation et le traitement de la fluorine, les besoins en eau sont estimés à 380 000 m3 par an. « Nous n’avons pas de ressources souterraines », ont alerté les associations, en prévenant implicitement que la non-préservation des ressources que représentent l’étang du Martinet et celui du Haut Rançon serait dangereuse dans la dynamique d’alimentation en eau potable de tout le bassin Nord de la Communauté Creusot Montceau. « Certes, le lac de la Sorme (pour le bassin Sud de la CCM) représente 10 millions de m3 d’eau, mais cette ressource est fragile (cyanobactéries)… Il sera très difficile de subvenir à des défaillances d’un côté comme de l’autre. Les ressources en eau sont toutes indispensables car complémentaires ». Faisant une pause dans l’exposé pour se désaltérer, Patrice Notteghem ajoutait même, verre à la main : « Ca, c’est de la belle eau du Martinet… ».

 

Pour l’arrêt du projet

 


Les associations opposées au projet parlent de risques de pollution directe des réservoirs, et de pollution à plus long terme pour ce qui est de la fragilisation du substrat, autrement dit du sol et de ses couches souterraines. Via les rejets dans l’eau, elles alertent aussi sur des déversements dans les ruisseaux, sur de sérieuses complications pour une pêche saine, sur des menaces économiques induites pour les éleveurs et, pour en revenir à l’activité présentée fin mai de la société, sue un déboisement qui porterait un coup à une biodiversité de qualité.


« Ce n’est pas une hostilité de principe à l’exploitation minière », précisent encore les associations. Mais compte-tenu « des enjeux majeurs et des risques déraisonnables », elles demandent en bloc l’arrêt du projet. En bloc devant une large assistance de plus de 200 personnes, du bassin Nord de la Communauté Creusot Montceau, du Grand Autunois et même d’ailleurs. « Dans tout projet inhérent à des travaux publics, la pollution des hydrocarbures doit être prévue dans le cahier des charges », notait un habitant de Saint-Léger-sur-Dheune, membre de la Société d’histoire naturelle du Creusot, en forme de rappel à l’ordre adressé aux autorités chargées de traiter le dépôt du dossier de la société en préfecture. « Des problèmes, vous en rencontrerez sans cesse et beaucoup », affirmait même un retraité, avec une carrière professionnelle dans l’exploitation de la fluorine derrière lui. Dans l’affaire, « le patron, c’est le gouvernement. La fluorine est cessible et de ce fait l’accord n’est soumis qu’au préfet de Saône-et-Loire », a-t-il poursuivi. Dans la salle, de nombreux citoyens regrettaient que la DREAL et surtout l’Agence Régionale de Santé ne soient que des services instructeurs, et non décideurs. Une ARS qui « veille au grain »…

 

Attentifs aux « méthodes employées »

 


Du côté des associations penchées sur les problématiques engendrées par le projet, la méfiance est de mise. D’autant plus lorsqu’une personne dans l’assistance a voulu en savoir plus sur l’extraction de 40 tonnes de minerai effectuée les 16 et 17 septembre derniers. L’occasion donnée à Patrice Notteghem de ressortir des articles de l’arrêté préfectoral du 27 juin 2006 et de dénoncer selon les associations la non-conformité du prélèvement, puisque celui-ci a été effectué, selon les observations projetées, à l’intérieur du périmètre de protection rapprochée.
« L’ARS a pourtant confirmé que l’extraction était bonne, mais ces entorses posent question ». Dans le collectif d’opposition au projet car membre actif de l’AAPPMA des Amis du Mesvrin, Christian Roux dit se méfier « des méthodes employées », en prenant exemple sur certains arrêtés affichés dans les mairies, après les opérations. « Chacun est dans son rôle », a alors réagi un habitant de Couches visiblement enclin à ce que le projet se développe, compatible selon avec le milieu naturel.

 

Les élus confirment clairement leurs positions

 


Les associations au contraire s’y opposent d’autant plus en tenant compte de la situation géographique et des ressources à proximité. Et comme elles l’attendaient dans cette première réunion publique sur le bassin Nord de la Communauté, les élus du territoire avaient répondu présents. David Marti s’est levé devant l’assistance en tant que président de la Communauté Creusot Montceau. En un condensé de ce que venaient de fustiger les associations, certes peut-être plus mesuré, il s’est exprimé sur un ton défavorable au projet : « Comme vous, la Communauté est très réduite au niveau de l’information. C’est vrai, de tels projet se font ailleurs mais ici nous sommes sur un territoire extrêmement fragile sur les réserves en eau. Quand nous n’avons pas de dossier déposé de la part de la société, il est difficile de se déterminer.

On nous parle de 50 emplois et c’est à prendre en compte dans mon rôle de président d’une collectivité. Sauf qu’en face, il y a un territoire de 100 000 habitants. Aujourd’hui, nous n’avons pas l’assurance qu’il n’y a aucun risque, ou qu’ils ne sont pas majeurs… De fait, je me positionnerai en l’état pour un avis défavorable de la Communauté Creusot Montceau ». Même avis pour le maire du Creusot André Billardon, en raison l’a t-il souligné d’une incompatibilité du projet « avec de telles réserves en eau ». Pas une question d’hostilité de principe, simplement des conditions qui ne sont pas réunies pour lever les doutes et incohérences autour de cette mine de fluorine.
« Si le préfet dit oui, quels recours possibles avons-nous ? », a alors demandé, comme un sentiment général, Dominique Cornet, écologiste engagé de Montceau-les-Mines. Une anticipation que Patrice Notteghem a quelque peu tempéré, en espérant que l’ARS tienne ses promesses. « Elle s’est engagée à ce que toutes les pièces du dossier soient sur la table », a-t-on fait savoir.

 

 

La priorité de l’eau potable pour ce territoire

 


Le dilemme partagé très largement, quasi unanimement, dans la salle, et ayant déclenché les applaudissements, c’est l’eau potable ou la fluorine. Avec une priorité donc : l’eau potable.
Maire de Saint-Sernin-du-Bois, et conseiller départemental, Jean-Marc Hippolyte, au milieu de l’assemblée, a lui aussi tenu à se positionner clairement : « Ma position est défavorable. Il faudra faire pression sur le préfet car il en aura de l’autre côté, plus économiques... En 2003, année de sécheresse, nous étions descendus à trois semaines en réserve d’eau... J’appelle à beaucoup de vigilance. Il avait quand même fallu interpeler le préfet pour enfin savoir qu’un projet de mine de fluorine se préparait. Lors de la dernière assemblée départementale, il nous a assurés de la surveillance et du suivi dans l’instruction du dossier. Nous, les quatre conseillers départementaux (du canton du Creusot), nous ne manquerons pas de lui rappeler ses engagements si besoin ».
Au-delà de ces déclarations, ce sont des citoyens qui ont appelé à la mobilisation sur la durée, en refusant d’attendre la fin d’année voire le début de la prochaine, et le dépôt du dossier par la société Garrot-Chaillac. « C’est plus une mobilisation de conviction, que politique et électorale », précisait l’élue Laetitia Martinez, pour répondre à un militant de Greenpeace souhaitant que la collectivité régionale se prononce contre, même si ce n’est pas dans ses compétences.

 

D’autres réunions publiques, et citoyennes, envisagées

 


Ce mardi, les personnalités politiques locales et départementales, et/ou pour certaines engagées dans la campagne des élections régionales, s’étaient plutôt déplacées aux côtés des citoyens. Tête de liste départementale pour les écologistes, François Lotteau ne souhaitait pas tomber dans cette polémique hors-sujet. Il alertait sur les risques sanitaires, de la fluorose aux malformations osseuses.
Lucienne Haise, d’Autun Morvan Ecologie, a confirmé que la mobilisation va se poursuivre. Avec d’autres réunions de la sorte, notamment sur le Grand Autunois pour élargir le périmètre des inquiétudes concernant la préservation de la biodiversité. Rémy Rebeyrotte était d’ailleurs excusé à la Maison des associations Guynemer.
Riveraine de la forêt de la Planoise à Antully, et représentante de la Planoise sans mine, Michelle Heras affirmait que la mobilisation entreprise n’est pas du militantisme doctrinaire. C’est une question citoyenne, une question de défense du milieu et de l’environnement, en tenant compte de facteurs sanitaires importants.

 

 

Alix BERTHIER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ARTICLE / PHOTOS : CREUSOT-INFOS / 15 OCTOBRE 2015

 

 

 

 

 

CARTE : Projet de mine fluorine à Antully. Concession (1400 ha)

 

 

 

 

[ ARTICLES / LIENS…]

 

 

Projet de mine fluorine / Antully… 
(article complet) par Nolwenn Weiler 12/05/2015
www.bastamag.net/Le-renouveau-minier-francais-commencera-...

 

Mine de fluorine d’Antully : le projet industriel progresse, les opposants aussi

Écrit par GensduMorvan, Jeudi,24 Septembre 2015

http://www.gensdumorvan.fr/societe/environnement/mine-de-fluorine-dantully-le-projet-industriel-progresse-les-opposants-aussi.html

 

Mine de Fluorine d’Antully : Nous avons l’impression que toute se fait dans la plus grande discretion

article par  Mark L Frankling / Gensdumorvan.fr / 13 Novembre 2014

http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-dantully-nous-avons-limpression-que-tout-se-fait-dans-la-plus-grande-discretion.html

 

Piéces à conviction. Cévennes : révélations sur une pollution cachée

par Patricia Loison, A.Renon, M.Bourgeat / France 3 / France tv-info

/ 20 janvier 2016 ( article et video )

 

Le Monde En Face - émission TV mardi 26/04/2016 sur france5.fr diffusions à 20.45h  va exposer les dangers du fluor,

Greenpeace dénonce les nombreuses maladies qui lui sont attribuées.... Avec la participation de M. François Drozdowski, Président,

l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin » Marmagne / Fluor, Un ami qui vous veut du mal / Allergies Planétaires, à qui la faute ?

 

« NOT IN MY BACKYARD » : Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil, entreprise leader dans l’extraction de gaz de schiste, n’en veut

Pas chez lui et attaque en justice…Il craint en particulier que les mouvements de camions réduisent la valeur de sa propriété, tout comme

le château d’eau éclairé toute la nuit mais surtout ce projet pourraient « affecter négativement le mode de vie rural qu’ils recherchent »  !

(Le Figaro Economie, 25 février 2014)

 

Les riverains écrivent au maire du Creusot / Article par Mark L Frankling 26 Janvier 2015

http://www.gensdumorvan.fr/politique-et-social/mine-de-fluorine-dantully-les-riverains-ecrivent-au-maire-du-creusot.html

 

Les essais de tirs de mine / Article par Mark L Frankling 11 Mars 2015 ( ARTICLE COMPLET )

http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-sur-antully-les-essais-de-tirs-de-mine.html


Projet Mine de Fluorine d’Antully ( Article ) 6 Décembre 2014
www.gensdumorvan.fr/societe/environnement/mine-de-fluorin...

AAPPMA "Les Amis du Mesvrin" ( Pêcheurs ) Association

http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/

 

AAPPMA : Projet de Création d’une mine de Fluorine sur le plateau d’Antully

par la société Garrot-Chaillac. Risques potentiels 17/05/2015

http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/medias/files/8-argumentaire-2015-05-17.pdf

http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/medias/files/dossier-technique-collectif-2015-05-17.pdf

 

 

 

 

 

20 juin 2015 Inauguration de la nouvelle station

d'eau potable de la Couronne au Creusot

 

 

L'inauguration de cette nouvelle station d'eau potable est un évènement important dans la gestion de l'eau de l'eau de la zone nord de la CUCM.

Outre le coût de cette installation qui va peser sur les finances des consommateurs, cette nouvelle installation marque un changement technique important dans l'approvisionnement en eau potable du Creusot et des environs. En effet cette installation remplace les deux anciennes usines de la Couronne et de la Marolle. De fait toute l'eau brute utilisée dans la potabilisation de la zone nord provient du seul captage du Pont d'Ajoux et par la même des seuls réservoirs du Martinet, de la Noue et du Haut-Rançon.

Est-ce cela qui a fait prendre conscience à nos élus de la région Creusotine de la vulnérabilité de la ressource en eau du Creusot du fait du projet de mine de fluorine ?

Toujours est-il qu' André Billardon et Phillipe Baumel ont exprimé au cours de cette inauguration leurs craintes auprès du préfet de l'impact d'une mine de fluorine dans la zone de captage de l'eau portable du Creusot. Pour ces élus ce projet est incompatible avec la ressource en eau du Creusot.

 

Juillet 2015 : au cours de ce mois de juillet le collectif a rencontré des élus du Creusot : P. Baumel, A. Billardon, JM Hypollite et E.Couillerot afin de connaître leur sentiment vis à vis du projet de mine de fluorine. Ils nous ont confirmé leurs vives craintes exprimées lors de l'inauguration de la station EP de la Couronne et trouvent ce projet incompatible avec la ressource en eau du Creusot. De plus la préparation en catimini du dossier par Garrot-Chaillac en prise directe avec les services de l'état et de la préfecture n'est pas pour rassurer.

 

Le 29 mai 2015 : malgré les réserves sur le contenu de la présentation de GC parues dans le JSL le matin même, la réunion publique de Garrot-Chaillac à Antully a été très fréquentée. Toutes les tendances se sont retrouvées et ont pu poser leurs questions. A tel point que la réunion a duré presque 4H. Plus de détails ci-contre

 

 

http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/pages/gestion-piscicole/le-rancon-en-danger.html

 

 

Réunion d’information au Creusot

 

« De nombreuses personnes du Creusot nous interrogent sur le projet de création d'une mine de fluorine à Antully et sur l'impact éventuel sur l'eau potable du Creusot. Aussi comme Garrot-Chaillac ne se presse pas pour informer toutes les populations concernées par le projet, le collectif qui regroupe les associations mobilisées par ce projet a décidé de faire une réunion d'information au Creusot. »

AAPPMA de Marmagne, 22 Septembre 2015

AAPPMA de Marmagne (71) Association

« Les Amis du Mesvrin » (Pêcheurs)

 

 

 

 

 

CADASTRE :

 

Ressources en eau / Étang du Martinet / Eau potable Bassin creusotin



LE CREUSOT : Cinq associations s’inquiètent sur la mine

de fluorine en projet à Antully

 

 

 

 

Elles ont lancé en quelque sorte un appel à la vigilance ce vendredi matin, adressé aux habitants du Creusot et plus largement du bassin Nord de la Communauté Creusot Montceau, sur une question environnementale mais aussi de santé publique. En ce sens, ils donnent rendez-vous pour la réunion publique du 29 mai, organisée par la société porteuse du projet...


Ce n’est pas un hasard si les représentants de cinq associations, pour la défense de l’environnement et de la biodiversité, avaient choisi de tenir une conférence de presse au Creusot, alors que le projet d’une mine à

ciel ouvert de fluorine est évoqué sur le plateau d’Antully. Au Creusot donc, les membres des associations Autun

Morvan Ecologie, la CAPEN 71, Creusot Montceau TerrEco, l'AAPMA de Mamagne et le collectif de riverains Planoise sans Mine ont fait part d’inquiétudes quant à ce projet et les craintes qu'il suscite.

 

« D’après les plans, la carrière d’exploitation (« en bordure » de la D680) se situerait à 250 mètres de l’étang du Martinet, qui est une réserve d’eau servant à l’alimentation de l’usine de la Couronne, où est traitée l’eau potable des habitants du Creusot et du bassin Nord ». Les craintes portent alors, au vu du profil des terrains exploités, sur des déversements dans cet étang suite à l’exploitation de la fluorine, et par conséquent une pollution de l’eau. Pour les membres associatifs penchés sur l’affaire, les résidus d’extraction du minerai à coup d’explosifs ne sont pas stériles, « ce sont des déchets qui peuvent se propager ». Ce traitement et les prélèvements nécessaires d’eau annuellement, estimés entre 360 000 et 400 000 m3 (l'équivalent de la consommation en eau potable de Montchanin), entraîneraient également une perte significative en eau.

 

Les suspicions sont d’autant plus persistantes compte tenu de l’absence d’informations délivrées par la société Garrot Chaillac, porteuse du projet. « C’est le flou complet. Cette société ne fait qu’affirmer des choses allant dans son sens, sans réelles

justifications chiffrées ». Les associations s’appuient même notamment sur un rapport du Bureau de recherche géologique minière demandé par l’ARS Bourgogne qui relève un manque d’informations sur le dossier devant être déposé en sous préfecture dans le courant du dernier trimestre de cette année. Cela pour lancer la procédure de rachats éventuels, avec des travaux qui seraient ensuite programmés pour un début d’exploitation en 2018.

 

« Nous demandons déjà un point zéro, un état des lieux de l’eau sur cette zone pour évaluer les impacts qu'auraient la création d'une mine de fluorine ». Les associations en profitent aussi pour souligner que les implantations envisagées relèveraient d’une aberration car elles se trouveraient, à Antully, à l’intérieur d’une zone protégée de ressources en eau, où la destruction de 42 hectares de forêt serait par ailleurs une sérieuse attaque à cet espace naturel. « L’autorisation d’exploitation appartient à l’Etat,

qui est propriétaire des sous sols », notent bien les associations, remarquant que la Communauté Creusot Montceau a demandé davantage d’expertise sur ce dossier.

 

Aujourd’hui, les cinq organisations citées entendent affirmer leurs préoccupations, et insister pour obtenir des réponses. « Nous n’avons toujours pas eu d’informations alors que nous serons quasiment dans la mine. Les riverains n’ont jamais été contactés », dénonce Michelle Heras, domiciliée aux Gilots à Antully. François Drozdowski et Christian Roux, président et vice-président de l’AAPPMA de Marmagne, sentent des risques affluer sur le Mesvrin et le Rançon, « là où l’on trouve une souche importante et un vivier de reproduction naturelle »...

 

Avec Marie Bixel (CAPEN 71), Lucette Pagnier (Autun Morvan Ecologie) et Patrice Notteghem (Creusot Montceau TerrEco), ils ont aussi pointé des nuisances évidentes aux riverains, et répètent que la pollution de l’eau potable, descendant par la suite dans le bassin Nord communautaire, est une question majeure, environnementale mais aussi de santé publique. Une question qui concernera directement la population du Creusot et de sa région.

 

Les associations mobilisées rappellent ainsi qu’une réunion publique sur le projet se tiendra le vendredi 29 mai à 19 heures, salles des associations à Antully. En espérant que la société Garrot Chaillac soit cette fois ci

plus communicative, plus précise et qu’elle ne se « cache » pas derrière un seul argument, celui des 50 emplois générés par l’exploitation. « C’est bien mais pas à n’importe quel prix », s’expriment implicitement les associations. Selon elles, les conséquences néfastes sur l’environnement s’étaleraient bien au-delà des 15 années d’exploitations estimées... Et certaines d’entre d’elles, liées aux activités humaines de l’usine à la carrière, seraient ressenties très directement (bruits, poussières...).

 

Alix BERTHIER

 

[ ARTICLE / PHOTO : CREUSOT-INFOS 22 Mai 2015 ]

 

 

 

 

 

Ruisseau du Martinet / Réservoir du Haut Rançon, Antully.

 

 

 

 

Eau Potable…

 

 

 

l'AAPPMA de Marmagne (Pêcheurs)

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

REUNION 29 MAI 2015

 

Antully. La société Garrot Chaillac a présenté son projet d’exploiter une mine de

fluorine sur le village. Fluorine : pierre d’achoppe ment

 

Le débat a duré quatre heures avec, comme préoccupation première : l’impact sur l’eau. Photo E.B.

 

Le projet d’exploitation d’une mine de fluorine à Antully devait être présenté aux habitants. Il a fait l’objet d’un véritable débat.

 

Exercice difficile, voire périlleux que celui de défendre un dossier qui n’est pas encore finalisé. Ce vendredi soir, l’entreprise Garrot Chaillac a organisé une réunion publique à l’attention des habitants d’Antully, pour présenter son projet d’exploitation d’une mine de fluorine de 42 hectares à ciel ouvert sur la commune à l’horizon 2018. Une réunion d’information qui a rapidement tourné au débat entre la société spécialisée dans l’extraction et le négoce de minerai, et l’assistance de plus de 150 personnes.

Les sept représentants de Garrot Chaillac ont été malmenés. « Dans un rapport des services de l’État en date du mois de novembre 2014, il est évoqué la mise en production prochaine de cette mine. Et aujourd’hui, vous nous expliquez que vous nous consultez, que des études sont toujours en cours et que rien n’est encore figé », s’est étonnée une intervenante encouragée par des applaudissements nourris. Hésitation d’Antoine Morales, responsable du projet pour Garrot Chaillac… huées de l’assistance.

Attaqués à plusieurs reprises, notamment sur la base de propos qu’a tenus l’ancien PDG de l’entreprise ou d’anciens rapports qui ont évolué, les représentants de la société minière ont fait face au public, quatre heures durant, en sachant que la moindre approximation ou erreur de langage de leur part allait provoquer de vives réactions.

 

Des impacts, des études en cours

 

La société Garrot Chaillac, qui affirme vouloir être totalement transparente depuis les premières études qu’elle a engagées en 2012, a présenté les différents impacts de son projet sur l’environnement et les mesures visant à les atténuer. Trafic routier, aspect paysager, bruit, vibrations dues au tir de mine, dégagement de poussières, pollution, risque d’incendie et d’explosion, impact sur la faune, la flore et la biodiversité… de toutes les conséquences inhérentes à l’exploitation de la mine, c’est celle ayant trait à l’eau qui a suscité le plus de débats. « À proximité immédiate de votre mine se trouve l’étang du Martinet qui constitue une réserve d’eau brute pour alimenter en eau potable toute une partie des habitants de la communauté urbaine Creusot Montceau.

 

Le moindre risque de pollution ne peut pas être pris », a martelé une personne de l’assistance qui, comme beaucoup d’autres, était venue avec des études, des rapports et des chiffres pour étayer ses craintes. « Nous sommes arrivés avec beaucoup de questions, nous repartons avec beaucoup d’inquiétudes », a lancé une autre à la fin des échanges qui, bien que courtois, n’ont pas été de nature à rapprocher l’exploitant de l’assistance. Garrot Chaillac, qui poursuit ses études, devrait déposer son dossier d’ici la fin de l’année à la préfecture de Saône et Loire.Viendra ensuite le temps de l’enquête publique qui, à n’en pas douter, sera l’occasion pour beaucoup de faire part de leurs réticences à voir s’implanter un tel projet sur la petite commune morvandelle.

 

 

Article dans le Journal de Saône et Loire,

30/05/2015, par Eric Bouthray

 

 

 

 

 

 

 

Quelques questions sur le projet de mine

de fluorine sur Antully 2018

 

 

 

Santé publique :

 

Les représentants de Garrot Chaillac tiennent un discours autour du respect des normes en matière d’environnement, insiste sur le fait qu’en France, la réglementation est très stricte ; un discours dont on a retiré tout élément anxiogène. Mais qui peut citer un exemple de mine propre ? Quels dangers encourrons-nous ? Qui aura le courage de dire clairement les choses, de questionner la viabilité de ce projet, voire de s’y opposer ? Il faut (se) poser des questions avant qu’il ne soit trop tard.

 

Dès le début nous avons demandé, à plusieurs reprises, si des études ou contre-études indépendantes avaient été diligentées. A ce jour, aucune suite n’a été donnée à nos requêtes. On nous dit de faire confiance aux services de l’Etat, qu’ils connaissent leur métier. Soit. On peut cependant regretter de voir leurs compétences et expertise au service de Garrot Chaillac, une compagnie privée. Comme le souligne très justement l’AAPPMA de Marmagne : « De plus la préparation en catimini du dossier par Garrot-Chaillac en prise directe avec les services de l'état et de la préfecture n'est pas pour rassurer ».

 

Tout le monde doit se sentir concerné ! Nous sommes dans une société de l’immédiat, du court terme : les dégâts / les pathologies ne seront pas forcément visibles tout de suite, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de problèmes plus tard. Effets indéniables d’un taux trop élevé de fluor dans l’eau sur l’organisme (dentition, fluorose paralysante…). Une étude de 1977 sur la fluorine sur Antully liste clairement les dangers, tout laisse à croire que ce sont les mêmes aujourd’hui.

Air :

La poussière de fluorine est très volatile : Quels dangers en cas de vent ou de négligence. Troubles respiratoires ? Les poussières se déposeront partout et iront au-delà du site minier. (lors de la réunion publique, Yves Guise nous a confirmé avoir demandé une fiche toxicologique de la fluorine). Mais qu’en est-il des autres composants du sol ? Tout sera réduit en poussière lors des explosions. Certains éléments sont hautement toxiques par inhalation, comme le quartz, constituant le plus gros pourcentage du sol (SiO2=69.8% de l’analyse semi-quantitative) sur l’ensemble de la concession. Les poussières pourraient être cancérigènes (poumon). Comment savoir que les riverains ne seront pas victimes de la poussière et boue la plus toxique ?

Le radon est un autre problème qui ne semble pas beaucoup préoccuper nos élus. En effet, en 2006, la commune d’Antully figurait déjà dans la liste des communes à risque (Etude de l’ORS Bourgogne, 2006). Déjà largement présent sur Antully (capteurs dans l’école), on peut légitimement s’inquiéter des conséquences sur les habitants si le taux de radon venait à augmenter à cause de l’exploitation d’une mine à ciel ouvert.

Pourquoi devrons-nous réaliser des travaux dans les maisons, à nos frais, pour réduire la concentration de radon dans les pièces, et cela sur toute la concession ( 1400 hectares ) ?

Eau  ( Qualité et Quantité ) 

 

Quel impact réel sur la qualité/quantité de l’eau avec une mine à ciel ouvert à 250 m de l’Etang du Martinet, une des réserves en eau potable de la communauté urbaine Creusot Montceau ? Quels sont les risques de contamination des cours d’eau alimentant l’étang (ex : l’eau des ruisseaux de Pigenat et des Baumes) ?

 

Nous avons rencontré le maire de Saint Sernin du Bois lors de la journée "Captages des eaux et pollutions diffuses" au Creusot (Château de la Verrerie) en février dernier. Il nous avait exprimé son inquiétude quant à l'eau car Garrot Chaillac aura besoin d'une grande quantité pour la mine et l'usine!  De notre côté du projet, ce sont les ruisseaux, cours d'eau et sources qui risquent d'être touchés (contaminés par infiltration, bloqués voire déviés) et lors de fortes pluies, il y a souvent des crues augmentant les risques de contamination. Ces divers cours d’eau alimentent en grande partie l'étang du Martinet, source principale d’eau potable pour tout le bassin creusotin.

 

- L’exploitation minière va toucher tous les ruisseaux, cours d’eau qui seront dans sa zone. D’ailleurs, Garrot Chaillac l’admet: « cette eau verrait son circuit modifié avec des tirs de mine et la destruction de la roche. », Journal de Saône et Loire, « Des piézomètres pour comprendre le circuit hydraulique souterrain », article du 17/03/2015. Ce projet va demander une énorme quantité d’eau qui sera, en partie, prélevée sur les ressources en eau potable. L’idée de tourner en circuit fermé est séduisante mais techniquement, ils ne sont pas au point !

 

- Il y a aussi notre inquiétude de voir les activités agricoles (élevages, cultures maraîchères) des environs exposés à une éventuelle contamination par l'eau et les poussières qui se déposeraient sur les pâturages. C'est que nous avons essayé d'expliquer quand nous évoquions les risques de contaminations des eaux: non seulement il y aura le problème des infiltrations mais aussi de la poussière qui se posera à la surface des étangs, des ruisseaux et des sources mais aussi des champs.

 

- Les produits chimiques et autres composants du sol seront mis à jour par les explosions : tout ceci va migrer par le sol qui ne les filtrera peut-être pas et va passer dans l’eau : les ressources seront alors altérées.

 

Les poussières :

 

Nous serons au pied de la mine (60 ou 100 mètres ne feront guère la différence). Derrière nos maisons, il y aura la mine à ciel ouvert, avec des explosions chaque semaine, circulation de camions vers l’usine pendant 15 ans ! Devant, nous aurons le transport vers Chalon s/Saône sur la départementale où le trafic est déjà très intense: nous serons donc « pris en sandwich » entre le va-et-vient des camions. La mise en place des pédiluves limitera certes la poussière au niveau des roues mais c’est l’ensemble du site qui génèrera de la poussière ! Des aménagements ont été proposés durant la réunion publique mais ils paraissent dérisoires face à la taille du projet. Et comment contrôler le vent ?

 

Nuisances sonores 

 

A celui des camions (circulation mais aussi chargement/déchargement, alarme) et autres engins lourds viendront s’ajouter ceux de la mine (explosions) mais aussi de l’usine, 6 jours sur 7 ! L’écho sur le plateau d’Antully est un paramètre dont il faudra tenir compte. Je ne pense pas que l’on puisse comparer une mine de fluorine à une simple carrière, comme celle de Marmagne (granite) ou celle de Pouilly-en-Auxois. Les nuisances seront plus grandes et les conséquences bien plus dommageables.

 

Dévaluation de nos biens immobiliers :

 

Nous l’avons vu, M. Morales de Garrot Chaillac a été incapable de donner une réponse précise sur ce point pourtant essentiel. Si l’évaluation d’un bien est subjective et dépend de nombreux critères, la réalité d’une mine à votre porte est bien concrète ! Comme l’ont souligné des intervenants dans le public, la dévaluation du prix des maisons/terrains est conséquente. Pourtant, rien ne nous est proposé comme compensation ou alternative.

 

Ce projet va nous être imposé et les riverains n’auront d’autre option que de l’accepter. Il nous sera impossible de vendre nos biens sans une énorme perte ; perte qui ne nous permettra pas d’acquérir l’équivalent. Nous avons choisi une qualité de vie et tenons à la garder ; Si cela n’est pas possible, c’est donc à Garrot Chaillac de veiller à nous proposer autre chose.

 

Habitations :

Garrot Chaillac semble être tenu par le Code Minier à nous compenser en cas de dégâts causés sur nos maisons par l’exploitation (explosions et vibrations à répétions sur 15 ans). Un état des lieux sera auparavant fait par un huissier aux frais de la compagnie. Mais si dégâts il y a, nous faudra-t-il prouver qu’ils ont bien été causés par la mine ? Les litiges sont à envisager. Quelles conséquences sur nos assurances habitation ? De plus, nous n’avons aucune idée sur la procédure exacte, ni de garanties solides quant aux méthodes de l’exploitant (délais d’intervention, la périodicité des vérifications…)

Les essais de tirs de mine (un des éléments de leurs études) nous avaient été, au départ, présentés comme une évaluation des éventuels impacts des vibrations sur nos maisons. Aujourd’hui, ces derniers ne sont plus qu’un moyen d’évaluer la répartition des charges pour que le seuil réglementaire de la Saône et Loire soit respecté. Lorsque nous avons demandé avec insistance quels étaient donc ces résultats, nous n’avons pas eu de réponse précise.

 

Concession :

 

L’autorisation d’exploitation définira de manière exhaustive le périmètre de la mine. MAIS il s’agit d’une concession de 1400 hectares (14 km²). Pour combien d’années est-elle accordée ? Aucune date précise sur les documents jusqu’à présent fournis pour la totalité de la concession, seulement pour la fluorine (15 ans). Quelles garanties avons-nous que d’autres minerais ne seront pas exploités par Garrot Chaillac si dans quelques années ils deviennent aussi rentables, sinon plus, que la fluorine ?

 

Nous n'avons aucun document garantissant la superficie définitive du projet minier. Qui, aujourd’hui, peut dire qu’il n’aura pas une mine sur son pas de porte après la fin de l’exploitation du premier site ? Le site de la Charbonnière, avec les risques pour l’eau potable d’Autun, a déjà été évoqué. Le démantèlement de l’usine n’est pas lui non plus certain. Sur cette question, les réponses données par les représentants de Garrot Chaillac aux associations, riverains, élus, varient : à chacun une version différente ! De telles approximations sont un vrai problème ! Ce manque de précision est surtout inquiétant quand il est question de la santé et de l’eau de plusieurs milliers d’habitants.

 

Usine :

 

Tout le monde parle de la mine mais qu’en est-il de l’usine qui sera construite plus loin, vers Fragny? Elle serait démontée au bout des 15 ans ! Difficile à croire. La construction d’une telle structure nécessite des investissements financiers conséquents, alors pourquoi la démonter aussi vite ? Servira-t-elle à d'autres extractions sur la concession ? Les nuisances sonores et les risques pour la santé des riverains de ce côté de l’exploitation seront eux tout aussi inquiétants.

 

Autre point important : les rejets de l’usine. Quelle quantité d’eau, chargée en fluor, sera réellement rejetée et où le sera-t-elle ? Retrouvera-t-on ce rejet, directement/indirectement, dans notre eau ? Quelles en seront les conséquences pour la faune et la flore des ruisseaux touchés ? (ex : l’eau des ruisseaux de Bondelue, Fontaine Mollaine et de Montromble ) Il est impossible d'éliminer tous les effets indésirables liés à la pollution de l'eau. L’impact des contaminants de l'eau sur la santé des animaux (poissons, truites, animaux d’élevage, gibier) constituera un sérieux problème.

 

Les études mandatées par Garrot-Chaillac seront-elles vraiment complètes et indépendantes ?

 

Extrait de l’article de Gens du Morvan :

« lls ont également fait état d'échanges avec le préfet et le maire d'Antully (commune dont le Plan d'Occupation des Sols -POS- est en cours de révision afin disent les riverains « pour le formater au projet »). On retient de ces multiples échanges une nouveauté dans le dossier: que pourrait être envisagée « la construction d'une station de traitement des eaux ... qui reverserait tout sur l'autre versant, donc côté de l'Autunois... »

 

Emplois :

 

La question de l’emploi : bien sûr que nous sommes pour la création d’emplois ! Qui ne le serait pas dans la conjoncture actuelle ? Mais pas à n’importe quel prix ! La perspective d’une soixantaine de postes directs) ne doit pas justifier une vision étroite du  développement économique. De plus en plus de personnes (re)viennent en Saône et Loire pour une meilleure qualité de vie mais espèrent aussi trouver les structures/services qui vont avec. Pas une mine. Il nous paraît possible de mettre en valeur et dynamiser notre région avec des projets à long terme (tourisme, agriculture durable, encourager et soutenir la création d’entreprises).

 

 

Michelle HERAS

Présidente

Collectif Planoise Sans Mine (Association)

Antully

 

06 Juin 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Cette photo d'une machine de forage, prise le 21 janvier 2015, montrait clairement les préparatifs pour les essais d'explosions. Les tirs de mine se sont déroulés le 6 mars, supervisés par Yves Guise, représentant Garrot Chaillac. Elle a été prise juste au-dessus du ruisseau des Baumes, près du lavoir; ruisseau qui rejoint celui du Martinet.

Les essais de tirs de mine / article / photos par Mark L Frankling 11 Mars 2015 ( ARTICLE COMPLET )

http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-sur-antully-les-essais-de-tirs-de-mine.html

 

 

Arrêté Préfectoral du 27 janvier 2015,

Sur les tirs de mines et la sécurité aux abords du site

 

 

Dans un second courrier au préfet de Saône-et-Loire, nous avons réitéré nos inquiétudes et remarques sur les dangers de ce projet de mine de fluorine (et autres minerais) sur notre santé, l’eau, l’environnement (dont nous faisons partie !), la destruction de notre cadre de vie, et la dévaluation de nos biens. Les réponses que nous avions obtenues n’étaient ni satisfaisantes, ni complètes. Nous avons aussi souligné, encore une fois, le manque de sécurité pour les tirs de mines de mars dernier et avons surtout soulevé la question de l’arrêté préfectoral dont personne ne semblait avoir un exemplaire. Résumons les péripéties pour obtenir ce document « fantôme » :

 

Le 5 mai, j’appelle la préfecture de Saône-et-Loire pour avoir une copie de l’arrêté, car je ne le trouvais pas en ligne. On me répond que je ne trouverai pas un arrêté datant de janvier sur le site car il avait été piraté. Pour obtenir une copie, on m’oriente soit vers les Archives départementales, soit vers la mairie de ma commune.

 

J’ai donc contacté les archives et fait une demande par courriel. Ma requête est renvoyée à la préfecture. Entre temps, j’appelle la mairie d’Antully. Elle me dit ne pas avoir de copie mais que les autorisations (?) ont bien été présentées par Yves Guise (elle était pourtant destinataire de l’arrêté). Après avoir téléphoné à la préfecture pour qu’on lui envoie le document, la mairie me confirme, qu’en effet, il y a eu un « bug informatique » et c’est pour cela qu’elle n’avait pas reçu l’arrêté, tout comme la sous-préfecture d’Autun ! La mairie me remet une copie du document qu’elle venait de recevoir…

 

Le 27 mai (deux jours avant la réunion publique), notre association reçoit, à notre très grande surprise, un courriel de la préfecture nous informant que conformément à l'article 6 (d) de la loi N° 78-753 du 17 juillet 1978, cet arrêté ne peut pas être communiqué. Nous ne comprenons pas en quoi la communication de cet arrêté, surtout au mois de mai (soit deux mois après les tirs de mine du 6 mars 2015), porterait « atteinte à la sûreté de l'Etat, à la sécurité publique ou à la sécurité des personnes ». D’autant plus que nous questionnions les mesures de sécurité !

 

L’article 13 précise « Le bénéficiaire devra d’une part, informer la gendarmerie d'.AUTUN des jours et heures des tirs et d'autre part, préciser les moyens mis en place (axes barrés, nombre de jalonneurs et emplacements, moyens de signalisation, information du public) »

 

Or, comme nous l’avions indiqué dans notre premier courrier du 9 mars 2015 au préfet de Saône-et-Loire, les mesures nous ont parues légères. En effet, il y avait bien des sentinelles mais pas d’axes barrés, de moyens de signalisation ni d’information du public…Le fait qu’il ne s’agissait que de trois tirs d’essai ne justifie pas des moyens de sécurité revus à la baisse. Si dès la phase de prospection/constitution du dossier, les dispositions d’un arrêté préfectoral ne sont pas respectées, qui nous garantit qu’elles le seront durant l’exploitation de la mine ? Si Garrot Chaillac fait appel à des compagnies de sous-traitance, est-ce que toutes les responsabilités seront-elles aussi sous-traitées ?

 

A ces remarques et interrogations, nous avons une brève réponse, nous répétant que le dossier n’a pas encore été déposé: « Vous réitérez vos préoccupations environnementales pour lesquelles je vous ai communiqué quelques éléments de réponse, par courrier en date du 27 avril 2015 et lors de la réunion publique du 29 mai 2015 qui s'est tenue à Antully, le porteur de projet vous a également apportés certains éléments d’information.

 

A ce jour aucun dossier n'a été déposé par la société Garrot-Chaillac, aussi les services de l'Etat ne pourront émettre un avis motivé et délivrer les autorisations nécessaires, qu'après réception du dossier, instruction des services de l'Étal consultation des collectivités et enquête publique. Celle-ci doit permettre à I ‘ensemble de la population de disposer d'une information complète sur le projet, ses impacts, les dispositions prises pour les éviter voire les réduire et/ou les compenser et préciser les conditions de son acceptabilité. »

 

La question sur l’arrêté préfectoral a été complètement ignorée mais on nous redonne une copie du document que nous avions déjà obtenue.

 

Nous avons insisté sur cet arrêté parce qu’il met en évidence quelques problèmes que nous pourrions avoir par la suite si ce projet se concrétisait: qui vérifie la bonne exécution d’un arrêté et quand ? Par ailleurs, les termes de certains arrêtés préfectoraux sont trop approximatifs, vagues ; ce qui laisse un champ d’interprétation très large: comme par exemple, « précautions possibles », « toutes mesures nécessaires », « dans la mesure du possible »…

 

Et nous l’avons vu, les dispositions d’un arrêté préfectoral ne sont pas toujours respectées. Or quelles assurances avons-nous que les sanctions seront bien fermement appliquées en cas de non-respect des dispositions / prescriptions ?

 

 

Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

30 Juillet 2015

 

 

 

 

La Planoise / Plateau d’Antully (Étang du Martinet)

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

Il est déraisonnable de privilégier l'exploitation au sein d'une "forêt ancienne" (un milieu au statut forestier depuis plusieurs siècles) quand on sait l'importance de cette ancienneté (indépendamment de l'âge du peuplement forestier) pour la biodiversité et pour la qualité de l'eau. La forêt de la Planoise est un patrimoine naturel partagé et apprécié de tous…

 

Un lien très intéressant d'un reportage de 20 minutes sur le projet de mine de fluorine (Vezelay): 1973, 

rien n'a changé, même le discours du concessionnaire, les opposants (agriculteurs, pêcheurs, riverains).

 Archives de l’INA. Film :

 

http://www.ina.fr/video/CAF89044140/vezelay-la-carriere-de-fluorine-video.html

 

Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

27 janvier 2016

 

 

 

En Danger...

En Danger !

 

Artiste Peintures / Illustrations par M l Frankling

 

 

Assemblée National

Assemblée Nationale

 

NON à la mine de FLUORINE

Contre le projet d’extraction à ANTULLY (71)

 

 

 

ANTULLY / FLUORINE / REUNION 29 MAI 2015

 

Antully : La mine de fluorine, un «projet» qui fait débat…

Le Dimanche 07 juin 2015 :

 

 

D’un côté, la société Garrot Chaillac expérimentée dans l’exploitation minière et ayant pour projet de s’installer à Antully... De l’autre, des riverains et plus largement des habitants, une population dénonçant d’ores et déjà des risques de pollution notamment... Une réunion publique tenue à Antully a permis de mesurer cette opposition autour de l’exploitation prévue à proximité de l’étang du Martinet...

 

 

Le projet de mine de fluorine sur la commune d’Antully ne fait visiblement pas l’unanimité. L’affluence vendredi 29 mai dernier en fin de journée permettait de le constater. Car les 250 personnes présentes n’étaient dans leur grande majorité pas venues pour assister « promotion » de la société Garrot Chaillac. Elles voulaient plutôt des réponses, au nom de l’environnement, au nom de la santé publique...

 

L’Etat dit veiller au respect de la réglementation

 

Avant cela, la réunion a été introduite par des propos insistant sur le fait qu’aucune information ne souhaitait être cachée puisque le société Garrot Chaillac avait là répondu favorablement à la demande du maire, Jean Paul Lebeigle, d’informer la population de la commune sur ce projet d’exploitation dans les sous-sols. Et côté Etat, on a avant tout assuré que le dossier est suivi jusqu’à son dépôt officiel en préfecture en fin d’année. « Les services de l’Etat accompagnent la société, pour prévenir et maîtriser les conséquences sur l’environnement. Il y a une nécessité pour la société d’adapter sa démarche et je crois qu’elle veut le faire dans la transparence et la communication », a assuré Carole Dabrigeon, sous-préfète d’Autun.

 

Chargé de mission sur les sous-sols à la DREAL Bourgogne, Sébastien Dubois s’est alors arrêté sur la réglementation entourant une telle exploitation en projet, régie par le Code minier. L’occasion aussi de rappeler que la concession de 14 km2 est située principalement sur la commune d’Antully, mais touche aussi celles d’Autun, Auxy et Marmagne. Depuis le 18 avril 1973, la société SECME était titulaire de la concession. Le 9 août 2012, la mutation s’est effectuée pour la société Garrot Chaillac par arrêté ministériel. Par arrêté préfectoral du 14 novembre 2012, il est stipulé une protection des eaux à respecter. Aujourd’hui, une instruction est engagée suite à la demande de travaux faite par la société, leur autorisation incombant au préfet de Saône et Loire.

 

Première question dans l’assistance : y aura-t-il l’obligation d’une remise en état du site par la société avant son installation ? « Oui. Et d’après le Code de l’environnement cette fois-ci, au vu géographiquement du projet d’exploitation, il y a des éléments sur la protection des eaux qui seront exigés dans le dossier, de même que des études montrant l’impact sur le milieu naturel ». Une zone que la société SECME n’a pourtant jamais exploitée. « Question de rentabilité financière à l’époque ». La fluorine fait donc l’objet d’un intérêt fort de la part de la société Garrot Chaillac.

 

« On la trouve dans la climatisation, les médicaments, l’électronique, la téléphonie, les vêtements antidérapants... La fluorine se trouve dans la liste des 14 matières premières prioritaires selon l’Union européenne », a justifié Antoine Morales, responsable de projet. L’exploitation envisagée se situerait dans la carrière de grès en bordure de l’étang du Martinet.

 

Une matière première à extraire…Mais des produits dangereux déversés ?

 

Sur la matière première en question, l’idée qu’elle peut servir à l’uranium n’a pas été réfutée, non pas suite à l’exploitation d’Antully mais plus généralement. Quant au fluoropropane pouvant en découler... « Ça ne cache pas une exploitation de gaz de schiste ? », est-on allé jusqu’à oser lancer dans l’assistance. Une allusion qui ne tient pas selon l’entreprise et l’Etat, ayant rappelé que la position nationale est assez ferme sur la question. Tout comme ont été jugés disons inappropriés les exemples d’exploitations mal terminées ailleurs en France, dans le sens où la société Garrot-Chaillac, s’étant présentée comme expérimentée dans les procédés miniers, ne veut parler que de son projet, sur un territoire propre.

 

Pour en revenir plus exactement à celui-ci, riverains et habitants, de la commune d’Antully et d’un large périmètre, s’y sont donc montrés opposés, craignant en même temps une affaire déjà entendue entre la société et l’Etat tel que le laisse entendre un rapport du Bureau de recherches géologiques et minières. Et les explications n’ont peut-on dire pas rassuré la salle. Avec notamment des rires « jaunes » lorsque le plan a annoncé deux habitations à moins de 100 mètres de l’exploitation, l’une à 80 mètres et l’autre à 60 mètres. « Ça va être l’enfer », a déploré une habitante des Gilots. Concernant le procédés, les préoccupations écologiques ont fusé sur l’utilisation des produits lors de la phase de flotation afin de récupérer le maximum de fluorine pure une fois extraite du minerai. « Les additifs employés ne sont pas dangereux outre mesure.

 

La barytine ? « C’est vrai il y en a là où nous allons opérer, mais ces traces ne présentent aucun danger », a répondu Francis Pinier, spécialiste en traitement de minerai. Antoine Morales a aussi ajouté que l’activité dans la carrière ne se fera « que » 5 jours sur 7, en journée. En ce sens, Garrot Chaillac a voulu étaler son activité, en assurant qu’une trame verte sera maintenue tout au long de sa présence, de même que l’accès à la forêt de la Planoise. Celui à la N80 sera sécurisé. L’exploitation ? Elle durera 15 ans selon la société. « Mais chaque année, c’est seulement 1/10ème de la zone (voir les plans sur les photos) qui sera traité ».

 

Même si Garrot Chaillac a annoncé dans la foulée que les éventuels dommages liés aux explosifs sur les habitations seront couverts comme le prévoit le Code minier, les riverains sont visiblement restés sur leurs positions, ajoutant à leurs doutes des craintes par rapport à la fluctuation de valeur de leurs maisons durant ces prochaines années. « La pollution sera réelle », s’est-on aussi exprimé dans l’assistance. Cela à l’adresse de la société et des habitants... : « La forêt de la Planoise est une richesse. Pensez à tout ce que vous allez perdre au profit de Garrot Chaillac ».

 

Sur un ton plus soutenu, avec une certaine véhémence, les échanges ont repris. Entre des représentants d’associations écologiques dubitatifs « ce ne sont pas les replantations au fur et à mesure qui remplaceront la forêt » et une société convaincue d'être en règle, appuyée par le cabinet Mica Environnement « les nappes phréatiques ne sont pas touchées ».

 

Un process industriel et une démarche qui posent des questions…

 

En présentant son circuit de l’eau pour sa laverie, la société Garrot Chaillac a pourtant entraîné de nouvelles invectives de la part de la population, à savoir des indignations sur les rejets dans l’étang du Martinet une fois l'opération effectuée à l’usine. Si Antoine Morales a informé d’essais en cours et pointus pour essayer de traiter cela en circuit fermé, les inquiétudes pour ce qui est de la pollution de l’eau, sont ressorties. Ainsi que l’enjeu de l’approvisionnement en eau du bassin nord de la Communauté Creusot Montceau. Conseiller communautaire, et écologiste en l’occurrence, Pierre Etienne Graffard est intervenu en ce sens : « Avec la Sorme sur le bassin Sud qui est fragile par rapport justement à la pollution chimique et industrielle, c’est très risqué de connaître d’autres problèmes dans l’étang du Martinet, où l’on puise l’eau jusqu’à l’usine de la Couronne.

 

Vous n’avez pas pris je pense la mesure de la dimension dans laquelle s’inscrit votre process industriel ». Et Patrice Notteghem, pour Le Creusot Montceau Territoire Ecologique, a insisté : « On ne peut pas jouer sur la vulnérabilité, sur le risque de l’eau potable ! La CCM, 100 000 habitants ! Les données brutes ? La société ne les divulgue pas ». Du côté de Garrot Chaillac, on assure que « les études se poursuivent », et que les analyses seront accessibles dans le dossier du projet lors de l’enquête publique. Son classement en ICPE, comprenez les installations susceptibles de générer des risques pour l’environnement, la société l’explique par la puissance de son dispositif, tout en affirmant que des tests seront renouvelés d’ici à la fin d’année. Une fin d’année lors de laquelle le préfet de Saône et Loire donnera son aval ou non au projet. « Eston encore en démocratie ? », a lâché un habitant, en conclusion dans un sens d’une réunion agitée de près de quatre heures...

 

« C’est ça la démocratie Monsieur. Le préfet s’appuie sur une instruction sérieuse », lui a rétorqué Carole Dabrigeon, en notant que l’alerte de l’ARS sur la question de la santé publique sera bien prise en compte. « Pourrait-on envisager un référendum sur l’autorisation du projet ? ». Il a été répondu qu’il n’aurait aucune valeur administrative. « C’est de la flûte ça ! », a-t-on enfin entendu, lorsque le responsable de projet a informé de la création envisagée de 50 emplois directs, et de 70 à 100 embauches indirectes. Les associations écologistes, les habitants voient quant à eux un projet néfaste, pour la faune et la flore également sur lesquelles Autun Morvan Ecologie et l’AAPPMA de Marmagne ont insisté. La société Garrot Chaillac, par l’intermédiaire de son correspondant local Yves Guise, dit être à l’écoute de la population. Or, elle se dit toujours méfiante et loin d’être rassurée par un projet semblant « idyllique » et en bonne voie malgré les avis. Et ce n’est pas la redevance à la commune durant l’exploitation qui l’intéresse...

 

Alix BERTHIER

 

Article / Photos:Creusot-Infos 07 Juin 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ARTICLE / PHOTOS / CREUSOT-INFOS ( 07 JUIN 2015 )

 

 

 

 

 

Projet : Mine de Fluorine / Installation de piézomètres / Antully 6 juillet 2015

 

 

Voici des photos de la foreuse (installation des piézomètres) sur le chemin de desserte au niveau des Baumes. Déjà un avant goût des nuisances: poussières et bruit...et ce n'est qu'une petite machine! J'en ai fait part à Yves Guise.

Dans sa réponse, il détourne le sujet en nous expliquant que pour la pose des piézomètres (commencée le 17 juin), « le forage à sec est réglementairement imposé alors qu'en exploitation le travail se fera sous eau ». Or, l'objet du courriel n'était pas le forage en soi mais les nuisances à venir :

 

Depuis ce matin, nous subissons très clairement le bruit de la foreuse (en réalité, nous avons entendu l'installation de tous les autres forages) et la poussière que le vent pousse de notre côté. Il s'agit de la machine sur le chemin de desserte au niveau des Baumes. Un de nos voisins, dont la maison est la plus proche du forage, est le premier à en subir les conséquences: un nuage de poussière a enveloppé son jardin et ses volailles.

 

Nous sommes très inquiets des réelles nuisances que ce projet de mine engendrera! Car vous en conviendrez, la foreuse est de petite taille et s'évertue à faire un seul trou (photos ci-jointes). La végétation environnante est couverte de poussière: l'utilité de l'écran végétal ne sera que visuelle.

 

Si nous entendons déjà le bruit des machines sur des parcelles de la concession éloignées de nos maisons, nous n'osons imaginez ce que cela donnera quand elles seront juste derrière! Les merlons de terre végétalisés qui nous ont été présentés à la réunion publique ne seront pas suffisants, et cela même si la mine est en dent creuse (machines, camions, explosions). Comme je l'ai dit lors de la réunion, le quotidien des riverains sera un enfer pendant quinze ans. Nous vous rappelons qu'il y beaucoup d'écho sur le plateau d'Antully. La poussière, hélas, sera inévitable.

 

L'ensemble du projet de mine n'est pas acceptable!

 

Cordialement,

 

Michelle HERAS

Présidente

Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

Les Gillots, Antully 71400

 

06 Juillet 2015

 

 

 

Foreuse pour piézomètre, 6 Juillet 2015

 

 

Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Document Garrot-Chaillac  Périmètres de Protection de la retenue du Haut Rançon et du pont d’Ajoux (Rouge: périmètre de protection immédiat; orange: périmètre de protection rapproché ; vert: périmètre de protection éloigné; ligne bleue: cours d’eau). L‘emplacement

de la mine tel qu’il est ici présenté longe au plus près le périmètre rapproché.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully

 

 

Garrot Chaillac / Prélèvement de 40 tonnes de fluorine / 16 septembre 2015

 

 

Pour ceux qui ne l'auraient pas reçu, voici le courrier de Garrot Chaillac, déposé le 14 septembre, concernant un prélèvement de fluorine de 40 tonnes. Contrairement à ce qu’il est écrit, l’arrêté préfectoral n’était toujours pas affiché sur le panneau de la mairie, le 15 septembre à midi. Pas de mention non plus sur le site officiel de la mairie d’Antully. En fait, selon M. le Maire, l’arrêté était affiché à l’intérieur car il n’y avait plus de place sur le panneau extérieur. Le problème est que la mairie a reçu le document le 17 septembre, comme l’atteste le tampon de réception, alors que le prélèvement de 40 tonnes a commencé dès le 16 septembre !

 

En plus, le courrier est daté du 9 septembre, soit deux jours avant l'existence officielle du l'arrêté préfectoral du 11 septembre et publié dans le Journal de Saône-et-Loire. Encore une fois, un arrêté préfectoral met en évidence la légèreté avec laquelle la procédure est suivie. Confiance et transparence ont jusque-là été les grandes absentes du projet et cela ne risque pas de s’améliorer par la suite.

 

Malgré tous les problèmes et les dangers que nous évoquons constamment dans nos courriers au préfet et à la réunion publique, Garrot Chaillac continue à aller de l'avant dans la constitution de son dossier. Le prélèvement s’est fait au-dessus du ruisseau des Baumes…Vous remarquerez dans la lettre que les nuisances iront sur un rayon d'1 kilomètre ! Et ce n'est que pour une journée ou deux de forage... Avec la mine et l'usine, nous allons vraiment vivre un enfer.

 

Le discours de Garrot-Chaillac ne nous a, une fois de plus, pas convaincus. Surtout lorsque que nous apprenons que ce prélèvement de 40 tonnes servira aussi à présenter des échantillons de la Fluorine à l'état de produit fini à des clients potentiels. Ce que qu’on s’est bien gardé de nous dire à la réunion publique du 29 mai dernier : le prélèvement nous avait alors été présenté comme une étude nécessaire pour arriver à une usine tourant en circuit fermé…

 

Nous allons devoir montrer notre détermination à arrêter ce projet : étaient présents sur le site M. François Drozdowki, Président, et M. Christian Roux, Vice-Président, de l’association des pêcheurs AAPPMA (Marmagne), M. Patrice Notteghem pour TerrEco (Le Creusot), Mme Michelle HERAS, Présidente de Planoise Sans Mine Antully (représentant également Autun Morvan Ecologie). A cette occasion l’annonce de la réunion publique du 13 octobre 2015 au Creusot a été comuniquée à la presse présente (Creusot Infos et le Journal de Saône et Loire).

 

De grosses inquiétudes


« Ce mardi, le prélèvement des 20 mètres-cubes s’est effectué sous l’œil des opposants du projet. Des opposants en colère de n’avoir été prévenu des opérations que la veille au soir. « Depuis le début de l’année, nous n’avons plus d’informations disponibles sur le projet. Nous avons l’impression que tout est fait en catimini, que l’on veut nous écarter du projet », explique Patrice Notteghem de l’association TerrEco, basée dans la Communauté Urbaine. Un sentiment partagé par Michelle Heras, présidente du collectif Planoise sans mines. « Ca va être l’horreur », constate-t-elle. Il n’y a aucune réponse apporter aux riverains. Des riverains qui selon Mme Heras ne se trouveraient qu’à 60 mètres de la mine. « Nous ne sommes pas contre la création d’emplois, mais l’humain fait aussi parti de l’environnement », assure la présidente du collectif pilavoine.
L’environnement ou plutôt les conséquences de l’exploitation de la mine inquiète également fortement et notamment sur l’eau. « Nous avons de grosses craintes pour le Rançon. C’est un gros réservoir piscicole. Nous avons encore dans cette rivière des écrevisses à pattes blanches. C’est un indicateur de bonne santé », explique les représentants de l’APPMA de Marmagne, présents eux aussi pour superviser ce prélèvement. Si des craintes sont émises pour les cours d’eau, elles le sont tout autant pour l’eau potable. Le projet de mine se trouvant à proximité de l’étang du Martinet, l’un des réserves de la Communauté urbaine. « C’est la santé de plusieurs milliers de personnes que cette mine met en danger », s’alarme Patrice Notteghem. Des opposants qui ne désarment pas et qui compte le faire savoir le 13 octobre lors d’une réunion publique à la maison des associations Guynemer au Creusot. »

 

Extrait de l’article Creusot / Autun Infos 18 Septembre 2015 par Bastien MIGAULT

 

 

Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully

18 Septembre 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prélèvement de 40 tonnes de fluorine, à proximité

de l’étang du Martinet et juste à 20 mètres du

ruisseau des Baumes, Plateau d’Antully.

(16 Septembre 2015)

 

Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015

 

 

 

 

INFORMATIONS  planoisesansmine@free.fr