Menaces
majeurs pour l’eau potable, la santé et l’environnement :
COLLECTIF PLANOISE SANS MINE ( ASSOCIATION
) ANTULLY
Étang du Martinet ( printemps ) eau potable
CUCM 24 avril 2015 Antully
Collectif
Planoise
Sans Mine
Association Antully
( Les Riverains
)
|
Le Rançon /
Pêcheurs « Les Amis du Mesvrin » ( AAPPMA ) de Marmagne
Les Amis du Mesvrin / AAPPMA
Autun Morvan Ecologie
Creusot Montceau TerrEco
Collectif Planoise Sans Mine Antully
CAPEN 71
|
La Planoise / biodiversité
( Étang du Martinet )
Antully
TOUS Concernés
La
forêt de la Planoise est un patrimoine naturel partagé et apprécié de
tous…
Photos
Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Le projet de mine de Fluorine dans le
Morvan (Antully)
"Soyez rassuré Garrot-Chaillac n’a pas l’intention d’ouvrir une mine de
fluorine
à Antully".(Elizabeth Herbinger, Présidente de
Garrot-Chaillac, 31 octobre 2020)
Le message ci-dessus a été envoyé au
Collectif Planoise Sans Mine (Association)
Antully par Elizabeth Herbinger.
08 septembre 2020
Sujet: Garrot Chaillac / Le projet d'exploitation d'une mine de
fluorine à Antully
"Le projet de mine de fluorine à Antully (Saône-et-Loire) a
longtemps été
le plus avancé de France. Le groupe Garrot-Chaillac y a renoncé,
confie sa présidente, Elizabeth Herbinger".(L’Usine Nouvelle,12
Juillet 2019).
Concernant la mine de fluorine à Antully :
"Le projet est stoppé pour l’instant à notre grande satisfaction
mais nous restons très vigilants". Dominique Cornet, Président du
collectif TerrEco. (Le Journal de Saône et Loire, JSL
13/5/2019).
Nous devons toujours rester vigilants.
Cordialement
Michelle Heras (Présidente)
Mark L Frankling
Jean-Pierre Comte
Collectif Planoise Sans Mine (Association)
Antully
Les Gillots ANTULLY
71400
|
L’ARS
( l’Agence Régionale de Santé ) a émis deux avis négatifs à l’ouverture de
la mine de fluorine
(
Patrice Notteghem, membre de l’association Creusot Montceau TerrEco, mars
2017 )
Réservoir du Haut Rançon ( eau potable ) Plateau d’Antully
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Réservoir du Haut Rançon. Eau potable pour
Le Creusot-Montceau ( CUCM ) Antully
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
PROJET DE FLUORINE D’ANTULLY / REUNION 29
MAI 2015
Ruisseau des Baumes (alimentant l’Etang du
Martinet)
Toute déviation, infiltration ou
pollution due à des poussières toucherait
directement l’une des nombreuses
ressources en eau du bassin creusotin.
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Participez à la défense de
l’environnement, de la nature, protection du cadre de vie et de l’eau sur
le plateau d’Antully et dans le
secteur géographique concerné par un projet de mine de fluorine…
Nos
associations disent NON au projet de mine
de
Fluorine sur le plateau d’Antully
Projet de mine de fluorine à Antully
Quelques
précisions sur l’avancement du dossier en complément de l’article du
magazine « l’Accent Bourguignon N°2 » . L’entreprise
Garrot Chaillac a announcé dans la presse la suspension du projet pour
des raisons de baisse des cours de la fluorine. Or, nous sommes
sceptiques car cette entreprise implantée dans de nombreux pays pour
l’extraction minière, est habituée à la variation des cours mondiaux et a
dépensé déjà beaucoup d’argent pour le projet. Nous continuons d’être
vigilants, et nous vous informerons au fur et à mesure de nos
connaissances sur l’évolution du dossier. Nous sommes prêts à organiser
des actions d’informations et plus pour défendre notre territoire et
soutenir les riverains qui subiront toutes les conséquences sur leur
cadre vie et leur santé si le projet voit le jour. Si le risque sur l’eau
potable de la CUCM est primordial, d’autres impacts par ailleurs ne
doivent pas être minimisés. En effet l’Autunois
Morvan et le plateau de l’Arroux Mesvrin ainsi que les ruisseaux nombreux
sur le site seraient touchés. On peut aussi se poser la question :
du fluor pourquoi faire ? Sachant qu’on l’utilise pour la
fabrication de pesticides, pour l’enrichissment de l’uranium, la
fabrication des HFC, des revêtements anti-adhérent notamment… Rien de trés
intéressant ! Préserver la Planoise c’est aussi préserver la santé
des riverains, la biodiversité, le paysage, et le bien vivre des
habitants et touristes qui profitent de la nature à la porte d’Autun.
Notre opposition au projet est inchangée depuis le début de notre combat.
Les associations : AME - PLANOISE SANS MINE - CAPEN 71 - AAPPMA
Bulletin
par Autun Morvan Ecologie 24 mai 2017
www.autunmorvanecologie.org/L-eau
|
Contacts : marie.bixel@orange.fr
( CAPEN 71 ) luhaese@orange.fr (
Autun Morvan Écologie ) Michelle Heras planoisesansmine@free.fr
( Collectif Planoise Sans Mine Association Antully ) Patrice
Notteghem cm.terreco@orange.fr
( Creusot-Montceau TerrEco
) Christian Roux aappmademarmagne71@gmail.com (
AAPPMA )
La Société GARROT-CHAILLAC envisage la
création d’une mine de fluorine sur le plateau d’Antully ( concession 1400
ha ) à proximité du hameau des Baumes et de l’Etang du Martinet. "Le
gisement d’Antully, dans la forêt de la Planoise, a fait l’objet d’une
campagne d’exploration par la compagnie Garrot-Chaillac et pourrait entrer
en production à l’horizon 2018" - ( L'Activité Miniere en France BRGM
au 15 février 2017 pdf en ligne )
«
En effet, pour l’essentiel, l’usine de traitement utiliserait l’eau
contenue dans les réservoirs de la Noue et du Martinet, qui approvisionnent
en eau potable la partie nord de la Communauté urbaine Creusot-Montceau
(CUCM), poursuit le retraité, un ancien de Veolia. Il faudrait alors puiser
dans le lac de la Sorme pour continuer à alimenter l’ensemble de la CUCM.
Ce qui ne serait pas sans poser des problèmes, en particulier les années de
grande sécheresse comme on en connaît de plus en plus. » « Et encore,
précise Patrice Notteghem, il faut aussi parler des poussières, bruits et
tirs de mine qui auraient tôt fait de polluer la vie des riverains, et des
rejets d’eau plus chaude dans les rivières qui auraient des incidences
graves sur le milieu aquatique »
( Extrait de l’article / JSL, le Journal de
Saône et Loire 12
mai 2017 Jean-Marc
Vuillamy )
« Apparemment,
chacun a bien pris conscience du problème, à commencer par la Communauté
urbaine qui s’est prononcée contre, mais
aussi
de Syndicat de la Bourbince, qui a émis les plus vives réserves » ( Extrait de l’article / JSL, le Journal de
Saône et Loire 29
mai 2017
Jean-Marc Vuillamy ( SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU BASSIN VERSANT DE LA BOURBINCE à
Montceau-les-Mines )
[
Objet: projet de mine d'Antully : réunion publique mercredi 17 Mai à 18h30,
Blanzy ]
Réunion publique sur le projet de mine de Fluorine du plateau d'Antully :
Mercredi
17
mai à 18h30, EVA/salle des fêtes (Salle Coluche), Rue du 11 novembre 1918,
à
Blanzy. Réunion d’information organisée par Creusot Montceau Terreco
Le
projet est suspendu mais peut-être relancé à tout moment. Il présente de
graves risques, insuffisamment
connus,
pour l’approvisionnement en eau potable du Sud de la communauté urbaine.
CAPEN
71, Autun Morvan Ecologie, AAPPMA « Les Amis Du Mesvrin », Creusot
Montceau TerrEco, Collectif Planoise Sans Mine
Association
Antully, 11 mai 2017
Antully (71) : le projet d'exploitation d'une mine de
fluorine est très controversé
France 3 Bourgogne. 14/10/2015 ( France3-regions.francetvinfo.fr
) Article et video.
Avec : Yves Guise (Correspondant
local du projet de mine de fluorine), David Marti (Président
-PS- de la
Communauté urbaine Le Creusot-Montceau – CUCM), Patrice Notteghem (Porte-parole des
associations
locales de protection de l'environnement)
News : Fluorine /
Garrot-Chaillac…
Nous
avons eu le sentiment que le projet a été arrêté, il est avéré être
suspendu sans dates officielles… Le projet de mine de fluorine
d’Antully
à l’arrêt, dans JSL article ( 07/02/2017 ) LE
PROJET D'UNE MINE DE FLUORINE SUR LE PLATEAU D'ANTULLY SUSPENDU ?
( ARTICLE ) Lire sur le site de CAPEN 71 et Collectif
Planoise Sans Mine (Association) Antully.
Un communiqué a
été
envoyé aux autres médias 71 - Creusot Infos et
Montceau News
Arrêter ce projet
maintenant ( Le risque zéro n’existe pas !! ) CAPEN 71,
Autun Morvan Ecologie, AAPPMA « Les Amis
du Mesvrin » ( Pêcheurs )
Marmagne, Creusot-Montceau TerrEco, Collectif Planoise Sans Mine
Association Antully
( Les Riverains )
L'attitude de Garrot
Chaillac n'a pas changé… Collectif Planoise Sans Mine (Association)
Antully, 10 février 2017
|
TerrEco alerte les habitants et en appelle à leur
responsabilité les élus territoriaux
et les représentants de l’Etat. ( Lire sur le site de
Collectif Planoise Sans Mine
Association Antully ) 21 mars 2017. Avec les documents de
Garrot Chaillac…
Les riverains en danger!! « Il y a beaucoup de familles qui vivent sur la impact zone de fluorine ( concession 1400 ha ). Nous continuerons d'informer les Planoise Sans Mine membres, population et élus » Mark L Frankling, Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully 13 mars 2017 Les Gillots, Les Baumes, Les Porrots, Étang Charraux, Antully, risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi de l'usine ( Fragny, Montromble )
Quelques questions sur
le projet de mine
de fluorine sur
Antully 2018
Santé
publique :
Les représentants de Garrot
Chaillac tiennent un discours autour du respect des normes en matière
d’environnement, insiste sur le fait qu’en France, la réglementation est
très stricte ; un discours dont on a retiré tout élément anxiogène.
Mais qui peut citer un exemple de mine propre ? Quels dangers
encourrons-nous ? Qui aura le courage de dire clairement les choses,
de questionner la viabilité de ce projet, voire de s’y opposer ? Il
faut (se) poser des questions avant qu’il ne soit trop tard.
Dès le début nous avons
demandé, à plusieurs reprises, si des études ou contre-études
indépendantes avaient été diligentées. A ce jour, aucune suite n’a été
donnée à nos requêtes. On nous dit de faire confiance aux services de
l’Etat, qu’ils connaissent leur métier. Soit. On peut cependant regretter
de voir leurs compétences et expertise au service de Garrot Chaillac, une
compagnie privée. Comme le souligne très justement l’AAPPMA de
Marmagne : « De plus la préparation en catimini du dossier
par Garrot-Chaillac en prise directe avec les services de l'état et de la
préfecture n'est pas pour rassurer ».
Tout le monde doit se
sentir concerné ! Nous sommes dans une société de l’immédiat, du court
terme : les dégâts / les pathologies ne seront pas forcément visibles
tout de suite, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de problèmes
plus tard. Effets indéniables d’un taux trop élevé de fluor dans
l’eau sur l’organisme (dentition, fluorose paralysante…). Une étude de
1977 sur la fluorine sur Antully liste clairement les dangers, tout
laisse à croire que ce sont les mêmes aujourd’hui.
Air :
La poussière de fluorine est très volatile : Quels
dangers en cas de vent ou de négligence. Troubles respiratoires ?
Les poussières se déposeront partout et iront au-delà du site minier.
(lors de la réunion publique, Yves Guise nous a confirmé avoir demandé
une fiche toxicologique de la fluorine). Mais qu’en est-il des autres
composants du sol ? Tout sera réduit en poussière lors des
explosions. Certains éléments sont hautement toxiques par inhalation,
comme le quartz, constituant le plus gros pourcentage du sol (SiO2=69.8%
de l’analyse semi-quantitative) sur l’ensemble de la concession. Les
poussières pourraient être cancérigènes (poumon). Comment savoir que les
riverains ne seront pas victimes de la poussière et boue la plus
toxique ?
Le radon est un autre problème qui ne semble pas beaucoup préoccuper nos élus. En effet,
en 2006, la commune d’Antully figurait déjà dans la liste des communes à
risque (Etude de l’ORS Bourgogne, 2006). Déjà largement présent sur
Antully (capteurs dans l’école), on peut légitimement s’inquiéter des
conséquences sur les habitants si le taux de radon venait à augmenter à
cause de l’exploitation d’une mine à ciel ouvert.
Pourquoi devrons-nous réaliser des travaux dans les
maisons, à nos frais, pour réduire la concentration de radon dans les pièces,
et cela sur toute la concession ( 1400 hectares ) ?
Eau ( Qualité et
Quantité )
Quel impact réel sur la
qualité/quantité de l’eau avec une mine à ciel ouvert à 250 m de l’Etang
du Martinet, une des réserves en eau potable de la communauté urbaine
Creusot Montceau ? Quels sont les risques de contamination des cours
d’eau alimentant l’étang (ex : l’eau des ruisseaux de Pigenat et des
Baumes) ?
Nous avons rencontré le maire de Saint Sernin du Bois lors
de la journée "Captages des eaux et pollutions diffuses" au
Creusot (Château de la Verrerie) en février dernier. Il nous avait
exprimé son inquiétude quant à l'eau car Garrot Chaillac aura besoin
d'une grande quantité pour la mine et l'usine! De notre côté
du projet, ce sont les ruisseaux, cours d'eau et sources qui risquent
d'être touchés (contaminés par infiltration, bloqués voire déviés) et
lors de fortes pluies, il y a souvent des crues augmentant les risques de
contamination. Ces divers cours d’eau alimentent en grande partie l'étang
du Martinet, source principale d’eau potable pour tout le bassin
creusotin.
- L’exploitation minière va
toucher tous les ruisseaux, cours d’eau qui seront dans sa zone.
D’ailleurs, Garrot Chaillac l’admet: « cette eau verrait son circuit
modifié avec des tirs de mine et la destruction de la roche. », Journal
de Saône et Loire, « Des piézomètres pour comprendre le circuit
hydraulique souterrain », article du 17/03/2015. Ce projet va demander
une énorme quantité d’eau qui sera, en partie, prélevée sur les
ressources en eau potable. L’idée de tourner en circuit fermé est séduisante
mais techniquement, ils ne sont pas au point !
- Il y a aussi notre
inquiétude de voir les activités agricoles (élevages, cultures
maraîchères) des environs exposés à une éventuelle contamination par
l'eau et les poussières qui se déposeraient sur les pâturages. C'est que
nous avons essayé d'expliquer quand nous évoquions les risques de
contaminations des eaux: non seulement il y aura le problème des
infiltrations mais aussi de la poussière qui se posera à la surface des
étangs, des ruisseaux et des sources mais aussi des champs.
- Les produits chimiques et
autres composants du sol seront mis à jour par les explosions : tout ceci
va migrer par le sol qui ne les filtrera peut-être pas et va passer dans
l’eau : les ressources seront alors altérées.
Les poussières :
Nous serons au pied de la
mine (60 ou 100 mètres ne feront guère la différence). Derrière nos
maisons, il y aura la mine à ciel ouvert, avec des explosions chaque
semaine, circulation de camions vers l’usine pendant 15 ans !
Devant, nous aurons le transport vers Chalon s/Saône sur la
départementale où le trafic est déjà très intense: nous serons donc
« pris en sandwich » entre le va-et-vient des camions.
La mise en place des pédiluves limitera certes la poussière au niveau des
roues mais c’est l’ensemble du site qui génèrera de la poussière !
Des aménagements ont été proposés durant la réunion publique mais ils paraissent
dérisoires face à la taille du projet. Et comment contrôler le
vent ?
Nuisances sonores
A celui des camions
(circulation mais aussi chargement/déchargement, alarme) et autres engins
lourds viendront s’ajouter ceux de la mine (explosions) mais aussi de
l’usine, 6 jours sur 7 ! L’écho sur le plateau d’Antully est un
paramètre dont il faudra tenir compte. Je ne pense pas que l’on puisse
comparer une mine de fluorine à une simple carrière, comme celle de
Marmagne (granite) ou celle de Pouilly-en-Auxois. Les nuisances seront
plus grandes et les conséquences bien plus dommageables.
Dévaluation de nos biens
immobiliers :
Nous l’avons vu, M. Morales
de Garrot Chaillac a été incapable de donner une réponse précise sur ce
point pourtant essentiel. Si l’évaluation d’un bien est subjective et dépend
de nombreux critères, la réalité d’une mine à votre porte est bien
concrète ! Comme l’ont souligné des intervenants dans le public, la
dévaluation du prix des maisons/terrains est conséquente. Pourtant, rien
ne nous est proposé comme compensation ou alternative.
Ce projet va nous être
imposé et les riverains n’auront d’autre option que de l’accepter. Il
nous sera impossible de vendre nos biens sans une énorme perte ;
perte qui ne nous permettra pas d’acquérir l’équivalent. Nous avons
choisi une qualité de vie et tenons à la garder ; Si cela n’est pas
possible, c’est donc à Garrot Chaillac de veiller à nous proposer autre
chose.
Habitations :
Garrot
Chaillac semble être tenu par le Code Minier à nous compenser en
cas de dégâts causés sur nos maisons par l’exploitation (explosions et
vibrations à répétions sur 15 ans). Un état des lieux sera auparavant
fait par un huissier aux frais de la compagnie. Mais si dégâts il y a,
nous faudra-t-il prouver qu’ils ont bien été causés par la mine ?
Les litiges sont à envisager. Quelles conséquences sur nos assurances
habitation ? De plus, nous n’avons aucune idée sur la procédure
exacte, ni de garanties solides quant aux méthodes de l’exploitant
(délais d’intervention, la périodicité des vérifications…)
Les
essais de tirs de mine (un des éléments de leurs études) nous avaient
été, au départ, présentés comme une évaluation des éventuels impacts des
vibrations sur nos maisons. Aujourd’hui, ces derniers ne sont plus qu’un
moyen d’évaluer la répartition des charges pour que le seuil
réglementaire de la Saône et Loire soit respecté. Lorsque nous avons
demandé avec insistance quels étaient donc ces résultats, nous n’avons
pas eu de réponse précise.
Concession :
L’autorisation d’exploitation définira de manière
exhaustive le périmètre de la mine. MAIS il s’agit d’une concession de
1400 hectares (14 km²). Pour combien d’années est-elle accordée ?
Aucune date précise sur les documents jusqu’à présent fournis pour la
totalité de la concession, seulement pour la fluorine (15 ans). Quelles
garanties avons-nous que d’autres minerais ne seront pas exploités par
Garrot Chaillac si dans quelques années ils deviennent aussi rentables,
sinon plus, que la fluorine ?
Nous n'avons aucun document garantissant la superficie
définitive du projet minier. Qui, aujourd’hui, peut dire qu’il n’aura pas
une mine sur son pas de porte après la fin de l’exploitation du premier
site ? Le site de la Charbonnière, avec les risques pour l’eau
potable d’Autun, a déjà été évoqué. Le démantèlement de l’usine n’est pas
lui non plus certain. Sur cette question, les réponses données par les
représentants de Garrot Chaillac aux associations, riverains, élus,
varient : à chacun une version différente ! De telles
approximations sont un vrai problème ! Ce manque de précision est
surtout inquiétant quand il est question de la santé et de l’eau de
plusieurs milliers d’habitants.
Usine :
Tout le monde parle de la mine mais qu’en est-il de l’usine
qui sera construite plus loin, vers Fragny? Elle serait démontée au bout
des 15 ans ! Difficile à croire. La construction d’une telle
structure nécessite des investissements financiers conséquents, alors
pourquoi la démonter aussi vite ? Servira-t-elle à d'autres extractions
sur la concession ? Les nuisances sonores et les risques pour la
santé des riverains de ce côté de l’exploitation seront eux tout aussi
inquiétants.
Autre point important :
les rejets de l’usine. Quelle quantité d’eau, chargée en fluor, sera
réellement rejetée et où le sera-t-elle ? Retrouvera-t-on ce rejet,
directement/indirectement, dans notre eau ? Quelles en seront les
conséquences pour la faune et la flore des ruisseaux touchés ? (ex : l’eau des ruisseaux de Bondelue, Fontaine Mollaine
et de Montromble ) Il est impossible d'éliminer tous les effets
indésirables liés à la pollution de l'eau.
L’impact des contaminants de l'eau sur la santé des
animaux (poissons, truites, animaux d’élevage, gibier) constituera un
sérieux problème.
Les études
mandatées par Garrot-Chaillac seront-elles vraiment complètes et
indépendantes ?
Extrait de l’article de Gens du Morvan :
« lls ont également fait état
d'échanges avec le préfet et le maire d'Antully (commune dont le Plan d'Occupation
des Sols -POS- est en cours de révision afin disent les riverains « pour le formater au projet »).
On retient de ces multiples échanges une nouveauté dans le dossier: que
pourrait être envisagée « la construction d'une
station de traitement des eaux ... qui reverserait tout sur l'autre
versant, donc côté de l'Autunois... »
Emplois :
La question de l’emploi : bien sûr
que nous sommes pour la création d’emplois ! Qui ne le serait pas
dans la conjoncture actuelle ? Mais pas à n’importe quel prix !
La perspective d’une soixantaine de postes directs) ne doit
pas justifier une vision étroite du développement économique. De
plus en plus de personnes (re)viennent en Saône et Loire pour une
meilleure qualité de vie mais espèrent aussi trouver les
structures/services qui vont avec. Pas une mine. Il nous paraît possible
de mettre en valeur et dynamiser notre région avec des projets à long
terme (tourisme, agriculture durable, encourager et soutenir la création
d’entreprises).
Michelle
HERAS
Présidente
Collectif
Planoise Sans Mine (Association)
Antully
06 Juin 2015
|
Le projet d'une mine de fluorine (concession 1400 ha) et
d'une usine sur le plateau d'Antully constitue une réelle
menace pour l'environnement, l'agriculture, la santé et
pour les riverains (explosions, poussières, boues contaminées
par des produits chimiques et naturels dangereux). Les
pêcheurs (AAPPMA) n'étaient pas non plus très contents
d’avoir une mine et usine sur le plateau d'Antully. Le
maire du Creusot et président du CUCM ainsi que d'autres élus
se sont également opposés au projet de mine et d'usine
car il menaçait la qualité et la quantité de l'eau potable de
100 000 personnes.
Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully
L’Étang
de la Noue, ( eau potable ) CUCM, Plateau d’Antully / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2017
« La CUCM est en effet dépendante de deux ressources
principales pour sa fourniture en eau : la Sorme d’une part et le
réservoir du Martinet, l’étang de la Noue et le Haut
Rançon d’autre part, situés à proximité du projet de mine de
fluorine »
( Extrait de l’article / Montceau News 11 mai 2017 Émilie
Mondoloni )
|
Élevé, moyen ou faible, les risques de contamination et
pollution sont réels
C’est dangereux pour votre santé !! ( les agriculteurs
en danger !! )
04
septembre 2016
Mine de fluorine d’Antully, une affirmation sans nuance
et méprisante
à l’égard des inquiétudes suscitées par ce projet
Dans l'article du JSL de ce matin (04
/09/2016) : Madame la Sous-préfète (Carole
Dabrigeon) qualifie la mine de fluorine "beau projet pour le
territoire" !
Elle semble oublier l'opposition de la CUCM, les avis
réservés de l'ARS, les problèmes du rejet de l'eau polluée et des déchets
(330 000 tonnes/an) et cela sans attendre que le dossier soit finalisé
et déposé. On nous avait promis transparence et communication. Nos
questions restent toujours sans réponse. A aucun moment, ceux qui
devront vivre avec un complexe minier à leur porte n’auront été
impliqués dans ce projet. Au final, nous devrons attendre l’enquête
publique, comme tout le monde. Pour les familles et tous ceux
directement concernés, ce projet de mine de fluorine est absolument
choquant et scandaleux !!
Il nous faudra donc continuer à être vigilants !
A bientôt,
Mark L Frankling
Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully
Les Gillots 71400
|
Arrêté Préfectoral du 27 janvier 2015
Sur les tirs de mines et la sécurité aux abords du site
photos
/ article complet à la fin du site.( Collectif Planoise Sans Mine Association
Antully )
Les
essais d'explosions, 6 mars 2015, mauvaises mesures de sécurité, l’arrêté préfectoral 27 janvier 2015
( document « fantôme » ) Yves Guise ( Garrot Chaillac ) empiètement sur
propriété privée sans permission
du propriétaire.
Garrot Chaillac / Prélèvement de
40 tonnes de fluorine / 16 septembre 2015
photos / article complet à la fin du site
par Michelle Heras, Présidente
( Collectif Planoise Sans Mine
Association Antully )
« La Communauté Creusot-Montceau n’a pas été averti de
ce prélèvement de 40 tonnes. Elle n’a pas été destinataire
de l’arrêté préfectoral » ( Patrice Notteghem, l’association Creusot Montceau Terreco )
« L'extraction de 40 tonnes de
minerai effectuée récemment, s'est fait dans un périmètre protégé, ne
respectant pas
l'arrêté préfectoral » ( CAPEN 71 )
L’autre problème est que la mairie d’ Antully a reçu l’arrêté
préfectoral le 17 septembre, comme l’atteste le tampon de réception,
alors que le prélèvement de 40 tonnes a commencé dès le 16 septembre. (
Transparence et confiance )
|
L’autre
probléme était que procédure et transparence n’étaient pas respectées…
Projet Fluorine d’Antully /
Transparence / Eau Potable / CUCM /
Autunois / Les infos; l’ARS, la DREAL et le Préfet :
( Concernant
le périmètre et la localisation du prélèvement ) Lire sur le
site de Collectif Planoise Sans Mine (Association)
Antully. Les
documents officiels fournis par Garrot Chaillac, le géomètre et le Préfet nous laissent
très dubitatifs !!
Nouveau Cartes / TerrEco (10/09/2016)
Patrice Notteghem
Garrot Chaillac, le géomètre et le
Préfet utilisait des cartes ( faux et contradictions ) et ils n’avaient pas
l’arrêté
préfectoral document ( Concernant le périmètre et la localisation du prélèvement
)
En ce qui concerne la position exacte
de la prélèvement 40 tonnes, Antully ( 16 septembre 2015 )
Yves Guise ( Garrot Chaillac ) aurait
menti à l'évêque de Autun - pour le périmètre: Yves Guise a
beaucoup minimiser cette
affaire. On leur fait prendre du
temps: le prélèvement n'était pas dans le périmètre éloigné; D'ailleurs, un
géomètre l'a prouvé. Leur
géomètre a bien travaillé sur les
plans des périmètres. - Michelle Heras, Présidente ( Collectif Planoise
Sans Mine Association
Antully ) 26 mars 2016
Jean-Baptiste
Pierre : "Il ne faut pas autoriser l’exploitation sans certitudes
et garanties sur les risques encourus"
Maire de Sommant.et 3e
vice-président du Grand Autunois-Morvan, Jean-Pierre Pierre a lui aussi
régi samedi par communiqué :
" Vu les enjeux et
la population concernée, il ne faut pas autoriser l’exploitation sans
certitudes et garanties sur les risques encourus.
Si les allégations
portées sur d’éventuelles irrégularités entre déclarations et réalités du
chantier sont avérées, cela enlèverait toute
crédibilité au porteur du projet (et de facto à son projet)."
(Communiqué ; JSL, 8 / Février / 2O16)
Fluorine
( Garrot Chaillac ) Antully…"Hier j'ai vue Rémi Rebeyrotte pas pour la mine
mais j'en ai profité, il pense que GC va
attendre
que les élections soient passées, Il a un peu évolué en reconnaissant que
pour l'eau c'est aussi inquiétant pour l'Autunois" - Lucienne
Haese (Autun
Morvan Ecologie) 14 juillet 2016
Projet de
Fluorine / Antully : Conférence de Philippe Perrin ( Directeur de
I’Institut de Formation en Santé
environnementale
)Organisateur : Autun Morvan Ecologie. ( l’Espace St Exupéry à Autun )
Vendredi 24 juin 2016 à 19h
Les problèmes qu'engendrent une exploitation
minière resteront toujours les mêmes et sans toutes les garanties
Solides (L’environnement et la Santé). -
Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully
Sur la question de la confiance Garrot
Chaillac n'ont pas réussi à convaincre la population locale du Antully, Le
Creusot,
d'Autun... toutes nos questions restent à ce
jour sans réponse. Sur ce point, rien n'a changé...
Projet Fluorine à Antully ( tout ça, pour
ca ? )
Toute personne ayant un peu de sens commun,
verrait que sous prétexte de créer une cinquantaine de postes sur 15 ans,
on va détruire notre environnement, prendre
des risques avec l’eau de 100 000 personnes. Et on nous parle de
« mine responsable » !. On
visite la France pour sa beauté, pas pour des paysages défigurés par des
mines. On devrait
donc soutenir notre tourisme, notre
agriculture et penser au futur de nos enfants, non seulement leur santé
mais aussi leur
avenir professionnel, avec des emplois à long
terme. - Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully
France /
Environnement
Un premier site
minier va rouvrir en France, en toute discrétion,
pour extraire de
la fluorine
18 MAI 2015
C’est le projet minier le plus
avancé de France. Situé à Antully, commune rurale de Bourgogne, il
pourrait voir le jour d’ici trois ans. On y exploiterait la fluorine, un
composé qui sert à la fabrication des climatisations et en électronique.
L’entreprise française, Garrot-Chaillac, qui travaille au projet réalise
en ce moment des études d’impact et promet d’être exemplaire d’un point
de vue environnemental et sanitaire. Certains habitants sont dubitatifs,
voire carrément incrédules. Les élus, séduits par les promesses d’emploi,
demeurent silencieux. Tous ces acteurs devraient se rencontrer le 29 mai
prochain, lors d’une réunion publique qui promet d’être animée. Un test
pour les projets de « relance minière » sur le territoire
métropolitain dont le gouvernement a fait tant de bruit.
Le bruit des foreuses et
celui des camions remplacera-t-il bientôt le chant des oiseaux et les
coassement de batraciens à Antully (Saône-et-Loire), petite commune de
Bourgogne à proximité d’Autun ? C’est ce que craignent une partie
des habitants, qui auront peut-être bientôt des jardins avec vue sur
mine. Qu’est-ce que renferme donc d’intéressant le sous-sol de ce coin de
campagne encore préservé ? Un minerai peu connu, mais très
usité : la fluorine (ou fluorite). Longtemps utilisé pour façonner des
bijoux ou décorer les riches intérieurs, la fluorine a commencé son
destin industriel à partir de la mi-XIXe. Elle a servi dans les
hauts-fourneaux, puis dans les aciéries. Aujourd’hui, elle entre dans la
production des systèmes de climatisation (notamment automobiles), sert à
la fabrication de certains médicaments et, plus solide que le verre, pour
la conception d’écrans d’équipements électroniques. On attendait des
mines d’or ou de cuivre, le
renouveau minier français arrive par la fluorine.
400 000 tonnes de ce précieux
matériau sont débarquées chaque année en Union européenne, dont 60 000 en
France. Mais la Chine, principal producteur, a décidé de restreindre les
exportations, pour conserver ses stocks. Et la France aimerait
« sécuriser » ses approvisionnements, d’autant que la demande
ne cesse d’augmenter, de même que le coût. Cela tombe bien : le
filon français figure au top 10 des ressources dans le monde, et au top 3
des ressources de l’Union européenne. « Exploiter
localement une ressource dont nous avons tous besoin, cela se
défend », juge Yves Guise, sous-traitant de Garrot-Chaillac,
l’entreprise qui pourrait ouvrir la première mine française du XXIe
siècle. « On aurait une fluorine de bonne qualité chimique avec
un regard sur les conditions d’exploitation. »
Des élus locaux muets
La fluorine est bien connue
de l’entreprise Garrot-Chaillac. C’est autour de l’exploitation de ce
minerai – et de celle de la barytine, qui lui est souvent lié – que
l’entreprise a été créée en 1946. Elle a, depuis, étendu et diversifié
son activité minière : or en Guyane, barytine et manganèse au
Maroc. « Le gisement de fluorine d’Antully est connu depuis
longtemps, reprend Yves Guise. Il avait
été repéré par le bureau de recherche géologique et minière (BRGM) lors
d’un inventaire minier du territoire français réalisé dans les années
1970-1980. » En 1973, la concession d’Antully,
soit 14 km2, est attribuée à la société d’entreprise, mines et carrières
de l’Esterel (Secme), filiale du groupe Péchiney-Ugine-Kuhlman. La Secme
obtient aussi un permis exclusif de recherche mais renoncera à l’exploitation.
Depuis le décret du 9 août 2012, c’est Garrot-Chaillac qui détient la
concession. Cela lui donne la priorité sur les travaux d’exploration.
Qu’en pensent les
citoyens ? Les élus locaux sont peu diserts... Aucun n’a souhaité
répondre à nos questions. Le maire d’Antully, Jean-Paul Lebègle, nous a
même directement renvoyé vers … le représentant local de
l’entreprise ! Ce silence des représentants politiques chagrine un
peu les riverains, qui ont l’impression que l’on manigance dans leur dos.
Certains d’entre eux ont découvert le projet de mine d’Antully par voie
de presse. « Personne ne nous tient au courant de
l’évolution du dossier, c’est en général par hasard que l’on découvre les
éléments, regrette Michelle. En janvier dernier, nous
avons aperçu une foreuse en sortant de chez nous. » L’entreprise
préparait des essais de tirs d’explosifs pour tester les effets des
vibrations sur les maisons. « Nous n’avons pas été
avertis, alors même que notre habitation sera très proche de la mine.
Quand nous contactons la mairie, on nous renvoie vers le correspondant
local de l’entreprise. Ou mieux, vers la page Wikipédia du code
minier ! »
Une ouverture en 2018 ?
Plusieurs associations de
protection de l’environnement sont mobilisées, et inquiètes. Il y a peu,
un collectif ad hoc a vu le jour : Planoise
sans mines. « Nous nous
efforçons de répondre à toutes les questions des riverains, plaide
de son côté Yves Guise. Nous n’avons rien à cacher et
souhaitons être le plus transparents possible. Pour le moment, nous
réalisons les études nécessaires à l’obtention d’une autorisation
d’exploiter. » Évaluation de la qualité de l’eau,
cartographie des espèces animales présentes, essais de tirs de mines...
l’entreprise espère déposer toutes ces données à la préfecture pour la
fin de l’été. L’instruction de ce type de dossier prend en général une
dizaine de mois. L’entreprise a programmé la construction de l’usine et
les travaux préparatoires à l’extraction pour 2017. Les premiers kilos de
concentré de fluorine seront extraits fin 2018. Le projet est-il plié,
comme le pressentent certains riverains ? Auront-ils l’occasion de
s’exprimer ? Leur avis sera-t-il pris en compte ?
Les habitants pourront
peut-être jouer une carte au moment de l’enquête publique, Même si elle
n’est que consultative, l’enquête publique peut permettre d’établir un
rapport de forces, surtout si la participation est massive. Tous les
citoyens concernés par le projet auront le droit de s’exprimer. Soit par
écrit, soit directement auprès du commissaire enquêteur qui donnera
ensuite un « avis » au Préfet. Si cet avis est négatif, il peut
être difficile pour les autorités de justifier un projet. Mais pas
impossible non plus. Les emplois locaux annoncés – une soixantaine sur le
site et autant en dehors – pèsent évidemment dans la balance. « Ces
terres agricoles seraient plus utiles aux jeunes agriculteurs et leur
famille qui souhaiteraient s’installer, avancent
de leur côté des voisins du site. C’est un gâchis
d’accorder ces terres à une concession minière qui au bout de 15 ans,
nous laissera une zone polluée. »
Quelles conséquences pour l’environnement
et la santé ?
Lovée au sein du grès qui
compose une grande partie du sous-sol, la fluorine devra être extraite
grâce à une méthode qui s’appuie sur la chimie : la flottation. Les
blocs extraits de la mine sont broyés, la poussière obtenue est dispersée
dans l’eau. L’introduction d’amidon et d’autres additifs permet de capter
les seuls grains de fluorine, qui sont ensuite écumés, avant d’être
évacués hors de l’usine. Vendue comme « sûre » la méthode de
flottation suscite la méfiance des riverains. La question des additifs et
des risques de contamination de l’eau, surtout, les inquiète. Effectuée
en circuit fermé, la flottation ne pose a priori pas de problème
environnemental au moment où elle est pratiquée. « Le
problème, ce peut être après, souligne une ingénieure
minière. Que fait-on de tout ce qui n’a aucune utilité économique,
les stériles ? C’est le souci numéro un de tous les sites miniers du
monde. » Pour l’instant, il est prévu d’égoutter le stérile de
l’usine avant de le remettre dans la fosse de la carrière pour la
reboucher. Des tests de lixiviation sont en cours pour mesurer l’impact
exact de ces stériles.
En plus de la carrière à ciel
ouvert, le site minier d’Antully abriterait une usine où la fluorine
serait isolée des autres matières composant le sous-sol. Plusieurs pistes
de circulation relieraient les deux sites. Outre la destruction de 42
hectares de forêt, les habitants craignent les nuisances sonores, la
circulation des camions et les poussières. Ils sont aussi très inquiets
des éventuelles atteintes à la ressource en eau. La carrière étant située
en amont immédiat d’une des prise d’eau portable du territoire.
L’extraction par flottation exige de grandes quantités d’eau :
environ 400 000 tonnes par an sur le projet d’Antully, auxquelles
viendront s’ajouter les quantités – non chiffrées – d’eau nécessaire à
l’arrosage continu des pistes en période sèche pour réduire la poussière
générée par les camions. « Il n’y a pas de nappes
phréatique sur place, décrit Antoine Morales. Nous
pomperons donc forcément dans l’eau du réseau. Mais nous prévoyons de
récupérer l’eau de pluie et d’être autonomes une partie de
l’année. »
Un gisement rassurant d’un point de vue
sanitaire
D’un point de vue sanitaire,
la fluorine en elle-même peut-elle poser problème ? Susceptible
d’empêcher l’apparition de caries, le fluor peut aussi, en cas d’excès,
gêner le développement normal des dents et endommager l’émail [1]. Le
BRGM qui s’était penché dès 1977 sur les conséquences environnementales
d’une ouverture de mine à Antully estimait que « une
telle exploitation ne devrait pas augmenter, dans des limites
insupportables, les teneurs en fluor des eaux du barrage ». Le
tout est de se mettre d’accord sur ce qui est « insupportable ».
Mais la surveillance de la quantité de fluor dans les eaux locales fait
partie des conditions requises pour pouvoir exploiter la fluorine. Dans
le Tarn, où la fluorine a été exploitée jusque dans les années 2000, les
eaux d’une rivière se sont retrouvées acidifiées. « Le
composé qui a entrainé cette pollution est absent du gisement
d’Antully », certifie Yves Guise.
Plus embêtant : les
minéraux associés, ceux qui n’intéressent pas l’entreprise extractrice,
et qui seront quand même sortis de terre. « Nous
avons un gisement très propre, assure Yves
Guise. C’est à dire que nous avons des présences extrêmement
faibles de minéraux qui peuvent poser problèmes tels que le plomb ou
l’arsenic. » « Le gisement est
plutôt rassurant sur ce point, juge une spécialiste
des sites miniers. Mais ce n’est pas parce que
c’est rassurant que cela ne pose pas de problèmes. » Principale
inconnue : la concentration de ces métaux dans les résidus miniers,
une fois que la fluorine aura été extraite. « Les
déchets contiennent le gisement de départ, moins la fluorine. Ils sont
donc enrichis en substances connexes, dont on ne peut présumer la
concentration. » A cela s’ajoutent les risques
inhérents à tout projet industriel : accident de la route, fuites,
incendies.
Quels recours en cas de dommages ?
L’entreprise, qui à la
différence des élus communique volontiers, souhaite que le projet « soit
une référence ». « La France est un
pays très règlementé, précise son directeur, Antoine
Morales. Les exigences sont importantes en matière
d’environnement. » Un petit détour par le
code minier, qui régit ce type d’installation, montre que la loi n’est
pas si sévère que ça. Aucun dommage environnemental n’y est prévu. Le mot
« sanitaire » n’apparait même pas [2]. « Il
y a un vide juridique, explique une spécialiste. Peut on
prolonger les considérations du code minier sur un autre type de dommages
que ceux qu’il mentionne, à savoir l’affaissement de terrain et
l’accumulation de gaz dangereux ? De plus, en cas de dommage, c’est
très difficile de prouver qu’il est lié à la mine ! » Soumise
à la réglementation des installations classées pour l’environnement (ICPE),
l’usine aura plus d’exigences à satisfaire. En plus de l’étude d’impact
globale sur l’environnement, les installations classées doivent examiner
les conséquences du projet sur la santé des populations. Elles doivent
aussi s’intéresser à la sécurité des salariés qui vont y travailler.
« Il y a beaucoup de
préjugés contre les mines. Mais ce sont toujours des endroits d’où l’on
s’en va, contrairement à une zone commerciale,
défend Yves Guise. Nous parlons d’une entreprise
qui répond à une demande ! Et il est prévu de tout remettre en état,
avec boisement ou ré-introduction d’espèces de zones humides. » Un
site rendu à la nature en somme. « L’apparence, c’est
important. Mais en même temps, ce n’est rien, rebondit
une experte en déchets miniers. Ce qui compte c’est
l’état du sous-sol. Et on a tendance à faire moins attention à un endroit
très joli. On a du mal à imaginer qu’il puisse être dangereux. » Une
première réunion publique aura lieu le 29 mai.
Nolwenn Weiler
[1] Il a été établi que la
consommation d’eau, dont la teneur en fluor est supérieure à 2,7 mg/1,
gène le développement normal des dents. Une eau contenant 5 mg/1 de fluor
cause un type sévère "d’émail marbré", l’émail étant creusé et
corrodé. Les altérations de la structure et la diminution de la solidité
sont telles, que l’on doit envisager leur remplacement par de fausses
dents dès le jeune âge. In document du BRGM, 1977.
[2] Le chapitre qui s’intéresse à la
« prévention des risques » mentionne les affaissements de
terrain et l’accumulation de gaz dangereux mais n’aborde pas du tout les
risques environnementaux et sanitaires.
Photo –
Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully 2015
|
L’eau potable de plus de 100 000 personnes vivant au Le
Creusot sera mise en danger à cause de la pollution issue de
l’usine, ainsi que des machines utilisées pour
l’exploitation miniere…
Mine de fluorine sur Antully : les essais de
tirs de mine
Écrit par Mark L Frankling / Administrateur
Mercredi, 11 Mars 2015 23:23
Article paru dans Gens du Morvan.fr ( article
complet )
C'est en général par hasard que l'on découvre
l'évolution du projet minier. Par exemple, en janvier dernier, c'est en
sortant de chez nous que nous apercevons une foreuse. Il s'avérait que
Garrot Chaillac préparait les essais de tirs de mine. Vendredi dernier,
nous sommes tombés, encore une fois par hasard, sur M. Yves Guise, les
techniciens d'Exploroc et CEREMA, juste à l'emplacement du premier tir
d'essai. Nous lui avons donc exprimé notre mécontentement de ne pas avoir
été informés de ces tirs. Quoi qu'en dise l'interface de Garrot-Chaillac,
il y a un sérieux problème de communication. Comment parler de "
confiance mutuelle " lorsque l'on montre si peu de considération à
l'égard des riverains? Je vous rappelle que nous sommes au cœur de la zone
d'impact, et par conséquent, nous estimons avoir le droit d'être mieux
informés. On fait les tests avant de demander à tous les habitants s'ils
souhaitent (ou non) la pose d'instruments de mesure ... c'est une étrange
façon de procéder ! On met la charrue avant les bœufs. Est-ce normal que
le riverain dont l'habitation sera la plus proche de la mine n'ait pas
été contacté ? Nous aurions aimé être avertis, même si nous avons refusé
les capteurs. La raison de notre refus est simple : nous avions demandé à
ce que ces tests soient effectués sur des parcelles plus proches de nos
habitations, du moins, dans leur alignement. Nos remarques n'ont pas été
retenues. Pourtant, elles nous paraissaient pertinentes.
Nous avons aussi demandé à maintes reprises des
garanties solides concernant les dégâts que ces explosions et vibrations
pourraient causer à nos habitations et les procédures d'expertise. Nous
avons eu une brève explication du Code Minier et des assurances qu'il
proposait. Mais rien sur les délais d'intervention, quand et par qui sont
faits les états des lieux (leurs experts, ceux de nos assurances, les
deux) ? La mairie d'Antully, elle, a tout simplement invité notre voisin
à consulter le Code Minier sur... Wikipédia. En ce qui concerne la
sécurisation du site des tirs, elle nous a paru très pauvre. Nous n'avons
pas vu de panneaux de signalisation, de bandeaux bloquant le passage ou
de " déviation " pour les piétons si bien que nous sommes arrivés
sur la zone de préparation sans difficulté. Ces mesures de sécurité nous
ont parues peu professionnelles. Nous étions donc à quelques mètres des
techniciens effectuant leurs manipulations d'explosifs or nous n'aurions
jamais dû être autorisés sur cette zone. Cela aurait pu être dangereux.
La gendarmerie a été prévenue mais il n'y avait aucune présence policière
pour vérification. Le maire aurait pu avertir ses administrés (par
courrier, ou sur le site de la mairie) de la date des tests d'explosions
et du périmètre concerné. Évidemment, ceux qui n'habitent pas sur Antully
mais qui aiment se promener dans la forêt auraient peut-être, eux-aussi,
voulu avoir l'information !
Nous avons envoyé un courriel à la mairie en
demandant des explications et attendons toujours une réponse.
Mark L Frankling
Les Gillots 71400 Antully
Photos –
Collectif Planoise Sans Mine ( Association ) Antully 2015
|
Le projet
comprend une carrière d’extraction du minerai et une usine de
concassage/broyage du minerai en poudre, mise en solution de cette poudre
et traitement chimique pour extraire la fluorine Quelques chiffres
avancés par la Société Garrot Chaillac : - Carrière 42 ha, (concession
1400ha), 13 m de profondeur, 400 000t /an - Usine 10ha, 1 bassin 120
000m3, 1 concasseur, 1 laverie, 70 000t/an de produit fini - 380 000m3
d’eau utilisés, 250 000m3 d’eau rejetés dans le milieu naturel -
Fonctionnement 6j/7 24h/24 - Stockage des boues résiduelles dans la
carrière - 50 voyages camion A/R / jour entre carrière et usine (5J/7) -
11 voyages camion A/R / jour pour expéditions – livraisons - 50 emplois
pour une durée de 15 ans
Pourquoi nos
associations disent non à ce projet :
Parce qu’il
entraîne :
La
destruction de 42ha de forêt du plateau d’Antully, espace naturel et
réservoir biologique. L’atteinte à la faune (de nombreuses espèces
protégées recensées), la flore, la biodiversité. La dégradation d’un
espace qu’affectionnent les promeneurs, les randonneurs, les VTTistes…,
d’un territoire propice à la récolte des champignons, d’un territoire de
chasse. Ce territoire est riverain du domaine de Montmain et de ses
forêts préservées des coupes rases.
La création
de nuisances et de dangers pour les riverains -
bruits, poussières, circulation de camions... - tirs de mines -
destruction de l’environnement immédiat, pollution visuelle avec des
merlons ou la carrière,… - risque pour la santé des riverains de la mine
mais aussi de l'usine. Sans oublier les risques dus à la radioactivité
et au gaz radon dans la zone de la mine. - traumatisme grave car
riverains piégés par la dévaluation de leurs biens que la proximité de
cette mine rendrait invendables. - L’atteinte à la ressource en eau
potable de la CUCM et de l’Autunois: Par la carrière : - le risque de
perte d’eau par la déviation des sources et ruisseaux lors des tirs de
mine. - le risque de pollution du réservoir du Martinet et du Rançon qui
alimentent en eau potable la population de la CUCM. - par la libération
des éléments naturels contenus dans la roche (fluor, plomb, arsenic,
uranium, baryum, phosphore...) lors de la fracturation. - par la
lixiviation des boues résiduelles du traitement de l’usine (déchets) qui
seront stockées dans la carrière après extraction du minerai. Ce risque
est lié aux produits chimiques utilisés par l’usine de traitement et par
la teneur très élevée en Fluor et autres éléments des déchets.
Par l’usine
:
- la perte en eau : - par l’utilisation de 380 000 m3 d’eau par an pour
traiter le minerai. Cette eau prélevée dans la carrière, impacte
directement la ressource en eau potable de l’Autunois et de la zone nord
de la CUCM. (380 000 m3 d’eau représentent l’équivalent de la
consommation d’une ville de 5 000 habitants.) - la pollution par les
engins de l’usine de traitement, les hydrocarbures et les huiles des
engins de chantier.
L’atteinte
aux ruisseaux et rivières (Rançon, Mesvrin) (classés réservoirs
biologiques)
- Par la carrière et le rejet de l’usine : La pollution certaine du
Rançon et des ruisseaux de Fontaine-Mollaine, de Montromble (affluents
directs du Rançon), de la sommière du Marquisat, du ruisseau des Baumes,
du ruisseau de Boutiche, du ruisseau de la Bondelue (conséquences sur les
débits d'eau, sur la température, sur la faune piscicole et risque de
pollution chimique). - Par le risque d'asséchement des nappes phréatiques
qui alimentent le Rançon, les ruisseaux de l'Autunois (Ruisseau de la
Charbonnière, Ruisseau de la Coudre, Ruisseau de la Fée) avec le
prélèvement sur la zone humide d’Antully de 380 000 m3 d'eau pour le
traitement de la fluorine. Les sècheresses à répétition impactent déjà
fortement les nappes phréatiques.
Après le
Plateau d’Antully, la Charbonnière… Il existe un autre gisement
de fluorine sur le site de la Charbonnière, au Pont d'Argent, aux limites
des communes d'Antully, Saint-Emiland et Auxy. La société pourrait créer
une deuxième carrière à proximité du réservoir du Pont du Roy et
transporter le minerai à l’usine d’Antully. Cela entrainerait des
nuisances pour les riverains, des nuisances routières, des risques pour
l’eau potable de l’Autunois et les rivières.
Autun Morvan
Ecologie, AAPPMA de Marmagne, CAPEN 71, Collectif Planoise Sans Mine
Association Antully
01 décembre
2016
|
Article :
Le Monde en Face - émission TV mardi 26/04/2016 sur france5.fr diffusions
à 20.45h va exposer les dangers du fluor, Greenpeace dénonce les
nombreuses maladies qui lui sont attribuées.... Avec la participation de
M. François Drozdowski, Président,
l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin » Marmagne
/ Fluor, Un ami qui vous veut du mal / Allergies Planétaires, à qui la
faute ?
« En
2010, l’Organisation mondiale de la santé a classé le fluor, substance
familière préconisée durant des décennies pour prévenir les caries, parmi
les dix produits chimiques posant un problème majeur de santé publique,
aux-côtés de l’amiante, de l’arsenic ou des dioxines. Ce faux ami, dont
les vertus ont été vantées par la publicité, se trouve dans de nombreux
produits de consommation courante ou encore sous forme de composants dans
les poêles, les vêtements ou encore les emballages. La dose maximale, au-delà
de laquelle les dangers sont réels pour la santé, est vite franchie,
Enquête »
(Autres
/ Audry Gloaguen / Réalisateur / Le Monde en Face, 26/04/2016)
« Les
usages du Fluor sont extrêmement préoccupants. Les
risques du projet de mine et d’usine de traitement du minerai d’Antully
(Saône-et-Loire) le sont tout également. D’autant plus que la
mine à ciel ouvert serait au contact direct du périmètre de protection
d’un réservoir destiné à l’alimentation en eau potable de la zone urbaine
du Creusot (50 000 h). Préservation de la ressource en eau et
exploitation de la fluorine sont, sur ce site, incompatibles. Ce projet
déraisonnable inquiète habitants et élus de la Communauté urbaine Creusot
Montceau » (tv-replay.fr / Commentaire : Patrice Notteghem
27-04-2016)
|
30 Avril 2016 (article complet)
Broye
/ Réunion Publique / Fluorine - Antully…
La réunion
de Broye, qui a rassemblé plus de 150 personnes, a mis en évidence le manque de transparence et de communication qui caractérise ce projet
depuis le début. Souligné par Mme Evelyne Couillerot (CUCM), il a été
illustré par le refus de la part de M.Yves Guise, référent de Garrot
Chaillac présent
à cette
réunion, s’exprimer ou de répondre aux questions. Pourtant, on aurait pu
penser qu’après avoir été virulemment pris à partie par un riverain en
février dernier lors de la réunion publique d’Autun, il aurait accepté le
débat, face à un public demandeur d’informations.
Car si l’on
parle beaucoup de la mine à ciel ouvert, peu de choses sont dites au
sujet de l’usine, classée ICPE. Un habitant qui serait directement
concerné par cette installation tournant 6j/7 24h/24 a clairement exprimé
ces doutes quant au leitmotiv de la compagnie minière « pas de bruit
, pas de poussière ». En effet, il est difficile de croire qu’une
usine où l’on va concasser/broyer à l’aide d’engins des tonnes de roches
pour les réduire en une fine poussière serait parfaitement insonorisée et
hermétique.
Un
autre point important a été évoqué : les 330 000 tonnes de
déchets par an, selon les prévisions de Garrot Chaillac. Des stériles qui
n’ont rien de stériles mais qui seront destructurés et concentrés en
produits chimiques et naturels. Remis en place après l’extraction, ils
contamineront non seulement les sols et mais aussi l’eau par
infiltration. Comme l’a indiqué l’AAPPMA, le bétail serait ainsi
directment concerné par le biais des abreuvoirs et l’eau des puits.
A
ce jour, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a émis deux avis défavorables
à l’ouverture de la mine de fluorine, ce que n’a pas manqué de le
rappeler Mme Couillerot.
« Évelyne Couillerot a indiqué pour sa part que la CUCM
n’avait pas eu de nouvelles de la part de Garrot Chaillac. « La CUCM
et le Conseil départemental ont sollicité le Préfet. Il n’a toujours pas
reçu de dossiers de la part de l’exploitant à notre connaissance. Il est
clair qu’il y a un problème de communication de l’exploitant qui rejette
la responsabilité des problèmes d’eau sur les collectivités. Cela revient
à dire que ce seront les citoyens qui en porteraient les conséquences
financières en cas de problèmes. Ce n’est pas acceptable. Pour réponse à
une question de la salle, je peux dire que nous n’avons jamais été en
rupture d’eau. Mais on est en tension. Mais ce risque supplémentaire ne
peut être pris s’il y a un souci au nord ou au sud du bassin… » (Extrait
de l’article / Montceau News 29 Avril 2016 Émilie Mondoloni)
A
lire aussi sur notre site : article de presse par Émilie
Mondoloni
Article
/ Photos / Montceau News, le 29/04/2016
Michelle
HERAS
Présidente
Collectif Planoise Sans Mine (Association)
Antully
|
[ Objet : ALERTE!! Dernières nouvelles /
ONEMA / Fluorine Antully-16 Mars 2016 ]
Un de
mes voisins côté Montromble vient de m'appeler pour me dire que l'ONEMA est
sur place
pour faire un rapport sur les ruisseaux dans
lesquels on déverserait les eaux de l'usine. Ensuite,
pour cette technicien de l'ONEMA : le
Martinet serait sacrifié car de toute façon contaminé.
Toujours selon lui, la CUCM se satisferait,
dans ce cas, de la Sorme et la Noue (+ interconnexion).
Cette personne est très remontée contre ce
projet.
A priori la CUCM
sera forcée de se plier aux exigences de Garrot-Chaillac via le préfet !!
Collectif Planoise Sans Mine (Association)
Antully
MINE
DE FLUORINE D'ANTULLY : SUCCES DE LA REUNION PUBLIQUE A AUTUN LE 5
FEVRIER
LES
COLLECTIVITES DOIVENT OUVRIR LE DEBAT, MAINTENANT !
Après plusieurs réunions publiques, des rencontres avec
les collectivités concernées, le collectif d'associations* luttant contre
le projet d'une mine de fluorine à Antully depuis 2013 marque des
points. Un véritable débat public est lancé. La
population et les élus ont été informés des enjeux de ce projet. Les
agissements du groupe Garrot-Chaillac, qui se targue de transparence,
continuent d'inquiéter dans un contexte législatif minier qui
fait l'objet de pressions lobbyistes. L'entreprise a procédé à des tirs
de mine à proximité d'habitations de la zone concernée par la mine pour
vérifier le comportement des terrains sans que les riverains en aient été
informés...Pour le moment, les présentations du projet par Garrot
Chaillac laissent encore beaucoup de questions sans réponse. Ce sont donc
les associations qui font le travail de recherche et d'information le
plus en amont possible, comme le veut la Charte de
l'environnement, inscrite dans la Constitution. Avant que
la décision ne soit imposée en coulisses, avant de procéder à l'enquête
publique : il sera alors trop tard.
A ce stade du débat, on peut considérer que les enjeux environnementaux
sont connus et suffisants pour motiver au moins une extrême prudence par
principe de précaution, voire une opposition résolue à ce projet. C'est
la position que défend la CAPEN 71, ne serait-ce que pour respecter les
"engagements" de la COP 21 quant à l'arrêt de pillage des
ressources rares. A ce stade aussi, les pouvoirs publics et les élus ne
pourront plus dire qu'ils ne savaient pas.
Aucun prétexte économique et social ne saurait justifier
la mise en danger de l'alimentation en eau potable de la CUCM
(enjeu sanitaire), la destruction de la forêt de Planoise (45 ha), de la
biodiversité et du cadre de vie. Pour une cinquantaine
d'emplois hypothétiques ? Un
autre développement est possible.
Quelques élus ont déjà pris position. Les
collectivités ( Conseil Départemental, Autunois...) doivent ouvrir le
débat en leur sein. Sans attendre.
CAPEN 71 ( 8 FEVRIER 2016 )
Contact :
planoisesansmine@free.fr
*Associations du collectif : Autun Morvan Ecologie -
AAPPMA du Mesvrin - CAPEN 71 - Terre'eco (Le Creusot)
-Planoise Sans Mine (Association) Antully
|
Réunion
du 5 février 2016 à Autun : compte rendu à lire sur le site de
l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin » (pêcheurs)
ainsi
que leur présentation pdf du dossier Fluorine (avec de nouvelles cartes sur
les impacts et risques pour l’eau).
http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/pages/gestion-piscicole/le-rancon-en-danger.html
« Garrot-Chaillac a
rencontré l’ARS. Cela c’est à priori mal passé.
GC a annulé la dernière réunion prévue avec le Préfet et les
services de l’état en juin. Aucune nouvelle date n’a été fixée.
Cet aprem on a fait une pêche électrique sur le ruisseau de
Fontaine Mollaine, en tête de ruisseau.
Cette pêche a confirmé la présence d’une bonne population de
truites farios et d’écrevisses à pattes blanches.
D’après les techniciens de la fédé, avec une étude génétique
on pourrait classer ce ruisseau en réservoir biologique »
Christian
Roux ( AAPPMA ) 21 juillet 2016
[ TRUITES ET ÉCREVISSES EN DANGER ]
« Le
jour où vous augmentez la température de l’eau parce que vous déboisez et
que vous réchauffez l’eau à cause des rejets,
on
change de categorie et on saccage un réservoir biologique. En plein été et
en pleine sécheresse on ne dépasse pas les 17
degrés.
La truite, sa température létaie c’est 20 degrés, au-delà elle se met en
léthargie et après elle meurt, donc on n’en est
pas
loin. Si on augmente la température de quelques degrés, c’est fini, la
truite, les écrevisses, tout ça va disparaître… »
Christian
Roux ( AAPPMA ) Article dans le magazine L’Accent Bourguignon N°2, mars
2017
Deux petits
articles (JSL 12/03/2016) à l'occasion de la conférence qui aura
lieu cet après-midi à Autun (GERGAM) Comme toujours, on ne parle que
de la fluorine mais pas des autres éléments (arsenic, plomb, radon, silice,
etc...), on reconnaît les impacts environnementaux mais la loi et les
directives sont là pour tout encadrer... Les dernières actualités sur
l’après-mine et ces conséquences aujourd’hui sur la santé de la population
n’ont pourtant rien de rassurant. Et que dire de l’Etat et ses
services ? ( Michelle Heras, Présidente, Collectif Planoise Sans
Mine Association Antully, avril 2016 )
Étang du Martinet,
Antully. ( eau
potable ) CUCM / l’eau est une ressource précieuse !! / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
Problèmes
d’eau / Sécheresse (
2015 et 2016 )
Projet
de fluorine et l’usine d’Antully : concession 1400 ha
Un
autre point important a été évoqué : les 330 000 tonnes de
déchets par an, selon les prévisions de Garrot Chaillac.
Des
stériles qui n’ont rien de stériles mais qui seront destructurés et
concentrés en produits chimiques et naturels.
[ Étang
du Martinet, Antully, risques de contamination/pollution de l’eau potable et
l’environnement !! ]
Élevé, moyen ou faible, les risques de contamination et
pollution sont réels
C’est dangereux pour votre santé !! ( les riverains en
danger !! )
« Nous sommes sur un territoire extrêmement fragile en
eau. Certes il est question de 50 emplois.
Mais en face de ces emplois, il y a 100,000 habitants qui
risquent de se retrouver sans eau. » David Marti, CUCM
14 octobre 2015
L’exploitation
minière / beau
projet pour Antully ?
(
30,000 euros par an pour Antully ) - NON !!
Étang
du Martinet, Antully. (eau potable) CUCM
|
( période de sécheresse ) 24 Septembre 2016
|
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2016
|
Pressreader
en France, 8 Février 2016
Mauvaise
Mine :
« Saône-et
Loire. Un Projet de création d’une mine de fluorine sur la commune
d’Antully suscite des rejets, et pas seulement d’associations
écologistes. Les
élus de la commnaute urbaine le Creusot-Montceau, qui ont une ressource en
eau juste à coté du terrain exploitable, se sont
prononcés
contre. Les habitants d’Autun, voisins eux aussi mettent des conditions à
l’ouveture de la mine. Il s’agit notamment de préserver
la ressource
en eau ».
[
Réunion Publique d’information à Autun ]
Projet de mine
de Fluorine sur Antully: Organisée par Autun Morvan Ecologie
en partenariat avec l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin » de Marmagne,
CAPEN 71, TerrEco (Le Creusot) et Collectif Planoise Sans Mine
(Association) Antully. Philippe Perrin (conférencier formateur en santé
environnementale et fondateur d’Autun Morvan Ecologie) parlera des
incidences sur la santé et l’environnement, mais aussi de tous les autres
problèmes et dangers qui nous concerneront tous… Après
le Plateau d’Antully, la Charbonnière (eau potable pour Autun). Nouvelle réunion
publique d’information: 20h, Salle de l'Evéché, Vendredi 05 Février
2016, AUTUN.
pdf La
Fluorine-Sigminesfrance.brgm / Antully-Charbonnière 71 (prospect) Document en
ligne
pdf Saône-et-Loire-infoterre-brgm
/ Antully-Charbonnière / Garrot-Chaillac / Déc 2014 / Document public
Philippe Perrin fait des conférences dans beaucoup de
milieux hospitaliers.
« Une atteinte à la ressource en eau et en
particulier des ressources d'eau potable en qualité et en quantité dont
dépendent des milliers d'habitants de la CUCM et de l'Autunois… » ( Extrait de l’article publié dans Gens du Morvan, jeudi
24 septembre 2015.)
Collectif
Planoise Sans Mine (Association) Antully
NON à la mine
de FLUORINE
Contre le
projet d’extraction à ANTULLY (71)
Mme Evelyne
Couillerot ( Conseillère départementale, Saône-et-Loire ) , M. Jean-Marc
Hippolyte ( Maire de Saint Sernin
du Bois ) et
M. David Marti ( Président de la CUCM et nouveau Maire du Creusot ) M. André
Billardon ( ancien Maire du
Creusot ) ainsi que le
député de Saône-et-Loire M. Philippe Baumel maintiennent leur opposition à ce
projet de mine
de fluorine.
L'Agence régionale de la santé de Bourgogne a bien
identifié les risques pour l’eau potable et l’environnement et continuer
à donner des avis défavorables.
Prélèvement des 40t : L'extraction de 40 tonnes de minerai effectuée
récemment, s'est fait dans un périmètre protégé,
ne respectant pas l'arrêté préfectoral
Garanties
solides ? NON !! ( Projet de mine de fluorine à Antully )
Étang du
Martinet ( interconnexion / pollution ) Non
Merci !!
Le risque zéro
n’existe pas !!
Risques
majeurs de pollution pour les ruisseaux de la Bondelue, Fontaine Mollaine
et de Montromble
risque
pour la santé des riverains de la mine mais aussi de l'usine ( Fragny, Montromble
).
Nuisances
sonores : Tir d’explosif / Usine de Broyage-concassage 24h/24, 6j/7 /
Machines /
Circulation de
camions ( maisons à 60 et 100 m de l’exploitation )
Agriculture
et
biodiversité en
danger !!
Responsabilité
des élus ! L’eau potable ( Étang du
Martinet ) et santé de la population.
Les études mandatées par Garrot-Chaillac
seront-elles vraiment complètes et indépendantes ? NON !!
Le quartz constituant le plus gros pourcentage du sol
(SiO2=69.8% de l’analyse semi-quantitative) sur l’ensemble de
la concession. Les poussières pourraient être cancérigènes
(poumon). Comment savoir que les riverains ne seront pas
victimes de la poussière et boue la plus toxique ?
Lorsque nous avons demandé quels produits chimiques seraient
utilisés pour le traitement de la fluorine, nous n’avons
obtenu aucune réponse précise. ( Rejet
d’eau chargée d’additifs chimiques et naturels dans les ruisseaux vers
Marmagne
et Broye )
Le radon est un autre
problème !
Qui
ne semble pas beaucoup préoccuper nos élus. En effet, en 2006, la commune
d’Antully figurait déjà dans la liste
des
communes à risque (Etude de l’ORS Bourgogne, 2006). Déjà largement
présent sur Antully (capteurs dans l’école),
on
peut légitimement s’inquiéter des conséquences sur les habitants si le
taux de radon venait à augmenter à cause
de
l’exploitation d’une mine à ciel ouvert.
Pourquoi
devrons-nous réaliser des travaux dans les maisons, à nos frais, pour
réduire la concentration de radon dans
Les
pièces, et cela sur toute la concession (1400 hectares) ?
M.
Yves Guise, il a été très vague sur le radon (gaz radioactif) !!
« Le radon
serait responsable de 5 à 12 % des cancers du poumon en France »
(article JSL 18/02/2016)
|
Emprise du projet (d’après les
documents de l’entreprise) : mine, usine et pistes
Périmètre
de protection rapprochée du réservoir du Martinet (en bleu)
Réservoir du Haut Rançon ( eau potable )
CUCM, Antully
l’eau est une ressource précieuse !!
|
Réservoir du Haut Rançon. Eau potable pour Le
Creusot-Montceau
( CUCM ) Antully
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Terres en danger ! / Confiance et
transparence ont jusque-là été les grandes absentes du projet…
Le 19 février dernier, lors de la journée sur la
« Protection de captages face aux pollutions diffuses » se
tenant au Château de la Verrerie au Creusot, j'ai demandé aux
représentants de la SAFER qu'elles étaient exactement leurs attributions.
Lorsque je leur avais évoqué le cas de la mairie d'Antully qui avait
refusé de leur vendre une parcelle "pour protéger les habitants des
Gillots", ils m'ont dit ne pas être au courant de ce cas particulier.
Mais leur réponse laissait entendre qu’ils tenaient compte, dans
l'analyse des dossiers, de leur compatibilité avec une approche
environnementale...
-
Comment, dans ce cas, la SAFER accorde-t-elle des terres
agricoles à une compagnie minière qui précise clairement que c'est pour
l’installation d’une mine de fluorine (tout en mentionnant
"activités agricoles")
-
Elle faciliterait ainsi l'acquisition des terres avant
même l’abrogation du POS au 31 décembre 2015 ; POS qui ne permettait
pas l’installation de la mine et de l’usine sur la commune d’Antully
-
Est-ce bien la procédure?
La chronologie des événements est vraiment
dérangeante. Sans parler de l'intitulé "activités agricoles"!
Collectif Planoise
Sans Mine (Association) Antully
02 Décembre
2015
|
Le
projet de mine de fluorine facilité.
L’implantation de
la mine de fluorine sera également facilitée « à condition que tous
les tests environnementaux soient concluants »
précise Jean-Paul
Lebeigle. En effet, la commune possédant une trop grande surface en bois,
l’abrogation du POS permettra de réduire
cette dernière,
et donc de faciliter l’implantation de la mine. « POS ou pas POS,
je pense que si Monsieur le préfet voulait vraiment cette
mine, il aurait
réussi à trouver un arrangement » confie le maire du village. » (Le Journal de
Saône-et-Loire, 2 décembre 2015, Antully-
Le Plan
d’occupation des sols (POS) va disparaitre le 31 décembre.)
Menace sur la Planoise / Article par
Jean-Pierre Comte 27/02/2015
www.capen71.org/bibliotheque/Dossiers_classes_par_sujet/I...
Creusot Montceau TerrEco
Collectif Le Creusot Montceau
Territoire Ecologique
21 mars 2017
TerrEco
alerte
Creusot
Montceau
TerrEco
cm.terreco@orange.fr
21 mars 2017
Une ressource stratégique en eau potable menacée
En raison de l’absence de ressources souterraines
conséquentes,
l’approvisionnement en eau potable des habitants de l’actuel
territoire la CUCM a toujours représenté une grande difficulté. Au XIXème
siècle on a eu recours à des captages dans des ruisseaux et
rivières de bassins versants proches, puis, du début de XXème
siècle jusqu’à 1971, un ensemble de réservoirs a été réalisé
pour stocker des eaux de surface.
Ces installations, qui assurent l’approvisionnement de près
de 100.000
habitants, sont d’une grande vulnérabilité du fait des
activités humaines sur les bassins versants (élevage, exploitation
forestière, circulation routière, secteurs habités,…). Ceci conduit
d’ailleurs actuellement au renforcement des dispositifs de protection du
plus important des réservoirs, le Lac de la Sorme.
La mise en oeuvre du projet minier induirait une
vulnérabilisation très importante de deux réservoirs. Situés sur le
plateau d’Antully, entre Le Creusot et Autun, les réservoirs du Martinet
et du Haut-Rançon ont été jusqu’ici préservés par leur environnement
forestier. Il s’agit donc là d’une menace majeure et nouvelle pour l‘approvisionnement
en eau potable des habitants de la CUCM.
Cette menace se combine à la vulnérabilité déjà effective et
très préoccupante
de la ressource principale de la CUCM, le Lac de la Sorme,
due à un taux de
phosphore critique, accentuée d'année en année par
l'évolution climatique, favorisant un excès de matière organique et le
développement de Cyanobactéries productrices de toxines très inquiétantes
sur le plan sanitaire.
Ceci conduit à une situation extrêmement préoccupante à
l’échelle de l’ensemble du territoire de la CUCM.
Des risques nouveaux, inévitables et irrémédiables
Le projet d’exploitation de la fluorine menace directement
les réservoirs du
Martinet et du Haut-Rançon. La zone d’extraction projetée se
situe en effet au
contact même du périmètre réglementaire de protection
rapprochée du
réservoir du Martinet, dont la modeste
emprise avait été définie et arrêtée en 2006 sans anticiper
l’implantation d’une activité minière. L’emplacement de l’usine d’enrichissement
du minerai se situe également, comme toutes les pistes, dans le bassin
versant des réservoirs du Martinet et du Haut-Rançon.
Une pollution chronique irrémédiable
Le projet menace directement les deux réservoirs d’une pollution chronique
irrémédiable, induite par les caractéristiques irréversibles des déchets de
traitement du minerai (improprement
qualifiés de « stériles ») stockés dans la mine à ciel ouvert et par les perturbations définitives du substrat géologique occasionnées par l’extraction.
Ceci rend illusoire le projet de contenir durablement les eaux chargées de composés minéraux par les
jus de lixiviation des déchets et d’empêcher ces jus pollués de
rejoindre les deux réservoirs
situés à proximité immédiate et en contre-bas.
Les caractéristiques dégradées de l’eau des réservoirs
feraient alors de
ceux-ci une ressource définitivement impropre à la
production d’eau potable.
Des
risques élevés de pollutions accidentelles
A
cette menace chronique, s’ajouteraient les risques
élevés de pollutions
accidentelles
liées
à l'extraction, au traitement du minerai (réalisé dans
Coupe du site d’extraction (lieu
de stockage des déchets) et situation par rapport au
réservoir du Martinet (document de l’entreprise)
l’usine
édifiée à faible distance) et aux transports, pendant toute la durée
d'activité (susceptible d’être prolongée en ce qui concerne l’usine de
traitement du minerai par la mise en exploitation d’une seconde mine sur
une commune voisine). Des incidents ou des accidents, inhérents à toute
activité technique, minière en particulier, pourraient occasionner de
très graves dommages à la ressource en eau, les opérations d’extraction
étant comme indiqué précédemment entièrement localisées dans le bassin
versant du réservoir du Martinet et à moins de 300 m de celui-ci.
Des
coûts exorbitants pour tenter de réparer l'irréparable
Les
coûts à engager pour tenter de réparer l'irréparable et adapter la toute
nouvelle
usine de production d’eau potable du Creusot (10 millions €
d’investissements)
ou pour créer les équipements nécessaires à des
approvisionnements
de substitution (depuis la Saône ou la Loire) seraient énormes. La menace
d’avoir à supporter de telles charges ne peut que conforter l'inquiétude montante
des habitants de la CUCM déjà très préoccupés par le coût de l'eau.
La
fragilité financière de l’entreprise pourrait encore aggraver les dégâts
Les
justifications annoncées en février 2017 par l’entreprise, pour la mise
en
sommeil
du projet, montrent la fragilité de ce type d’exploitation fortement
exposé aux aléas d’une rentabilité économique liée à la variabilité des
cours. La précarité financière du projet, qui doit faire appel à des
partenariats, aujourd’hui absents, augure de ce qu’il adviendrait du site
en cas d’abandon en cours d’exploitation. L’entreprise serait dans
l’incapacité d’assumer ses obligations légales de réhabilitation, ce qui
laisserait orphelin ce site gravement polluant alors à la charge du
contribuable.
La
préservation de la ressource en eau potable, sous la double
responsabilité
des élus territoriaux et des services de l’Etat
Les
quelques dizaines d’emplois promis par le promoteur du projet représentent
un bénéfice social modeste au regard des risques sanitaires et économiques
d’une crise majeure et
durable
de l’approvisionnement en eau potable de la CUCM.
L’Etat
et la CUCM ont certes vocation à promouvoir le développement
économique,
mais ils partagent également la responsabilité essentielle de garantir l’approvisionnement
en eau des populations, dans la durée et le respect des normes sanitaires.
Concernant ce projet de mine et d’usine d’enrichissement du minerai,
c’est à l’Etat, représenté par le Préfet de Saône-et-Loire, que revient
la responsabilité de choisir entre préservation de la ressource
en eau et exploitation de la fluorine.
Au seul regard des risques pour la ressource en eau
potable, TerrEco exprime son refus catégorique du projet
Un
projet qui fait peser d’autres menaces préoccupantes- Des troubles
inquiétants occasionnés aux riverains (poussières, bruit, tirs de
mine,
circulation...), et les risques sanitaires induits ainsi que la
dépréciation (déjà
effective) de leurs biens. La
suspension du projet pour une durée indéterminée, mais possiblement
longue, va
maintenir
les riverains dans une angoisse insupportable.- Des risques
pour les activités agricoles, en particulier sanitaires pour l’élevage
situé
dans les vallées du Rançon et du Mesvrin affectées par les rejets
de l’usine d’enrichissement du minerai.
Un
impact direct sur la biodiversité, les milieux aquatiques et forestiers, lié
aux
importants prélèvements
et détournements d'eau, aux modifications
du réseau hydrographique et aux pollutions chroniques
ou accidentelles
inévitables, mais aussi
aux rejets
directs permanents de l’usine.
Ces
rejets auraient notamment des conséquences irréversibles vis-à-vis de la
faune aquatique de cours d’eau jusqu’ici préservés, ce qui, à juste
titre, inquiète naturalistes et pêcheurs.- Une atteinte
majeure à la Trame Verte et Bleue. Le complexe de la mine à ciel ouvert, de
l’usine d’enrichissement du minerai (fonctionnant 24 h sur 24) et des pistes
empruntées en permanence par une noria de camions détruira la continuité écologique au
sein du massif forestier de la Planoise. Le
massif de la Planoise est considéré à la fois comme réservoir
de biodiversité et comme corridor
écologique d’intérêt
régional dans le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) que
doivent aujourd’hui prendre en compte les documents d’urbanisme.
Ces
nombreuses menaces sanitaires et environnementales, toutes très
préoccupantes
dans leur domaine, s’ajoutent à celles, déterminantes,
concernant
l’eau potable.
Une
récidive attendue et une aggravation de la situation
Le
promoteur du projet envisage au terme de l’exploitation de la mine
d’Antully, un très probable et logique prolongement de la durée
d’activité de l’usine par l’ouverture d’une seconde mine à
Saint-Emiland (site de la Charbonnière). L’activité de cette
seconde mine entrainerait de nouveaux et importants troubles aux habitants
du plateau d’Antully, traversé par de nombreux camions approvisionnant l’usine
en minerai brut. Ce second site d’extraction constituerait par ailleurs
une
menace
directe pour le réservoir du Pont du Roi, essentiel pour l’approvisionnement
en eau potable d’Autun et de l’Autunois.
Creusot
Montceau
TerrEco
cm.terreco@orange.fr
21 mars 2017
Entre l’eau potable et la fluorine, il faut choisir…
Au fur et à mesure que le projet se précise, l’inquiétude de
TerrEco grandit
quant à la menace qu’il fait peser sur l'approvisionnement
en eau potable de la CUCM (et à terme de l’Autunois). Compte tenu du rôle stratégique des réservoirs concernés
et devant l'évidence, quel que puisse être le niveau des précautions
prises, le risque-zéro n'existe pas dans
les domaines techniques ou industriels, en général et dans celui de l'exploitation minière en particulier (comme le reconnaît
d’ailleurs le promoteur du projet),
nous ne pouvons qu'exprimer notre très ferme et totale
opposition à ce projet. Il ne s'agit pas là d'une hostilité de principe à un projet
de mine, mais d'une position
relative au contexte spécifique de la précarité et de la vulnérabilité de l'approvisionnent en eau potable de plusieurs dizaines de
milliers d'habitants.
Sur le site d’Antully, exploitation de la fluorine et
préservation d’une ressource en eau vitale sont
absolument inconciliables. Cette totale incompatibilité
oblige à rejeter catégoriquement ce projet déraisonnable.
TerrEco alerte les habitants et en appelle à leur
responsabilité les élus territoriaux et les représentants de l’Etat.
|
Les collectivités entre méfiance et défiance à propos
du label « mine responsable » :
article, au titre évocateur, qui vient d’être mis en
ligne sur le site de La Gazette des Communes.
05/01/2016
Selon Monsieur Kucheida, nous ne pensons
qu'à notre "intérêt particulier"... c'est vrai que s'inquiéter
de la santé de nos concitoyens, de
leur eau potable et de l'environnement, c'est faire preuve d'un grand
égoïsme! Autre passage intéressant, celui du manque de transparence de la part des
compagnies minières et des services de l’Etat:
« Entre
Autun et Le Creusot (Saône-et-Loire), la société Garrot-Chaillac a obtenu
en 2012 une autorisation d’extraire la fluorine sur une concession de 42
hectares ; en septembre 2015, elle a mené des tests, sur une quarantaine
de tonnes de minerais. Le maire et président de la communauté
d’agglomération Creusot-Montceau, David Marti s’inquiète des conséquences
sur la ressource en eau potable du projet de mine de fluorine d’Antully.
Même motif
de préoccupation en Bretagne, où débutent des recherches de minerais. En
novembre 2015, la commission locale de l’eau Argoat Trégor Goëlo a invité
la société Variscan à une réunion d’information. Pour son président,
Thierry Burlot, qui « rappelle que la zone prospectée constitue un
véritable réservoir d’eau de nos territoires, à l’amont de multiples
bassins versants (Leguer, Trieux, Blavet, Jaudy, Aulne), des inquiétudes
légitimes demeurent, en particulier par le manque de transparence de cette
société et aussi des services de l’État vis-à-vis des acteurs locaux, peu
tenus informés de l’avancée du projet ».
Projet Fluorine à
Antully (tout ça, pour ça?)
Toute personne ayant
un peu de sens commun, verrait que sous prétexte de créer une cinquantaine
de postes sur 15 ans, on va détruire notre environnement, prendre des risques
avec l'eau potable de 100 000 personnes. Et on nous parle de "mine
responsable" !. On visite la France pour sa beauté, pas pour des
paysages défigurés par des mines. On devrait donc soutenir notre
tourisme, notre agriculture et penser au futur de nos enfants, non
seulement leur santé mais aussi leur avenir professionnel, avec des emplois
à long terme.
Collectif Planoise Sans Mine
(Association)
Antully ( 06 janvier 2016 )
|
Plateau d’Antully / Étang du Martinet
|
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2016
|
Route
de la Forêt de Planoise
|
Le développement du Agriculture et
Tourisme…
|
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2016
|
Le développement du Tourisme
La protection de la faune et de le flore et le développement
du tourisme vert circuit découverte des oiseaux, agriculture, courses de
chevaux
(Antully), Autun Zoo ( Cascade de Brisecou ),
Musée de l’Aviation ( Antully ), Espace: Space Observatory ( Telescope ) Antully, France.
Musée et station météorologique (Antully) , Forêt,
parcs, réserve naturelle pour les chevreuils, par exemple vont créer à
long terme plus
d'emplois qu'une mine ( fluorine, autre minéraux
) à ciel ouvert qui s'épuisera tôt ou tard! Ce serait une bonne idée
d'organiser, tous les ans,
une belle course de voitures classiques d'époque
et de redonner vie aux anciennes légendes des courses automobiles, sur le
plateau d'Antully:
circuit dans la forêt avec des côtes et
virages bien serrés, autours des lacs, traversée des petits villages...
Si l'on devait creuser le sol d'Antully,
peut-être qu'une approche archéologique serait plus intéressante. En cette
année du centenaire de
la Grande Guerre, un musée/exposition sur
le camp d'aviation militaire installé sur le plateau d'Antully. (
Noël-Marcel PERE, Antully et son
passé, 1982 )
Au-delà de ces idées, c'est le fait que
personne ne veuille vraiment couvrir le sujet de la fluorine. Que peut-on
réellement faire?
Mark
L Frankling - Novembre 2014
Les
Gillots, Antully
Autun – l’aérodrome de Bellevue ( vols
nationaux ) Bourgogne, France
http://aeroclubdumorvan.com/ ( Ecole de pilotage )
Business Class / Duty Free Shopping ( 2018 )
Bulletin municipal d’Antully 2016-2017
|
Noël-Marcel PERE, Antully et son passé, 1982
|
CADASTRE:
Les Gillots, Les Baumes, Les Porrots, Étang Charraux.
Antully (Geoportail) risque pour la santé des riverains de la
mine mais aussi
de l'usine (Fragny, Montromble). Impact Zone - Projet de mine de
fluorine.(concession 1400 ha).
L’Histoire de notre région pourrait bénéficier d’un peu plus
d’intérêt : (triangle orange)
Centre Militaire
d’Aviation, Antully, Grande Guerre 1914-1918
Photo : Noël-Marcel PERE, dans Antully et son
passé, 1982
L’Histoire de notre région pourrait
bénéficier d’un peu plus d’intérêt. Par exemple, pendant la Première Guerre
mondiale, il y avait sur
le plateau d’Antully, à l’emplacement
de l’ancien étang des Baumes, un camp d’aviation - entraînement et
perfectionnement - de pilotes, essentiellement américains. Tout cela risque
de disparaître à cause d’un projet d’une mine de fluorine. ( Concession de
1400 hectares )
Citons un passage de la conclusion de
l’auteur : « Je suis convaincu que le sol d’ANTULLY trop
négligé jusqu’à présent des archéologues,
ne referme pas que de la fluorine dont
on parle tant, mais aussi d’immenses richesses condamnées peut-être à un
éternel oubli. »
Noël
Marcel PERE, dans Antully et son passé, 1982
Réunion du 5
février 2016 à Autun
Il y a une dimension nationale à ce projet. Cette
"première" ouverture aurait pu être l'occasion pour le
concessionnaire d'intégrer les riverains (qu'ils soient pour ou qu'ils
soient contre) dans ce projet de mine de fluorine. Il fallait aller au-delà
du discours sur la transparence. Ignorer les interrogations et les
inquiétudes d'une partie de la population n'était la meilleure approche.
D'autant plus que le directeur du projet lui-même reconnaissait, en octobre
2015, que certaines craintes étaient légitimes! C'est de l'échange, voire
de la confrontation qu'un projet se construit, s'améliore. Des solutions,
des pistes auraient pu être trouvées ensemble, dès le début, pour les
riverains. Avec ce "test" national, l'opportunité de prouver que
les mentalités (et les pratiques qui en découlent) avaient changé n'a
malheureusement pas été saisie.
Michelle
HERAS
Présidente
Collectif Planoise sans Mine (Association)
Antully
Nuisances sonores : Tir d’explosif / Machines
/ Circulation de camions des deux côtés des maisons, Les Gillots,
Antully.
(maisons à 60 et 100 m de l’exploitation)
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
|
PROJET DE MINE
DE FLUORINE Á ANTULLY /
UN APPEL AU
POSITIONNEMENT DES ÉLUS DE L’AUTUNOIS
Date :
Samedi 06 février 2016
« Nous ne sommes pas hostile par principe au projet de
mine de fluorine sur la plateau d’Antully. Notre hostilité est fondée sur
un contexte spécifique du site et sur sa vulnérable quant à la préservation
de la qualité de l’eau. L’endroit est particulièrement mal choisi pour
implanter cette mine ». Ce vendredi soir, Autun Morvan Ecologie,
Creusot Montceau TerrEco, Les Amis du Mesvrin, la CAPEN 71 et le Collectif
Planoise sans mine organisaient une réunion d’information concernant
le projet de mine de fluorine porté par l’entreprise Garrot-Challac. Une
réunion à laquelle assistait une centaine de personnes réunis dans
l’auditorium de l’Evêché d’Autun.
La très grande majorité a fait valoir leur opposition à ce projet
industriel. « Fluorine et eau potable/environnement sont
incompatibles », indique le responsable de Creusot Montceau Terreco.
Non sans mettre un coup de pression sur le Préfet de Saône, seul habilité à
signer l’implantation et l’exploitation de la mine de fluorine. « Le
préfet doit contribuer au développement économique du territoire qu’il
administre, mais il doit en même temps garantir un accès à tous les
citoyens une eau de qualité. Pour le moment, ces deux données sont
inconciliables. Il est face à un dilemme », indique encore Patrice
Notteghem. Et pour Pierre-Etienne Graffard, élu EELV du Creusot, le faible
nombre d’emploi généré par le projet de Garrot-Chaillac ne peut pas justifier
la prise de risque d’avoir une catastrophe sur l’alimentation en eau de la
Communauté Creusot-Montceau. « A partir du moment où le risque 0
n’existe pas, Il ne faut pas faire cette mine », insiste le
responsable de Creusot Montceau TerreEco.
Quelles positions sur les élus
Interrogé sur la position des élus sur le projet,
Pierre-Etienne Graffard a fait valoir que les quatre conseillers
départementaux du Creusot avaient faire valoir leur hostilités au projet.
« David Marty, nouveau Maire du Creusot est également opposé. Il est
sur la même position qu’André Billardon qui s’était positionné contre lors
d’une première réunion sur ce sujet au Creusot », indique l’élu
creusotin. Présent dans l’assemblée, Philippe Baumel, député de la 3ème
circonscription de Saône-et-Loire, mais surtout 3ème vice-président de la
Communauté Creusot-Montceau a résonne le même son de cloche, que son
collègue. « Personne ne doit faire courir de risque à la population
tant qu’il n’y a pas des garanties sur l’eau », justifie le
parlementaire.
Quant au maire d’Antully ? « Il ne s’est pas positionnée »,
fustige pour sa part Michelle Heras Frankling, présidente du collectif
Planoise sans mine, déplorant le silence du premier magistrat pilavoine.
Les responsables associatifs ont également souligné l’absence de position
officielle du Grand Autunois-Morvan. « Je suis élu communautaire et la
question de la mine n’a jamais été abordée », indique Rémy Chantegros.
Et Patrice Notteghem dénoncer la position de certains élus qui disent
« attendre les projet de l’industriel pour se prononcer ». Au
contraire, dans ce projet, où les opposants dénoncent le manque
d’information donné par Garrot-Chaillac, les élus doivent, selon les
associations écologistes hostiles au programme, jouer un rôle. « Ils
ont tout de même une légitimité pour demander ces informations »,
martèle la responsable du collectif Planoise sans mine.
Le prélèvement de septembre
dernier pointé du doigt
En septembre dernier, ainsi qu’Autun Infos a eu l’occasion de
le relater, la société Garrot-Chaillac a procéder au prélèvement de 40
tonnes de fluorine, afin de valider son process industriel. Aujourd’hui,
bien que présent sur les lieux à l’époque, Patrice Notteghem pointe du
doigt ce prélèvement. « Nous sommes étonnés car nous nous sommes
aperçus que nous étions au sein d’un périmètre rapproché et que dans ces
périmètres rapprochés toute extraction est interdite », indique-t-il.
Pour lui, le prélèvement n’a pas été fait là où il aurait dû être fait.
Relevé topographique à l’appui.
Pour autant, un relevé de géomètre que la zone de prélèvement
se trouve à quelques mètres de cette même zone. Ce qui conduit Patrice
Notteghem à pointer la société Garrot-Chaillac pour sa légèreté. Pire, il
l’accuse de désinvolture. « La Communauté Creusot-Montceau n’a pas été
averti de ce prélèvement de 40 tonnes. Elle n’a pas été destinataire de
l’arrêté préfectorale », indique-t-il. Dans les prochains mois et
prochaines semaines, les cinq associations vont oeuvrer pour plus de
transparence et poursuivre son travelo d’information auprès des populations
concernées. Une réunion est prochainement prévue à Broye.
Bastien
MIGAULT
ARTICLE /
PHOTOS / CREUSOT INFOS / AUTUN INFOS (6 FEVRIER 2016)
Plateau
d’Antully, Alimentation en eau potable (Périmètre de Protection Rapprochée
de la Ressource)
Le périmètre de protection rapprochée de la ressource
dite du « Haut-Rançon » comprenant les étangs de la Noue, du Martinet
et le réservoir du Haut-Rançon destinée à l’alimentation en eau potable est réglementé
par arrêté préfectoral n°06/2256/2-3 en date du 27 Juillet 2006,
consultable en Mairie et à la Communauté Le Creusot-Montceau.
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Ancienne Carrière,
prélèvement 40 tonnes de fluorine, Antully / (16 septembre
2015)
(
ligne violette ) tracé du périmètre de protection rapprochée.
Infos de TerrEco (10/09/2016) Patrice Notteghem. Concernant
le périmètre et la localisation du prélèvement,
voici donc les 3
documents-source utilisés pour la présentation à Broye :
La DREAL nous avait adressé le relevé
réalisé par un géomètre à la demande de l'entreprise. Il est sans doute
exact concernant la localisation du
prélèvement et du front de taille, mais faux en ce qui concerne le tracé du
périmètre. De ce fait le prélèvement parait
être à l'extérieur...
Mais en combinant ces deux sources, le
prélèvement apparait à l'intérieur du périmètre.
Par courrier, le
Préfet nous avait adressé (PJ) un plan localisant le prélèvement. Ce plan
est exact concernant
le tracé du
périmètre. Mais en contradiction avec le relevé du géomètre de
l'entreprise.
L'ARS
nous avait fait parvenir (PJ) un extrait du plan détaillé constitutif du
dossier d'enquête publique de 2006.
Il
est beaucoup plus précis que le plan annexé à l'arrêté préfectoral qui a
suivi. Il n'y a sans doute pas plus
précis.
Ancienne
Carrière, Côté gauche, prélèvement 40 tonnes, Antully / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
Ancienne
Carrière, Côté droit, prélèvement 40 tonnes, Antully / Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
SAMEDI 6 FÉVRIER 2016
La fluorine au
coeur des débats à Autun
Des échanges
intéressés et parfois animés avec la salle
Ce vendredi soir, l’auditorium de l’évêché d’Autun
accueillait une réunion d’informations concernant le projet d’une mine de
fluorine sur le plateau d’Antully. Cette réunion était organisée par un
groupement d’associations comprenant : Autun Morvan Ecologie, Creusot Montceau
Terreco, Les Amis du Mesvrin / AAPPMA, Collectif Planoise sans mine et la
CAPEN 71. La réunion a rassemblé près de 75 personnes, parmi lesquelles
plusieurs élus : Philippe Baumel, Pierre-Etienne Graffard représentant
David Marti le président de la CUCM absent et les représentants de
plusieurs communes avoisinant le projet de mine.
Madame Lucienne Haese, Vice-présidente de l’association
Autun Morvan Écologie a introduit la soirée en présentant l’association,
laquelle est agréée et reconnue sur la région. Celle-ci comprend plusieurs
centaines d’adhérents et adhère également à la CAPEN 71. Puis ce sont les
autres associations qui se sont présentées : Creusot Montceau Terreco,
association environnementale située sur la CUCM, Les Amis du Mesvrin /
AAPPMA, association de pêcheurs, le Collectif Planoise sans mine,
association de riverains du site.
Une présentation en sept points
La réunion d’informations était, comme la précédente s’étant
tenue au Creusot, très structurée afin d’apporter de plus d’informations
aux personnes présentes. Ce sont ainsi des membres de chaque association du
groupement qui se sont exprimés sur des enjeux précis liés au projet de
mine. Patrice Notteghem, pour l’association Creusot Montceau Terreco, s’est
intéressé aux caractéristiques géologiques du site et à son adéquation avec
le projet industriel de la mine de fluorine. Il a ainsi rappelé les
nombreux usages industriels du minerai et a rappelé la localisation connue
depuis très longtemps de celui-ci sur le plateau d’Antully.
On a pu retenir que le gisement exploitable comprend 4
mètres d’épaisseur, recouverts par une couche à retirer avant de pouvoir
l’atteindre. Topographie et hydrologie ont également été abordées
succinctement. Sources à l’appui (Géorisques), l’adhérent de Creusot
Montceau Terreco a indiqué la sensibilité forte au niveau hydrologique de
la zone du projet. Puis de citer l’entreprise : « Ce qui dit
l’entreprise en mai 2015, c’est qu’il y a une couche intéressante de 4
mètres. Pour l’atteindre, il faut décaper c qui n’est pas exploitable. Le
minerai sera déplacé jusqu’à l’usine de broyage et de lavage. Ils
utiliseront des techniques d’enrichissement du minerai avec des produits
chimiques dangereux. ».
Les chiffres donnés par l’entreprise Garrot Chaillac,
susceptible d’ouvrir cette mine de fluorine, traitent d’un volume de 400000
tonnes de matériaux extraits chaque année sur lesquels seuls 70000 tonnes
de fluorine devraient pouvoir être exploités. Le reste ne serait ni plus ni
moins que des déchets, que les industriels nomment stériles et qui seraient
replacés dans le trou de la carrière, une fois la fluorine extraite.
Ce sont ensuite les trajets entre l’usine et le lieu
d’extraction qui ont été traités, suivis de la question de la consommation
d’eau par l’usine, une consommation d’eau similaire à celle d’une ville
comme Montchanin. Dans son exposé, Patrice Notteghem a rappelé que la ville
d’Antully n’appartenait pas à la CUCM. Toutefois, les réservoirs d’eau
présents sont la propriété de la CUCM. Du fait de l’absence de nappes
phréatiques exploitables sur la CUCM, nos ressources en eau exploitables se
limitent à des ressources de surface. Et le plateau d’Antully constitue à
ce titre un véritable « château d’eau » pour Le Creusot et Autun.
Mais il semblerait bien que ces réservoirs soient
vulnérables, raison pour laquelle le Martinet, le Haut-Rançon et les prises
d’eau font l’objet de périmètres de protection. La Sorme a été aussi
présentée comme vulnérable, surtout en été avec le développement possible
d’algues qui pourraient bien causer un jour une fermeture de ses robinets.
Des risques de pollution du Haut-Rançon
Les pollutions non volontaires induites par l’exploitation
de la mine de fluorine sont présentées comme irréversible pendant et
au-delà de l’exploitation. Fuites de carburants, de produits chimiques,
instabilités des stériles en seraient à l’origine. Aussi le groupement
d’associations souhaite tendre vers une sanctuarisation des réservoirs.
Christian Roux, de l’association des Amis du Mesvrin, a
poursuivi l’exposé sur les menaces pour les milieux aquatiques :
risque pour le Rançon classé en très bon état écologique, risque pour des
espèces protégées par arrêté ministériel, risque pour l’autunois. Ce sont
ensuite les menaces pour l’élevage qui ont été présentées à travers les
risques sanitaires vétérinaires et la menace économique pour les éleveurs. Lucienne
Haese a ensuite développé les enjeux de l’exploitation d’une mine de
fluorine sur la biodiversité de la forêt, rappelant au passage toute la
richesse du massif de la Planoise.
Et d’ajouter : « L’exploitation de cette mine est
en contre-indication avec le développement du tourisme ».
La poussière dégagée par l’exploitation de la mine est aussi
source d’inquiétude que ce soit pour la biodiversité, mais aussi pour les
riverains comme l’expliquait Michelle Heras Frankling du Collectif Planoise
Sans Mine. Pour elle, la mine apporte une dévaluation des biens
immobiliers, des explosions, la circulation des camions et des poussières
qui ne pourront pas être contrôlées par l’exploitant. Elle a exprimé aussi
sa déception du manque de dialogue et d’implication de nombreux élus.
« On n’a pas envie d’être une population échantillon
pour une étude sur l’ouverture d’un nouveau chantier de mine. »
a-t-elle déclaré. Puis poursuivant : « On aurait aimer être
intégrés dans la discussion du projet. A aucun moment, nous n’avons pris
part à la construction de ce dossier ». C’est ensuite Philippe Perrin,
membre de AME et Directeur de l’Institut de Formation en Santé
Environnementale, qui a poursuivi l’exposé par les menaces pour la santé.
Il a ainsi dépeint les risques durant l’exploitation et
après l’exploitation : poussières, pollution de l’air, pollution de
l’eau par le fluor, l’arsenic et le plomb et les conséquences pour les
organismes vivants. Les associations ont conclu leur présentation par
l’expression de leur opposition au projet : « Il ne s’agit pas
d’une hostilité de principe à un projet de mine, mais d’une position
fondée, notamment, sur le contexte spécifique du site et sur la
vulnérabilité de la ressource en eau potable » ont-ils expliqué.
Des échanges intéressés et parfois animés avec la salle
La soirée s’est poursuivie par les questions et les remarques
de la salle. Pierre-Etienne Graffard a rappelé l’opposition de la Ville du
Creusot et de la CUCM au projet. Philippe Baumel a déclaré pour sa
part : « Personne ne doit faire courir le moindre danger à l’eau.
Ce principe de sécurité doit s’imposer à tous ». Plusieurs personnes
présentes auraient souhaité connaître les positions de leurs élus.
Plusieurs d’entre eux étaient tout simplement absents. Au cours des
échanges, la responsabilité du Préfet a été rappelé dans ce dossier,
puisque c’est lui qui tranchera la question de l’ouverture de la mine.
Une question a aussi porté sur les suites du prélèvement de
40 tonnes de minerai, lequel avait été réalisé les 16 et 17 septembre
dernier. Pour les membres du groupement d’associations présents ces
jours-là : « il leur a semblé se situer dans le périmètre de
protection rapproché ». Or aucun travaux n’est autorisé dans ce
périmètre. Après avoir demandé des explications à la Direction Régionale de
l’Environnement de l’Aménagement et du Logement, des doutes persistent.
Les échanges se sont poursuivis entre non spécialistes et
même avec des spécialistes, un ingénieur des mines en retraite était
notamment présent. La question de l’emploi a aussi été soulevée sans
pouvoir apporter la moindre garantie sur la quantité d’emplois pouvant être
créés par une telle entreprise. Après plus de deux heures d’échanges, la
soirée s’est achevée autour d’un verre de l’amitié. Le groupement
d’associations a d’ores et déjà annoncé qu’il poursuivrait ses réunions
d’informations, la prochaine devant se tenir à Broyes dans la vallée du
Mesvrin.
Émilie Mondoloni
Ancienne Carrière,
prélèvement 40 tonnes, Antully ( 16 septembre 2015 )
Infos de TerrEco (10/09/2016) Patrice Notteghem
Concernant le périmètre et la localisation
du prélèvement, voici donc les 3 documents-source utilisés pour la
présentation à Broye :
1- L'ARS nous avait fait parvenir (PJ) un
extrait du plan détaillé constitutif du dossier d'enquête publique de 2006.
Il est beaucoup plus précis que le plan
annexé à l'arrêté préfectoral qui a suivi. Il n'y a sans doute pas plus
précis.
2- La DREAL nous avait adressé le relevé
réalisé par un géomètre à la demande de l'entreprise. Il est sans doute
exact concernant la
localisation du prélèvement et du front de
taille, mais faux en ce qui concerne le tracé du périmètre. De ce fait le prélèvement parait
être à l'extérieur...
Mais en combinant ces deux sources, le
prélèvement apparait à l'intérieur du périmètre.
3- Par courrier, le Préfet nous avait
adressé (PJ) un plan localisant le prélèvement. Ce plan est exact
concernant le tracé du périmètre.
Mais en contradiction avec le relevé du
géomètre de l'entreprise.
Prélèvement
de 40 tonnes de fluorine, à proximité de l’étang du Martinet et juste à côté du ruisseau des
Baumes, Antully, 16 Septembre
2015. « La Communauté Creusot-Montceau
n’a pas été averti de ce prélèvement de 40 tonnes. Elle n’a pas été
destinataire de l’arrêté préfectoral » ( Patrice Notteghem, l’association Creusot Montceau
Terreco )
« L'extraction
de 40 tonnes de minerai effectuée récemment, s'est fait dans un périmètre
protégé, ne respectant pas l'arrêté
préfectoral »
( CAPEN 71 )
L’autre problème est
que la mairie d’ Antully a reçu l’arrêté préfectoral le 17 septembre, comme
l’atteste le tampon de réception,
alors que le prélèvement
de 40 tonnes a commencé dès le 16 septembre. ( Transparence et confiance )
Les essais
d'explosions, 6 mars 2015, mauvaises mesures
de sécurité, l’arrêté
préfectoral 27 janvier 2015 ( document
« fantôme » )
Yves Guise ( Garrot Chaillac ) empiètement
sur propriété privée sans permission du propriétaire
Cette
dernière actualité a été diffusée pour toucher le plus grand nombre d'entre
nous. En effet, ce projet nous concerne tous et il
est
important De savoir que le dossier avance dans l'opacité pour ceux et
celles qui seront directement touchés. Et pourtant, ne
nous
avait-on pas promis la plus grande transparence et confiance?
Jean-Baptiste Pierre : "Il ne faut pas autoriser
l'exploitation sans certitudes et garanties sur les risques encourus"
Maire de Sommant.et
3e vice-président du Grand Autunois-Morvan, Jean-Pierre Pierre a lui
aussi régi samedi par communiqué : "
Vu les enjeux et la
population concernée, il ne faut pas autoriser l'exploitation sans
certitudes et garanties sur les risques encourus.
Si les allégations
portées sur d'éventuelles irrégularités entre déclarations et réalités du
chantier sont avérées, cela enlèverait toute
crédibilité au
porteur du projet (et de facto à son projet)." (Communiqué; JSL, 8 / Février
/ 2O16)
LE PROJET D'UNE MINE DE FLUORINE SUR LE
PLATEAU D'ANTULLY SUSPENDU ?
L'entreprise GARROT CHAILLAC a réalisé de nombreuses
études pour préparer en catimini un projet de mine d'extraction de la
fluorine sur le plateau d'Antully, espace naturel et réservoir pour la
ressource en eau .
ANTULLY (71)
DERNIERES NOUVELLES ! VERS UN ABANDON DU PROJET ?
Le 6 février 2017, la Société d'Histoire Naturelle du
Creusot apportait des éléments d'information démontrant la richesse
potentielle du site en matière de biodiversité.
Le 8 février, les médias locaux annoncent que le projet de
mine serait à l'arrêt. Gaillot-Chaillac, qui
portait le projet depuis 2012, aurait décidé de suspendre les études en
cours, malgré les 800 000 euros déjà engloutis. Le contexte géoéconomique
ne serait pas favorable, du fait notamment d'une baisse du cours de la
fluorine et de l'absence de solution française pour le financement.
Restons prudents et surtout vigilants. Il
pourrait s'agir d'un effet d'annonce pour faire baisser la vigilance,
alors que des tractations sont encore en cours. Que fera demain un autre
gouvernement vis à vis des recherches-explorations minières ? Que se
passerait-il si les cours remontent ? Et si des investisseurs ( Chinois
ou autres.) exercent une pression
foncière pour acheter des sites contenant des ressources rares....?
La mobilisation de la population et les associations
locales a permis de mettre au grand jour un projet qui aurait préféré
rester plus opaque. Dans le cadre de la COP 22 ( dérèglement climatique),
nous devons rester mobilisés pour refuser l'exploitation des ressources
rares et toute atteinte à la biodiversité.
UN GRAND PROJET INUTILE QUI
MENACE L'EAU POTABLE DE LA CUCM et LA BIODIVERSITE DU SITE
Les associations Autun Morvan Ecologie, CAPEN
71, l'association de pêche "les amis du Mesvrin",
l'association "planoise sans mine" et le collectif "Le
Creusot-Montceau Territoire Ecologique" ont consitué un collectif
qui suit ce dossier depuis plus d'un an. Il s'agit d'un projet de mine
d'extraction de fluorine ( minerai qualifié de
stratégique), associée à une usine de traitement pour séparer la fluorine
à l'aide de floculants (produits chimiques) . Les déchets étant remis en
place dans des excavations au fur et à mesure de l'avancée des travaux.
Ces associations ont préventivement entamé un
dialogue avec les collectivités concernées, notamment pour savoir si
elles en savaient davantage. Elles ont rencontré le président de la CCM
(P.BAUMEL), les maires d'Autun, Le Creusot, St SERNIN. Ils sont dans
l'attente du dossier complet mais nous n'avons obtenu aucune information
sur leurs propres démarches d'investigation. La loi prévoit pourtant que
les associations soient informées le plus en amont possible des données
des projets, pour ne pas avoir à les "découvrir" la veille de
l'enquête publique.
Les associations ont également interrogé l'entreprise
GAILLOT CHAILLAC en demandant à être informées de l'évolution du dossier.
Les résultats des études ne nous pas encore été communiqués ( forages).
Une association locale s'est constituée pour porter le
combat local ( adresse ci-dessous), soutenue par le collectif . Un site
vous informe de l'évolution de l'actualité
Le secteur géographique envisagé recèle un importante
biodiversité avec la présence de plusieurs espèces protégées ( inventaire
faune-flore réalisé par la SHNA). Il se situe à proximité immédiate de
l'étang Martinet, réserve d'eau potable et source d'alimentation en eau
du Rançon, rivière classée à protéger ( très bon état écologique - liste
1).
Nos préoccupations portent aussi sur :
- la
destruction de 42 ha de forêt sur le plateau d'Antully
- l'impact
d'une carrière de 15m de profondeur à proximité (250 m) sur l'étang
Martinet, réserve d'eau potable pour la ville du Creusot : risque de
perte d'eau par déviation des sources et ruisseaux alimentant le
Martinet et la nappe phréatique.
- l'impact
sur la ressource en eau par l'utilisation de 400.000 M3/an pour le
traitement du minerai : pollution des eaux par les élements naturels
des roches libérées par l'extraction ( arsenic, plomb, uranium...) ;
pollution par la lixivation des boues de traitement et déchets
stockés sur place ; pollution par les produits chimiques utilisés
par l'usine de traitement ( fluor..).
Les associations demandent à ce que soit procédé, dès à
présent :
- à un point zéro sur l'environnement (
état des lieux préalable de la biodiversité, de la qualité de l'eau, de
l'air..) avant tous travaux
- à la communication des études de l'entreprise et des
démarches éventuelles faites par les collectivités
- à une information préalable précise des riverains sur
les essais de tirs de mines prochainement programmés :
mesures de précaution, assurances des riverains ( capteurs sur les
maisons), mouvements de terrains...
Une grande vigilance est dès à présent nécessaire et mise
en place par les associations sur l'évolution de ce dossier, qui
s'engagent pour leur part à informer la population. Il ne suffit pas de
faire miroiter une quinzaine d'emplois pour 15 ans pour que cela vaille
autorisation de détruire l'environnement et porter atteinte de manière
durable à la santé des riverains.C'est toute la population d'Antully, de
l'Autunois, mais aussi du Creusot et de Montceau qui sont concernés.
L'autorisation d'exploitation définira le périmètre de la
mine. Mais il s'agit d'un concession de 1400 ha dont la
durée nous est inconnue. Seule l'exploitation de la fluorine est
datée (15 ans). Mais qu'en est-il d'autres minerais devenus
rentables ?
La canicule et la sécheresse consécutive
de cet été 2015 montre l'extrême fragilité de la ressource en eau dans la
région. L'eau est indispensable à la vie, à notre santé. La fluorine,
non.
Contacts : marie.bixel@orange.fr (
CAPEN 71 ) - luhaese@orange.fr (
AME ) - Patrice Notteghem - ( TerrEco )-<cm.terreco@orange.fr>
Michelle Heras planoisesansmine@free.fr (
Collectif Planoise Sans Mine Association Antully )
CAPEN
71
http://www.capen71.org/accueil-1-1.htm
|
La
mine verte n’est pas encore mûre : les associations quittent la table
Mine en France
16 septembre 2015
ISF SystExt
Le 15
septembre 2015, France Nature Environnement (FNE) et Ingénieurs sans
frontières – Systèmes Extractifs et Environnements (ISF SystExt) se sont
désolidarisés du groupe de travail "Mine Responsable" mis en
place par les ministères de l’Économie et de l’Environnement. FNE et ISF
SystExt ont rédigé conjointement un communiqué de presse pour informer la
société civile de leur décision.
Dans
son [ communiqué de presse ] du 24
mars 2015, le cabinet du ministre de l’Economie annonçait le lancement du
projet « Mine responsable » en ces termes :
« Les progrès
considérables réalisés en matière de sécurité, de protection de
l’environnement, de mécanisation et de numérisation, peuvent et doivent
faire évoluer les représentations sur l’exploitation minière qui reste
encore trop souvent associée aux traumatismes du passé. Au-delà des
obligations réglementaires, il s’agit de définir les termes d’un
partenariat entre l’Etat et les parties prenantes, au premier rang
desquelles se placent les opérateurs miniers, au service d'un nouveau
modèle minier, veillant à réduire et à prévenir les impacts environnementaux
et sociaux. Associant étroitement les parties prenantes dès
l’exploration, la démarche « Mine responsable » intègre notamment dans
ses objectifs la création et la stabilisation du tissu social. Elle
veille également à anticiper la gestion sociale, territoriale et
environnementale de l’après-mine et à préparer la reconversion du
territoire. »
Le 4
mai 2015, sur invitation de Mr Rémi Galin, Chef du bureau de la
gestion et de la législation des ressources minérales non énergétiques de
la Direction Générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature
(DGALN), ISF SystExt a rejoint cette initiative. Différentes sessions
de travail se sont tenues ces derniers mois, avec pour objectif la
rédaction d’un « livre blanc de la mine responsable » et
l’élaboration d’une convention d’engagement volontaire. Depuis cette
date, les bénévoles de notre association ont participé activement aux
sessions de travail (exceptée la première) et ont annoté
consciencieusement les documents de travail avec pas moins de 150
commentaires. Souhaitant alerter le groupe de travail sur la définition
du projet et sa démarche, ISF SystExt lui a adressé une note de
positionnement le 1er juillet dernier. Nos questionnements grandissants
nous ont conduits à rédiger une seconde note de positionnement expliquant
nos divergences profondes avec les orientations, la méthodologie et le
calendrier proposés, en vue de la réunion extraordinaire de ce mercredi
15 septembre. Cette réunion devait permettre d’ « essayer de
tirer des principes généraux » (Alain Liger, Ingénieur
général des Mines), malgré l’obligation de produire une version
finale du « livre blanc » avant la fin de l’année 2015.
Voyant
qu’aucun fondement de l’initiative ne serait remis en cause lors de cette
session, ISF SystExt et FNE ont jugé nécessaire de quitter le groupe de
travail avant la fin de la réunion.
ISF
SystExt reconnaît dans cette initiative une démarche encourageante sur la
remise en cause des problèmes structurels de l’industrie minérale. Notre association
n’approuve cependant ni les objectifs ni l’approche choisie par le groupe
de travail (une prochaine publication détaillera ces points et
fournira les notes de positionnement susmentionnées).
Documents
joints
cp_fne-systext_mine-responsable_vf.pdf
16 septembre
2015 - PDF -132.3 ko
L’arme
secrète de l’Etat : une charte volontaire :
« Le
ministère de l’économie a initié la rédaction d’une charte dite « mine
responsable » par laquelle les exploitants s’engagent à être vertueux.
Cette charte est censée être plus contraignante que les normes obligatoires,
et organiser une concertation forte avec les acteurs locaux. L’idée est
louable, mais il faudrait alors l’intégrer dans le Code minier, et
arrêter de délivrer des permis d’exploration dans la plus grande opacité
!. Une méthode d’élaboration floue, des objectifs imprécis, un calendrier
à marche forcée nous ont échaudés, nous refusons de perdre plus de temps
dans le groupe de travail sur la mine responsable. »
Extrait de La
mine verte n’est pas encore mûre : les associations quittent la table,
Communiqué de presse FNE, ISF-Systext (Ingénieurs sans Frontières)
|
Pays de l’Autunois
Morvan : le SCot (Schéma de cohérence territoriale) fixera les régles
d’urbanisme et d’organisation du territoire :
Dans le Document
d’Orientation et d’Objectifs du Scot, nous pouvons lire, dans les
prescriptions relatives à l’exploitation des ressources minières,
que « (…) dans les
communes du PNR du Morvan, la création de mines est interdite en raison des
impacts environnementaux forts induits. »
Dans ce cas, comment se fait-il
que pour la commune d’Antully et ses habitants ces forts impacts environnementaux
disparaissent ?
Le discours manque vraiment de
cohérence…
Collectif Planoise Sans Mine (
Association ) Antully
29 janvier 2016
Ruisseau
du Martinet (Antully) photo 26 janvier 2016
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
|
Document
Garrot-Chaillac
|
NEWS :
28 Août 2015
Le mois de
juillet 2015 a été riche en rendez-vous : les 5 associations ont
rencontré le député de Saône-et-Loire, M. Philippe Baumel, M. André
Billardon (maire du Creusot) et M. Jean-Marc Hippolyte (maire de St
Sernin du Bois) et Mme Evelyne Couillerot (conseillère départementale,
Saône-et-Loire). Ce projet de mine de fluorine sur Antully est
incompatible avec la ressource en eau de la CUCM. Tous expriment leurs
plus grandes réserves, voire leurs craintes, quant à ce projet qui ne
pourra, au final, jamais garantir l’absence de risques de contamination/pollution
de l’eau potable.
L’usine
de la Couronne, récemment inaugurée et décitre comme « high
tech », ne peut pas tranformer en eau potable, une eau contaminée et
lourdement polluée. Il ne faudrait pas négliger la question de la
quantité de l’eau : celle qui sera nécessaire à l’exploitation
minière fera défaut au circuit d’eau potable : cette eau manquera
même sans les périodes de sécheresse (exceptionnelles ou pas).
Par
ailleurs, M. Billardon a accepté que les 5 associations organisent une nouvelle
réunion publique d’information, le 13 Octobre 2015, à 20h, à la Maison
des associations Guynemer (Salle Saint-Exupéry), 3 rue Guynemer, au
Creusot. Réunion ouverte à tous ! Les 5 associations
aborderont tous les sujets
( l’eau, les
risques sur notre santé, les poussières, destruction de l’environnement
et du cadre de vie des riverains...)
Lire le nouvel article de TerrEco (Le Creusot) faisant
un point sur les conséquences qu'aurait ce projet sur l'eau potable de la
CUCM (et d’Autun) et affirmant leur opposition (article complet dans notre site)
Cordialement
Michelle HERAS
Présidente
Collectif Planoise sans Mine (Association) Antully
|
Plateau d’Antully / Étang du Martinet, risques
majeurs pour (L’eau potable de 100 000
personnes)
et l’environnement. Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
Garanties
solides ? NON !! (Projet de mine de fluorine à Antully) Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
Étang
du Martinet (interconnexion / pollution) Non
Merci !! Photo Collectif
Planoise Sans Mine 2016
PROJET
DE MINE DE FLUORINE D'ANTULLY* : LE MERCREDI 16 SEPTEMBRE,
GARROT-CHAILLAC A FAIT UN PRELEVEMENT DE 40T
Heureusement qu'il y a sur places des sentinelles ( ou
voisins vigilants ? ) pour l'environnement ! On apprenait par les
annonces officielles du JSL du 14 septembre qu'un arrêté préfectoral du
11 septembre autorisait Garrot Chaillac à extraire un "échantillon"
de 40 Tonnes, dans la zone du ruisseau des Baumes. Cela signifie déjà que
la préfecture continue de soutenir le projet, malgré les multiples mises
en garde des associations et maintenant de quelques élus locaux (
rencontrés par le collectif de 5 associations) quant à la mise en danger
de l'alimentation en eau de dizaines de milliers de personnes.
Garrot Chaillac a cette fois pris la précaution d'informer
les riverains et la mairie de ces travaux. Quelques jours avant, en les
mettant devant le fait accompli. Sans que l'on connaisse l'impact sur
l'environnement, l'ARS ayant donné un avis défavorable pour les premiers
forages... Les riverains suivront donc les travaux, s'ils ont lieu (
météo). Le maire a du oublier de l'afficher en mairie. Ils participent en
ce moment à une enquête publique portant sur la
modification du POS pour le formater au projet.
(CAPEN71) 18 Septembre 2015
Contacts : marie.bixel@orange.fr
( Capen71 ) luhaese@orange.fr ( Autun Morvan
Écologie ) planoisesansmine@free.fr ( Michelle Heras )
Pour faire le point sur la situation
: REUNION PUBLIQUE le mercredi 13 octobre 20H
Le Creusot - Maison des associations
*Voir aussi :
Notre Article sur l’arrêté préfectoral reçu à la mairie d’Antully… après
le début du prélèvement des 40 tonnes, les photos prises sur place,
l’extrait de Creusot / Autun Infos et la lettre de
Garrot-Chaillac, en fin de page de notre site.
|
COLLECTIF PLANOISE SANS MINE (ASSOCIATION)
ANTULLY
CREATION
DE L’ASSOCIATION PLANOISE SANS MINE
Suite au projet de mine de fluorine mené
par l’entreprise minière Garrot Chaillac, divers riverains ont décidé de se
grouper afin de comprendre, d’informer, de s’organiser et de protéger la
forêt de la Planoise. Ce projet est un vrai
danger
pour notre région : pollution de l’étang du Martinet ( eau de la CUCM ),
destruction de nombreux hectares
de
forêt, dégradation du cadre de vie des riverains,.... Le projet est
soutenu par une partie des élus locaux et tout
se fait
dans une grande discrétion. Nombreuses sont les personnes à découvrir ce
projet par hasard.
L’association PLANOISE SANS MINE est née de
la rencontre de plusieurs personnes de la région qui ne veulent
pas se
voir imposer un tel projet. Nous nous groupons afin de lutter contre ce
projet et travailler avec les diverses organisations déjà présentes sur
le sujet. SI vous désirez en savoir plus vous pouvez nous contacter à l’adresse
suivante
: planoisesansmine@riseup.net,
Nous rappelons à tout le monde qu’une
REUNION PUBLIQUE aura lieu le 29 MAI à ANTULLY, à 19h, à la salle
des
associations. Une forte présence y est nécessaire afin de montrer notre
désaccord, exprimer nos inquiétudes
et
questionner la viabilité de ce projet.
L'impact de ce projet sur la qualité et la
quantité de notre eau est une réalité qui dépasse largement le cadre
d'Antully
et les clivages politiques.Nous buvons tous la même eau et nous respirons
le même air! Ne laissons pas
de tels
projets se mettre en place sans une participation constructive de tous:
l'approche simpliste "Etre pour, être contre" ne peut
qu’entraîner des tensions inutiles.
L'installation d'une mine de fluorine et d'une
usine aura de lourdes conséquences. Oui, il faut créer des emplois,
dynamiser notre région mais pas à n'importe quel prix. On devrait donc soutenir
notre tourisme, notre agriculture
et
penser au futur de nos enfants, non seulement leur santé mais aussi leur
avenir professionnel, avec des
emplois
à long terme.
Jean-Pierre Comte
Mark L Frankling
Collectif Planoise sans Mine (Association)
Les Gillots
71400 Antully
Email: planoisesansmine@free.fr
Étang du
Martinet (eau potable) Antully (CUCM)
Printemps, 24 avril 2015
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Étang du Martinet / eau potable (Le
Creusot-Montceau)
Antully
24 avril 2015
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Volatile
Fluorine
Comment
un tel projet peut/pourrait-il voir le jour aussi près des ressources en
eau potable? Que l'on puisse autoriser une compagnie minière à prospecter
en sachant tous les risques (parce qu'il y en a) qu'une telle exploitation
va entraîner me surprend beaucoup. Non seulement on se moque des
conséquences sur l'environnement mais aussi des celles sur notre santé! Les
poussières? Mais il y en aura partout et sur des kilomètres aux alentours.
Une mine à ciel ouvert, donc avec des parois à nu, balayées par le vent toute
l'année. Poussières sur l'eau, dans les prés et les vergers: fruits,
légumes, escargots, bétail, volailles; bref, notre chaine alimentaire va
elle aussi être touchée
Les pillavoines 24/05/2015, ( Un commentaire
paru dans le Journal de Saône et Loire, édition du Creusot.)
Élevé, moyen ou faible,
les risques de contamination et pollution sont réels
C’est dangereux pour
votre santé !! ( les riverains en danger !! )
Les infiltrations d'eau /
Ruisseau du Martinet,
Antully. 19 septembre 2015
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
|
La Mine
d’Antully Les inquiète – Patrimoine en
Dauphiné (article en ligne)
Publié
le 6 Janvier 2014 par Revel Stéphane
« La mine à ciel ouvert et l’atelier de concentration de
la fluorine qui sera construit en pleine forêt de Planoise se trouveront à proximité
immédiate de l’étang du Martinet, réserve d’eau potable de la communauté
urbaine Creusot Montceau. Je pense que cette problématique de l’eau
questionne certains élus », a expliqué la vice-présidente persuadée que si
l’association avait la certitude que l’exploitation de la fluorine avait
des conséquences sur l’eau, et qu’elle arrivait à les mettre en exergue, le
projet d’exploitation serait rapidement arrêté. « L’Agence régionale de la
santé de Bourgogne, qui a identifié un risque sur l’eau, avait d’ailleurs
émis un avis défavorable à l’arrêté du préfet permettant à la société
Garrot-Chaillac d’effectuer des sondages pour analyser la teneur en
fluorine des sols », a appuyé Lucienne Haese* »
*Autun Morvan
Écologie
ANTULLY
Test
grandeur nature pour la mine de fluorine
(article
et vidéo, Journal de Saône-et-Loire) 17/09/2015
tests...
quels tests?
Test grandeur nature miniature en comparaison avec ce que
serait l'exploitation réellement grandeur nature pendant 15 ans... voire
plus... Destruction de l'environnement forestier et de la qualité de vie et
de la santé des riverains... mais aussi des habitants un peu plus loin qui
respireront des poussières et seront confrontés au bruit... et à la
dévaluation de leurs biens actuellement dans un cadre encore protégé...
Menaces sur les exploitations et les élevages particuliers de ce secteur...
Menaces sur la faune aquatique et la biodiversité des lieux...
Sans même parler du risque total sur la réserve d'eau
potable de la CUCM ... même si cette entreprise minière promettait la main
sur le cœur et le portefeuille le risque zéro... Mine incompatible avec la
proximité vraiment immédiate de cette réserve d'eau...
Marie
B 18/09/2015 ( Un commentaire paru dans le Journal de
Saône et Loire, édition d’Autun )
PROJET D'UNE MINE DE FLUORINE SUR LE PLATEAU D'ANTULLY :
LA MOBILISATION S'INTENSIFIE ET MARQUE DES POINTS :
L'entreprise GARROT CHAILLAC a réalisé de nombreuses
études pour préparer en catimini un projet de mine d'extraction de la
fluorine sur le plateau d'Antully, espace naturel et réservoir pour la
ressource en eau .
ANTULLY (71)
GRAND PROJET INUTILE ET MENACE SUR L'EAU POTABLE
Les associations Autun Morvan Ecologie, CAPEN
71, l'association de pêche "les amis du Mesvrin" et le
collectif "Le Creusot-Montceau Territoire Ecologique" suivent
ce dossier depuis plus d'un an. Il s'agit d'un projet de mine
d'extraction de fluorine ( minerai qualifié de
stratégique), associée à une usine de traitement pour séparer la fluorine
à l'aide de floculants (produits chimiques) . Les déchets étant remis en
place dans des excavations au fur et à mesure de l'avancée des travaux.
Ces associations ont préventivement entamé un
dialogue avec les collectivités concernées, notamment pour savoir si
elles en savaient davantage. Elles ont rencontré le président de la CCM
(P.BAUMEL), les maires d'Autun, Le Creusot, St SERNIN. Ils sont dans
l'attente du dossier complet mais nous n'avons obtenu aucune information
sur leurs propres démarches d'investigation. La loi prévoit pourtant que
les associations soient informée le plus en amont possible des données
des projets, pour ne pas avoir à les "découvrir" la veille de
l'enquête publique.
Les associations ont également interrogé l'entreprise
GAILLOT CHAILLAC en demandant à être informées de l'évolution du dossier.
Les résultats des études ne nous pas encore été communiqués ( forages).
Une association locale se forme pour porter le combat
local ( adresse ci-dessous).
Le secteur géographique envisagé est recèle un importante
biodiversité avec la présence de plusieurs espèces protégées ( inventaire
faune-flore réalisé par la SHNA). Il se situe à proximité immédiate de l'étang
Martinet, réserve d'eau potable et source d'alimentation en eau du
Rançon, rivière classée à protéger ( très bon état écologique - liste 1).
Nos préoccupations portent aussi sur :
- la
destruction de 42 ha de forêt sur le plateau d'Antully
- l'impact
d'une carrière de 15m de profondeur à proximité (250 m) sur l'étang
Martinet, réserve d'eau potable pour la ville du Creusot : risque de
perte d'eau par déviation des sources et ruisseaux alimentant le
Martinet et la nappe phréatique.
- l'impact
sur la ressource en eau par l'utilisation de 400.000 M3/an pour le
traitement du minerai : pollution des eaux par les élements naturels
des roches libérées par l'extraction ( arsenic, plomb, uranium...) ;
pollution par la lixivation des boues de traitement et déchets
stockés sur place ; pollution par les produits chimiques utilisés
par l'usine de traitement ( fluor..).
Les associations demandent à ce que soit procédé, dès à
présent :
- à un point zéro sur l'environnement (
état des lieux préalable de la biodiversité, de la qualité de l'eau, de
l'air..) avant tous travaux
- à la communication des études de l'entreprise et des
démarches éventuelles faites par les collectivités
- à une information préalable précise des riverains sur
les essais de tirs de mines prochainement programmés :
mesures de précaution, assurances des riverains ( capteurs sur les
maisons), mouvements de terrains...
Une grande vigilance est dès à présent nécessaire et mise
en place par les associations sur l'évolution de ce dossier, qui
s'engagent pour leur part à informer la population. Il ne suffit pas de
faire miroiter une quinzaine d'emplois pour 15 ans pour que cela vaille
autorisation de détruire l'environnement et porter atteinte de manière
durable à la santé des riverains. C'est toute la population d'Antully, de
l'Autunois, mais aussi du Creusot et de Montceau qui sont concernés.
La canicule et la sécheresse consécutive
de cet été 2015 montre l'extrême fragilité de la ressource en eau dans la
région. L'eau est indispensable à la vie, la fluorine, non.
Contacts :
marie.bixel@orange.fr ( CAPEN 71 ) - luhaese@orange.fr ( AME )
- planoisesansmine@free.fr ( michelle heras )
CAPEN 71
|
Vendredi 23 Octobre 2015
Communauté urbaine
Creusot-Montceau
(Eau Potable) Réunion d’information
sur l’eau à Montceau-les-Mines
Puis revenant sur le
projet de mine de fluorine, le Président de la CUCM a déclaré :
« Nous sommes sur un
territoire avec des ressources en eau fragiles. J’amorce le sujet de la
fluorine. Aujourd’hui ma position est qu’il ne faut pas qu’il y ait une
exploitation de fluorine sur Antully, car elle mettrait en danger nos
ressources en eau »
Émilie Mondoloni ( Extrait de l’article paru dans Montceau News )
|
SAINT-EUSÈBE
Nouvelle gestion de l’eau par la Communauté urbaine en 2018
Réunion à St Eusèbe,
D. Marti : Une autre question concernait la mine de fluorine à Antully.
Un problème qui pose souci à David Marti : « La CUCM ne possède aucune
nappe souterraine et s’approvisionne uniquement par les eaux de surface,
l’installation d’une mine de fluorine sera néfaste sur l’eau potable de
l’ensemble de la CUCM et de l’Autunois, car on ne nous garantit pas le
risque zéro de pollution de l’étang du Martinet. »
( Journal de
Saône-et-Loire ) 2
novembre 2015
SAINT-SYMPHORIEN-DE-MARMAGNE. - UNE
RÉUNION PUBLIQUE ÉTAIT ORGANISÉE MERCREDI. Questions-réponses
sur l’eau
Réunion à St Symphorien de Marmagne : « Une question a aussi été posée au sujet de
la mine de fluorine à Antully. David Marti a réaffirmé qu’il n’était pas
favorable à son ouverture, en regard d’absence de risque sanitaire pour les
100 000 abonnés de la communauté. »
( Journal
de Saône-et-Loire ) 1er
novembre 2015
Plateau d’Antully: Étang de la Noue. 30 Janvier 2015
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Ruisseau
du Martinet, baisse du niveau d'eau, (Antully) 4 juillet 2015
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Élevé, moyen ou faible, les risques de contamination et
pollution sont réels
C’est dangereux pour votre santé !! ( l’environnement
en danger !! )
« Encore quelques semaines et il ne restera plus
beaucoup d'eau ! Malheureusement,
cela arrive de plus en plus souvent. Chaque goutte d’eau est
donc précieuse... »
( Michelle Heras, Présidente, Collectif Planoise Sans Mine
Association Antully ) 2015
« Alors que le projet d'une mine de fluorine à ANTULLY, qui menacerait
l'alimentation en eau potable de la CUCM, laisse encore les élus locaux
sans voix, la situation des lacs, étangs et ruisseaux de la région devrait
les faire réfléchir. Une canicule comme celle de cette année risque de
devenir plus fréquente, comme en conviennent désormais les spécialistes du
climat. Mesdames et messieurs les zélus, l'adaptation climatique, çà
nous concerne aussi. Votre silence est inquiétant, et les discours ne
suffiront pas...» ( CAPEN 71 Thierry Grosjean, Président. 05 Juillet
2015 )
Étang du Martinet,
(Antully) 4 juillet 2015
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Ruisseau du Martinet
(période de sécheresse) 4 juillet 2015
|
Ruisseau du Martinet. 27 juillet 2015
(habituellement l’eau est au niveau
du mur en pierre)
|
Étang
du Martinet. (Antully) 11 Juillet 2015
|
Étang du Martinet, (période de sécheresse) 11
Juillet 2015
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Étang du Martinet, Antully, (période de
sécheresse) 27 Juillet 2015
Malgré la pluie de cette fin de semaine, le niveau de
l'eau continue à baisser. Difficile
d’imaginer qu’une mine pourrait être autorisée à
prendre notre eau potable…
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Plateau
d’Antully (Étang du Martinet)
|
Eau Potable (Le Creusot-Montceau)
|
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
le mercredi 30 septembre 2015
Projet
de mine de Fluorine sur le plateau d’Antully de la société
Garrot-Chaillac.
Ce
projet présente d'énormes risques d’atteinte à l’environnement et à la
santé publique. Le secteur envisagé pour la création de cette mine à
ciel ouvert présente une importante biodiversité avec notamment plusieurs
espèces protégées (inventaire faune flore réalisé par la SHNA). À
proximité immédiate se trouve l’Etang du Martinet, réservoir pour l’eau
potable et une des sources d’alimentation de la rivière Rançon classée en
très bon état écologique à préserver (Liste 1 du code de
l’environnement). Cette rivière fait aussi partie des réservoirs
biologiques de Saône et Loire.
Par ailleurs ce secteur est une des zones humides les plus
importantes pour l’alimentation en eau potable d’Autun et de la zone nord
de la CCM. Cette zone humide qui ne comporte pas de nappes souterraines
profondes et est très sollicitée par tous les captages des eaux de
surface et des sources. Il y a déjà beaucoup de difficultés pour assurer
l’alimentation en eau et cette ressource est très vulnérable. En outre
les étés secs, comme ceux de 2014 et 2015, ajoutent une menace
inquiétante au renouvellement des réserves.
Nos
inquiétudes portent notamment sur :
La
destruction de 42ha de forêt du plateau d’Antully, espace naturel et
réservoir biologique. (1 400 ha de concession), atteinte à la faune, la
flore, la biodiversité.
La
création de nuisances pour les riverains - bruits, poussières,
circulation de camions,… - tirs de mines - destruction de l’environnement
immédiat,… - risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi de
l'usine (Fragny).
L’atteinte
à la ressource en eau :
Par
la carrière :
-
Le risque de perte d’eau par la déviation des sources et ruisseaux alimentant
le réservoir du Martinet, vers la carrière et la nappe phréatique lors
des tirs de mine
- Le risque de pollution du réservoir du Martinet et du Rançon qui
alimentent en eau potable la population de la CUCM : par la libération
des éléments naturels contenus dans la roche (fluor, plomb, arsenic,
uranium, baryum, phosphore...) lors de la fracturation par la lixiviation
des boues résiduelles du traitement de l’usine (déchets) qui seront
stockées dans la carrière après extraction du minerai. Ce risque est lié
aux produits chimiques utilisés par l’usine de traitement et par la
teneur très élevée en Fluor des déchets.
Par
l’usine :
-
La perte en eau : - par l’utilisation de 360 000
m3 d’eau par an pour traiter le minerai. Cette eau prélevée dans
la carrière, impacte directement la ressource en eau potable de la zone
nord de la CUCM et le Rançon. (360 000 m3 d’eau représentent l’équivalent
de la consommation d’une ville de 5 000 habitants.) - par les 86
000 m3 supplémentaires à fournir par les opérateurs publics en
cas de sécheresse
-
Les rejets de l’usine de traitement, les hydrocarbures
et les huiles des engins de chantier.
-
La pollution certaine des ruisseaux de Fontaine-Mollaine,
de Montromble (affluents directs du Rançon), de la sommière du Marquisat
ou du ruisseau des Baumes, le ruisseau de Boutiche, ruisseau de la
Bondelue (conséquences sur les débits d'eau, sur la température, sur
faune piscicole, risque de pollution chimique ( MES, DBO, DCO,
orthophosphates, phosphore total, nitrates, fluor, baryum, fer, plomb,
cuivre, zinc, mercure, chrome, hydrocarbures).
-
Le risque d'asséchement des nappes phréatiques qui
alimentent les ruisseaux de l'Autunois (Ruisseau de la Charbonnière,
Ruisseau de la Coudre, Ruisseau de la Fée) avec le prélèvement sur la
zone humide d’Antully de 360 000 m3 d'eau pour le traitement de la
fluorine.
Après
le Plateau d’Antully, la Charbonnière…
Si
l'exploitation de la mine du plateau d'Antully est autorisée, nous
pouvons craindre que d'autres sites soient ouverts d’ici 15 ans. Lors
d'une présentation de son projet aux associations environnementales, à
Autun le 16 septembre 2014, l'entreprise Garrot-Chaillac a formulé un
argument, présenté alors comme gage de son sérieux et de son implication
locale dans la durée, en précisant qu'à la fin de l'exploitation de la
mine de l'étang du Martinet, l'usine de broyage et de lavage, qui
représente un investissement important, serait encore en état de
fonctionner. Celle-ci pourrait alors traiter le minerai d'autres mines,
pour peu que les transports par camion ne soient pas trop longs.
L'entreprise a évoqué le cas du site de la Charbonnière, au Pont d'Argent,
aux limites des communes d'Antully, Saint-Emiland et Auxy, second site
par le niveau de concentration en Fluor. Une telle exploitation aurait
deux graves conséquences :
-
Des camions devraient faire la navette entre cette seconde mine et
l'usine, installée non loin de Fragny, pour y acheminer le minerai et
pour retourner les déchets. Il convient de préciser que dans le projet de
la mine du Martinet, les camions ne circuleraient qu'en forêt et sur un
court trajet, de la mine à l’usine de traitement, un moindre mal en
matière de dérangement et de risques, alors qu'avec ce second site
pressenti les camions traverseraient la commune d'Antully de part en
part, sur des routes aujourd'hui inadaptées à un tel trafic. Alors que
l'entreprise parle du recours à l'arrosage pour limiter la poussière en
forêt de Planoise, qu'en serait-il sur les routes d'Antully? Qui
financerait leur adaptation à ce trafic? On imagine les nuisances pour
les riverains et les risques pour la circulation.
-
Par ailleurs, cette seconde mine potentielle se situe dans le bassin
versant du plan d'eau du Pont du Roi et non loin de celui-ci. Là encore,
il s'agit d'une ressource en eau à la fois très fragile, mais jusqu'ici
préservée par un environnement forestier, et stratégique pour la
production d'eau potable. Cette ressource, destinée notamment à Autun et
ses environs, serait donc alors, elle aussi, menacée par des pollutions
chroniques irréversibles liées à l'extraction et au stockage des déchets
et par les inévitables pollutions accidentelles. L'acceptation de la mine
du Martinet et de son usine de traitement du minerai contient de fait
l'acceptation de la mine de la Charbonnière et ses conséquences. Le
projet de l'entreprise Garrot-Chaillac menace bien, non pas une seule,
mais deux ressources en eau potable absolument essentielles, à un moment
où la sécurisation de l'approvisionnement apparaît comme un sujet majeur
pour les collectivités territoriales et pour l'Etat.
Au
vu des retours d’expérience de carrières similaires dans le Tarn nous
avons toutes les raisons d’être inquiets sur les conséquences d’un tel
projet. Aussi, nous sommes contre la création d'une mine à ciel ouvert et
de son usine de traitement du minerai sur le plateau d'Antully.
Autun Morvan Ecologie
Autun Morvan Ecologie ( Association )
www.autunmorvanecologie.org/L-eau
+ Article dans Vents du Morvan, N° 56 (automne
2015), « Le Projet de mine de Fluorine sur le plateau
d’Antully » par Lucienne HAESE
|
Risques
majeurs de pollution pour les ruisseaux de la Bondelue, Fontaine Mollaine
et de Montromble.
risque pour la santé des riverains de la mine mais aussi
de l'usine (Fragny, Montromble)
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2016
|
VENDREDI 29
AVRIL 2016
La mine de
fluorine à Antully
Plus de cent
personnes à Broye pour la réunion d’informations
A l’origine de cette réunion ? Le regroupement de cinq
associations : Autun Morvan Ecologie, AAPPMA – Les Amis du Mesvrin,
CAPEN 71, Creusot Montceau Terreco et le Collectif Planoise Sans Mine. Ce
regroupement d’associations n’en ai pas à sa première réunion, puisque nous
les avions suivis au Creusot et Autun. Ce
mercredi soir, ils avaient d’abord placé une quarantaine de chaises dans la
salle Charles Tomas de la commune de Broye. Au final, c’est plus d’une
centaine de personnes qui s’est déplacée : elles étaient originaires
aussi bien du Creusot, de la vallée du Mesvrin que particulièrement
d’Antully.
Parmi les élus présents, Évelyne Couillerot et
Pierre-Étienne Graffard représentaient la ville du Creusot ainsi que le
Président du Conseil de la Communauté urbaine le Creusot Montceau.
Jean-Baptiste Pierre, Maire de Sommant et Vice-Président de la Communauté
de Communes du Grand Autunois Morvan était venu aussi prendre le pouls,
intéressé par le sujet. Celui-ci avait déjà eu l’occasion de donner son
opinion sur le projet dans la presse.
Plusieurs autres élus étaient quant à eux excusés, parmi
lesquels Philippe Baumel, Rémi Rebeyrotte, André Accary ou encore David
Marti.
Un projet présentant d’énormes risques d’atteinte à
l’environnement et à la santé publique
La soirée a été structurée par une première partie
présentant les enjeux du projet, avant de permettre à la salle de poser des
questions.
Patrice Notteghem (association CM Terreco) a ainsi rappelé
les caractéristiques géologiques du terrain envisagé pour l’exploitation
d’une mine de fluorine par l’entreprise Garrot Chaillac. En
effet, la fluorine se situe entre 10 et 13 m de profondeur et sur une
épaisseur exploitable de 4 mètres. Ce
filon se situe dans le grès du Trias. Et d’après les associations, tous les
ruisseaux proches du lieu d’exploitation convergent vers le réservoir de
l’étang du Martinet, vers le barrage du Haut-Rançon.
L’entreprise a déclaré que le projet consisterait en une
mine à ciel ouvert. La fluorine serait extraite par explosion. Le minerai
serait ensuite broyé et lavé dans son usine, sur place. Les déchets issus
de l’exploitation de la carrière – ce que l’exploitant nomme stériles –
serait stocké sur place dans la carrière. Cela représenterait 330000Tonnes
de déchets par an, selon les prévisions de Garrot Chaillac.
L’usine demanderait aussi pour son exploitation près de
380000m3 d’eau par an ; soit l’équivalent de la
consommation d’eau annuelle d’une ville de la taille de Montchanin. En
résumé, le site d’Antully comporterait donc une mine et une usine afin
d’extraire le minérai de fluorine de la roche.
Des menaces pour la biodiversité
Tour à tour, les membres des associations ont présenté les
menaces du projet. C’est d’abord Lucienne Haëse (AME) qui a présenté les
menaces pour la forêt et la biodiversité. Elle a ainsi présenté un espace
et des milieux jusqu’ici indemnes, une biodiversité remarquable, la
présence d’espèces protégées et patrimoniales sur le site d’extraction
envisagé, dont deux espèces protégées au niveau national.
Elle a rappelé ainsi le niveau de protection d’une partie de
la zone : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et
Floristique (ZNIEFF) de type 1. De
fait, la forêt de la Planoise est aussi bien visitée par des promeneurs,
des randonneurs, des cueilleurs de champignons que des chasseurs.
Les impacts de la mine projetée résiderait d’abord dans la
coupe à blanc de 42 hectares de forêt. Lucienne Haëse a rappelé que le
projet est situé sur une concession de 1400 hectares. Il pourrait donc
s’agir d’une première partie seulement de l’exploitation d’une mine sur le
plateau d’Antully. D’autres lieux riches en minerai ont déjà été
inventoriés. De ce déboisement découleraient d’autres conséquences :
perte de l’habitat naturel, perte de ressources alimentaires et d’abri pour
la faune, réduction de la fixation du carbone.
La carrière présenterait des perturbations pour la faune
(bruit, vibrations, tirs de mine, circulation etc.). Et la fuite
d’hydrocarbures constituerait une atteinte à la microfaune et à la faune
aquatique. Lucienne Haëse a conclu son discours en indiquant :
« Rien ne peut remplacer une forêt variée comme celle-ci ».
Menaces pour l’eau potable de la CUCM et de l’autunois
Patrice Notteghem (CM Terreco) a rappelé les
caractéristiques de l’approvisionnement en eau de la CUCM et de
l’autunois : absence d’eaux souterraines, uniquement des eaux de
surface et très fragiles. Le plateau d’Antully et sa périphérie constituent
donc un véritable « château d’eau » pour les deux territoires. Les
prises d’eau de Saint Sernin, du Martinet notamment, alimentent le Creusot. Les
réservoirs du Martinet, du Haut-Rançon constituent un environnement
favorable pour une eau de qualité, car situés dans un secteur protégé. Mais
la mine envisagée se situerait juste au contact du périmètre protégé.
L’autre réservoir de la CUCM, qui alimente le Sud de la
Communauté est constitué de la Sorme. Ce réservoir est peu profond et est
présenté comme très vulnérable. Sa protection est décrite comme onéreuse et
contraignante (surveillance accrue, notamment lors des périodes chaudes). Pour
les autunois, le Pont du Roi qui contient un volume important d’eau est
sous la menace de l’exploitation de la mine de fluorine.
Ainsi l’exploitation de la mine de fluorine présente des
risques de pénurie d’eau et des risques sanitaires. Les risques de pénurie
seraient dus à la captation d’eau en amont de l’étang du Martinet à
destination du bassin de l’usine. Cette captation menacerait le remplissage
du Martinet et du Haut-Rançon.
Les risques sanitaires résideraient dans les risques de
pollution des réservoirs du Martinet et du Haut-Rançon, pollution chronique
et/ou accidents. Pour Patrice Notteghem, il est primordial de ne négliger
aucune ressource en eau : « les ressources en eau sont toutes
indispensables et complémentaires ».
Poursuivant sur le sujet de l’eau, Christian Roux (AAPPMA) a
donné des détails sur le bassin versant du Mesvrin, soit 120 km de rivières
et ruisseaux. Il a montré le caractère exceptionnel de l’eau des rivières
« qu’il faut protéger ». Pour lui, les rejets de l’usine
constituent un risque de pollution des ruisseaux du bassin versant, du
Rançon et du Mesvrin à cause des matières en suspension, des éléments
chimiques utilisés lors de l’exploitation ou encore de la température
anormalement élevée des cours d’eau.
Il a aussi montré le risque de disparition de plusieurs
espèces aquatiques à cause de la perte du débit d’eau et de l’augmentation
de la température de l’eau. Mais ce n’est pas tout. Pour l’AAPPMA, il y
aurait aussi des risques sanitaires vétérinaires pour le bétail au pré à
proximité du site d’extraction notamment.
Aussi « l’AAPPMA de Marmagne est opposée à la présence
de la carrière en tête du bassin et à son exploitation » a conclu
Monsieur Roux.
Pour information, à ce jour, l’Agence Régionale de Santé
(ARS) a émis deux avis défavorables à l’ouverture de la mine de fluorine.
Des riverains mécontents
Michelle Heras Frankling (Collectif Planoise Sans Mine)
s’est exprimée au nom des riverains. Et l’on peut dire qu’elle a exprimé
vivement son opposition aux méthodes de l’entreprise Garrot Chaillac. Interrogeant
plusieurs experts immobiliers, ceux-ci lui ont indiqué qu’au minimum la
valeur des biens immobiliers proches de la mine perdrait près de 25% de
leur valeur actuelle. Mais comme l’indiquait la représentant du Collectif,
c’est sans compter le fait que l’acheteur – s’il devait y avoir – serait en
rapport de force et pourrait négocier encore davantage.
« Si on a envie de partir, on part à perte. Si on
reste, on prend des risques » indiquait-elle.
La porte-parole s’est plainte du manque d’informations de la
part de Garrot Chaillac : « On aurait voulu être intégrés dans le
projet dès le début. Dans les faits, il y a un mutisme de l’entreprise et
un mépris des riverains. » Et d’ajouter : « Qu’en est-il de
nos propriétés ? Que se passe-t-il si un seuil est dépassé pour
nous ? »
Des menaces pour la santé
Marie Bixel (CAPEN 71) a indiqué succinctement les risques
d’une telle exploitation pour la santé : poussières, pollutions d’eau
et d’air. Précisément sur la question du fluor, un expert, Philippe Perrin,
assurera une conférence-débat « Fluor, la mine en débat », le 27
juin à 19h, 1 rue des Pierres à Autun.
Par ailleurs, les cinq associations ont exprimés leur vive
inquiétude sur « l’après », mentionnant des risques importants
que le site se retrouve orphelin avant la fin de son exploitation du fait
de la très forte variabilité des cours de fluorine. A l’issue de la
présentation, les cinq associations ont appelé à l’arrêt du projet
d’exploitation de la mine de fluorine.
Des conséquences sous-estimées par l’exploitant ?
C’est ce qu’a laissé plané la remarque de l’élu du Grand
Autunois, Jean-Baptiste Pierre, sur la circulation des eaux souterraines
souvent méconnues et donc non maîtrisées. En prenant la parole, celui-ci
indiquait « Je crois que je me suis fait peur, à l’analyse de vos croquis.
En surface, on sait dans quel sens va l’eau. Mais en profondeur, on ne sait
jamais. »
Dans la salle, plusieurs habitants d’Antully se sont étonnés
de la non-communication de l’entreprise pour une usine, qui selon
l’exploitant, « ne ferait ni bruit ni poussière ». Un autre de
demander : Pourquoi ne s’appuie-t-on pas sur ce qui a été fait dans le
Tarn ? (où il y a un précédent dans l’exploitation d’une mine de
fluorine en France).
Évelyne Couillerot a indiqué pour sa part que la CUCM
n’avait pas eu de nouvelles de la part de Garrot Chaillac. « La CUCM
et le Conseil départemental ont sollicité le Préfet. Il n’a toujours pas
reçu de dossiers de la part de l’exploitant à notre connaissance. Il est
clair qu’il y a un problème de communication de l’exploitant qui rejette la
responsabilité des problèmes d’eau sur les collectivités. Cela revient à
dire que ce seront les citoyens qui en porteraient les conséquences
financières en cas de problèmes. Ce n’est pas acceptable.
Pour réponse à une question de la salle, je peux dire que
nous n’avons jamais été en rupture d’eau. Mais on est en tension. Mais ce
risque supplémentaire ne peut être pris s’il y a un souci au nord ou au sud
du bassin… ».
Les échanges entre la salle et le regroupement
d’associations s’est poursuivi sur des sujets variés tels la distribution
d’eau, les débits des cours d’eau mais aussi le prélèvement de 40 tonnes de
minerai en septembre 2015 et l’emplacement de ce prélèvement. A ce jour, la
DREAL n’a toujours pas communiqué les documents demandés aux associations.
Aujourd’hui celles-ci demandent une expertise indépendante pour vérifier
l’emplacement exact de ce prélèvement. Les associations, devant l’absence
de communication de l’entreprise Garrot Chaillac, ont perdu toute
confiance.
En outre, elles espèrent que l’État (il faut entendre le
Préfet, son représentant) administrera convenablement le dossier, notamment
en produisant une contre-expertise.
Affaire à suivre,
Émilie Mondoloni
( Article / 8-Photos : Le Journal
de Saône-et-Loire 28/04/2016
BROYE / Le projet de mine de fluorine d’Antully vu par
les opposants
« Mercredi en soirée le groupement des associations
opposées au projet de création d’une mine de fluorine a réuni environ
150 personnes venus s’informer sur le dossier.
Les
intervenants ont détaillé les menaces que représente, selon eux, ce projet,
pour la santé et l'environnement (…) »
Guy
Lhenry (CLP)
Article / 8 Photos / le Journal de
Saône et Loire,
28/04/2016.
Le risque Radon en Bourgogne
Eléments d’une campagne de communication
et de mesure de l’exposition au risque 2005-2006
« La présence de radon à la surface de la Terre
est fonction de la teneur du sol en uranium, mais également des
possibilités de transfert du sol vers la surface, liées à la porosité et
au degré de fissuration du sol.
La principale source de radon dans l’air intérieur des
bâtiments est donc le sol sur lequel le bâtiment est construit. Le
dégazage de l’eau dans les bâtiments, certains matériaux de construction
ainsi que l’air extérieur peuvent constituer des sources secondaires de
présence de radon.
L’entrée du radon dans un bâtiment résulte de nombreux paramètres
environnementaux (concentration dans le sol, perméabilité et humidité
du sol, présence de fractures dans la roche) mais aussi des caractéristiques
de construction comme la présence d’un sous-sol, d’un vide sanitaire,
l’efficacité de la séparation entre le sol et l’habitation (terre battue,
plancher, dalle de béton) et certains défauts d’étanchéité du
soubassement (fissures, porosité des murs et sols, défaut des joints).
Le mode de vie des occupants n’est pas non plus sans
influence (ouverture plus ou moins fréquente des portes et fenêtres).
L’entrée de radon s’effectue principalement par les
mouvements d’air, qui pénètre dans le bâtiment par les défauts
d’étanchéité du soubassement. Ces mouvements d’air résultent de la légère
dépression qui existe dans le bâtiment vis-à-vis du sol sous-jacent,
dépression provoquée par le tirage thermique lié à la différence de
température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. »
ORS Bourgogne et Direction Régionale des Affaires
Sanitaires et Sociales, 2006
|
Étang du Martinet / Eau Potable, (Le
Creusot-Montceau) Antully.
« De plus la préparation
en catimini du dossier par Garrot-Chaillac en prise directe avec les
services de l'état et de la préfecture n'est pas pour rassurer ».
AAPPMA de Marmagne (71)
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Evelyne
Couillerot a interpellé le Préfet sur le projet de mine de fluorine à
Antully
« L'élue
devait ajouter : « Après les premiers sondages pour lesquels l'Agence
Régionale de Santé avait donné un avis défavorable, et sans que l'on
connaisse l'impact sur l'environnement, l’entreprise Garrot-Chaillac,
promoteur du projet,
a procédé (…)
à l’extraction de 40 tonnes de minerai, soit 20 mètres-cubes, non loin de
l’étang du Martinet...
Malgré l'intérêt économique que pourrait
représenter un tel projet, nous espérons, Monsieur le
Préfet, que vous ne prendrez pas le risque
de mettre en danger l'alimentation en eau de
la population du bassin creusotin. »
Alain Bollery
( Extrait de l’article Creusot Infos, 24 septembre 2015 )
La mine de fluorine
à Antully
Un NON unanime des
élus de la CUCM et des associations
La population est
contre…
Les élus locaux sont contre…
Où est la démocratie
si le préfet (seul responsable NON élu directement
par les citoyens) a
le dernier mot ???
En espérant que ce
préfet ne fasse pas la sourde-oreille…
Fredo : 14
octobre 2015 ( Un commentaire paru dans le Montceau News )
DÉBAT. - LE PROJET DE MINE DE FLUORINE À ANTULLY
POSE QUESTION
AUPRÈS DES CITOYENS. LA PREUVE, MARDI SOIR.Fluorine
: leurs inquiétudes
15/10/2015
( Article dans le Journal de Saône et Loire )
Photo : le Journal de Saône et Loire
Aucun
risque ne peut être pris!
NON
! Monsieur Marti (comme d'ailleurs Monsieur Billardon et Monsieur
Hyppolite) n'a jamais restreint son propos sur les
risques
à "proche de zéro"!!!! ce qu'ils disent unanimement et ont
dit lors de cette réunion publique c'est qu'aucun risque
ne
peut être pris par rapport à l'eau potable (potabilisable) de la CUCM
!!!!! Aucun risque !!!!! projet incompatible avec la proximité de la
réserve en eau du Martinet !
Marie B 15/10/2015 ( Un commentaire paru dans le Journal de Saône et Loire
)
[ Réunion publique du 13 octobre 2015 au Creusot ]
On ne peut que regretter l’absence (très
remarquée) du maire d’Antully, Jean-Paul Lebeigle, pourtant invité dès le
21 septembre.
S’est-il fait représenté,en cas
d’impossibilité, par un adjoint, comme il nous l’avait dit ? Personne
ne s’est excusé ou présenté
auprès des associations. Dommage car cela
aurait été l’occasion pour la mairie d’Antully de préciser sa position (graves
risques
pour la santé de la population, l’eau et
l’environnement) face au Président de la CUCM, au maire du Creusot et
autres élus, ainsi
aux 200 personnes qui s’étaient déplacées.
Collectif
Planoise Sans Mine ( Association )
Antully
19/10/2015
PROJET
DE MINE D'ANTULLY : LA MOBILISATION S'INTENSIFIE ; DES ELUS PRENNENT
POSITION...
La réunion publique du 13 octobre au
Creusot (1) a été un franc succès, démontrant que l'action unie
et persévérante des associations locales(2) porte ses fruits. Aussi
parce qu'un gros travail de documentation, de dialogue avec les
élus et de communication a été fait en amont. Nombre d'élus (3) ont
exprimé leur avis défavorable au projet pour le danger qu'il représente
pour l'alimentation en eau de plus de 100 000 personnes.
La décision restera au préfet. Il peut parfaitement
passez outre, l'environnement n'étant pas dans les préoccupations de ce
gouvernement. Mais il ne pourra pas ignorer un véritable rapport de
force. C'est pourquoi les associations ont bien l'intention de
poursuivre leur travail d'information, de sensibilisation et de pression
en organisant des réunions publiques (notamment sur
l'autunois). Parallèlement, elles poursuivront un travail vigilant de
surveillance de l'évolution administrative et politique du dossier
(auprès de l'ARS - agence régionale de la santé - et de la préfecture). Car
le dossier de Garrot Chaillac est encore loin d'être présentables
contient biens des incohérences, voire déjà des irrégularités. Ainsi,
l'extraction de 40 tonnes de minerai effectuée récemment, s'est fait dans
un périmètre protégé, ne respectant pas l'arrêté préfectoral.
CAPEN 71
(1) Nous vous renvoyons volontiers à l'excellent article
de Creusot Infos
(2) AAPPMA du Mesvrin, Autun Morvan Ecologie, CAPEN 71,
Planoise Sans Mine, Terreco, ....
(3) David MARTI ( Président,
Communauté urbaine Creusot-Montceau ) ; André BILLARDON ( Maire du
Creusot ) etc.
|
Les riverains, toujours ignorés
Tous les riverains n'ont pas été contactés, ils n'ont
même avertis de la date précise des essais de tirs de mine. Le concessionnaire
aurait pu informer les riverains et leur proposer des capteurs par
courrier, par téléphone ou encore passer et laisser sa carte en précisant le
but de son passage ! Il s'est contenté de l'accord d'un seul riverain pour
ses essais... Le discours selon lequel Garrot Chaillac communique avec les
riverains n'est pas vraiment crédible. A ce jour, nous ne savons rien de
l’évolution du dossier en attendant la réunion publique du 29 mai 2015.
Cordialement,
Michelle
HERAS
Présidente
Collectif
Planoise sans Mine (Association)
Les Gillots
71400 Antully
Email : planoisesansmine@free.fr
Opposition au Projet de
Fluorine d’Antully, Étang Charraux. Concession (1400 ha)
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
#1 MARTIN Joel 29-01-2015 16:35
Monsieur, je
suis entièrement d'accord avec vous on est entrain d'assister à une
catastrophe de plus nos élus pratiquent la politique de l'autruche je
saurai m'en souvenir le moment venu et j'espère que beaucoup feront de
même à croire que l'affrontement est inévitable à nous de faire bloc.
Pour information la seule étude sérieuse date de 1977.Cordialement
Monsieur Martin Joel.
Mine de fluorine d’Antully : Les riverains écrivent
au maire du Creusot / Article dans le gensdumorvan
par Mark L FRANKLING, Lundi 26 Janvier 2015
|
[ Voici trois articles parus dans le Journal de
Saône et Loire dans lesquels d'autres riverains expriment aussi leur
mécontentement.
Articles parus dans le Journal de Saône et Loire,
17 mars 2015, par Eric DUJARDIN ]
Antully:
Mine de fluorine: trois explosions et des doutes
Des essais de tirs de mine ont eu lieu il y a quelques
jours à proximité du hameau des Gilots, afin d’enrichir le dossier de
demande d’exploitation d’une future mine de fluorine. C’est moi qui
habite le plus près du projet de mine de fluorine, alors c’est normal
qu’on ne me dise rien et qu’on ne me prévienne pas quand on vient faire
des tirs d’essai en passant sur mon terrain ! ». Jacky Lorin a la petite
blague ironique facile. Au hameau des Gilots, sur le plateau d’Antully,
il n’est pas le seul à ressentir une pointe d’amertume « On découvre par
hasard ce qui se passe. Il y a un mois, on a vu une foreuse se garer
devant chez nous, et là, ce sont des tirs de mine ! », ajoute Michèlle
Heras, l’une de ses voisines.
La semaine dernière, au lieu dit Les Gilots, des
techniciens du laboratoire Cerema d’Autun et d’Exploroc ont procédé à des
tirs d’essai pour des mesures de vibration. Ils étaient mandatés par
l’entreprise Gaillot Chaillac dans le cadre de sa préparation du dossier
d’exploitation de la mine de fluorine, en projet. Le but : « Savoir
comment se transmettent les vibrations d’une explosion dans le sol, chez
les riverains », indique Yves Guise, qui supervise les opérations pour le
compte de Gaillot Chaillac. Le laboratoire d’Autun fait les modélisations
«Cinq riverains ont ainsi été prévenus, plusieurs semaines avant, indique
M. Guise, qu’ils allaient recevoir une visite pour l’installation de
capteurs sur leurs terrains. D’autres n’ont pas été sollicités, et donc
non prévenus.»
Ainsi, en janvier une foreuse est venue faire trois
trous entre la zone présumée de la future exploitation et les
habitations. La semaine dernière, des charges d’explosif y ont été
introduites. L’importance de la charge était nettement inférieure à celle
qui serait utilisée en cas d’exploitation. « Je n’ai rien entendu sur la
première déflagration près de chez nous. Mais la deuxième, j’ai bien
senti vibrer sous mes pieds », indique Mme Mathivet dans sa maison en
bordure d’un chemin où, à 150 mètres de là, la deuxième charge a explosé.
Un capteur de vibration avait été posé près de la porte de garage qui ne
donne pas, elle, sur le chemin, mais sur la route principale. « À partir
des charges installées et des relevés sur les capteurs, le laboratoire
d’Autun va faire des calculs, une modélisation, pour déterminer les
charges maximales. Si cela bouge trop, il faudra les réduire », indique
M. Guise. Les résultats seront connus d’ici quelques semaines. Durant
cette année 2015, d’autres tests seront réalisés, notamment sur l’eau,
enjeu majeur de ce projet de mine de fluorine.
Des piézomètres pour comprendre le circuit hydraulique
souterrain
Prochaine étape des tests et de recherche
d’informations pour la constitution du dossier de Gaillot Chaillac : des
mesures d’eau à l’aide de neuf piézomètres qui seront installés sur le
pourtour de l’éventuelle zone d’exploitation de la mine. « Contrairement
à ce qu’on pourrait croire, il existe peu d’études hydrologiques sur le
secteur, malgré la présence des réservoirs d’alimentation en eau de la
communauté urbaine Le Creusot Montceau », selon Yves Guise, chargé
d’études pour Gaillot Chaillac. Ainsi, les piézomètres permettront de
sonder les circuits d’écoulement des eaux souterraines de manière
précise. « Aujourd’hui, on sait seulement qu’il y a un banc argileux
à cinq mètres de profondeur, un autre à 1112 mètres », indique M. Guise.
Le premier se dirige vers l’étang du Martinet, le second passe dessous.
Mais cette eau verrait son circuit modifié avec des tirs de mine et la
destruction de la roche. Une modélisation sera là aussi nécessaire. « On
va améliorer la connaissance territoriale, ça servira à la collectivité
».
Réunion publique le 29 mai
Vendredi 29 mai, il devrait y avoir du monde à la salle
des fêtes d’Antully. « Bien sûr que je vais y aller ! Ils vont venir avec
leur belle présentation, mais il va falloir qu’ils nous expliquent ce
qu’ils cachent ! » s’emporte M. Perruchot, un riverain des Gillots qui a
refusé qu’on installe un capteur de vibration chez lui la semaine
dernière. « Ils », c’est l’entreprise Gaillot Chaillac à qui des
riverains reprochent un manque de communication. « J’irai. Il faut bien
que je sache à quelle sauce on va nous manger », indique, espiègle Jacky
Lorin. La réunion publique du 29 mai aura justement pour but de présenter
à la population le projet de mine de fluorine, et de « passer sur le
grill » la direction de l’entreprise concessionnaire, ainsi que les élus
locaux, à travers plusieurs questionnements. Quant aux besoins
d’informations, Yves Guise indique qu’il est disposé à répondre à toute
sollicitation via un contact par la mairie (Tél. : 03 85 54 71 12).
Les
essais de tirs de mine / Article / Photos par Mark L
Frankling 11 Mars 2015 ( ARTICLE COMPLET )
http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-sur-antully-les-essais-de-tirs-de-mine.html
|
Étang
du Martinet / Eau Potable « Le
Creusot-Montceau » (Antully) Photo date 20 Juin 2015
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Participez
à la réunion du 29 mai, Antully, salle des fêtes, à 19h !
Il n’est pas trop tard pour poser toutes vos questions et
vous exprimer sur ce projet. Cela nous concerne tous ! Les études
mandatées par Garrot-Chaillac seront-elles vraiment complètes et indépendantes ?
La réunion publique aura lieu dans la salle
des fêtes de la mairie d'Antully et non
dans la salle des associations.
UNE MINE DE FLUORINE à ANTULLY ?
Des
riverains et des associations s’inquiètent et s’interrogent notamment sur :
- Les conséquences de la destruction de 42 ha de la forêt de Planoise - Les
impacts irréversibles possibles sur la réserve en eau de la CUCM - Les
autres risques liés aux pollutions : air, bruit, camions…. VENEZ VOUS
INFORMER ET POSER VOS QUESTIONS ! PARTICIPEZ à la REUNION PUBLIQUE le
VENDREDI 29 MAI à 19H à ANTULLY SALLE DES ASSOCIATIONS
Contacts et informations :
AAPPMA les Amis du Mesvrin : aappmademarmagne71@gmail.com
Autun Morvan Ecologie : contact@autunmorvanecologie.org
CAPEN 71 : contact@capen71.org -Site
: www.capen71.org
Collectif Le Creusot-Montceau
Territoire Ecologique : cmterreco@orange.fr
Collectif Planoise Sans Mine
(Association) : planoisesansmine@free.fr
Une invitation a été envoyé aux mairies d’Antully,
de Marmagne, d’Auxy, du Creusot, d’Autun, de St Sernin-du-Bois et de
St Emiland afin que les administrés puissent poser
leurs questions directement à leurs élus. Les graves dangers de ce projet
minier
sur Antully nous concernent tous
Le risque zéro n’existe pas.
Pour Monsieur David Marti,
Président de la CUCM, le projet de mine est incompatible avec la ressource
en eau. Il
nous a également confirmé
sa présence à la réunion d’information du 13 octobre.Venez nombreux et
posez vos questions
sur l’eau de la CUCM mais
aussi sur tous les risques, les nuisances et les dangers sur notre santé et
l’environnement !
Quant à David Marti, il a mentionné « La
communauté urbaine n’acceptera pas que ses ressources en eau soient en
danger »
Le non communautaire à
la mine de fluorine ( Journal de Saône-et-Loire, 02/10/2015 )
Mercredi 14 octobre
2015
La mine de
fluorine à Antully
Un
NON unanime des élus de la CUCM et des associations
Ce mardi soir, la réunion publique d’informations sur le
projet de mine de fluorine du plateau d’Antully a rassemblé plus d’une
centaine de personnes, dans la salle Guynemer au Creusot. Organisée par
l’association Creusot Montceau TerrEco, appuyée par la présence de Autun
Morvan Écologie, Les Amis du Mesvrin / AAPPMA, le Collectif Planoise sans
mine et CAPEN 71, la soirée a tenu en haleine les spectateurs durant
presque deux heures.
Elle s’est déroulée en présence de plusieurs élus du
territoire communautaire : le Président David Marti était venu
accompagné de plusieurs élus communautaires et André Billardon, Maire du
Creusot, avait tenu à participer également à la réunion. Plusieurs élus
départementaux étaient aussi présents, tels Jean-Marc Hyppolite, Évelyne
Couillerot, Bernard Durand et Laurence Borsoi.
Risques sanitaires majeurs pour l’environnement
Après avoir introduit la soirée, le jeune Président de
l’association Creusot Montceau TerrÉco, Maxime Fredon, a donné la parole à
Patrice Notteghem. Celui-ci a d’abord développé une présentation du
contexte général : le site géologique et le projet industriel. Plan à
l’appui, Patrice Notteghem a montré précisément l’implantation prévue du
projet industriel incluant une mine à ciel ouvert, une usine de traitement
d’enrichissement du minerai et des pistes.
L’exposé appuyé d’éléments techniques (constitution des sols
de la Planoise, topographie de la zone, hydrographie, techniques
d’exploitation) a permis de présenter le projet industriel de manière
exhaustive. Au cours de son exposé, Patrice Notteghem a indiqué que les
rejets d’eau de l’usine se feront dans le milieu naturel et que les déchets
d’exploitation seront enfouis sur place, d’après les indications apportés
par l’exploitant Garrot Chaillac. De plus, l’usine présenterait des besoins
importants en eau estimés à 380000m3 par l’exploitant.
Passant aux enjeux liés à l’installation d’une mine de
fluorine, Patrice Notteghem a expliqué l’enjeu majeur de l’eau potable pour
l’ensemble de la CUCM et de l’Autunois. En effet, la CUCM ne possède aucune
nappe souterraine et s’approvisionne uniquement par les eaux de surface,
jugées très fragiles par les associations (information validée plus tard
dans la soirée par les élus présents). La Sorme représente certes un très
grand volume. Mais il s’agit d’un réservoir protégé et très vulnérable.
Le Pont du Roi, proche d’un site pouvant être exploité par
l’entreprise Garrot Chaillac, supporte une réserve d’eau importante,
protégée et importante pour l’Autunois. Et les récents travaux sur l’usine
de potabilisation de l’eau de la Couronne montrent les enjeux de l’eau sur
la CUCM, dont les citoyens ont pu constater les coûts. Aussi, pour le
conférencier, la mise en danger des différentes sources d’eau conduirait
très probablement à une augmentation des prix de l’eau.
Risques de pénurie de l’eau
Parmi les autres risques évoqués, on a ainsi parlé des
enjeux environnementaux (qualité de l’air, cadre de vie) et sanitaires pour
les riverains. S’agissant de l’eau, la situation présenterait un risque de
pénurie.« La captation d’eau en amont de l’étang du Martinet, destinée
à l’usine, menace le remplissage de l’étang du Martinet » a déclaré
Patrice Notteghem. Pour toute précision, le détournement annoncé par
l’exploitant de 380 000 m3 par an correspondrait environ à la consommation d’une
ville de 5000 habitants. Mais ce qui effraie le plus les élus, comme les
associations, ce sont les risques sanitaires, à travers les pollutions des
réservoirs du Martinet et du Haut-Rançon,n qu’il s’agisse de pollution
chronique, accidentelle ou irréversible.
A cela s’ajoutent les répercussions des tirs d’explosif sur
le milieu.
Toutes ces conséquences pourraient conduire à une autre plus
fâcheuse pour l’ensemble de la communauté urbaine : le risque économique
d’une augmentation de l’eau. Au cours de la présentation réalisée par le
groupement des cinq associations, il a aussi été question des risques pour
l’environnement, pour les riverains, raisons pour lesquelles les
associations demandent l’arrêt du projet de mine de fluorine du plateau
d’Antully.
Des échanges intéressés avec la salle
Des questions techniques ont côtoyé des questions
d’éclaircissement sur l’extraction de 40 tonnes de minerai en septembre. Ce
sont ainsi un adhérent de la Société d’histoire naturelle du Creusot, puis
un ancien exploitant de fluorine récemment en retraite qui ont développé
les questions techniques. La question portant sur l’extraction
d’échantillons a permis au groupement d’associations de préciser le lieu
d’extraction, dans une zone protégée et qui semblerait interdite pour une
telle activité d’après les éléments apportés par les associations. Puis les
élus présents ont souhaité s’exprimer sur le sujet.
C’est d’abord David Marti qui s’est exprimé : « La
présentation qui a été faite est de nature à vous éclairer. On est à peu
près tous au même niveau [d’information]. Nous n’avons pas de dossier. On a
découvert comme vous l’extraction de 40 tonnes de fluorine. Nous sommes sur
un territoire extrêmement fragile en eau. Certes il est question de 50
emplois. Mais en face de ces emplois, il y a 100,000 habitants qui risquent
de se retrouver sans eau.
Aujourd’hui nous n’avons pas un élément qui nous prouve que
l’exploitation soit sans risque. » Pour ces raisons, celui-ci a
exprimé son refus du projet. Pour sa part, André Billardon a indiqué :
« Je n’ai pas d’opposition de principe à l’exploitation d’une mine
de fluorine. Le point 2, c’est la question de l’alimentation en eau du
Creusot et de la CUCM. Pour toutes les raisons évoquées, je suis
défavorable à un tel projet ».
Jean-Marc Hyppolite, conseiller départemental, a déclaré
quant à lui sa position défavorable et précisant : « Au niveau
des élus des deux cantons, nous avons interpellé le Préfet. Il faudra une
pression sur le Préfet, car lui-même en subit économiquement. » Et
d’ajouter : « N’importe quelle eau ne peut pas être
transformée en eau potable. Je pense que c’est un enjeu majeur de santé
publique. Au niveau des quatre représentants départementaux, nous mettrons
toute la pression pour obtenir des informations ».
Pour sa part, Lucienne Haëse, de l’association Autun Morvan
Écologie, a indiqué « Nous n’accepterons pas les mesures
compensatoires dans ce dossier ».
Et la représentante des riverains d’ajouter : « Je
ne vois pas ce qu’il y a de doctrinaire à s’inquiéter de sa santé »
répondant ainsi aux propos de l’exploitant rapportés dans le Journal de
Saône-et-Loire. D’autres questions dans la salle ont porté sur la position
des associations en cas d’une décision favorable du Préfet sur ce dossier.
Leurs représentants ont préféré indiquer leurs perspectives dans les mois à
venir : présence sur les marchés du Creusot et de l’Autunois,
organisation d’une réunion publique dans l’Autunois, pousser les élus à se
positionner officiellement pour ceux ne l’ayant pas encore fait.
Pour cette première réunion organisée par le groupement
d’associations, la salle Guynemer paraissait bien petite pour la centaine
de personnes présentes. Faudra-t-il envisager des salles plus grandes pour
les prochaines réunions publiques ?
Nul doute que nous suivrons ce dossier de très près.
Émilie Mondoloni
15 Octobre
2015 / CREUSOT / AUTUN INFOS
LE CREUSOT : Citoyens, et élus, au rendez-vous contre
l’exploitation de fluorine à Antully
La réunion publique de mardi soir a donné lieu à un
rassemblement massif contre l’exploitation de fluorine à Antully. Le
dossier de la société Garrot-Chaillac n’étant pas encore déposé en
préfecture, les associations écologiques, soutenues en l’occurrence par les
élus du territoire, ont incité à la mobilisation citoyenneté, tout en
insistant à l’adresse du promoteur du projet mais aussi du décideur qu’est
le préfet de Saône-et-Loire sur le respect de l’environnement et la
préservation des ressources en eau.
Président de l’association Creusot Montceau Territoire
Ecologique, c’est Maxime Fredon qui a ouvert la réunion d’information. «
Celle fin mai tenue à Antully par le promoteur du projet (la société
Garrot-Chaillac) n’a fait que dénoncer les risques que portent celui-ci ».
Celle organisée par Creusot Montceau TerrEco, avec le soutien d’Autun
Morvan Ecologie, de la CAPEN 71, de la Planoise sans mine, et de l’AAPPMA
des Amis du Mesvrin devait permettre d’insister sur ces risques, et
notamment sur la préservation des ressources en eau.
« Les ressources en eau sont
toutes indispensables »
Passé à l’exposé de la situation, Patrice Notteghem s’est
arrêté sur plusieurs constats présentant le site géologique ainsi que le
projet industriel. En rappelant d’abord que la Planoise, sur la commune
d’Antully, est au centre du gisement de fluorine repérée dans le grès du Trias.
Une zone que l’on peut situer à l’ouest du virage des Baumes.
D’après des documents repris sur les supports communiqués par la société
Garrot-Chaillac, les coupes géologiques et quelques données d’exploitation
- « jusqu’à 13 mètres de profondeur » - ont pu être précisées peut-on dire.
Mais ce sont surtout les désagréments générés par une telle exploitation
qui sont redoutés. « Une fois le minerai extrait, on nous dit que le
broyage et lavage se feront à l’usine, sauf que le stockage des déchets,
que les industriels appellent stériles, à tort, se feront dans la carrière.
Soit 330 000 tonnes par an », a relevé Patrice Notteghem, cela dans un
système qui induira trois flux de transports réguliers, de la carrière à
l’usine, de l’usine et la carrière, et dans une troisième direction pour
l’expédition. Des impacts environnementaux sur lesquels les intervenants
allaient revenir plus en profondeur, après avoir insisté sur la question de
l’eau potable.
Pour faire tourner l’exploitation et le traitement de la fluorine, les
besoins en eau sont estimés à 380 000 m3 par an. « Nous n’avons pas de
ressources souterraines », ont alerté les associations, en prévenant
implicitement que la non-préservation des ressources que représentent
l’étang du Martinet et celui du Haut Rançon serait dangereuse dans la
dynamique d’alimentation en eau potable de tout le bassin Nord de la
Communauté Creusot Montceau. « Certes, le lac de la Sorme (pour le bassin
Sud de la CCM) représente 10 millions de m3 d’eau, mais cette ressource est
fragile (cyanobactéries)… Il sera très difficile de subvenir à des
défaillances d’un côté comme de l’autre. Les ressources en eau sont toutes
indispensables car complémentaires ». Faisant une pause dans l’exposé pour
se désaltérer, Patrice Notteghem ajoutait même, verre à la main : « Ca,
c’est de la belle eau du Martinet… ».
Pour l’arrêt du projet
Les associations opposées au projet parlent de risques de
pollution directe des réservoirs, et de pollution à plus long terme pour ce
qui est de la fragilisation du substrat, autrement dit du sol et de ses
couches souterraines. Via les rejets dans l’eau, elles alertent aussi sur
des déversements dans les ruisseaux, sur de sérieuses complications pour
une pêche saine, sur des menaces économiques induites pour les éleveurs et,
pour en revenir à l’activité présentée fin mai de la société, sue un
déboisement qui porterait un coup à une biodiversité de qualité.
« Ce n’est pas une hostilité de principe à l’exploitation minière »,
précisent encore les associations. Mais compte-tenu « des enjeux majeurs et
des risques déraisonnables », elles demandent en bloc l’arrêt du projet. En
bloc devant une large assistance de plus de 200 personnes, du bassin Nord
de la Communauté Creusot Montceau, du Grand Autunois et même d’ailleurs. «
Dans tout projet inhérent à des travaux publics, la pollution des
hydrocarbures doit être prévue dans le cahier des charges », notait un habitant
de Saint-Léger-sur-Dheune, membre de la Société d’histoire naturelle du
Creusot, en forme de rappel à l’ordre adressé aux autorités chargées de
traiter le dépôt du dossier de la société en préfecture. « Des problèmes,
vous en rencontrerez sans cesse et beaucoup », affirmait même un retraité,
avec une carrière professionnelle dans l’exploitation de la fluorine
derrière lui. Dans l’affaire, « le patron, c’est le gouvernement. La
fluorine est cessible et de ce fait l’accord n’est soumis qu’au préfet de
Saône-et-Loire », a-t-il poursuivi. Dans la salle, de nombreux citoyens
regrettaient que la DREAL et surtout l’Agence Régionale de Santé ne soient
que des services instructeurs, et non décideurs. Une ARS qui « veille au
grain »…
Attentifs aux « méthodes
employées »
Du côté des associations penchées sur les problématiques
engendrées par le projet, la méfiance est de mise. D’autant plus lorsqu’une
personne dans l’assistance a voulu en savoir plus sur l’extraction de 40
tonnes de minerai effectuée les 16 et 17 septembre derniers. L’occasion
donnée à Patrice Notteghem de ressortir des articles de l’arrêté
préfectoral du 27 juin 2006 et de dénoncer selon les associations la
non-conformité du prélèvement, puisque celui-ci a été effectué, selon les
observations projetées, à l’intérieur du périmètre de protection
rapprochée.
« L’ARS a pourtant confirmé que l’extraction était bonne, mais ces entorses
posent question ». Dans le collectif d’opposition au projet car membre
actif de l’AAPPMA des Amis du Mesvrin, Christian Roux dit se méfier « des
méthodes employées », en prenant exemple sur certains arrêtés affichés dans
les mairies, après les opérations. « Chacun est dans son rôle », a alors
réagi un habitant de Couches visiblement enclin à ce que le projet se
développe, compatible selon avec le milieu naturel.
Les élus confirment
clairement leurs positions
Les associations au contraire s’y opposent d’autant plus en
tenant compte de la situation géographique et des ressources à proximité.
Et comme elles l’attendaient dans cette première réunion publique sur le
bassin Nord de la Communauté, les élus du territoire avaient répondu
présents. David Marti s’est levé devant l’assistance en tant que président
de la Communauté Creusot Montceau. En un condensé de ce que venaient de
fustiger les associations, certes peut-être plus mesuré, il s’est exprimé
sur un ton défavorable au projet : « Comme vous, la Communauté est très
réduite au niveau de l’information. C’est vrai, de tels projet se font
ailleurs mais ici nous sommes sur un territoire extrêmement fragile sur les
réserves en eau. Quand nous n’avons pas de dossier déposé de la part de la
société, il est difficile de se déterminer.
On nous parle de 50 emplois et c’est à prendre en compte dans
mon rôle de président d’une collectivité. Sauf qu’en face, il y a un
territoire de 100 000 habitants. Aujourd’hui, nous n’avons pas l’assurance
qu’il n’y a aucun risque, ou qu’ils ne sont pas majeurs… De fait, je me
positionnerai en l’état pour un avis défavorable de la Communauté Creusot
Montceau ». Même avis pour le maire du Creusot André Billardon, en raison
l’a t-il souligné d’une incompatibilité du projet « avec de telles réserves
en eau ». Pas une question d’hostilité de principe, simplement des
conditions qui ne sont pas réunies pour lever les doutes et incohérences
autour de cette mine de fluorine.
« Si le préfet dit oui, quels recours possibles avons-nous ? », a alors
demandé, comme un sentiment général, Dominique Cornet, écologiste engagé de
Montceau-les-Mines. Une anticipation que Patrice Notteghem a quelque peu
tempéré, en espérant que l’ARS tienne ses promesses. « Elle s’est engagée à
ce que toutes les pièces du dossier soient sur la table », a-t-on fait
savoir.
La priorité de l’eau potable
pour ce territoire
Le dilemme partagé très largement, quasi unanimement, dans la
salle, et ayant déclenché les applaudissements, c’est l’eau potable ou la
fluorine. Avec une priorité donc : l’eau potable.
Maire de Saint-Sernin-du-Bois, et conseiller départemental, Jean-Marc
Hippolyte, au milieu de l’assemblée, a lui aussi tenu à se positionner
clairement : « Ma position est défavorable. Il faudra faire pression sur le
préfet car il en aura de l’autre côté, plus économiques... En 2003, année
de sécheresse, nous étions descendus à trois semaines en réserve d’eau...
J’appelle à beaucoup de vigilance. Il avait quand même fallu interpeler le
préfet pour enfin savoir qu’un projet de mine de fluorine se préparait.
Lors de la dernière assemblée départementale, il nous a assurés de la
surveillance et du suivi dans l’instruction du dossier. Nous, les quatre
conseillers départementaux (du canton du Creusot), nous ne manquerons pas
de lui rappeler ses engagements si besoin ».
Au-delà de ces déclarations, ce sont des citoyens qui ont appelé à la
mobilisation sur la durée, en refusant d’attendre la fin d’année voire le
début de la prochaine, et le dépôt du dossier par la société
Garrot-Chaillac. « C’est plus une mobilisation de conviction, que politique
et électorale », précisait l’élue Laetitia Martinez, pour répondre à un
militant de Greenpeace souhaitant que la collectivité régionale se prononce
contre, même si ce n’est pas dans ses compétences.
D’autres réunions publiques,
et citoyennes, envisagées
Ce mardi, les personnalités politiques locales et
départementales, et/ou pour certaines engagées dans la campagne des élections
régionales, s’étaient plutôt déplacées aux côtés des citoyens. Tête de
liste départementale pour les écologistes, François Lotteau ne souhaitait
pas tomber dans cette polémique hors-sujet. Il alertait sur les risques
sanitaires, de la fluorose aux malformations osseuses.
Lucienne Haise, d’Autun Morvan Ecologie, a confirmé que la mobilisation va
se poursuivre. Avec d’autres réunions de la sorte, notamment sur le Grand
Autunois pour élargir le périmètre des inquiétudes concernant la
préservation de la biodiversité. Rémy Rebeyrotte était d’ailleurs excusé à
la Maison des associations Guynemer.
Riveraine de la forêt de la Planoise à Antully, et représentante de la
Planoise sans mine, Michelle Heras affirmait que la mobilisation entreprise
n’est pas du militantisme doctrinaire. C’est une question citoyenne, une
question de défense du milieu et de l’environnement, en tenant compte de
facteurs sanitaires importants.
Alix BERTHIER
ARTICLE
/ PHOTOS : CREUSOT-INFOS / 15 OCTOBRE 2015
CARTE :
Projet de mine fluorine à Antully. Concession (1400 ha)
|
[ ARTICLES /
LIENS…]
Projet
de mine fluorine / Antully…
(article complet) par Nolwenn Weiler
12/05/2015
www.bastamag.net/Le-renouveau-minier-francais-commencera-...
Mine
de fluorine d’Antully : le projet industriel progresse, les opposants
aussi
Écrit
par GensduMorvan, Jeudi,24 Septembre 2015
http://www.gensdumorvan.fr/societe/environnement/mine-de-fluorine-dantully-le-projet-industriel-progresse-les-opposants-aussi.html
Mine de Fluorine
d’Antully : Nous avons l’impression que toute se fait dans la plus
grande discretion
article par Mark L
Frankling / Gensdumorvan.fr / 13 Novembre 2014
http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-dantully-nous-avons-limpression-que-tout-se-fait-dans-la-plus-grande-discretion.html
Piéces à conviction.
Cévennes : révélations sur une pollution cachée
par Patricia Loison, A.Renon,
M.Bourgeat / France 3 / France tv-info
/ 20 janvier 2016 ( article et
video )
Le Monde En Face - émission TV
mardi 26/04/2016 sur france5.fr diffusions à 20.45h va exposer les dangers
du fluor,
Greenpeace dénonce les
nombreuses maladies qui lui sont attribuées.... Avec la participation de M. François Drozdowski, Président,
l’AAPPMA « Les Amis du Mesvrin »
Marmagne / Fluor,
Un ami qui vous veut du mal / Allergies Planétaires, à qui la faute ?
« NOT IN MY BACKYARD » :
Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil, entreprise leader dans l’extraction de gaz
de schiste, n’en veut
Pas chez lui et attaque en
justice…Il craint en particulier que les mouvements de camions réduisent la
valeur de sa propriété, tout comme
le château d’eau éclairé toute
la nuit mais surtout ce projet pourraient « affecter négativement le
mode de vie rural qu’ils recherchent » !
(Le Figaro Economie, 25 février 2014)
Les riverains écrivent au maire
du Creusot / Article par Mark L Frankling 26 Janvier 2015
http://www.gensdumorvan.fr/politique-et-social/mine-de-fluorine-dantully-les-riverains-ecrivent-au-maire-du-creusot.html
Les essais de tirs de mine / Article
par Mark L Frankling 11 Mars 2015 ( ARTICLE COMPLET )
http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-sur-antully-les-essais-de-tirs-de-mine.html
Projet Mine de Fluorine d’Antully ( Article ) 6 Décembre
2014
www.gensdumorvan.fr/societe/environnement/mine-de-fluorin...
AAPPMA "Les Amis du Mesvrin" ( Pêcheurs ) Association
http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/
AAPPMA
: Projet de Création d’une mine de Fluorine sur le plateau d’Antully
par la
société Garrot-Chaillac. Risques potentiels 17/05/2015
http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/medias/files/8-argumentaire-2015-05-17.pdf
http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/medias/files/dossier-technique-collectif-2015-05-17.pdf
20 juin 2015 Inauguration de la nouvelle station
d'eau potable de la Couronne au Creusot
L'inauguration
de cette nouvelle station d'eau potable est un évènement important dans
la gestion de l'eau de l'eau de la zone nord de la CUCM.
Outre
le coût de cette installation qui va peser sur les finances des
consommateurs, cette nouvelle installation marque un changement technique
important dans l'approvisionnement en eau potable du Creusot et des
environs. En effet cette installation remplace les deux anciennes usines
de la Couronne et de la Marolle. De fait toute l'eau brute utilisée dans
la potabilisation de la zone nord provient du seul captage du Pont
d'Ajoux et par la même des seuls réservoirs du Martinet, de la Noue et du
Haut-Rançon.
Est-ce
cela qui a fait prendre conscience à nos élus de la région Creusotine de
la vulnérabilité de la ressource en eau du Creusot du fait du projet de
mine de fluorine ?
Toujours
est-il qu' André Billardon et Phillipe Baumel ont exprimé au cours de
cette inauguration leurs craintes auprès du préfet de l'impact d'une mine
de fluorine dans la zone de captage de l'eau portable du Creusot. Pour
ces élus ce projet est incompatible avec la ressource en eau du Creusot.
Juillet
2015 : au cours de ce mois de juillet le collectif a
rencontré des élus du Creusot : P. Baumel, A. Billardon, JM Hypollite et
E.Couillerot afin de connaître leur sentiment vis à vis du projet de mine
de fluorine. Ils nous ont confirmé leurs vives craintes exprimées lors de
l'inauguration de la station EP de la Couronne et trouvent ce projet
incompatible avec la ressource en eau du Creusot. De plus la préparation
en catimini du dossier par Garrot-Chaillac en prise directe avec les
services de l'état et de la préfecture n'est pas pour rassurer.
Le 29
mai 2015 : malgré les réserves sur le contenu de la présentation
de GC parues dans le JSL le matin même, la réunion publique de
Garrot-Chaillac à Antully a été très fréquentée. Toutes les tendances se
sont retrouvées et ont pu poser leurs questions. A tel point que la
réunion a duré presque 4H. Plus de détails ci-contre
http://aappma-de-marmagne.e-monsite.com/pages/gestion-piscicole/le-rancon-en-danger.html
Réunion d’information au Creusot
« De nombreuses personnes du Creusot nous interrogent
sur le projet de création d'une mine de fluorine à Antully et sur
l'impact éventuel sur l'eau potable du Creusot. Aussi comme
Garrot-Chaillac ne se presse pas pour informer toutes les populations
concernées par le projet, le collectif qui regroupe les associations
mobilisées par ce projet a décidé de faire une réunion d'information au
Creusot. »
AAPPMA de Marmagne, 22 Septembre 2015
AAPPMA de Marmagne (71) Association
« Les Amis du Mesvrin » (Pêcheurs)
|
CADASTRE :
Ressources en eau / Étang
du Martinet / Eau potable Bassin creusotin
LE CREUSOT : Cinq associations s’inquiètent sur la mine
de fluorine en projet à Antully
Elles
ont lancé en quelque sorte un appel à la vigilance ce vendredi matin,
adressé aux habitants du Creusot et plus largement du bassin Nord de la
Communauté Creusot Montceau, sur une question environnementale mais aussi
de santé publique. En ce sens, ils donnent rendez-vous pour la réunion
publique du 29 mai, organisée par la société porteuse du projet...
Ce
n’est pas un hasard si les représentants de cinq associations, pour la
défense de l’environnement et de la biodiversité, avaient choisi de tenir
une conférence de presse au Creusot, alors que le projet d’une mine à
ciel
ouvert de fluorine est évoqué sur le plateau d’Antully. Au Creusot donc,
les membres des associations Autun
Morvan
Ecologie, la CAPEN 71, Creusot Montceau TerrEco, l'AAPMA de Mamagne et le
collectif de riverains Planoise sans Mine ont fait part d’inquiétudes quant
à ce projet et les craintes qu'il suscite.
«
D’après les plans, la carrière d’exploitation (« en bordure » de la D680)
se situerait à 250 mètres de l’étang du Martinet, qui est une réserve d’eau
servant à l’alimentation de l’usine de la Couronne, où est traitée l’eau
potable des habitants du Creusot et du bassin Nord ». Les craintes portent
alors, au vu du profil des terrains exploités, sur des déversements dans
cet étang suite à l’exploitation de la fluorine, et par conséquent une
pollution de l’eau. Pour les membres associatifs penchés sur l’affaire, les
résidus d’extraction du minerai à coup d’explosifs ne sont pas stériles, «
ce sont des déchets qui peuvent se propager ». Ce traitement et les
prélèvements nécessaires d’eau annuellement, estimés entre 360 000 et 400
000 m3 (l'équivalent de la consommation en eau potable de Montchanin),
entraîneraient également une perte significative en eau.
Les
suspicions sont d’autant plus persistantes compte tenu de l’absence
d’informations délivrées par la société Garrot Chaillac, porteuse du
projet. « C’est le flou complet. Cette société ne fait qu’affirmer des
choses allant dans son sens, sans réelles
justifications
chiffrées ». Les associations s’appuient même notamment sur un rapport du
Bureau de recherche géologique minière demandé par l’ARS Bourgogne qui relève
un manque d’informations sur le dossier devant être déposé en sous préfecture
dans le courant du dernier trimestre de cette année. Cela pour lancer la
procédure de rachats éventuels, avec des travaux qui seraient ensuite
programmés pour un début d’exploitation en 2018.
« Nous
demandons déjà un point zéro, un état des lieux de l’eau sur cette zone
pour évaluer les impacts qu'auraient la création d'une mine de fluorine ».
Les associations en profitent aussi pour souligner que les implantations
envisagées relèveraient d’une aberration car elles se trouveraient, à
Antully, à l’intérieur d’une zone protégée de ressources en eau, où la
destruction de 42 hectares de forêt serait par ailleurs une sérieuse
attaque à cet espace naturel. « L’autorisation d’exploitation appartient à
l’Etat,
qui est
propriétaire des sous sols », notent bien les associations, remarquant que
la Communauté Creusot Montceau a demandé davantage d’expertise sur ce
dossier.
Aujourd’hui,
les cinq organisations citées entendent affirmer leurs préoccupations, et
insister pour obtenir des réponses. « Nous n’avons toujours pas eu
d’informations alors que nous serons quasiment dans la mine. Les riverains
n’ont jamais été contactés », dénonce Michelle Heras, domiciliée aux Gilots
à Antully. François Drozdowski et Christian Roux, président et vice-président
de l’AAPPMA de Marmagne, sentent des risques affluer sur le Mesvrin et le
Rançon, « là où l’on trouve une souche importante et un vivier de
reproduction naturelle »...
Avec
Marie Bixel (CAPEN 71), Lucette Pagnier (Autun Morvan Ecologie) et Patrice
Notteghem (Creusot Montceau TerrEco), ils ont aussi pointé des nuisances
évidentes aux riverains, et répètent que la pollution de l’eau potable,
descendant par la suite dans le bassin Nord communautaire, est une question
majeure, environnementale mais aussi de santé publique. Une question qui concernera
directement la population du Creusot et de sa région.
Les
associations mobilisées rappellent ainsi qu’une réunion publique sur le
projet se tiendra le vendredi 29 mai à 19 heures, salles des associations à
Antully. En espérant que la société Garrot Chaillac soit cette fois ci
plus
communicative, plus précise et qu’elle ne se « cache » pas derrière un seul
argument, celui des 50 emplois générés par l’exploitation. « C’est bien mais
pas à n’importe quel prix », s’expriment implicitement les associations. Selon
elles, les conséquences néfastes sur l’environnement s’étaleraient bien au-delà
des 15 années d’exploitations estimées... Et certaines d’entre d’elles,
liées aux activités humaines de l’usine à la carrière, seraient ressenties
très directement (bruits, poussières...).
Alix
BERTHIER
[ ARTICLE /
PHOTO : CREUSOT-INFOS 22 Mai 2015 ]
Ruisseau du Martinet / Réservoir du Haut Rançon, Antully.
|
Eau Potable…
|
l'AAPPMA
de Marmagne (Pêcheurs)
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
REUNION
29 MAI 2015
Antully.
La société Garrot Chaillac a présenté son projet d’exploiter une mine de
fluorine
sur le village. Fluorine : pierre d’achoppe ment
Le débat a duré
quatre heures avec, comme préoccupation première : l’impact sur l’eau.
Photo E.B.
Le
projet d’exploitation d’une mine de fluorine à Antully devait être présenté
aux habitants. Il a fait l’objet d’un véritable débat.
Exercice
difficile, voire périlleux que celui de défendre un dossier qui n’est pas
encore finalisé. Ce vendredi soir, l’entreprise Garrot Chaillac a organisé
une réunion publique à l’attention des habitants d’Antully, pour présenter
son projet d’exploitation d’une mine de fluorine de 42 hectares à ciel
ouvert sur la commune à l’horizon 2018. Une réunion d’information qui a
rapidement tourné au débat entre la société spécialisée dans l’extraction
et le négoce de minerai, et l’assistance de plus de 150 personnes.
Les
sept représentants de Garrot Chaillac ont été malmenés. « Dans un rapport
des services de l’État en date du mois de novembre 2014, il est évoqué la
mise en production prochaine de cette mine. Et aujourd’hui, vous nous
expliquez que vous nous consultez, que des études sont toujours en cours et
que rien n’est encore figé », s’est étonnée une intervenante encouragée par
des applaudissements nourris. Hésitation d’Antoine Morales, responsable du
projet pour Garrot Chaillac… huées de l’assistance.
Attaqués
à plusieurs reprises, notamment sur la base de propos qu’a tenus l’ancien
PDG de l’entreprise ou d’anciens rapports qui ont évolué, les représentants
de la société minière ont fait face au public, quatre heures durant, en
sachant que la moindre approximation ou erreur de langage de leur part
allait provoquer de vives réactions.
Des
impacts, des études en cours
La
société Garrot Chaillac, qui affirme vouloir être totalement transparente
depuis les premières études qu’elle a engagées en 2012, a présenté les différents
impacts de son projet sur l’environnement et les mesures visant à les
atténuer. Trafic routier, aspect paysager, bruit, vibrations dues au tir de
mine, dégagement de poussières, pollution, risque d’incendie et
d’explosion, impact sur la faune, la flore et la biodiversité… de toutes
les conséquences inhérentes à l’exploitation de la mine, c’est celle ayant
trait à l’eau qui a suscité le plus de débats. « À proximité immédiate de
votre mine se trouve l’étang du Martinet qui constitue une réserve d’eau
brute pour alimenter en eau potable toute une partie des habitants de la
communauté urbaine Creusot Montceau.
Le
moindre risque de pollution ne peut pas être pris », a martelé une personne
de l’assistance qui, comme beaucoup d’autres, était venue avec des études,
des rapports et des chiffres pour étayer ses craintes. « Nous sommes
arrivés avec beaucoup de questions, nous repartons avec beaucoup
d’inquiétudes », a lancé une autre à la fin des échanges qui, bien que
courtois, n’ont pas été de nature à rapprocher l’exploitant de
l’assistance. Garrot Chaillac, qui poursuit ses études, devrait déposer son
dossier d’ici la fin de l’année à la préfecture de Saône et Loire.Viendra
ensuite le temps de l’enquête publique qui, à n’en pas douter, sera
l’occasion pour beaucoup de faire part de leurs réticences à voir
s’implanter un tel projet sur la petite commune morvandelle.
Article dans le Journal de Saône et Loire,
30/05/2015, par Eric Bouthray
Quelques questions sur
le projet de mine
de fluorine sur
Antully 2018
Santé
publique :
Les représentants de Garrot
Chaillac tiennent un discours autour du respect des normes en matière
d’environnement, insiste sur le fait qu’en France, la réglementation est
très stricte ; un discours dont on a retiré tout élément anxiogène.
Mais qui peut citer un exemple de mine propre ? Quels dangers
encourrons-nous ? Qui aura le courage de dire clairement les choses,
de questionner la viabilité de ce projet, voire de s’y opposer ? Il
faut (se) poser des questions avant qu’il ne soit trop tard.
Dès le début nous avons
demandé, à plusieurs reprises, si des études ou contre-études
indépendantes avaient été diligentées. A ce jour, aucune suite n’a été
donnée à nos requêtes. On nous dit de faire confiance aux services de
l’Etat, qu’ils connaissent leur métier. Soit. On peut cependant regretter
de voir leurs compétences et expertise au service de Garrot Chaillac, une
compagnie privée. Comme le souligne très justement l’AAPPMA de
Marmagne : « De plus la préparation en catimini du dossier
par Garrot-Chaillac en prise directe avec les services de l'état et de la
préfecture n'est pas pour rassurer ».
Tout le monde doit se
sentir concerné ! Nous sommes dans une société de l’immédiat, du court
terme : les dégâts / les pathologies ne seront pas forcément visibles
tout de suite, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de problèmes
plus tard. Effets indéniables d’un taux trop élevé de fluor dans
l’eau sur l’organisme (dentition, fluorose paralysante…). Une étude de
1977 sur la fluorine sur Antully liste clairement les dangers, tout
laisse à croire que ce sont les mêmes aujourd’hui.
Air :
La poussière de fluorine est très volatile : Quels
dangers en cas de vent ou de négligence. Troubles respiratoires ?
Les poussières se déposeront partout et iront au-delà du site minier.
(lors de la réunion publique, Yves Guise nous a confirmé avoir demandé
une fiche toxicologique de la fluorine). Mais qu’en est-il des autres
composants du sol ? Tout sera réduit en poussière lors des
explosions. Certains éléments sont hautement toxiques par inhalation,
comme le quartz, constituant le plus gros pourcentage du sol (SiO2=69.8%
de l’analyse semi-quantitative) sur l’ensemble de la concession. Les
poussières pourraient être cancérigènes (poumon). Comment savoir que les
riverains ne seront pas victimes de la poussière et boue la plus
toxique ?
Le radon est un autre problème qui ne semble pas beaucoup préoccuper nos élus. En effet,
en 2006, la commune d’Antully figurait déjà dans la liste des communes à
risque (Etude de l’ORS Bourgogne, 2006). Déjà largement présent sur
Antully (capteurs dans l’école), on peut légitimement s’inquiéter des
conséquences sur les habitants si le taux de radon venait à augmenter à
cause de l’exploitation d’une mine à ciel ouvert.
Pourquoi devrons-nous réaliser des travaux dans les
maisons, à nos frais, pour réduire la concentration de radon dans les
pièces, et cela sur toute la concession ( 1400 hectares ) ?
Eau ( Qualité et
Quantité )
Quel impact réel sur la
qualité/quantité de l’eau avec une mine à ciel ouvert à 250 m de l’Etang
du Martinet, une des réserves en eau potable de la communauté urbaine Creusot
Montceau ? Quels sont les risques de contamination des cours d’eau
alimentant l’étang (ex : l’eau des ruisseaux de Pigenat et des
Baumes) ?
Nous avons rencontré le maire de Saint Sernin du Bois lors
de la journée "Captages des eaux et pollutions diffuses" au
Creusot (Château de la Verrerie) en février dernier. Il nous avait
exprimé son inquiétude quant à l'eau car Garrot Chaillac aura besoin
d'une grande quantité pour la mine et l'usine! De notre côté
du projet, ce sont les ruisseaux, cours d'eau et sources qui risquent
d'être touchés (contaminés par infiltration, bloqués voire déviés) et
lors de fortes pluies, il y a souvent des crues augmentant les risques de
contamination. Ces divers cours d’eau alimentent en grande partie l'étang
du Martinet, source principale d’eau potable pour tout le bassin
creusotin.
- L’exploitation minière va
toucher tous les ruisseaux, cours d’eau qui seront dans sa zone.
D’ailleurs, Garrot Chaillac l’admet: « cette eau verrait son circuit
modifié avec des tirs de mine et la destruction de la roche. », Journal
de Saône et Loire, « Des piézomètres pour comprendre le circuit
hydraulique souterrain », article du 17/03/2015. Ce projet va demander
une énorme quantité d’eau qui sera, en partie, prélevée sur les
ressources en eau potable. L’idée de tourner en circuit fermé est séduisante
mais techniquement, ils ne sont pas au point !
- Il y a aussi notre
inquiétude de voir les activités agricoles (élevages, cultures
maraîchères) des environs exposés à une éventuelle contamination par
l'eau et les poussières qui se déposeraient sur les pâturages. C'est que
nous avons essayé d'expliquer quand nous évoquions les risques de
contaminations des eaux: non seulement il y aura le problème des
infiltrations mais aussi de la poussière qui se posera à la surface des
étangs, des ruisseaux et des sources mais aussi des champs.
- Les produits chimiques et
autres composants du sol seront mis à jour par les explosions : tout ceci
va migrer par le sol qui ne les filtrera peut-être pas et va passer dans
l’eau : les ressources seront alors altérées.
Les poussières :
Nous serons au pied de la
mine (60 ou 100 mètres ne feront guère la différence). Derrière nos
maisons, il y aura la mine à ciel ouvert, avec des explosions chaque
semaine, circulation de camions vers l’usine pendant 15 ans !
Devant, nous aurons le transport vers Chalon s/Saône sur la
départementale où le trafic est déjà très intense: nous serons donc
« pris en sandwich » entre le va-et-vient des camions.
La mise en place des pédiluves limitera certes la poussière au niveau des
roues mais c’est l’ensemble du site qui génèrera de la poussière !
Des aménagements ont été proposés durant la réunion publique mais ils paraissent
dérisoires face à la taille du projet. Et comment contrôler le
vent ?
Nuisances sonores
A celui des camions
(circulation mais aussi chargement/déchargement, alarme) et autres engins
lourds viendront s’ajouter ceux de la mine (explosions) mais aussi de
l’usine, 6 jours sur 7 ! L’écho sur le plateau d’Antully est un
paramètre dont il faudra tenir compte. Je ne pense pas que l’on puisse
comparer une mine de fluorine à une simple carrière, comme celle de
Marmagne (granite) ou celle de Pouilly-en-Auxois. Les nuisances seront
plus grandes et les conséquences bien plus dommageables.
Dévaluation de nos biens
immobiliers :
Nous l’avons vu, M. Morales
de Garrot Chaillac a été incapable de donner une réponse précise sur ce
point pourtant essentiel. Si l’évaluation d’un bien est subjective et
dépend de nombreux critères, la réalité d’une mine à votre porte est bien
concrète ! Comme l’ont souligné des intervenants dans le public, la
dévaluation du prix des maisons/terrains est conséquente. Pourtant, rien
ne nous est proposé comme compensation ou alternative.
Ce projet va nous être
imposé et les riverains n’auront d’autre option que de l’accepter. Il
nous sera impossible de vendre nos biens sans une énorme perte ;
perte qui ne nous permettra pas d’acquérir l’équivalent. Nous avons
choisi une qualité de vie et tenons à la garder ; Si cela n’est pas
possible, c’est donc à Garrot Chaillac de veiller à nous proposer autre
chose.
Habitations :
Garrot
Chaillac semble être tenu par le Code Minier à nous compenser en
cas de dégâts causés sur nos maisons par l’exploitation (explosions et
vibrations à répétions sur 15 ans). Un état des lieux sera auparavant
fait par un huissier aux frais de la compagnie. Mais si dégâts il y a,
nous faudra-t-il prouver qu’ils ont bien été causés par la mine ?
Les litiges sont à envisager. Quelles conséquences sur nos assurances
habitation ? De plus, nous n’avons aucune idée sur la procédure
exacte, ni de garanties solides quant aux méthodes de l’exploitant
(délais d’intervention, la périodicité des vérifications…)
Les
essais de tirs de mine (un des éléments de leurs études) nous avaient
été, au départ, présentés comme une évaluation des éventuels impacts des
vibrations sur nos maisons. Aujourd’hui, ces derniers ne sont plus qu’un
moyen d’évaluer la répartition des charges pour que le seuil
réglementaire de la Saône et Loire soit respecté. Lorsque nous avons
demandé avec insistance quels étaient donc ces résultats, nous n’avons
pas eu de réponse précise.
Concession :
L’autorisation d’exploitation définira de manière
exhaustive le périmètre de la mine. MAIS il s’agit d’une concession de
1400 hectares (14 km²). Pour combien d’années est-elle accordée ?
Aucune date précise sur les documents jusqu’à présent fournis pour la
totalité de la concession, seulement pour la fluorine (15 ans). Quelles
garanties avons-nous que d’autres minerais ne seront pas exploités par
Garrot Chaillac si dans quelques années ils deviennent aussi rentables,
sinon plus, que la fluorine ?
Nous n'avons aucun document garantissant la superficie
définitive du projet minier. Qui, aujourd’hui, peut dire qu’il n’aura pas
une mine sur son pas de porte après la fin de l’exploitation du premier
site ? Le site de la Charbonnière, avec les risques pour l’eau
potable d’Autun, a déjà été évoqué. Le démantèlement de l’usine n’est pas
lui non plus certain. Sur cette question, les réponses données par les
représentants de Garrot Chaillac aux associations, riverains, élus,
varient : à chacun une version différente ! De telles
approximations sont un vrai problème ! Ce manque de précision est
surtout inquiétant quand il est question de la santé et de l’eau de
plusieurs milliers d’habitants.
Usine :
Tout le monde parle de la mine mais qu’en est-il de l’usine
qui sera construite plus loin, vers Fragny? Elle serait démontée au bout
des 15 ans ! Difficile à croire. La construction d’une telle
structure nécessite des investissements financiers conséquents, alors
pourquoi la démonter aussi vite ? Servira-t-elle à d'autres extractions
sur la concession ? Les nuisances sonores et les risques pour la
santé des riverains de ce côté de l’exploitation seront eux tout aussi
inquiétants.
Autre point important :
les rejets de l’usine. Quelle quantité d’eau, chargée en fluor, sera
réellement rejetée et où le sera-t-elle ? Retrouvera-t-on ce rejet,
directement/indirectement, dans notre eau ? Quelles en seront les
conséquences pour la faune et la flore des ruisseaux touchés ? (ex : l’eau des ruisseaux de Bondelue, Fontaine Mollaine
et de Montromble ) Il est impossible d'éliminer tous les effets
indésirables liés à la pollution de l'eau.
L’impact des contaminants de l'eau sur la santé des animaux
(poissons, truites, animaux d’élevage, gibier) constituera un sérieux problème.
Les études
mandatées par Garrot-Chaillac seront-elles vraiment complètes et
indépendantes ?
Extrait de l’article de Gens du Morvan :
« lls ont également fait état
d'échanges avec le préfet et le maire d'Antully (commune dont le Plan d'Occupation
des Sols -POS- est en cours de révision afin disent les riverains « pour le formater au projet »).
On retient de ces multiples échanges une nouveauté dans le dossier: que
pourrait être envisagée « la construction d'une
station de traitement des eaux ... qui reverserait tout sur l'autre
versant, donc côté de l'Autunois... »
Emplois :
La question de l’emploi : bien sûr
que nous sommes pour la création d’emplois ! Qui ne le serait pas
dans la conjoncture actuelle ? Mais pas à n’importe quel prix !
La perspective d’une soixantaine de postes directs) ne doit
pas justifier une vision étroite du développement économique. De
plus en plus de personnes (re)viennent en Saône et Loire pour une
meilleure qualité de vie mais espèrent aussi trouver les
structures/services qui vont avec. Pas une mine. Il nous paraît possible
de mettre en valeur et dynamiser notre région avec des projets à long
terme (tourisme, agriculture durable, encourager et soutenir la création
d’entreprises).
Michelle
HERAS
Présidente
Collectif
Planoise Sans Mine (Association)
Antully
06 Juin 2015
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Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
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Cette photo d'une machine de forage, prise
le 21 janvier 2015, montrait clairement les préparatifs pour les essais
d'explosions. Les tirs de mine se sont déroulés le 6 mars, supervisés par
Yves Guise, représentant Garrot Chaillac. Elle a
été prise juste au-dessus du ruisseau des Baumes, près du lavoir; ruisseau
qui rejoint celui du Martinet.
Les essais de
tirs de mine / article / photos par Mark L Frankling 11 Mars 2015 (
ARTICLE COMPLET )
http://www.gensdumorvan.fr/societe/mine-de-fluorine-sur-antully-les-essais-de-tirs-de-mine.html
Arrêté
Préfectoral du 27 janvier 2015,
Sur
les tirs de mines et la sécurité aux abords du site
Dans
un second courrier au préfet de Saône-et-Loire, nous avons réitéré nos
inquiétudes et remarques sur les dangers de ce projet de mine de fluorine
(et autres minerais) sur notre santé, l’eau, l’environnement (dont nous
faisons partie !), la destruction de notre cadre de vie, et la
dévaluation de nos biens. Les réponses que nous avions obtenues n’étaient
ni satisfaisantes, ni complètes. Nous avons aussi souligné, encore une
fois, le manque de sécurité pour les tirs de mines de mars dernier et avons
surtout soulevé la question de l’arrêté préfectoral dont personne ne
semblait avoir un exemplaire. Résumons les péripéties pour obtenir ce
document « fantôme » :
Le 5
mai, j’appelle la préfecture de Saône-et-Loire pour avoir une copie de
l’arrêté, car je ne le trouvais pas en ligne. On me répond que je ne
trouverai pas un arrêté datant de janvier sur le site car il avait été
piraté. Pour obtenir une copie, on m’oriente soit vers les Archives
départementales, soit vers la mairie de ma commune.
J’ai
donc contacté les archives et fait une demande par courriel. Ma requête est
renvoyée à la préfecture. Entre temps, j’appelle la mairie d’Antully. Elle
me dit ne pas avoir de copie mais que les autorisations (?) ont bien été
présentées par Yves Guise (elle était pourtant destinataire de l’arrêté).
Après avoir téléphoné à la préfecture pour qu’on lui envoie le document, la
mairie me confirme, qu’en effet, il y a eu un « bug informatique » et c’est
pour cela qu’elle n’avait pas reçu l’arrêté, tout comme la sous-préfecture
d’Autun ! La mairie me remet une copie du document qu’elle venait de
recevoir…
Le 27
mai (deux jours avant la réunion publique), notre association reçoit, à
notre très grande surprise, un courriel de la préfecture nous informant que
conformément à l'article 6 (d) de la loi N° 78-753 du 17 juillet 1978,
cet arrêté ne peut pas être communiqué. Nous ne comprenons pas en quoi la
communication de cet arrêté, surtout au mois de mai (soit deux mois après
les tirs de mine du 6 mars 2015), porterait « atteinte à la sûreté de
l'Etat, à la sécurité publique ou à la sécurité des personnes ». D’autant
plus que nous questionnions les mesures de sécurité !
L’article
13 précise « Le bénéficiaire devra d’une part, informer la gendarmerie
d'.AUTUN des jours et heures des tirs et d'autre part, préciser les moyens
mis en place (axes barrés, nombre de jalonneurs et emplacements, moyens de
signalisation, information du public) »
Or,
comme nous l’avions indiqué dans notre premier courrier du 9 mars 2015 au
préfet de Saône-et-Loire, les mesures nous ont parues légères. En effet, il
y avait bien des sentinelles mais pas d’axes barrés, de moyens de
signalisation ni d’information du public…Le fait qu’il ne s’agissait que de
trois tirs d’essai ne justifie pas des moyens de sécurité revus à la
baisse. Si dès la phase de prospection/constitution du dossier, les
dispositions d’un arrêté préfectoral ne sont pas respectées, qui nous garantit
qu’elles le seront durant l’exploitation de la mine ? Si Garrot Chaillac
fait appel à des compagnies de sous-traitance, est-ce que toutes les
responsabilités seront-elles aussi sous-traitées ?
A ces
remarques et interrogations, nous avons une brève réponse, nous répétant
que le dossier n’a pas encore été déposé: « Vous réitérez vos
préoccupations environnementales pour lesquelles je vous ai communiqué
quelques éléments de réponse, par courrier en date du 27 avril 2015 et lors
de la réunion publique du 29 mai 2015 qui s'est tenue à Antully, le porteur
de projet vous a également apportés certains éléments d’information.
A ce jour aucun dossier n'a été déposé par la société
Garrot-Chaillac, aussi les services de l'Etat ne pourront émettre un avis
motivé et délivrer les autorisations nécessaires, qu'après réception du
dossier, instruction des services de l'Étal consultation des collectivités
et enquête publique. Celle-ci doit permettre à I ‘ensemble de la population
de disposer d'une information complète sur le projet, ses impacts, les
dispositions prises pour les éviter voire les réduire et/ou les compenser
et préciser les conditions de son acceptabilité. »
La question
sur l’arrêté préfectoral a été complètement ignorée mais on nous redonne
une copie du document que nous avions déjà obtenue.
Nous
avons insisté sur cet arrêté parce qu’il met en évidence quelques problèmes
que nous pourrions avoir par la suite si ce projet se concrétisait: qui
vérifie la bonne exécution d’un arrêté et quand ? Par ailleurs, les
termes de certains arrêtés préfectoraux sont trop approximatifs,
vagues ; ce qui laisse un champ d’interprétation très large: comme par
exemple, « précautions possibles », « toutes mesures
nécessaires », « dans la mesure du possible »…
Et nous l’avons vu,
les dispositions d’un arrêté préfectoral ne sont pas toujours respectées.
Or quelles assurances avons-nous que les sanctions seront bien fermement
appliquées en cas de non-respect des dispositions / prescriptions ?
Collectif Planoise Sans Mine (Association) Antully
30 Juillet 2015
La Planoise / Plateau d’Antully (Étang du Martinet)
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
|
Il est déraisonnable de privilégier l'exploitation au
sein d'une "forêt ancienne" (un milieu au statut forestier depuis
plusieurs siècles) quand on sait l'importance de cette ancienneté
(indépendamment de l'âge du peuplement forestier) pour la biodiversité et
pour la qualité de l'eau. La forêt de la Planoise est un patrimoine naturel
partagé et apprécié de tous…
Un lien très intéressant d'un reportage de 20 minutes sur le projet de mine de fluorine
(Vezelay): 1973,
rien n'a changé, même le discours du concessionnaire, les
opposants (agriculteurs, pêcheurs, riverains).
Archives de l’INA. Film :
http://www.ina.fr/video/CAF89044140/vezelay-la-carriere-de-fluorine-video.html
Collectif Planoise Sans Mine
(Association) Antully
27 janvier 2016
En Danger !
Artiste
Peintures / Illustrations par M l Frankling
|
Assemblée
Nationale
NON
à la mine de FLUORINE
Contre
le projet d’extraction à ANTULLY (71)
|
ANTULLY
/ FLUORINE / REUNION 29 MAI 2015
Antully : La mine de fluorine, un «projet» qui fait débat…
Le Dimanche
07 juin 2015 :
D’un
côté, la société Garrot Chaillac expérimentée dans l’exploitation minière
et ayant pour projet de s’installer à Antully... De l’autre, des riverains
et plus largement des habitants, une population dénonçant d’ores et déjà
des risques de pollution notamment... Une réunion publique tenue à Antully
a permis de mesurer cette opposition autour de l’exploitation prévue à
proximité de l’étang du Martinet...
Le projet
de mine de fluorine sur la commune d’Antully ne fait visiblement pas
l’unanimité. L’affluence vendredi 29 mai dernier en fin de journée
permettait de le constater. Car les 250 personnes présentes n’étaient dans
leur grande majorité pas venues pour assister « promotion » de la société
Garrot Chaillac. Elles voulaient plutôt des réponses, au nom de
l’environnement, au nom de la santé publique...
L’Etat dit veiller au respect de la réglementation
Avant cela, la réunion a été introduite par des propos
insistant sur le fait qu’aucune information ne souhaitait être cachée
puisque le société Garrot Chaillac avait là répondu favorablement à la
demande du maire, Jean Paul Lebeigle, d’informer la population de la commune
sur ce projet d’exploitation dans les sous-sols. Et côté Etat, on a avant
tout assuré que le dossier est suivi jusqu’à son dépôt officiel en
préfecture en fin d’année. « Les services de l’Etat accompagnent la
société, pour prévenir et maîtriser les conséquences sur l’environnement.
Il y a une nécessité pour la société d’adapter sa démarche et je crois
qu’elle veut le faire dans la transparence et la communication », a assuré
Carole Dabrigeon, sous-préfète d’Autun.
Chargé de mission sur les sous-sols à la DREAL Bourgogne,
Sébastien Dubois s’est alors arrêté sur la réglementation entourant une
telle exploitation en projet, régie par le Code minier. L’occasion aussi de
rappeler que la concession de 14 km2 est située principalement sur la commune
d’Antully, mais touche aussi celles d’Autun, Auxy et Marmagne. Depuis le 18
avril 1973, la société SECME était titulaire de la concession. Le 9 août
2012, la mutation s’est effectuée pour la société Garrot Chaillac par
arrêté ministériel. Par arrêté préfectoral du 14 novembre 2012, il est
stipulé une protection des eaux à respecter. Aujourd’hui, une instruction
est engagée suite à la demande de travaux faite par la société, leur
autorisation incombant au préfet de Saône et Loire.
Première question dans l’assistance : y aura-t-il l’obligation
d’une remise en état du site par la société avant son installation ? « Oui.
Et d’après le Code de l’environnement cette fois-ci, au vu géographiquement
du projet d’exploitation, il y a des éléments sur la protection des eaux
qui seront exigés dans le dossier, de même que des études montrant l’impact
sur le milieu naturel ». Une zone que la société SECME n’a pourtant jamais
exploitée. « Question de rentabilité financière à l’époque ». La fluorine
fait donc l’objet d’un intérêt fort de la part de la société Garrot Chaillac.
« On la trouve dans la climatisation, les médicaments, l’électronique,
la téléphonie, les vêtements antidérapants... La fluorine se trouve dans la
liste des 14 matières premières prioritaires selon l’Union européenne », a
justifié Antoine Morales, responsable de projet. L’exploitation envisagée
se situerait dans la carrière de grès en bordure de l’étang du Martinet.
Une matière première à extraire…Mais des produits dangereux
déversés ?
Sur la matière première en question, l’idée qu’elle peut
servir à l’uranium n’a pas été réfutée, non pas suite à l’exploitation
d’Antully mais plus généralement. Quant au fluoropropane pouvant en
découler... « Ça ne cache pas une exploitation de gaz de schiste ? », est-on
allé jusqu’à
oser lancer dans l’assistance. Une allusion qui ne tient pas selon
l’entreprise et l’Etat, ayant rappelé que la position nationale est assez
ferme sur la question. Tout comme ont été jugés disons inappropriés les
exemples d’exploitations mal terminées ailleurs en France, dans le sens où
la société Garrot-Chaillac, s’étant
présentée comme expérimentée dans les procédés miniers, ne veut parler que
de son projet, sur un territoire propre.
Pour
en revenir plus exactement à celui-ci, riverains et habitants, de la
commune d’Antully et d’un large périmètre, s’y sont donc montrés opposés,
craignant en même temps une affaire déjà entendue entre la société et
l’Etat tel que le laisse entendre un rapport du Bureau de recherches géologiques
et minières. Et les explications n’ont peut-on dire pas rassuré la salle.
Avec notamment des rires « jaunes » lorsque le plan a annoncé deux
habitations à moins de 100 mètres de l’exploitation, l’une à 80 mètres et
l’autre à 60 mètres. « Ça va être l’enfer », a déploré une habitante des
Gilots. Concernant le procédés, les préoccupations écologiques ont fusé sur
l’utilisation des produits lors de la phase de flotation afin de récupérer
le maximum de fluorine pure une fois extraite du minerai. « Les additifs
employés ne sont pas dangereux outre mesure.
La barytine
? « C’est vrai il y en a là où nous allons opérer, mais ces traces ne
présentent aucun danger », a répondu Francis Pinier, spécialiste en
traitement de minerai. Antoine Morales a aussi ajouté que l’activité dans
la carrière ne se fera « que » 5 jours sur 7, en journée. En ce sens,
Garrot Chaillac a voulu étaler son activité, en assurant qu’une trame verte
sera maintenue tout au long de sa présence, de même que l’accès à la forêt
de la Planoise. Celui à la N80 sera sécurisé. L’exploitation ? Elle durera
15 ans selon la société. « Mais chaque année, c’est seulement 1/10ème de la
zone (voir les plans sur les photos) qui sera traité ».
Même
si Garrot Chaillac a annoncé dans la foulée que les éventuels dommages liés
aux explosifs sur les habitations seront couverts comme le prévoit le Code
minier, les riverains sont visiblement restés sur leurs positions, ajoutant
à leurs doutes des craintes par rapport à la fluctuation de valeur de leurs
maisons durant ces prochaines années. « La pollution sera réelle », s’est-on
aussi exprimé dans l’assistance. Cela à l’adresse de la société et des
habitants... : « La forêt de la Planoise est une richesse. Pensez à tout ce
que vous allez perdre au profit de Garrot Chaillac ».
Sur un
ton plus soutenu, avec une certaine véhémence, les échanges ont repris.
Entre des représentants d’associations écologiques dubitatifs « ce ne sont
pas les replantations au fur et à mesure qui remplaceront la forêt » et une
société convaincue d'être en règle, appuyée par le cabinet Mica
Environnement « les nappes phréatiques ne sont pas touchées ».
Un process industriel et une démarche qui posent des
questions…
En présentant son circuit de l’eau pour sa laverie, la société
Garrot Chaillac a pourtant entraîné de nouvelles invectives de la part de
la population, à savoir des indignations sur les rejets dans l’étang du
Martinet une fois l'opération effectuée à l’usine. Si Antoine Morales a informé
d’essais en cours et pointus pour essayer de traiter cela en circuit fermé,
les inquiétudes pour ce qui est de la pollution de l’eau, sont ressorties.
Ainsi que l’enjeu de l’approvisionnement en eau du bassin nord de la
Communauté Creusot Montceau. Conseiller communautaire, et écologiste en
l’occurrence, Pierre Etienne Graffard est intervenu en ce sens : « Avec la
Sorme sur le bassin Sud qui est fragile par rapport justement à la
pollution chimique et industrielle, c’est très risqué de connaître d’autres
problèmes dans l’étang du Martinet, où l’on puise l’eau jusqu’à l’usine de
la Couronne.
Vous n’avez pas pris je pense la mesure de la dimension dans laquelle
s’inscrit votre process industriel ». Et Patrice Notteghem, pour Le Creusot
Montceau Territoire Ecologique, a insisté : « On ne peut pas jouer sur la
vulnérabilité, sur le risque de l’eau potable ! La CCM, 100 000 habitants !
Les données brutes ? La société ne les divulgue pas ». Du côté de Garrot Chaillac,
on assure que « les études se poursuivent », et que les analyses seront accessibles
dans le dossier du projet lors de l’enquête publique. Son classement en
ICPE, comprenez les installations susceptibles de générer des risques pour l’environnement,
la société l’explique par la puissance de son dispositif, tout en affirmant
que des tests seront renouvelés d’ici à la fin d’année. Une fin d’année
lors de laquelle le préfet de Saône et Loire donnera son aval ou non au
projet. « Eston encore en démocratie ? », a lâché un habitant, en
conclusion dans un sens d’une réunion agitée de près de quatre heures...
« C’est ça la démocratie Monsieur. Le préfet s’appuie sur une
instruction sérieuse », lui a rétorqué Carole Dabrigeon, en notant que
l’alerte de l’ARS sur la question de la santé publique sera bien prise en
compte. « Pourrait-on envisager un référendum sur l’autorisation du projet
? ». Il a été répondu qu’il n’aurait aucune valeur administrative. « C’est
de la flûte ça ! », a-t-on enfin entendu, lorsque le responsable de projet
a informé de la création envisagée de 50 emplois directs, et de 70 à 100
embauches indirectes. Les associations écologistes, les habitants voient
quant à eux un projet néfaste, pour la faune et la flore également sur
lesquelles Autun Morvan Ecologie et l’AAPPMA de Marmagne ont insisté. La
société Garrot Chaillac, par l’intermédiaire de son correspondant local
Yves Guise, dit être à l’écoute de la population. Or, elle se dit toujours
méfiante et loin d’être rassurée par un projet semblant « idyllique » et en
bonne voie malgré les avis. Et ce n’est pas la redevance à la commune
durant l’exploitation qui l’intéresse...
Alix
BERTHIER
Article /
Photos:Creusot-Infos 07 Juin 2015
ARTICLE
/ PHOTOS / CREUSOT-INFOS ( 07 JUIN 2015 )
Projet : Mine de Fluorine / Installation de piézomètres /
Antully 6 juillet 2015
Voici
des photos de la foreuse (installation des piézomètres) sur le chemin de
desserte au niveau des Baumes. Déjà un avant goût des nuisances:
poussières et bruit...et ce n'est qu'une petite machine! J'en ai fait
part à Yves Guise.
Dans sa réponse, il détourne le sujet en nous
expliquant que pour la pose des piézomètres (commencée le 17 juin),
« le forage à sec est réglementairement imposé alors qu'en
exploitation le travail se fera sous eau ». Or, l'objet du courriel
n'était pas le forage en soi mais les nuisances à venir :
Depuis
ce matin, nous subissons très clairement le bruit de la foreuse (en
réalité, nous avons entendu l'installation de tous les autres forages) et
la poussière que le vent pousse de notre côté. Il s'agit de la machine
sur le chemin de desserte au niveau des Baumes. Un
de nos voisins, dont la maison est la plus proche du forage, est le
premier à en subir les conséquences: un nuage de poussière a enveloppé
son jardin et ses volailles.
Nous
sommes très inquiets des réelles nuisances que ce projet de mine
engendrera! Car vous en conviendrez, la foreuse est de petite taille et
s'évertue à faire un seul trou (photos ci-jointes). La végétation
environnante est couverte de poussière: l'utilité de l'écran végétal ne
sera que visuelle.
Si
nous entendons déjà le bruit des machines sur des parcelles de la
concession éloignées de nos maisons, nous n'osons imaginez ce que cela
donnera quand elles seront juste derrière! Les merlons de terre
végétalisés qui nous ont été présentés à la réunion publique ne seront
pas suffisants, et cela même si la mine est en dent creuse (machines,
camions, explosions). Comme je l'ai dit lors de la réunion, le quotidien
des riverains sera un enfer pendant quinze ans. Nous vous rappelons qu'il
y beaucoup d'écho sur le plateau d'Antully. La poussière, hélas, sera
inévitable.
L'ensemble
du projet de mine n'est pas acceptable!
Cordialement,
Michelle
HERAS
Présidente
Collectif
Planoise Sans Mine (Association) Antully
Les
Gillots, Antully 71400
06 Juillet
2015
Foreuse pour piézomètre, 6 Juillet 2015
Photo Collectif Planoise Sans Mine 2015
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Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
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Document Garrot-Chaillac Périmètres de Protection de la retenue du Haut Rançon
et du pont d’Ajoux (Rouge: périmètre de protection immédiat; orange:
périmètre de protection rapproché ; vert: périmètre de protection
éloigné; ligne bleue: cours d’eau). L‘emplacement
de la mine tel qu’il est ici présenté longe au plus
près le périmètre rapproché.
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Collectif
Planoise Sans Mine ( Association ) Antully
Garrot Chaillac / Prélèvement de 40 tonnes de
fluorine / 16 septembre 2015
Pour
ceux qui ne l'auraient pas reçu, voici le courrier de Garrot Chaillac,
déposé le 14 septembre, concernant un prélèvement de fluorine de 40
tonnes. Contrairement à ce qu’il est écrit, l’arrêté préfectoral n’était
toujours pas affiché sur le panneau de la mairie, le 15 septembre à midi.
Pas de mention non plus sur le site officiel de la mairie d’Antully. En
fait, selon M. le Maire, l’arrêté était affiché à l’intérieur car il n’y
avait plus de place sur le panneau extérieur. Le problème est que la
mairie a reçu le document le 17 septembre, comme l’atteste le tampon de
réception, alors que le prélèvement de 40 tonnes a commencé dès le 16
septembre !
En plus, le
courrier est daté du 9 septembre, soit deux jours avant l'existence
officielle du l'arrêté préfectoral du 11 septembre et publié dans le Journal
de Saône-et-Loire. Encore une fois, un arrêté préfectoral met en
évidence la légèreté avec laquelle la procédure est suivie. Confiance et
transparence ont jusque-là été les grandes absentes du projet et cela ne
risque pas de s’améliorer par la suite.
Malgré
tous les problèmes et les dangers que nous évoquons constamment dans nos
courriers au préfet et à la réunion publique, Garrot Chaillac continue à
aller de l'avant dans la constitution de son dossier. Le prélèvement
s’est fait au-dessus du ruisseau des Baumes…Vous remarquerez dans la
lettre que les nuisances iront sur un rayon d'1 kilomètre ! Et ce
n'est que pour une journée ou deux de forage... Avec la mine et l'usine,
nous allons vraiment vivre un enfer.
Le
discours de Garrot-Chaillac ne nous a, une fois de plus, pas convaincus.
Surtout lorsque que nous apprenons que ce prélèvement de 40 tonnes
servira aussi à présenter des échantillons de la Fluorine à l'état de
produit fini à des clients potentiels. Ce que qu’on s’est bien gardé de
nous dire à la réunion publique du 29 mai dernier : le prélèvement
nous avait alors été présenté comme une étude nécessaire pour arriver à
une usine tourant en circuit fermé…
Nous
allons devoir montrer notre détermination à arrêter ce projet :
étaient présents sur le site M. François Drozdowki, Président, et M.
Christian Roux, Vice-Président, de l’association des pêcheurs AAPPMA
(Marmagne), M. Patrice Notteghem pour TerrEco (Le Creusot), Mme Michelle
HERAS, Présidente de Planoise Sans Mine Antully (représentant également
Autun Morvan Ecologie). A cette occasion l’annonce de la réunion publique
du 13 octobre 2015 au Creusot a été comuniquée à la presse présente (Creusot
Infos et le Journal de Saône et Loire).
De grosses inquiétudes
« Ce mardi, le prélèvement des 20
mètres-cubes s’est effectué sous l’œil des opposants du projet. Des
opposants en colère de n’avoir été prévenu des opérations que la veille
au soir. « Depuis le début de l’année, nous n’avons plus
d’informations disponibles sur le projet. Nous avons l’impression que
tout est fait en catimini, que l’on veut nous écarter du projet »,
explique Patrice Notteghem de l’association TerrEco, basée dans la
Communauté Urbaine. Un sentiment partagé par Michelle Heras, présidente
du collectif Planoise sans mines. « Ca va être l’horreur »,
constate-t-elle. Il n’y a aucune réponse apporter aux riverains. Des
riverains qui selon Mme Heras ne se trouveraient qu’à 60 mètres de la
mine. « Nous ne sommes pas contre la création d’emplois, mais
l’humain fait aussi parti de l’environnement », assure la présidente
du collectif pilavoine.
L’environnement ou plutôt les conséquences
de l’exploitation de la mine inquiète également fortement et notamment
sur l’eau. « Nous avons de grosses craintes pour le Rançon.
C’est un gros réservoir piscicole. Nous avons encore dans cette rivière
des écrevisses à pattes blanches. C’est un indicateur de bonne
santé », explique les représentants de l’APPMA de Marmagne, présents
eux aussi pour superviser ce prélèvement. Si des craintes sont émises
pour les cours d’eau, elles le sont tout autant pour l’eau potable. Le
projet de mine se trouvant à proximité de l’étang du Martinet, l’un des
réserves de la Communauté urbaine. « C’est la santé de plusieurs
milliers de personnes que cette mine met en danger », s’alarme
Patrice Notteghem. Des opposants qui ne désarment pas et qui compte le
faire savoir le 13 octobre lors d’une réunion publique à la maison des
associations Guynemer au Creusot. »
Extrait
de l’article Creusot / Autun Infos 18 Septembre 2015 par Bastien
MIGAULT
Collectif
Planoise Sans Mine (Association) Antully
18
Septembre 2015
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Prélèvement de 40
tonnes de fluorine, à proximité
de
l’étang du Martinet et juste à 20 mètres du
ruisseau des
Baumes, Plateau d’Antully.
(16 Septembre
2015)
Photos Collectif Planoise Sans Mine 2015
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INFORMATIONS
planoisesansmine@free.fr
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